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Votre état d'esprit du moment... en RA ? (bis)

S
48 ans 4940
oui bien sur , surtout que notre boulangère et super sympa ;)

Ce qui me choque c'est vraiment que je me suis pourri la journée avec de la  
nourriture , a cause d'un petit pain ....

Enfin bref c'est passé c'est analyser et ranger pour moi :D
S
89 ans 4951
papille a écrit:
Je trouve ça dur, que tu exprimes à ta mère tout cela et que ça ne compte pas.

Ça me paraît naturel qu'une partie de toi aime ce statut, même si tu as conscience qu'il s'agit moins de toi que, peut-être, du sentiment (le sien) que tu sois satisfaisante et relativement "sous contrôle".
Il sert à quelque chose. C'est peut-être la même partie de toi qui a peur de l'agressivité et qui a besoin de douceur et d'affection pour rassurer de l'absence d'agressivité (chez toi et/ou chez l'autre) ?
Ce qui est bien, c'est que tu sembles capable de te l'apporter, par la nourriture et par d'autres choses dans ta vie. C'est drôlement important.


je me le suis apporté en élevant mes enfants, je me suis occupée de la petite fille en meme temps que de mes fils, c'était la psy qui m'avait dit cela et j'avoue que cela me parlait.

papille a écrit:

Je me dis simplement, en te lisant, que si cela a pu t'abattre ou t'attrister, c'est peut-être parce que tu ne t'autorises pas forcément à ressentir une certaine colère. Est-ce que ça fait partie des émotions intenses dont tu essaies de te protéger en ce moment ?


c'est sur que la colère est l'émotion que j'ai le plus de peine à laisser sortir. Les colères de ma mère étaient terrifiantes et j'ai toujours dit que je préférais mourir (alors que j'ai très peur de la mort) plutot que de risquer faire une colère comme cela.

J'ai appris avec le temps a apprivoiser la bete, à comprendre que je n'allais pas obligatoirement me transformer en monstre si je me l'autorisais. Mais mes colères se retournent encore un peu contre moi dans un premier temps et ensuite j'essaie d'analyser et oser dire que telle ou telle chose m'a mise en colère.

Mais je déteste qu'on dise "tu m'as mise en colère" donc je ne dis pas que les gens me mettent en colère, mais que cela doit toucher quelque chose en moi, cela m'aide à avoir le sentiment que je gère, que je suis maitresse de mon intérieur ;) .

Je suis rassurée quand meme maintenant car meme en colère je ne dis pas d'horreurs sur mes proches, je n ai pas un voile rouge ou je n'ai plus de controle, mais si j'avais été confrontée à cela, je ne sais pas comment je m en serais sortie.

C'est pour cela d'ailleurs que les gens trop en colère, j ai tendance à les fuir, car j'ai une résistance assez limitée à cela. J'ai de la peine avec "je me transforme je dis des horreurs" et "j'ai pas fait expres je n'étais plus moi-meme". Toute mon enfance a été une succession d'alternance, ma mère pétait les plombs pendant deux jours, sa colère horrible (je la comparais à un loup quand elle hurlait des sons) et faisait place a 1 jour de larmes, mais pas des larmes silencieuses, des larmes avec des énormes sanglots, des complaintes etc.., ensuite tout disparaissait comme si cela n'avait pas existé, si on en reparlait (enfin pas moi, c'était punie pour manquer de respect à sa mère).
Apres elle était normale.

Je ne me sens plus obligée d'etre celle qui pacifie obligatoirement les personnes en colère et je m'autorise à m'éloigner quand cela me prend trop, jeune je n'y arrivais pas et j'attirais ce genre de personnes en plus.
S
89 ans 4951
solice a écrit:
oui bien sur , surtout que notre boulangère et super sympa ;)

Ce qui me choque c'est vraiment que je me suis pourri la journée avec de la nourriture , a cause d'un petit pain ....

Enfin bref c'est passé c'est analyser et ranger pour moi :D


super :D
49 ans Paris 9874
papille a écrit:
Poupoule, pourrais-tu en dire un peu plus sur l'exercice sur le sas de décompression ? Je crois que j'ai déjà lu ou entendu ça quelque part, mais je ne sais plus exactement où.


Ce n'était pas dans un bouquin, mais c'est Z en consultation qui me l'a proposé (j'ai dû déjà l'évoquer).
Mon problème était que je dînais deux fois. Je rentrais épuisée (fatigue que je prenais pour une grande faim), je me jetais sur qch, puis vers 22h je mangeais à nouveau, avec M. Poupoule qui lui a faim très tard.
Il m'a proposé de casser le rythme de la journée: en arrivant, ne rien faire pendant 10 min, ne pas se jeter par exemple sur le lave-vaisselle à vider alors qu'on vient d'enchaîner métro-boulot-métro, cesser d'être dans le "je case le maximum d'actions dans un minimum de temps", se poser et s'accorder ces 10 min juste pour soi.
Je me les accordais les jambes en l'air sur mon canapé, ne faisant absolument rien, puis je me levais et m'activais... mais plus doucement que d'habitude, et avec une faim certes présente mais moins prégnante.
Aussi, pour éviter le double dîner, je pose sur la table une espèce d'apéro dînatoire, chacun mange ce qu'il veut et à son rythme, en discutant et en regardant Columbo ;)
37 ans 1547
solice a écrit:
aujourd'hui rien , et je suis bien pas d'envie spécial pour l'instant .


Chouette alors !

Saralou, j'imagine que ça devait être très impressionnant cette alternance entre éclats d'émotions et silence contrôlé (et imposé).
En tout cas ça apaise quelque chose quand on s'autorise à éprouver des émotions hostiles et se rendre compte, comme tu le dis très bien, que ce n'est pas si grave et destructeur que cela.

Poupoule, merci. C'est bien ce que je pensais. Ça doit être sur le forum que je t'ai lu en parler alors. Ma nutritionniste m'en a aussi parlé hier mais comme si nous en avions déjà parlé et je ne savais plus si c'était le cas ou non.
Tu es arrivée facilement à le mettre en place ? Tu le fais encore aujourd'hui ?
(ah, ce cher columbo ! :) )
45 ans 1114
Saralou, je trouve aussi que c'est assez violent de la part de ta mère de refuser de t'entendre, et quelque part assez violent de ta part à toi de t'empêcher de te faire entendre.

On dirait qu'encore aujourd'hui tu prends une partie de ses souffrances sur ton dos.

Sans compter que malgré tout ce que tu pourrais avoir à lui reprocher, c'est vrai que ça doit être très difficile de passer le cap de ne plus être la préférée.

Je souhaite que tu parviennes à penser encore un peu plus à toi et moins à ta mère et à tes soeurs.
49 ans Paris 9874
papille a écrit:
Poupoule, merci. C'est bien ce que je pensais. Ça doit être sur le forum que je t'ai lu en parler alors. Ma nutritionniste m'en a aussi parlé hier mais comme si nous en avions déjà parlé et je ne savais plus si c'était le cas ou non.
Tu es arrivée facilement à le mettre en place ? Tu le fais encore aujourd'hui ?
(ah, ce cher columbo ! :) )


Oui c'est facile à mettre en place (TOUT peut attendre 10 min, sauf un incendie!), c'est très efficace pour ne pas se jeter sur la nourriture, se recentrer sur soi. Je le fais encore, pas tous les jours, mais dès que je sens que la fatigue est à un degré qui confine à la souffrance, que je ne suis pas bien. Là je demande à M. Poupoule de m'accorder quelques minutes sans parler, je m'isole et ensuite seulement me considère vraiment rentrée à la maison.
Là où je ne suis pas assez assidue, ce sont les exercices de pleine conscience...ça me gave, et pourtant c'est fort utile!
49 ans région parisienne 5831
saralou a écrit:
Et j'ai eu droit à plein de compliments, mon mari parfait, mes enfants encore plus et moi sa fille préférée.

Or, je lui ai plusieurs fois dit que j'étais très mal à l aise avec cela, mais elle le dit quand meme. C est ce qui fait que j'accepte plus de mes soeurs, que je leur pardonne, car j ai le sentiment que je dois "expier" le fait d'être la préférée.


J'ai été horrifée en lisant cela: je me suis dit que ce devait être drôlement violent pour toi de se faire appeler "fille préférée", avec tout ce que cela suppose de culpabilité, tout en étant flattée aussi. Ta mère ne devrait pas dire des choses pareilles, c'est de la psycho de base, à la limite.... :?

Remarque... si je réfléchis bien, ma grand-mère aussi faisait comprendre que j'étais sa petite fille préférée, même si, au moins, elle ne le disait pas. Mais bon, je suis la seule qu'elle a élevée, je suis la seule à avoir une chambre à moi dans sa maison (contruite bien après m'avoir élevée, donc pas de raison que j'y ai une chambre), quoi que je fasse, c'est "formidable" et j'en passe...

Je me dis que je comprends aussi pourquoi mes cousins m'en veulent tant et pourquoi ils sont si jaloux de moi! J'avoue que je n'avais jamais fait le lien. :oops:

Sans compter que ma mère aussi est la "fille préfére" de sa mère, je suis donc la petite fille préfére de la fille préfére... Je ne suis plus étonnée que les relations avec mes cousins soient si mauvaises! :roll:

Bref, pour en revenir à la RA: comme je vous l'ai dit, en ce moment, je suis un peu trop fatiguée pour y dépenser de l'énergie. Là, tout de suite, j'ai envie de manger, jusqte parce que je suis fatiguée et que j'aimerais que la petite s'endorme. Du coup, je bois un déca. :roll:

On pourrait croire que la frustration de ne pas manger alors que j'en ai envie va finir par me rattraper doublement, mais j'ai l'impression que non... enfin, je vais boire plusieurs déca à la suite... D'un autre côté, j'ai l'impression que si je mangeais, j'y passerais autant de temps que de boire des décas...

Pfff, je ne sais plus trop si il vaut mieux que je mange sans faim ou que je continue avec mes déca. Tiens, je vais peut-être tenter de faire un sas de décompression comme l'explique Poupoule, enfin, dès qu'elle sera endormie, car là, je l'entends babiller à côté et cela me stresse trop.

Bon, désolée, c'est super décousu tout ça... :oops: allez, j'envoie quand même... :roll:
S
89 ans 4951
Merci pour vos messages qui m'aident à réfléchir.

Poupoule très intéressant ton exercice, je vais le tester.
48 ans 701
Bonsoir,
Mamykro, ça changerait quoi de manger quelque chose plutôt que de boire des déca ? Tu crains de manger sans "pouvoir" t'arrêter ?

Saralou, Je trouve ça très interessant ce que tu dis sur ta mère. Je comprend ta réaction mais tu ne devrais pas te sentir coupable de sa façon de faire. Ce n'est pas de ton fait.
S
89 ans 4951
viva a écrit:


Saralou, Je trouve ça très interessant ce que tu dis sur ta mère. Je comprend ta réaction mais tu ne devrais pas te sentir coupable de sa façon de faire. Ce n'est pas de ton fait.


ce n'est pas mon fait, mais je me sens responsable du fait que je n'ai pas pu changer de statut. Si j étais moins "gentille" avec elle, je serais passé au meme rang que les autres.

Il y a eu une période dans notre vie comme cela, quand j'ai commencé ma thérapie, je lui ai juste dit que j'avais de la peine car beaucoup de choses ressortaient pendant les séances et que j'avais besoin de lui parler de ma souffrance.

Elle a très mal réagi, (elle avait une très mauvaise relation avec sa mere qui ne s'est apaisée qu'à sa mort et encore) qu elle ne comprenait pas, que c'était pas sa faute, que elle avait beaucoup souffert (ce dont je ne doute pas). Le problème c'est que les crises qu'elles faisaient quand j'ai voulu aborder le fait que cela m'avait terrorisé, elle m'a dit que j'exagérais, c'était juste une maman fatiguée par 4 enfants difficiles. Or, c'est la grande difficulté de la chose, j'ai vécu (et heureusement que pour cela mes soeurs s'en souviennent aussi) des choses qui pour elle n ont pas existé.

Elle s'était mise à pleurer et avait bouclé en disant qu'elle ne pouvait rien pour moi. Je ne l'avais plus appelé pendant 6 mois, et ensuite c'est elle qui m'avait rappelé pour l'anniversaire des petits et on a repris comme cela.

Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, car j'ai souffert de son rejet, meme si cela avait fait du bien à ma soeur chez qui elle s'était plainte de moi. Officiellement, j'étais en dépression donc j'étais malade quoi

La psy m'avait dit que je devais me construire sans cela, sans pouvoir lui dire, car cela ébranlait trop son système. En effet, en crise elle était comme sa mère qui l'avait tellement fait souffrir, entre-deux elle n était pas comme elle, donc elle n'a pas pu affronter je crois d'avoir pu nous faire du mal, car elle ne le voulait pas. Je comprends tout cela consciemment, c'est juste que parfois je sens toutes ces choses comme des vieilles casseroles que je traine derrière moi.

De toute façon maintenant, c'est une vieille femme, elle a 79 ans et je ne prendrai par le risque d une crise entre nous car si elle meure apres, je sais que je ne pourrai pas vivre avec cela.

Je dois juste etre plus ferme quand je lui dit qu'il ne faut pas le dire que je suis sa fille préférée (pas son enfant préféré, il y a mon frère qu'elle adore aussi), mais c'est pas toujours simple. J'aimerais parfois prendre plus de distance avec ma plus grande soeur (celle qu'elle aime moins, qui a été taxée d'enfant à problème depuis petite) et qui s'est pourtant occupée de moi comme une petite maman, car ma mère n'était pas affecteuse et surtout n'était pas disponible. Elle me dit qu'elle a laissé faire cela car enfin ma grande soeur s'assagissait en s'occupant de moi et que le psy qu'ils avaient consulté pour elle avait dit "laissez là, cela lui fait du bien.

Ma grande soeur a pris un role beaucoup trop important, et a comme pris le pouvoir tout en étant affectueuse avec moi, son amour était conditionnel. Elle m'a rejetté plusieurs fois avec des lettres horribles ou elle mélangeait tout, mon mari un gros con, moi une petite salope allumeuse, car je lui avait raconté certaines choses que j'avais vécu avec des hommes (qui sont des abus) etc...... J'essaie depuis la dernière fois de garder un peu de distance, mais en meme temps, comme je me sens triste pour elle qu'elle ait été l'enfant mal aimé, cela me fait de la peine et je suis engluée dans tout cela. Elle a elle-meme 4 enfants, une préférée (ma nièce me l'a dit textuellement en me disant qu'elle aimait etre à sa place) et de gros problèmes avec deux de ses enfants qui lui reprochent de les avoir mal aimé, etc.....

Actuellement elle souffre beaucoup du fait que mes fils s'entendent bien entre eux, avec nous, réussissent bien leurs études et dit des choses sous couvert de bienveillance qui me font voir qu'elle souffre aussi de cela et si je comprends et accepte cela comme une conséquence de sa jalousie, cela me dérange. En effet, mon second fils parle beaucoup, on l'a toujours laissé car chez nous, les enfants c'est pas grave s ils coupent les adultes etc... et en dehors de la famille il arrive très bien a gérer cela, mais parfois quand elle est chez nous elle le voit et elle m'a récemment dit avec un immense sourire "ah mais T. ne se rend pas compte qu'il soule avec ses discours" j'ai juste dit "il ne nous soule pas en tout cas", elle me disait aussi que je la soulais, car vous pouvez remarquer sur ce fil ou je me lacher que j'ai un potentiel de parler longtemps également ;) .

Mais bon, je ne veux pas polluer ce fil avec mes histoires de famille ;) ., c'est juste que pour moi c'est tellement lié au lien que j'ai développé avec la nourriture et que vous me posez des questions qui me font réfléchir.
48 ans 701
Saralou, :kiss: et je sais que parfois certains faits nous dépassent et qu'il faut "juste" essayer d'apprendre à vivre avec, faire en sorte que cela nous atteigne le moins possible, dans la mesure où il nous est impossible de changer les autres.
49 ans région parisienne 5831
viva a écrit:
Mamykro, ça changerait quoi de manger quelque chose plutôt que de boire des déca ? Tu crains de manger sans "pouvoir" t'arrêter ?


bonne question. Non, je ne crains pas de ne pas pouvoir m'arrêter de manger, c'est juste que je n'avais pas faim, juste envie de manger ou de boire des déca, et je me demandais ce qu'il fallait mieux faire, sachant que les 2 me faisaient vraiment envie.

Mais c'est surtout parce que je suis trop fatiguée, j'arrive pas à réfléchir correctement. En tous cas, après avoir écrit mon post, ben j'ai fait ni l'un ni l'autre! Le fait d'en parler m'a fait passer mon envie de manger. :roll:

Sinon, Aralou, tout ce que tu racontes me fait rfléchir, car moi aussi, j'ai un sacré passé niveau "enfant préféré" ou "enfant difficile". j'étais l'enfant préférée de ma grand mère, mais pour mes parents, j'étais le vilain petit canard et ma soeur était la petite fille modèle. Et désormais, les rôles se sont inversés! Bref, un sacré passif.

Ton post m'a fait penser qu'il faudrait que je réfléchisse pour savoir jusqu'à quel point tout cela a affecté mon rapport à la nourriture...
50 ans à la maison ! 10072
saralou a écrit:
ce n'est pas mon fait, mais je me sens responsable du fait que je n'ai pas pu changer de statut. Si j étais moins "gentille" avec elle, je serais passé au meme rang que les autres.


Ce n'est même pas si simple.

C'est marrant, ma tante était la "préférée" de ma grand-mère (même si celle-ci aurait juré ses grands dieux que c'était faux). Pourtant ma tante était une garce qui a fait toutes les saletés possibles (autant à sa mère qu'à ses frères et soeurs). Comme quoi la "préférence" à des origines très différentes.
45 ans 1114
Saralou, tu pollues pas.
Toute façon t'es notre préférée! (Ça c'était juste pour t'embêter :lol: ).

Je pense que les histoires de famille ont tout à fait leur place sur ce post (qui est d'ailleurs une idée de génie).
Je serais curieuse de savoir combien d'entre nous font régulièrement des liens entre leur famille et leur alimentation, dans le cadre de leur RA.

Mamykro tu as tout mon soutien moral, même si c'est pas ça qui va changer ta vie.
B I U