aurelie3367 a écrit:Remus a écrit:Là, par exemple, le problème que je vois...c'est que cette phrase n'était pas crédible. Vraiment pas. Pour y avoir cru aussi fermement, pour avoir basé sa réflexion là dessus, sans jamais se demander si elle l'avait vraiment dit, il fallait vouloir y croire (Ou n'y rien connaitre sur les réseaux sociaux, ce que je comprendrais mieux).
Oui, je crois qu'on peut dire que je n'y connais rien. Ce n'est pas ma génération, je n'y ai pas de compte, je n'y vais pour ainsi dire jamais (sauf en cliquant sur un lien) et je n'en connais pas les us et coutumes.
Et twitter, c'est encore pire que FB: je ne sais pas où c'est, encore moins comment ca marche!!!
Et un fake, c'est ici que j'ai appris ce que ca voulait dire! Sans avoir tout compris, d'ailleurs!
Un fake, ce n'est rien de plus que la traduction littérale de l'anglais, un faux. Si quelque chose est faux, trafiqué, sur le net, on utilise le mot fake
(Plutôt que le mot "faux", qui a une connotation plus "dans la vie réelle").
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fake_%28informatique%29
On peut aussi utiliser le terme hoax, même s'il est moins utilisé, ses sens étaient moins variés. Je ne saurais pas vraiment t'expliquer exactement la différence d'utilisation, dans certains cas. Peut-être les hoax sont-ils plus construits, et diffusés avec une vraie volonté de se répandre et d'induire en erreur, en faisant en sorte de paraitre le plus crédible possible.
http://www.hoaxkiller.fr/questce/generalites.htm
Dès que tu es face à une information sur quelque chose s'étant passé sur le net
(surtout impliquant des personnes) même s'il s'agit d'un journal papier, c'est vérifications obligatoires. Savoir qu'où elles viennent.
Je pense à l'affaire récente de Zoe Quinn, dont vous avez sans doute entendu parler. Elle a fait l'objet
(et fait encore) d'un lynchage à l'échelle mondiale, d'une violence invraisemblable, parce qu'elle était accusée d'avoir couché avec un journaliste spécialisé pour obtenir une bonne note à son jeu-vidéo
(elle est développeuse)
Pour qui prend la peine de vérifier, ça ne tient pas la route : son jeu est gratuit, le journaliste avec lequel elle est accusée d'avoir couché pour une bonne critique n'a même pas écrit au sujet de son jeu, et toutes les informations proviennent de son ex-copain, qui a créé un blog règlement de comptes
(Avec tous les clichés de l'ex-amant rancunier, dans une stupéfiante caricature) (elle lui a peut-être fait du mal, hein -elle l'aurait trompé-, j'sais pas, mais ça n'a pas grande importance, en fait, puisque cela ne regarde personne d'autre qu'eux), et en repandant aussi moults requisitoires haineux sur elle sur des forums très connus
(4chan, notamment, pour les connaisseurs) Bon, c'est un ex-copain qui ne digère pas la rupture. Pas le premier, pas le dernier. Ca aurait du s'arrêter là.
Sauf que vérifier, personne ne l'a fait. Et elle s'est retrouvé au milieu d'un lynchage completement absurde, qui a dépassé les frontières de son pays et de son continent.
Ne pas vérifier les infos : grave. Surtout dans le cas d'un lynchage. Les lyncheurs appartenant au noyau dur adorent créer ou manipuler ou selectionner les informations. C'est parfois difficile
(dans le cas dont je parle, par exemple, l'obstacle de la langue), et on a pas le temps
(Il faut remonter l'information à la source, sur internet cela signifie souvent les réseaux sociaux, et c'est long et laborieux pour arriver à la racine), mais dans ce cas, si on fait le choix de ne pas vérifier et creuser par nous-même, il vaut mieux continuer à observer ce qu'il se passe et ne pas se faire une opinion définitive. Le risque, qu'on retrouve dans chaque affaire de lynchage sur internet, c'est tout ce que les gens projettent plein de fantasmes
(négatifs, evidemment) sur la personne visée, sur la base de très très peu d'informations
(encore moins d'informations fiables), et qui dans leur tête parait justifier ce qu'ils font.
Regardez ici. Tout au long du topic, le fait que
"de toute façon elle ne regrette même pas, elle le dit elle-même", donc une information fausse, a été un moteur important des choses qui ont été dites. Imaginez ce que ça a été sur twitter et facebook
(ou, non, n'imaginez pas, c'est moche). Finalement, elle n'est même plus réellement moralement jugée sur son acte, et seulement sur son acte, mais sur tout ce que les gens ont projeté dessus.
(Le mot "sociopathie", même accompagné d'un "c'est proche de" vient tout de même d'être lancé)