Toad a écrit:Minelina, je ne discute pas l opinion personnelle de Sirenza, qui vaut toutes les autres, mais sa forme agressive, moqueuse et méprisante, qui est difficilement endurable sur un sujet aussi sensible que la destruction d une famille.
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en effet, c'est la forme qui me dérange également, sur le fond chacun pense ce qu'il veut, meme si je pense que n'étant pas à la place on a pas à dire à poirier ce qu'il doit faire, on parle de nos expériences de vie, cela lui parle ou pas.
Je ne participais plus à ce fil, puisque poirier n'avait pas envie d'entendre les témoignagnes "négatifs" de personnes ayant vécu avec un alcoolique.
Pourtant, malgré l'alcoolisme de mon pere, je n'aurais pas voulu que ma mère le quitte, je n'aurais pas aimé partir vivre avec ma mère ou vivre en famille d'acceuil.
J'aimais profondément mon pere qui n'a jamais été violent (à part quelques paroles moches quand il était complètement soul, mais pour moi c'était l'alcool qui parlait), je rejoins donc complètement okapi qui dit que plus que l'alcool c'est la violence et les comportements. Tous les alcooliques ne sont pas batis sur le meme moule je pense. Personnellement jai toujours eu peur de ma mère qui avait des crises de violence mais jamais de mon pere.
Bien sur que dans un monde idéal, tous les parents devraient s'occuper de leurs enfants de manière optimale, dans la vie, cela n'est pas toujours facile, et le coté "ils ne devraient pas se reproduire" me dérange profondément et heurte mes convictions profondes.
En suisse, il y a eu stérilisation et on a enlevé des enfants de la communauté du voyage pour les "sauver" d'une vie jugée pas satisfaisante et pas épanouissante jusque dans les années 60. Or, pour avoir vu un reportage sur ces enfants devenus agés maintenant, le traumatisme et la souffrance est réelle, ils en souffrent encore aujourd'hui.
Je comprends bien l'enthousiasme de vouloir sauver le monde et supprimer la souffrance chez les enfants, je suis moi meme particulièrement touchée par la souffrance des enfants, pour autant, je pense qu'il n'y a pas de solution simple et adaptable à tout le monde.
De plus, je voudrais te dire que personnellement je me suis sortie d'un départ dans le vie assez difficile, justement avec l aide psychologique (comme ses petites cartes que tu trouves inefficace de distribuer dans le cadre de ton travail).
Chaque personne peut avoir le déclic un jour pour travailler sur elle-meme et se libérer des ombres de son passé, meme si cela n'est pas la majorité, ces gens là existent quand meme.
je n'ai pas un conjoint qui a un problème avec l'alcool,
pour autant, je voudrais dire que l'éducation des enfants, etre des parents, n'est pas si simple et que je peux affirmer que j'ai fait parfois du tort à mes enfants, sans le vouloir bien sur. Et cela n'avait rien à voir avec mon passé d'enfant de parent alcoolique.
Pour te donner un exemple, mon fils ainé à énormément souffert dans ses contacts avec le monde extérieur, il a souffert du rejet et toute ses choses l'ont amené à vouloir quitter ce monde. S il l'avait fait, peut etre que j aurais eu droit à "ses parents ont fait quelque chose qui, la mere fille d'alcoolique etc," et pourtant, je peux t'affirmer sans baisser le regard que dans la famille créée par mon mari et moi, la priorité à été donnée à nos enfants, réellement.
Mon fils ainé s'est sorti de cet état maintenant.
Mon second fils a souffert de phobie scolaire quand il était petit, il est guéri maintenant et il va très bien.
Une chose qui ressort de leurs dires, c'est que le fait que je leur ai toujours dit qu'il était possible de se sortir d'états difficiles, de leur parler de mon parcours est quelque chose qui les aide comme leçon de vie.
Or, je ne serais peut etre pas ce que je suis, si je n'avais pas eu mon vécu, c'est impossible à le savoir en tout cas.
Je dirais donc qu'il est absolument impossible de prédire que la fille de poirier va mal finir. Le fait d'avoir une mère alcoolique et un pere qui n'a pas quitté sa mere pour cela fait partie de son histoire et cela lui appartient.