
eve01 a écrit:
Je trouve ton message vraiment très intéressant et très instructif.
Je pense comme toi. On ne guérit pas au sens strict d'un TCA.
Selon moi, une fois que la maladie est ancrée en nous, il nous est difficile de s'en débarrasser. Il faut accepter d'être malade pour mieux se faire aider. Je pense que l'on peut se stabiliser et apprendre à vivre avec (c'est ce que je fais). Je ne me fais plus d'illusions quant à une éventuelle guérison. J'ai du mal à croire que certaines personnes arrivent à remanger comme avant la maladie. Pour moi, cela me paraît tellement impossible. J'ai définitivement banni certaines choses de mon alimentation. Je sais qu'il y a des aliments que plus jamais je ne remangerai.
Mes suivis avec différents psys (psychologues et psychiatres) se sont avérés être des échecs. Pourtant, ces derniers étaient spécialisés dans les TCA. Je ne sais plus vers qui me tourner. Cela en devient décourageant. Il y a un CMP proche de chez moi, je ne sais pas si celui-ci me conviendrait.
Je te remercie d'avoir pris le temps d'écrire sur ce post.
Salut tout le monde, je peux un petit peu parler du sujet "les psys et vous" car je suis à la fois en dernière année d'études de psychologie et je suis également suivie par une psychologue sur Lyon. La problématique des TCA est extrêmement complexe et ne cède pas facilement même quand l'on comprend pourquoi l'on mange, quelles émotions, affects la nourriture permet de calmer. Je souffre d'un TCA moi aussi, je suis hyperphagique. Au jour d'aujourd'hui, après plus de 5 ans de thérapie, je ne peux pas dire que je suis guérie et je pense que l'on ne guérit pas au sens strict d'un TCA. J'ai plutôt appris à mettre en conscience ce que je cherchais à éviter par le recours à l'alimentation. Aujourd'hui, quand je sens que je mange plus que de raisons, je sais qu'une émotion comme la peur le plus souvent est là et j'essaye d'écouter, de réfléchir à quoi j'ai peur (ceci n'est qu'un exemple à travers toutes la palette des émotions qui peuvent nous assaillir et aussi un simple exemple des motivations qui peuvent me pousser à manger de manière excessive).
Je comprends les appréhensions qui peuvent être les vôtres au sujet des psys, il n'y a pas de des bons psys (psychiatres et psychologues inclus).
D'abord, je vous parle des psychologues, ils sont titulaires d'un Master universitaire (5 ans) de psychologie, après au sein de notre formation, nous prenons différentes voies selon nos affinités avec les théories psychologiques, certains psys seront plus formés dans une approche cognitivo-comportementale du psychisme, d'autres dans une approche psychanalytique de la vie psychique et enfin en psychologie de la santé. Voilà, les 3 grands courants auxquels nous sommes familiarisés au début de nos études de psy et dans lesquels ensuite nous nous spécialisons en fonction de notre appréhension de la psychologie humaine. Moi, je termine un Master en psychologie clinique d'orientation psychanalytique (je ne suis pas psychanalyste mais d'orientation psychanalytique). Ce qu'il est important quand on consulte un psy c'est de lui demander ou de savoir s'il est davantage en accord avec telle ou telle approche car sa pratique sera du coup totalement différente. Ensuite, il faut se demander si on préfère travailler avec un homme ou avec une femme thérapeute. Ensuite, les psychiatres ne sont pas formés en psychothérapie, c'est à dire que ce sont des médecins qui ont appris en faculté les causes psychiques, physiologiques des troubles psychologiques mais ils ne sont pas formés à la prise en charge et la conduite d'un suivi thérapeutique aussi certains pratiquent des suivis dont pour lesquels ils n'ont pas été formés et les résultats sont souvent peu concluants. Prendre en charge une personne souffrant d'un trouble psychologique, cela s'apprend, les psychologues sont formés à cela mais nous ne pouvons pas en revanche prescrire de traitements. Ensuite, les psys travaillent avec leur sensibilité et leur capacité d'empathie, nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau là. L'important pour moi, c'est de faire confiance à ce que je ressens, si je n'ai pas d'affinités avec un psy, je change. Il y a des psys qui parlent peu, d'autres trop; je pars vraiment d'un principe qu'ils offrent un service et que ce qu'ils offrent peut me convenir ou pas. Je pense cela en tant que patiente mais aussi en tant que futur praticienne, ma personnalité, ma manière d'appréhender les problèmes, de parler peut convenir à certains mais pas à d'autres et cela je le comprends tout à fait.
Voilà, un peu mon avis sur le sujet des psys
Je comprends les appréhensions qui peuvent être les vôtres au sujet des psys, il n'y a pas de des bons psys (psychiatres et psychologues inclus).
D'abord, je vous parle des psychologues, ils sont titulaires d'un Master universitaire (5 ans) de psychologie, après au sein de notre formation, nous prenons différentes voies selon nos affinités avec les théories psychologiques, certains psys seront plus formés dans une approche cognitivo-comportementale du psychisme, d'autres dans une approche psychanalytique de la vie psychique et enfin en psychologie de la santé. Voilà, les 3 grands courants auxquels nous sommes familiarisés au début de nos études de psy et dans lesquels ensuite nous nous spécialisons en fonction de notre appréhension de la psychologie humaine. Moi, je termine un Master en psychologie clinique d'orientation psychanalytique (je ne suis pas psychanalyste mais d'orientation psychanalytique). Ce qu'il est important quand on consulte un psy c'est de lui demander ou de savoir s'il est davantage en accord avec telle ou telle approche car sa pratique sera du coup totalement différente. Ensuite, il faut se demander si on préfère travailler avec un homme ou avec une femme thérapeute. Ensuite, les psychiatres ne sont pas formés en psychothérapie, c'est à dire que ce sont des médecins qui ont appris en faculté les causes psychiques, physiologiques des troubles psychologiques mais ils ne sont pas formés à la prise en charge et la conduite d'un suivi thérapeutique aussi certains pratiquent des suivis dont pour lesquels ils n'ont pas été formés et les résultats sont souvent peu concluants. Prendre en charge une personne souffrant d'un trouble psychologique, cela s'apprend, les psychologues sont formés à cela mais nous ne pouvons pas en revanche prescrire de traitements. Ensuite, les psys travaillent avec leur sensibilité et leur capacité d'empathie, nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau là. L'important pour moi, c'est de faire confiance à ce que je ressens, si je n'ai pas d'affinités avec un psy, je change. Il y a des psys qui parlent peu, d'autres trop; je pars vraiment d'un principe qu'ils offrent un service et que ce qu'ils offrent peut me convenir ou pas. Je pense cela en tant que patiente mais aussi en tant que futur praticienne, ma personnalité, ma manière d'appréhender les problèmes, de parler peut convenir à certains mais pas à d'autres et cela je le comprends tout à fait.
Voilà, un peu mon avis sur le sujet des psys
Je trouve ton message vraiment très intéressant et très instructif.
Je pense comme toi. On ne guérit pas au sens strict d'un TCA.
Selon moi, une fois que la maladie est ancrée en nous, il nous est difficile de s'en débarrasser. Il faut accepter d'être malade pour mieux se faire aider. Je pense que l'on peut se stabiliser et apprendre à vivre avec (c'est ce que je fais). Je ne me fais plus d'illusions quant à une éventuelle guérison. J'ai du mal à croire que certaines personnes arrivent à remanger comme avant la maladie. Pour moi, cela me paraît tellement impossible. J'ai définitivement banni certaines choses de mon alimentation. Je sais qu'il y a des aliments que plus jamais je ne remangerai.
Mes suivis avec différents psys (psychologues et psychiatres) se sont avérés être des échecs. Pourtant, ces derniers étaient spécialisés dans les TCA. Je ne sais plus vers qui me tourner. Cela en devient décourageant. Il y a un CMP proche de chez moi, je ne sais pas si celui-ci me conviendrait.
Je te remercie d'avoir pris le temps d'écrire sur ce post.