je trouve un peu gros que l'on mette systématiquement la responsabilité d'une morsure sur le dos du chien et de son propriétaire. Il faut savoir qu'un chien reste un animal, qui ne fonctionne ni ne réagit comme un humain. Il faut savoir qu'un chien n'aime pas forcément qu'un inconnu avance sa main au dessus de son museau, et plus que tout, il faut l'apprendre aux enfants. Je vais peut être en énerver certains, mais si un gosse 'saute' sur un chien dans la rue et se fait mordre, la responsabilité morale en incombe surtout aux parents qui n'ont pas pris la peine de prévenir leur progéniture qu'un chien n'est pas une peluche qu'on peut caliner de but en blanc. Approcher un chien demande un minimum de douceur, se faire accepter peut demander du temps. Croire le contraire revient soit à considérer l'animal comme un objet présent pour être utilisé en toute sécurité ou comme une personne devant se comporter aussi sociablement qu'un humain. Les deux raisonnements sont évidemment complètement faux.
J'en profite pour digresser quelque peu du sujet des chiens: on assiste en France à une dérive qui consiste à considérer qu'un animal n'est tolérable qu'à partir du moment ou il ne présente aucun risque dans quelque circonstance que ce soit. Il ne saut pas s'étonner dans ces circonstances que les prédateurs soient menacées ou complètement disparus d'Europe de l'Ouest. La cohabitation avec des ours ou des loups ne pose pas de vrai problème de sécurité. Certes, il y aurait un blessé ou un mort de temps en temps, un inconscient qui se ferait tuer par un ours pour l'avoir approché de trop près ou au mauvais moment. Mais au final, si on veut préserver un minimum de nature, il faut bien accepter le fait qu'un animal est dangereux, et plus que tout qu'un animal est un individu qui existe en tant que tel et non une attraction pour touristes ou un jouet pour enfants. Un animal sauvage est dangeureux, et créateur de nuisances, mais si l'on ne veut pas accepter ce danger naturel et normal, on va vers la disparition définitive de beaucoup d'espèces dans nos régions.
Un chien soumis, obéissant, a une vie bien plus tranquille qu'un tyran canin qui passe son temps à se battre et recevoir des claques en retour. Quitte à céder à l'anthropomorphisme honni, j'oserai dire que le chien doit se voir assigner une place précise dans la famille au même titre que l'enfant, et qu'un chien mal élevé n'est pas plus dangereux qu'un enfant pourri gâté qui tourne mal et échappe à toute autorité. Parce que dans les deux cas, il s'agit bien d'un problème d'autorité et de place dans la hiérarchie de la famille, et le chien comme l'enfant souffrent d'être mal élevés. Cela dit, le jour où tout le monde saura élever ses gosses....
Dernier point, toutes les races ne conviennent pas à tout le monde. Acheter une race de chien uniquement parce qu'on la trouve belle est aussi intelligent que d'acheter des chaussures qui plaisent sans regarder la pointure (toutes proportions gardées...) On est content en sortant du magasin, mais la suite peut vite devenir un enfer, surtout que le chien est tout sauf un objet dont on peut se débarrasser, contrairement à la paire de chaussures.
GANDHI a dit: "On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités"