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manger le soir ou le matin?

49 ans région parisienne 5831
Zolaa a écrit:
Je suis peut-être COMPLETEMENT à côté de mes pompes, mais quand vous dîtes "j'ai besoin d'avoir le ventre bien plein pour m'endormir" ou des trucs du  
genre, ça me fait penser aux nourrissons qui se réveillent quand ils ont faim et se rendorment seulement si on leur donne à manger.


MademoiselleK a écrit:
Je trouve ça pas bête moi...

J'ai le même problème que Mamykro, mais moi je sais à quoi c'est du. Pendant toute mon anorexie, je ne mangeais pas le soir, mon dernier repas ( frugal ) se prenait a midi, plus aucun aliment solide ou liquide jusqu'au lendemain matin, du coup je dormais extrêmement mal ( plus tiraillée par la soif que par la faim en réalité ) et je me levais toute les heures, très mal physiquement. Du coup mon corps a du garder une sorte d'angoisse de la privation du soir


Moi aussi, j'ai toujours pensé savoir pourquoi je mangeais le soir... mais je vois qu'en fait, on est nombreuses à vouloir se "remplir" le soir, y compris ma fille qui n'a même pas un mois et qui n'a pas de traumatisme lié à cette période de la journée... Du coup, je finis par me poser la question suivante: est-ce que, comme le fait remarquer Zolaa, il n'y a pas quelque chose de plus "primitif" là dessous, une envie qui serait presque "inscrite dans nos gènes", car de toutes façons, la période de l'endormissement est très anxiogène et elle était aussi dansgereuse pour nos ancètres...
49 ans région parisienne 5831
poupoule a écrit:
Moi aussi j'ai si longtemps confondu fatigue et faim! et même soif et faim! quel soulagement quand on s'en débarrasse... :roll:


Oui je viens de réaliser un truc: depuis peu, cela m'arrive régulièrement de boire au lieu de manger le soir, et j'étais très étonnée de voir que le fait de boire m'enlevait la sensation de faim... mais je me rends compte qu'en fait, je suis peut-être comme toi: je confondais la soif et la faim, et du coup, je mangeais alors que j'avais soif!! Je ne savais même pas que c'était possible de confondre la faim et la soif, je savais qu'on confondais parfois l'envie de dormir et la faim, mais pour la soif, je l'ignorais. :shock: Quelle découverte! Merci. :)
49 ans région parisienne 5831
saralou a écrit:
Cela je l'ai déjà évoqué et elle m'a dit que cela n'avait pas d'influence sur le poids de manger le soir ou le matin, c'est de manger au dela de la faim ou quand on a pas faim


Oui mais justement, là, moi je dépasse ma faim le soir... Je sais que Zermati dit que ce n'est pas grave de manger le soir ou le matin, et je sais aussi qu'il dit que cela n'a pas d'importance de dépasser épisodiquement sa faim, du moment qu'on est attentif à ne pas remanger avant d'avoir faim... Mais ce que j'aimerai savoir, c'est si on peut dépasser quotidiennement sa faim et attendre d'avoir à nouveau faim avant de remanger. Est-ce que le fait de faire ça tous les jours n'est pas préjudiciable??
S
89 ans 4951
je pense que cela peut être simplement lié au fait que pendant la nuit on dort donc on ne mange pas. Du coup le nombre d'heures pendant lesquelles on ne mange est plus long.

Si pour une raison spéciale (genre restau, fête de famille) j'ai plus mangé la journée, j'ai moins faim le soir.

En dehors de la période ou je me remplissais en premier lieu pour tenir le coup car je ne pouvais pas aller au lit à l'heure ou mon corps réclamait (c'était surtout quand mes enfants étaient petits) il y eu la période ou je ne pouvais pas affronter le soir car j'avais des angoisses de mort. Tout cela j'ai fait un travail là-dessus et cela va beaucoup mieux, toujours est-il que j'ai plus faim le soir.

Par contre, j'ai testé une fois de ne pas manger le soir et si l'endormissement et la nuit ont été difficile, le matin, je n'avais pas faim quand même. La faim est arrivée deux heures après mon réveil.
49 ans région parisienne 5831
-Celia- a écrit:
J'arrive à peu près à voir la confusion faim/soif, beaucoup moins faim/fatigue par contre.


Quand je suis fatiguée, je baille, mes yeux se ferment. A ce moment-là, j'ai aussi l'impression d'avoir faim, et si je mange, alors j'arrête de bailler et je me sens à nouveau en forme. Par contre, si je me couche au lieu de manger, je m'endors très vite et sans avoir faim ni aucune gène au niveau de l'estomac.

La première fois où je me suis rendue compte que le fait de amnger repoussait ma fatigue, c'était sur l'autoroute: je faisais seule un long voyage en voiture par autoroute, et j'étais très fatiguée. L'autoroute, c'est relativement monotone, et j'avais peur de m'endormir: je me suis arrétée sur une aire de repos et j'ai acheté des choses à grignotter. Le fait de manger m'a permis de terminer le voyage sans problème.

-Celia- a écrit:
Du coup, plus vous travaillez sur la sensation de faim, plus ça vous aide à l'isoler des autres sensations, non ?


Je dirais qu'en fait, je suis obligée de travailler sur toutes mes sensations en même temps: j'ai l'impression qu'autrefois, mes sensations étaient un gros gloubi-boulga et que ma seule réponse était de manger.

Maintenant, j'arrive la plupart du temps à distinguer quand j'ai faim, quand j'ai sommeil, quand je suis stressée...Etc... et j'essaye d'apporter une réponse appropriée à ma sensation, mais c'est bien là le plus dur, car même si je reconnais une sensation qui n'est pas de la faim, j'ai parfois du mal à m'empêcher de manger en réponse à cette sensation... c'est tellement plus simple de manger, en fait. :roll:
45 ans 1114
Je suis d'accord avec Poupoule pour la maltraitance :?

Concernant les sensations de faim/soif/fatigue, c'est rigolo je suis en plein dedans.
J'ai capté il y a quelques jours qu'il m'arrivait de manger pour compenser la fatigue, ou même de manger au lieu de boire...
Pour le fait de manger en réponse à tout type d'inconfort, je suis d'accord aussi, dans mon cas je me rends compte que c'est souvent ça.
Et pour le coup de réussir à mieux identifier nos sensations/émotions à force de bosser la RA, encore d'accord.
Déstabilisant, mais efficace.

Je pense que le fait que tu te poses cette question Mamykro, et aussi le fait que ça te renvoie à des trucs pas cools, montre peut-être que maintenant tu es prête à régler certaines choses grâce à ton travail d'introspection.
69 ans dordogne 64
merci anne pour m'avoir répondu

j'ai appris depuis qu'il aurait fallu que je stabilise mon poids 3 ans pour que mon cerveau en fait l'hypophyse enregistre le changement apporté à mon corps...et les docs m'ont également dit au cours de mes deux jours d'exams pré op, qu'il ne fallait jamais faire de régime,

depuis ce dernier régime j'ai gardé certains habitudes, à commencer par le nombre de repas à faire par jour et par contre je garnis bien mon assiette...et même si je ne me ressert pas, les résultats sont là.. oui je ressents la faim et la sasieté; mon soucis est le grignotage quand problème affect.VOILA heureusement pour moi pas tous les jours!
S
89 ans 4951
mamykro a écrit:


Maintenant, j'arrive la plupart du temps à distinguer quand j'ai faim, quand j'ai sommeil, quand je suis stressée...Etc... et j'essaye d'apporter une réponse appropriée à ma sensation, mais c'est bien là le plus dur, car même si je reconnais une sensation qui n'est pas de la faim, j'ai parfois du mal à m'empêcher de manger en réponse à cette sensation... c'est tellement plus simple de manger, en fait. :roll:


+ 1 tellement vrai pour moi aussi. J'ai même tendance à vouloir manger quand j'ai mal (pas une douleur de type 7 sur 10, mais genre une douleur de 2-3 sur 10) ma première idée c'est de manger.

J'ai mangé pendant des années pour étouffer tout type d'émotions, sensations.

C'est vrai que c'est pas toujours facile de trouver d'autre réponse que la nourriture à tout cela, des fois j'ai la sensation que c'était plus simple avant, par contre, mon mieux-être global et mon estime de moi grandement améliorée me conforte dans cette direction.

Il m'arrive aussi de temps en temps à faire des journées "réconfort" quand je commence à me prendre la tête avec mes questionnements. Mais je les fais très différemment qu'avant, dans le sens ou je mange en profitant et sans culpabilité, ce qui fait qu'au final la quantité ingurgitée est bien moins grande qu'avant. J'ai l'impression que cela m'aide en fait. Sur la journée je ne vais manger que le type d'aliment "doudou".

Le lendemain en général, je ne rêve que de salades composées, de délicieuses soupes que je mange avec beaucoup de plaisir.
51 ans 35 10308
jade24 a écrit:
mon soucis est le grignotage quand problème affect.VOILA heureusement pour moi pas tous les jours!

C'est HS dans cette discussion, mais j'ai vu que tu envisageais une chirurgie bariatrique. Si tu n'as pas résolu avant ton problème de relation affective à la nourriture, tu ne te donnes pas les bonnes chances de réussite de ton opération. Il faut que tu travailles sérieusement là-dessus (avec un professionnel si nécessaire).
Et non, il n'est pas obligatoire de faire un nombre fixe de repas par jour si tu écoutes ta faim et ta satiété.

Pour en revenir à la discussion (et en particulier faim et fatigue), pour moi c'est un peu l'inverse de tout le monde : je n'ai pas souvenir d'avoir répondu à la fatigue en mangeant, par contre je pense qu'il m'arrive d'avoir des sensations de fatigue alors qu'en fait tout simplement j'ai faim (la faim induit la fatigue chez moi, mais par contre je n'ai jamais cru avoir faim alors que je me sentais fatiguée, je ne sais pas si je suis très claire?). Et comme déjà dit je n'ai pas du tout le besoin de me "remplir" le soir, c'est même l'inverse (bon, il ne faut pas que j'ai trop faim non plus, mais si je mange trop avant de me coucher, j'ai du mal à dormir).
C'est très intéressant cette discussion je trouve.
50 ans à la maison ! 10072
Angia a écrit:

Pour en revenir à la discussion (et en particulier faim et fatigue), pour moi c'est un peu l'inverse de tout le monde : je n'ai pas souvenir d'avoir répondu à la fatigue en mangeant, par contre je pense qu'il m'arrive d'avoir des sensations de fatigue alors qu'en fait tout simplement j'ai faim (la faim induit la fatigue chez moi, mais par contre je n'ai jamais cru avoir faim alors que je me sentais fatiguée, je ne sais pas si je suis très claire?). Et comme déjà dit je n'ai pas du tout le besoin de me "remplir" le soir, c'est même l'inverse (bon, il ne faut pas que j'ai trop faim non plus, mais si je mange trop avant de me coucher, j'ai du mal à dormir).


alors chez moi, c'est un mélange des deux : la faim induit la fatigue (ce qui est logique en réalité : la faim indique que le corps manque de carburant, d'où la fatigue), mais si j'ai faim, je dors mal. C'est pour ça que je mange un truc (mon dessert, en général) assez tard dans la soirée même si je n'ai pas particulièrement faim (la faim a tendance a venir d'un coup, chez moi... ou alors je ne sais pas encore bien ressentir les autres signes qui l'annoncent ?).
45 ans 1114
trashrap a écrit:

(la faim a tendance a venir d'un coup, chez moi... ou alors je ne sais pas encore bien ressentir les autres signes qui l'annoncent ?).

Peut-être, oui...
Avant j'avais l'impression que j'avais TOUJOURS faim.
Maintenant que je commence à comprendre que souvent c'est pas de la faim, mais, rayez les mentions inutiles, de la soif, de la fatigue, de l'angoisse, de l'ennui, j'ai l'impression d'avoir rarement faim. Les signaux sont brouillés, je sais plus si j'ai faim ou pas. Du coup, il y a un moment où je suis littéralement affamée parce que je n'ai plus su reconnaître les premiers signaux de faim.
Scogneugneu, c'est compliqué, à la fin (faim?)
38 ans 3196
Pareil que certains d'entre vous : j'ai tendance à confondre la fatigue et la faim. J'ai clairement reconnu la sensation l'autre soir. Je commençais, depuis 20 bonnes minutes déjà, à lutter contre l'envie de dormir, et là paf, envie de grignoter. Je me suis interrogée deux secondes sur mes sensations, et finalement je suis allée me coucher...
Il y aussi de mon côté, comme l'écrit Zolaa, l'ennui. Enfin pas tellement l'ennui, mais le besoin de s'occuper les mains (/ la bouche ?) / l'esprit en faisant autre chose, en regardant la télé ou l'ordi par exemple. Sans parler de la bouffe "pause" quand je travaille.

Ce n'est pas toujours simple de débrouiller ses émotions, surtout quand, parfois, la compulsion se greffe dessus ! D'ailleurs, à ce sujet, j'ai lu récemment cette interview (qui elle n'est pas récente) de Zermati qui parle du principe de la "pompe au chocolat" pour gérer ses impulsivités alimentaires : http://www.penseesdero...limpulsivité-alimentaire.html

J'ai trouvé ça très intéressant.
69 ans dordogne 64
angia
je me fais suivre effectivement pour mon problème et l'équipe qui m'opère est informée et va continuer de me suivre...quand aux repas échelonnés j'y serai bien contrainte dès l'op, car au début c'est plutôt difficile de s'alimenter correctement et privilégier les protéines...voilà, à 58 Ans je suis une grande fille et je serai bien accompagnée et donc là en confiance.
60 ans Région parisienne 2154
Bien intéressant tout cela. Ici aussi, fatigue = manger. Trop de culpabilité à juste aller se coucher alors qu'il reste tant à faire. Sauf que... je suis devant l'ordi :lol:
49 ans région parisienne 5831
trashrap a écrit:
la faim a tendance a venir d'un coup, chez moi... ou alors je ne sais pas encore bien ressentir les autres signes qui l'annoncent ?


Zolaa a écrit:
Du coup, il y a un moment où je suis littéralement affamée parce que je n'ai plus su reconnaître les premiers signaux de faim.


Ah oui, c'est comme ça aussi chez moi: j'ai 2 modes, le mode "j'ai pas faim" et le mode "j'ai faim", il n'y a rien entre les deux. D'ailleurs, au début de notre relation, mon homme me surprenait beaucoup car quand je lui demandais: "tu as faim?", il était capable de me donner plein de nuances: "pas vraiment", "un peu", "moyennement"..etc.. et moi, je ne comprenais pas du tout ce qu'il disait, je lui rétorquais, très énervée: "mais t'as faim OUI ou NON?", je ne comprenais pas du tout qu'on puisse nuancer sa faim.

Mais je remarque que depuis peu, je commence moi aussi parfois à savoir nuancer, à me dire "là, j'ai faim un peu", ou "là, j'ai moyennement faim". Comme tu disais plus haut, Zolaa, je crois qu'effectivement, en ce moment, j'ai plein de déclics et j'avance pas mal au niveau de la RA (alors que je bloquais depuis très longtemps au même stade) et j'en suis ravie. (en mode "la fille qui se lance des fleurs" :lol: )
B I U