"Au point où j'en suis..."

Bonjour,

Le titre du post m'a interpellée, puisque c'est exactement ce que je me dis aussi quand je commence à tomber dans les placards...
Sans être expatriée, la petite voix est là aussi... "Au point où j'en suis, de toute façon, à quoi bon, et puis allez, c'est tellement bon, un petit gâteau, un autre, un autre et puis hop, il faut bien finir pour faire disparaître le méfait...".
Je trouve ça fou de pouvoir raconter ça. N'importe qui n'ayant pas de problème du genre trouverait ça impressionnant à mon avis (j'ai d'ailleurs testé: surprise avant d'avoir pu remplacer la nourriture manquante, la personne n'y croyait pas).

Mon week end s'est très mal passé de ce point de vue là, et le fait d'avoir été raisonnable dans la semaine augmente ma culpabilité.

Difficile d'oublier un comportement qui dure depuis deux ans (voire plus, mais en germe) pour ma part...

Enfin bon... Je viens ici lire des messages, histoire de me sentir moins seule dans mon marasme alimentaire, mais je sais pourtant que la solution n'est pas forcément ici...
Cela dit, merci quand même au site d'être là, car ça aide à supporter.
J'aurais bien voulu, après plus de deux ans, écrire un message d'espoir et finalement, ce n'est pas le cas. Pas encore ! Mais je ne perds pourtant pas celui de réussir à remettre la nourriture à sa place, non mais !

Je vais tâcher de m'astreindre à la relaxation. Ce ne sont pas les méthodes qui manquent, mais je ne le fais tout simplement pas. Ne me demandez pas pourquoi, ni non plus ce que je fais à la place... :?

Très bonne journée à vous ! 8)

Merci Carambaaa.

Parce que moi aussi, depuis 6 ans que j'essaye de m'en sortir, j'aimerais pouvoir écrire des mots d'espoir. Mais il y a encore trop de bas pour ça, et même si j'espère un jour y arriver, je sais que je n'y suis pas encore.

Pour moi aussi, le week-end a été terrible, et même si je sais que je suis parfois (souvent) capable de respecter mes sensations, les "grand n'importe quoi" dans ce genre me donne l'impression de revenir à la case départ.

Alors que je suis la première à dire que la RA, il ne s'agit pas d'une destination, mais d'un voyage...

Et quand je vois que je ne suis même pas capable de m'astreindre à quelque chose d'aussi simple et bénéfique que la relaxation, ça m'enfonce encore plus...

J'espère que mon prochain message sera plus positif..
:?

Courage à toi, après tout c'est vrai, c'est pas une punition que de se dire qu'on va manger ce qu'on veut, quand on veut etc, bref, qu'on va remettre la nourriture à sa place.
Pour moi, il s'agit de ne pas la mettre toujours au premier plan comme réponse à mes problèmes, hum hum...
Je sais quels sont les problèmes, la nourriture ne m'aide pas à les résoudre, je m'en rends bien compte... Alors je vais essayer autrement, on verra bien si ça fonctionne (en toute logique, ça devrait: ex: je dois passer un examen, au lieu de manger je révise, ce sera déjà mieux... et oui, j'en suis là, à manger pour la moindre contrariété ! Ensuite je pourrai m'attaquer aux difficultés d'ordre plus psychologie et affectif...)

Bon donc pour l'heure, j'ai du boulot...

Courage !

Bonsoir les Filles!
Je reprends du début: dans le 1er post, tu parles de " la ptite voix" et tu demandes comment la faire taire.
Je pense qu'il ne faut pas la faire taire: elle parle ainsi car elle a des bonnes raisons du moins à ses yeux ( heuuuu...jme fias comprendre, là?)
Ecoute là , demande lui pourquoi elle parle ainsi: en clair, dialogue avec toi-meme, peut etre avec ton enfant intérieur, celui qui est rassuré par cette prise de nourriture anarchique et méga abondante.
En relax, on me fait faire des exos ou je réconforte ma petite fille intérieure: parce qu'en ce qui me concerne, elle n'a pas besoin d'etre necore plus muselée qu'elle ne l'a déjà été! elle a besoin d'Amour, pas qu'on fasse semblant de ne pas la voir ni l'entendre...parce qu'alors, je la connais :), elle va essayer de crier + fort ( heuuu...zavez pas décroché là hein??? )...
Pour tous les autres conseils et soutiens trouvés sur cette discussion: les Filles ZEVOUZADORE!!!
La fatigue me semblait aussi etre comme un " starter " aux débordements alimentaires qui étaient les miens. J'avais moi aussi comme vieille croyance que le carburant dans le réservoir allait faire repartir la machine ( pas très sexy ni valorisante ma métaphore :( ).
La relax m'aide beaucoup à ce niveau: comme il a été dit + haut, juste 5 mn en rentrant, ou meme une fois garée avant de récupérer mon piou , dans la tuture devant la crèche! c'est presque magique! Et meme si il m'arrive encore de compulser, cela me permet de prendre plus de recul et de ne plus etre dans une culpabilité ravageuse de coeur et d'esprit!
Haut les Coeurs! Tu vas y arriver ma Belle! ;)

Merci Tekilatom! :D

Vos conseils et suggestions à toutes font leur petit bonhomme de chemin dans ma tête... je me rends compte qu'effectivement je suis beaucoup trop exigeante avec moi-même, je ne m'écoute pas assez. Même pour les besoins physiologiques fondamentaux, en ce moment, c'est la cata: je suis crevée mais je me "force" à rester éveillée jusqu'à 2h du mat' (je regarderais bien un film, j'ai envie de lire un peu, de poster sur VLR... toutes les excuses sont bonnes alors que je meurs de fatigue!)

Hier j'ai essayé de ne rien faire pendant 10 min avant de m'endormir, pour me relaxer... ben j'ai pleuré comme une madeleine pendant 1h. Je crois que j'en avais bien besoin! Ca a fait remonter beaucoup de choses à la surface, mais ça m'a soulagée.

Comme quoi s'écouter, prendre soin de soi, ça ne passe pas que par le physique...ce que j'avais tendance à croire. J'ai aussi besoin d'exprimer et d'écouter mes émotions, mes peurs, mes angoisses, au lieu de les enfouir sous la bouffe...

Merci à toutes du fond du coeur pour votre soutien.

:kiss: