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L'acceptation de soi et le phénomène pro-qq chose

S
38 ans Paris 26
Je suis assez d'accord avec zénobie et je me repete mais le droit le plus chouette, le plus progressiste de la terre, c'est le droit à l'INdifférence !!

Je peux me  
greffer de pleins d'identités dans une visée politique de revendication : je suis féministe, je suis une femme, je suis lesbienne, je suis basanée, je suis...mais au fond, je ne les endosse que pour me battre contre ceux qui, genés par ma présence, me rejette ou me recherche (je vomis le racisme inversé des gens qui veulent connaitre mes origines, etc. par interet profond pour l'alter..)

Je pense que la meilleure série de la terre qui celebre les femmes dans leur diversité c'est The L Word. Je reconnais qu'il n'y a qu'une seule vraie ronde et que la beauté est un peu formatée mais bon je trouve quand meme que c'est un bel hommage aux femmes !!!
34 ans 78 1411
Moi je suis pro rien, j'ai pas l'impression de rejeter les autres en parlant de mes soucis de grosses sur un forum. Sérieux je ne vois pas le problème, les gens nous mettent dans la cases gros = ceci ou cela, on se rejoind et on discute, on est pro rien, on ne dis pas "restez grosse c'est super" je pense qu'on essaye de s'aimer en discutant avec des gens de different age pour se sortir de nos soucis quotidiens, certes des fois il y a des dérapages, mais je pense que c'est suite à des blessures mal refermé.
36 ans l'ile des snipers 567
je suis moitié moitié

c'est normal que les gens qui se ressemble se regroupent pour parler des problèmes et des sujets qui leur sont spécifiques.
c'est normal de s'y sentir bien, mais après, faut pas s'enfermer dedans et rejeter tout ce qui est hors de la communauté.

j'en ai connu qui croyait que cette communauté est la seule vérité et sont devenus trop laches pour affronter le monde réel, se sont mis a rejeter le reste du monde, blammer les femmes minces, les régimes, les moqueurs.

l'idéal, ce serait de rester dans cette communauté pour ne plus se sentir seule et se sentir normal pour ensuite mieux affronter le monde extérieur.
c'est mieux que de se replier sur soi même à cause de sa différence, se croire seul au monde et rejeter le monde entier.
T
43 ans noisy le grand 1060
Bon, je ne suis pas le fil du post (même si je l'ai lu), et je réponds à la question initiale (si tant est que ce soit vraiment une question... il s'agit plutôt d'une réflexion).
En fait, à lire plusieurs posts ici, j'ai souvent envie de répondre des choses qui au final n'ont pas rapport avec ces posts là mais avec celui-ci.
Donc désolée si je parais faire des digressions...

Il y a des choses dans mon vécu qui sont lié à mon poids, qui m'ont forgée. Mais je n'arrive pas vraiment à penser que je serais totalement différente si je ne les avais pas vécues.
D'ailleurs, je n'arrive pas à me définir par ce que je suis ni par ce que j'ai vécu. Il me semble qu'il y a tout de même une partie de volonté derrière la personne quie je suis devenue, une part de caractère, si on veut l'entendre ainsi...
J'ai beaucoup de mal à me définir tout court. Je suis toujours étonnée qu'on m'aime ou qu'on m'estime. Non pas parce que je me déprécie. Je vole assez haut (peut-être trop) dans mon estime. Je suis simplement surprise, souvent, que l'on me remarque comme telle. Après tout, les gens s'intéressent souvent si peu aux autres, du moins si peu si ce n'est pour s'en faire un miroir.
Je n'ai pas réellement de problème à m'accepter. J'aime assez ce que je suis devenue, je colle assez bien à ce que je voulais être. Même plus jeune quand je vivais mal mes rondeurs (et pourtant, j'étais bien plus mince que maintenant), je n'ai jamais cherché à être comme les autres, à quelque niveau que ce soit. Il aurait été illusoire de penser que seule ma taille de vêtements me différenciait. Mais je me sentais bien au fond. Je souffrais des regards des autres parfois, mais je n'aurais pas aimé être comme eux pour autant.

J'ai vu une amie de lycée récemment. Depuis notre dernière rencontre, elle avait revu par hasard dans le métro une des filles qui se moquaient de nous au lycée. Donc on en a parlé. Ma copine a trouvé sa vengeance en lui disant ce qu'était sa vie (ses études, son copain, son appart...), qu'apparemment, elle juge mieux que celle de la fille en question.
Bon... Et ? Quand je réfléchis, je n'ai pas ce désir de vengeance. Je ne me pavanerais pas non plus devant une des filles minces de l'époque qui aurait grossi si j'avais moi même beaucoup minci. A l'époque, je me demandais simplement pourquoi elles se moquaient de nous. D'après ma copine, elles se sentaient en danger. Je n'arrive pas à trouver pourquoi. Leurs préoccupations principales, c'était les fringues, et les garçon mignons, dans le sens "lisse" du terme. Moi les fringues qui les interessaient, y en avait pas dans ma taille, et je m'en fichais de toute façon, et leurs garçons mignons n'étaient pas de mon goût (pour le peu que les garçons m'interessaient en général). Où voyaient-elles un danger. D'après ma copine toujours, dans le fait qu'on ait réussi à avoir nos personnalités à nous, pas formatées... Je n'arrive pas trop à y croire. Et quand bien même, en quoi se venger nous aiderait, nous ?

Peut-être que je ne l'ai pas eu cette phase où il faut rejeter ce qui n'est pas soi pour s'accepter. Mais peut-être est-ce aussi une phase essentielle pour plein de monde. Une phase de colère avant l'appaisement final ? Toujours est-il que c'est quelque chose qui précède, d'après moi, l'acceptation de soi. Tant qu'on est dans cette phase, je pense qu'on n'est pas suffisamment en paix avec les autres pour pouvoir l'être avec soi même.

Pour finir (je sens que je m'éternise...) je crois qu'être pro quelque chose ou anti quelque chose, ce n'est tout simplement pas dans ma nature. J'observe, je contemple. Parfois j'aime ce que je vois, parfois pas. Je ne déchire pas pour autant la toile devant mes yeux.
I
38 ans 100
J'aime bien ce débat, surtout que force est de constater que tout le monde n'est pas d'accord, et je me perds un peu dans mes pensées, j'ai du mal à suivre le fil d'une seule idée à la fois, beaucoup de paramètres ici sont évoqués, qui jouent en la faveur ou non des phénomènes pro-machin trucs.


Bon, sinon, pour moi, être pro-bidule n'aide pas forcément à s'accepter.
Je dirais que ça aide à se sentir intégré quelque part. Être pro-quelque chose n'implique pas fatalement de se révolter contre ce qui est différent, mais ça implique de placer ce quelque chose à un niveau supérieur. Donc à se couper de façon relative du reste. Je parle bien de "pro" dans ce qu'il représente dans les tendances sociétales actuelles.
Et en suivant cette idée, je ne vois pas comment l'acceptation de soi peut passer par le "pro".
Car on est "normal", "en règle" aux yeux d'une mini-société mais on reste en décalage du reste du monde. Finalement, ça ne ferait pas plutôt perdre certains repères essentiels pour se sentir en accord avec le monde qui nous entoure ?


J'ai aussi une petite quesion (sans point d'interrogation) pour Muriel.
J'aimerais bien que tu développes ton idée selon laquelle t'accepter passe par te faire accepter des autres (sans aucun rapport avec pro/anti/pro-pro/anti-pro/pro-anti/anti-anti).
En effet, je me demande comment tu veux faire accepter des choses que toi-même tu n'as pas reconnues.

Si d'autres personnes sont d'accord avec elle, qu'elles me l'expliquent, ce n'est pas pour entrer dans une dissertation j'ai-tort-j'ai-raison. J'essaie juste de comprendre ce que vous voulez dire, parce que ça me paraît inconcevable.

Bises.
I
38 ans 100
question*

Eh zut !
J'y étais presque !
B I U