Il est + fort que moi !

Remus a écrit:Je dois préciser à nouveau que notre fille a demandé à rester en famille d'accueil pour la question de sa scolarité, surtout : en effet, elle est très contente du lycée, et veut y rester! C'est pourquoi je considère plus la mesure comme un internat amélioré. Il nous a été demandé de payer la scolarité, + divers.
Elle vient de faire un petit voyage linguistique (à l'étranger, donc...). En stage professionnel actuellement.
Elle a pratiquement 17 ans, l'idée qu'elle voie d'autres personnes que toujours et encore ses parents me sied..
Je lui ai offert un smartphone avec internet, qu'elle puisse surfer comme elle veut (sinon c'était seulement le w-end..) et qui permet de mailer... Et d'aller sur FB..

C'est "marrant", mais l'autre jour, je repensais à cette pub qui passait il y a peu à la Tv, pour des légumes en boîte : on voit un couple se chamailler sur le dialogue "à la vapeur" -"en conserves" -"à la vapeur"..
Et il y a un ado qui hausse le épaules en passant, et dit "ça va toujours pas bien, vous deux!" (approximatif)...

Je lui ai suggérer de faire un album-photo à offrir avec des photos de vacances récentes (1 seule photo avec ma femme, ne veut jamais être prise en photo): je ne crois pas qu'elle vive l'enfer terrestre.. Ce qui est sûr, c'est qu'elle nous voit comme le couple de la pub..

ps: là c'est bon, "qui-vous-savez" m'appelle à table...
Ne la faisons pas attendre!

Poirier a écrit:
Je parlais du fait de s'occuper de son enfant parce que de mon côté l'alcoolisme prenait toute la place et bouffait complètement la vie de "famille", et ce que ça comprend de soins aux enfants.

Si vous êtes à couteaux tirés au quotidien avec ta femme (ça semble le cas), ça n'est pas seulement bien qu'elle voie autre chose que ses parents, c'est bien qu'elle ne baigne pas dans une ambiance tendue.
Dans l'ambiance tendue personne ne s'exprime plus, il n'y a plus de liant, et c'est la porte ouverte à la solitude de chaque membre de la famille.

Je dois te dire que l'image que tu nous donnes ici de vos relations est assez éloignée des simples chamailleries de la pub...ça semble plus violent, avec des insultes et des moments où vous vous envoyez paître. Es-tu réellement sûr qu'elle a une image si bénigne de la situation ?

Okapi a écrit:Là-dessus, tu as assez en même bien raison.
Tiens je viens d'avoir notre fille au tèl, je lui ai passé ma femme (hum hum... sa mère...)
On a décidé d'un comme-un-accord de ne pas lui parler des 3 coups de poings et du fait que ma femme a queuté son cdd qui de toute manière s'arrêtait fin novembre...

Un petit bonsoir à aile-du-desir qui est tout nouveau mais qui en voit de sacrées :roll:

**Oui moi aussi la respiration, ça aide! ça aère, ça oxygène...**

pardon parce que j écris avec un smartphone et c 'est assez galère.

poirier , heuuu comment dire tu ne crains pas que ça dégénère ?
là tu as craqué , c'est compréhensible.
mais n'as tu pas peur que cela soit encore plus violent la prochaine fois?
que feras tu ?

si tu n'arrives pas à "sauver" ta femme ,
poirier, qui te sauvera toi ?

Ça a l'air d'aller un peu mieux.
Bon sinon Poirier, je voulais te remercier de partager ta tranche de vie avec le forum.
Ça m'a permis de mieux comprendre mon cousin et sa femme, de voir les choses sous un autre angle.

Poirier, il y a une chose contre laquelle je voudrais te mettre en garde (tu y as sûrement déjà pensé mais bon) : ta femme va utiliser les coups que tu lui as donnés à chaque dispute, pour te faire sortir de tes gonds, elle va même t'encourager à lui en donner d'autres, parce que dans sa détresse, ces coups corroborent l'image déplorable qu'elle a déjà d'elle-même, et quand on est mal, on est un peu maso... Ne cède pas, ne recommence pas, vraiment, je sais que tu le sais, et que tu ne souhaites pas recommencer, mais penses-y quand vous vous disputerez encore.
Les coups ne feront pas avancer les choses, bouger les lignes comme tu l'espères. C'est une illusion complète.
Les lignes peuvent bouger, mais pas comme ça.
Je te souhaite que ça s'arrange, et bien sûr que ça peut toujours s'arranger, même si c'est mal parti.
Mais attention au dérapage, ça s'est déjà produit, c'était ponctuel apparemment, mais là vous êtes dans une spirale différente, prends garde à ta propre colère, alimentée par son besoin malsain de souffrir.

Bonne chance en tous cas.

pecsfamily a écrit:
Je fais visiblement comme Mark Twain de ta signature, c'est d'aborder chaque jour avec l'espoir que ça se passe bien.. L'autre point est d'avoir une mauvaise mémoire, ou plutôt une mémoire sélective (sinon je ne crois pas que les couples durent longtemps :roll: ...)JulaleximanSandra a écrit:Pour la tranche de vie, on a encore réussi à parler vers midi, etc, d'ailleurs je lui ai dit (j'espère pas en prédiction de l'avenir) que l'on se doit de garder une base de réconciliation sur l'oreiller, sinon, quand il n'y a plus de réconciliation (de quelque sorte que ce soit en fait), ça me semblerait dur de continuer à se regarder en chien de faïence..
J'ai toujours accueilli avec grande méfiance les conseils de séparation.. Déjà, je ne vais pas partir de chez moi?? Ensuite, je ne crois pas que les gens sont plus heureux que ça de se quitter, à moins que ce soit un choix accepté réciproquement!

Salammbo a écrit:L'étiquette "mari violent" est vraiment pénible à assumer. "Tranche de vie", oui, "Faits divers" ça m'attristerait vraiment.
Dans notre conversation, je lui ai parlé de "dynamique" de couple, déjà pas à se prendre le bec pour des futilités... Et je suis fouineur à aller chercher la petite bête...
Comme il y a encore plein de pommes qui sont restées sur les ..pommiers, on fait des tartes très souvent : elle épluche, je fais les quartiers... J'aime bien quand on arrive à faire équipe pour réaliser quelque chose..

Merci de votre soutien à toutes 3!
On dirait qu'on repart "sur un autre braquet" si vous voyez ce que je veux dire.. J'ai toujours l'impression que ma vie se résume à attendre quelque chose..

Poirier a écrit:

Hello.

Bien pire que ça.
Avec ce qui vient de se passer, j'en imagine...

:)

aile-du-desir a écrit:

C'est pourtant le conseil le plus avisé que l'on m'ait donné quand mon mari buvait et je regrette qu'on ne me l'ait pas donné plus tôt ! ;)

Je l'ai laissé "tomber" aussi bas qu'il l'a voulu. Est ce que ça a été dramatique ? Il n'est pas mort si c'est ce que tu veux dire. Mais le soir du 20 décembre 2002, il n'est pas rentré à la maison. J'ai appelé sa mère et les hôpitaux. Il n'y était pas. Son portable était sur messagerie. Je n'ai pas cherché plus loin, je l'ai laissé. Vers 1h du matin la porte de l'appartement s'est ouverte. Il est entré, le visage plein de sang, il empestait l'urine, il était trempé et gelé et se trainait. Son talon était sur le dessus de son pied, puisque sa cheville était cassée. Ca faisait plusieurs heures qu'il était sur le parking au pied de l'immeuble, à 5 mètres à peine de l'entrée. Il ne savait plus se servir de son portable. Il n'arrivait pas à atteindre la porte. Personnne ne passait. il a crié, personne ne l'a entendu. Il faisait froid, il pleuvait, il avait une cheville cassée et un trauma crânien. Il était, je le cite "en train de crever devant chez lui, dans le caniveau comme un clochard ivrogne". Il s'est rendu compte qu'il était "tombé" au plus bas et qu'il était seul à pouvoir remonter. Il a réussi à rentrer à la maison. J'ai appelé les pompiers. Le lendemain à l'hôpital, il m'a juré qu'il ne boirait plus. Ca fait 11 ans qu'il tient sa promesse.

Alors oui c'était dramatique et ça aurait pu être pire. Mais enfin confronté à lui même et à son démon, il a choisi de remonter, parce que tous, on l'a laissé "tomber".
aile-du-desir a écrit:

Un choix éclairé et salutaire ? Chez un alcoolique ? De la culpabilité ? Quand un alcoolique est en plein dedans, ça n'existe pas. L'important c'est de boire, de trouver sa dose. La souffrance c'est celle du manque. Le désespoir c'est ne pas pouvoir boire tellement ça fait mal de ne pas avoir sa dose, tellement les mécanismes de l'alcoolisme font mal, physiquement. Le reste ne compte plus vraiment. Mon ex mari me l'a très bien expliqué après. Tout ce qu'il l'intéressait chez moi, sa mère, sa famille, ses amis, c'était qu'on pouvait lui procurer à boire, volontairement ou involontairement. Le reste il s'en fichait, il n'avait pas la possibilité de faire autre chose.

La culpabilité, la souffrance morale, il les a connues après, quand il a vu ce qu'il avait détruit avec son alcoolisme.

Je ne nie pas qu'il y a une souffrance la base. On dit souvent des alcooliques "pourtant il (elle) a tout pour être heureux". Il faut croire que non. Mais après la souffrance vient de l'alcool et de sa chimie particulière, de son mode d'action sur l'organisme qui va bien au delà de la "cuite".

Il n'y a pas d'anciens alcooliques, il y a des alcooliques. Le danger est toujours là, chaque jour sans alcool est un jour gagné.

Mon ex mari a beau être abstinent total depuis 11 ans, il se présente toujours comme alcoolique. Il connait le danger qui le guette au quotidien. Chaque jour il se bat, c'est plus ou moins facile. Il sait qu'il peut replonger à tout moment, et que s'il le fait, la chute sera extrêmement rapide.

Mais une chose est certaine, jamais je n'ai regretté de l'avoir laissé "tomber". Même si ça a été la chose la plus dure que j'ai faite, même si j'ai eu l'impression que je l'envoyais à la mort. Je lui ai en fait donné la chance de décider.

Poirier, oui tu attends, comme j'ai attendu. Tu fais des erreurs et tu en feras encore. Mais tant que tu veux te battre à ses côtés, tant que tu en as la force, il faut faire comme tu le sens. Combien de fois on m'a dit de quitter mon mari quand il buvait ? Je suis restée, j'attendais... Avec plein d'espoirs déçus. Et un jour il a arrêté de boire. L'après... Je t'en ai déjà parlé. Mais notre vie n'est pas la vôtre. Fais ce que tu peux, protège toi et vis aussi pour toi. Sinon ça sera la chute pour vous deux. Et rappelle toi chaque jour : tu as le choix. ;)

pàtty

toutes mes félicitàtions àvec ton màri
tu às toujours été là pour lui et
tu l às guéri de sà màlàdie
tu étàis toujours là pour l àider et tu às sàuvé ton couple


je ne sàis que dire d àutres



bises

Très beau texte Patty!

Golf4, je pense qu'on ne sauve ni ne guérit personne. On peut soutenir et aider, c'est tou.

Le texte de Patty est magnifique, c'est vrai.

Houa, Patty, touchée en plein coeur

Je réinterviens sur ce sujet!

Ces 2 semaines dernières, il s'est passé des évènements étranges... Mais qui n'en sont pas, il faut le croire!!
Je m'explique.

Toute une semaine, j'étais "mondieumondieu" pour cause de santé, et pas n'importe quelle cause : Il s'agit d'un problème d'ordre intime... Bavard comme je le suis, je vais "casser le morceau" : Je me suis rendu compte que j'avais du sang dans le sperme. (pas douloureux mais j'ai fini par me rendre compte qu'il y avait un truc pas normal). Si vous ne visualisez pas la scène, ça fait film d'horreur!!
C'est plus que légèrement HS? Bon, je poursuis...
Prise de sang et autre, finalement j'avais un germe ou truc comme ça (gardnerella etc..) pas grave du tout... L'urologue n'était pas du tout alarmé : traitement par antibiotiques ; ma femme a été conviée à faire des prélèvements aussi...
Ce n'est pas trop le côté médical, c'est que finalement, après un léger flottement entre nous, tout à l'air de revenir en ordre...

En même temps, j'avais remarqué un n° de téléphone sur la couverture du programme tv... Une fouine comme moi, j'ai repéré qu'il s'agissait d'un avocat en ville.. Mais je ne lui en ai pas parlé..

En même temps bis, on s'est mis des fois le soir à écouter la radio tous les 2, c'est une émission avec des auditeurs qui racontent leur life, à la fin ça a fini par me saouler..
Puis je lui lisais des passages de mes lectures, en ce moment du Jean Giono... (On a rigolé comme des baleines sur ses descriptions affreuses dans "le hussard sur le toit"..) ou des + positives..

Et puis samedi dernier, je vais chercher le courrier. N'aimant déjà guère les surprises, là, c'en est une!!

Objet : procédure de divorce - lettre simple confirmant l'envoi du pli recommandé à l'époux qui n'a pas présenté la requête (article 1108 du Code de Procédure Civile) .../... l'audience de tentative de conciliation.. Octobre 2014..

Ma femme avait bien été voir un avocat. CQFD
Tout de suite, je lui ai demandé des explications. Elle m'a dit qu'elle voulait voir "si j'allais mieux me comporter" (envers elle).
Ici je dois préciser qu'il est vrai que ces mois derniers je n'ai pas toujours été "gentleman", pour cause d'absence de prise de sang de sa part avec résultat de Gammagt bien qu'elle me l'ai promis, par contre régulièrement découverte de + ou - de cadavres, en ce moment c'est le vilain rosé 1,5l en bouteille plastique.. Elle est assez souvent maussade, distante, muette. Dès que je parle, elle détourne le regard, je l'énerverais... Mes Gammagt sont à 23, mon médecin habituel me l'avait demandé là maintenant, je me demande bien pourquoi! Il était question qu'elle tente le baclofène, mais son docteur n'a encore rien prévu... De toute manière, sa santé, ses finances, tout ça est complètement opaque pour moi... Il me semble tout de même que son état de santé s'améliore : on part en vacances samedi qui vient : exploit : elle s'est trouvé un maillot de bain >> théoriquement pour l'utiliser à la piscine!

Pour en revenir à ce papier pour le moins contrariant, je lui ai demandé de stopper ça (la procédure), que rien n'irait en s'arrangeant avec des projets pareils : cette conciliation n'est pas du tout une réconciliation.. (qui l'eût cru?? Il s'agit de déterminer qui veut quoi avant de casser). Ca fait toujours peur de recevoir une lettre recommandée, mais là en +, on t'en prévient à l'avance!
Bien sûr nous vivons ensemble. Si elle avait quitté le "domicile conjugual", il en serait peut-être autrement, je ne sais pas. Que penser de cette manoeuvre (avortée, elle a tèl ce matin au cabinet d'avocat pour leur demander de cesser les hostilités) ??

L'autre jour, elle me disait "qu'un couple, c'est pas grand'chose". Je confirme. Je ne crois pas qu'elle aie la volonté farouche de mettre fin à notre vie commune (sinon elle l'aurait fait depuis belle lurette) : ça doit être pour "faire bouger les lignes".. Peut-être bien signe que son problème d'alcool est en passe d'être jugulé.

Il y a aussi un problème lancinant de son côté : c'est qu'elle me dit sans arrêt que d'après elle, on est pas mariés...
Ca va faire très prochaînement 19 ans qu'on est pas mariés :
La cérémonie le jour de notre mariage a été un vrai fiasco, ça on peut l'affirmer sans crainte de se tromper, un truc en queue de poisson et j'ai d'ailleurs failli positivement mourir en syncope, ça s'est terminé aux urgences entre 2 plats... Pas de fête...
C'est assez lamentable à dire, mais finalement ça convenait presque avec mon caractère, mon personnage!
Depuis j'ai tiré un trait là-dessus : il y avait nos 2 pères, qui ne sont plus de ce monde, et voilà...

Encore une fois merci de m'avoir lu!