aurelie3367 a écrit:Perilipine a écrit:De ce qu'on peut lire l'agresseuse serait maintenant traquée et harcelée.
A mon sens rien ne justifie un harcèlement car celui ci peut détruire une personne, au sens propre comme au sens figuré. Et quelqu'un qui incite une autre personne au suicide doit être sanctionné, et sévèrement. Là dessus, aucun doute pour personne je pense.
Mais voilà, je ne peux m'empêcher de penser (dans le cas d'Alicia précisément) "si seulement ça pouvait servir de leçon à certains et empêcher des drames" ...
Inutile qu'elle se suicide pour ca! Ce que j'espere, c'est qu'elle et ses copines (et notamment l'apprentie photographe) auront des condamnations suffisamment lourdes pour:
1) leur passer l'envie de recommencer et de dire "j'ai humilié qqn, et alors? je recommencerai!"
2) dissuader d'autres amateurs
Aucune chance que cela ne dissuade des amateurs. Parce qu'on est typiquement quand une situation où le méchant, c'est l'autre, celui auquel on ne s'identifie pas. Or on estime à 1 sur 10 les enfants victimes de harcèlement scolaire. C'est qu'il y a des harceleurs.
Si je refais mon historique, avec du recul, il y a plein de petits moments, au cours de ma scolarité, qui m'avaient semblé normal sur le moment et qui aujourd'hui me font dire "merde, j'ai participé, de manière active ou (surtout) simplement passive, à des cas de harcèlements scolaires". Sur le moment, je ne m'en rendais pas compte. C'était normal, j'en avais toujours vu, et par des enfants que j'appreciais à côté. Or j'ai été, dans ma scolarité, tout du long, dans des établissements plutôt privilégiés, où les comportements agressifs étaient méprisés par les élèves. Bref, la question du profif type, c'est une fausse question (d'ailleurs, il semble que vous soyez à côté de la plaque sur vos suppositions)
Amanda Durand aurait pu permettre de poser la question :"bon, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait pour que les personnes qui font ces trucs ont conscience de faire du mal (parce que je ne suis pas sûre qu'elle s'en soit réellement rendue compte. Regardez comme elle lui dit de ne pas pleurer, comme si c'était incongru), comment on gère ce genre de situation, comment on en parle, quels sont nos reccours"
Là, cette fille, elle me semble juste être devenu le bouc émissaire de toutes ces situations, quand elle n'en est qu'un symptôme.
Ce n'est pas parce que ça semble méprisable (et ça l'est) qu'il faut en faire un exemple. C'est une gamine, hein !
La plupart des harceleurs ne sont même jamais pris à parti (que ce soit par leurs parents, l'établissement ou les autres élèves) et là, d'un coup, une sanction completement excessive lui tomberait sur le museau? Faut savoir rester conscient, hein... D'ailleurs, une garde à vue, c'est looin d'être rien du tout.