Lorene a écrit: Voilà.
PS : Nootship, gros feignant, fais marcher tes méninges au lieu de donner des références !!
Voilà, voilà, j'arrive! :)
Lorene a écrit:
Pour moi, le féminisme est un peu plus que la défense des intérêts de la femme.
Je m'explique, si ds un premier temps il s'est agit de revendiquer l'égalité entre les deux sexes, alors que l'inégalité était criante, tel n'est plus le cas actuellement.
L'inégalité n'est plus criante, parce qu'elle n'est plus légale. Ceci dit elle est murmurante, et utilises des moyens détournés (cf concrètement le post "discrimination, embauche, emploi"). Bon, comment on fait maintenant? Et si le sexisme prend des moyens détournés, et si la discrimination n'est pas "que sexiste", ou "que grossophobe", ou "que homophobe", ou "que rasciste" (etc. parce que dans la réalité ça se cumule, ça s'accumule, ça se détourne et se contourne) : Là il faut bien que le féminisme se dépasse un peu pour arriver à agir de façon pertinente sur la vie des gens.
Lorene a écrit:
Je ne dis pas que l'égalité est parfaite, loin de là, mais les hommes de 30 ans approuvent dans leur très grande majorité la maîtrise de la femme sur son corps (= pilule), le fait que la femme travaille et qu'ils doivent participer à l'éducation des loulous.
Oulà, y'aurait encore du boulot à faire je crois. Les avortements clandestins, c'était pour les femmes, l'IVG et la contraception, c'est pour les femmes... Ah? Tout à coup je vais poser une question compliquée : et si c'était aussi une histoire qui devrait concerner les hommes (Pourquoi on n'a pas encore mis au point de pilule pour homme? A cause de problèmes scientifiques, ou à cause de vues morales sexistes?). Pourquoi les hommes ne vont pas au planning familial? Ca doit rester une affaire de femmes? L'homme n'aurait pas à s'en mêler, il risquerait encore d'exercer sa domination masculine? Genre :
A/ Vous, les hommes, n'avez pas à vous impliquer dans notre contraception, nos avortements, notre corps qui nous appartient!
B/ Vous les hommes, vous êtes des salauds, vous vous foutez bien des histoires de contraception et d'avortement que vous laissez à "des histoires de bonnes femmes".
Là, je sais plus. Vraiment plus. Me sent paumé et con.
Lorene a écrit:
Bien sûr il reste des zones d'ombre, principalement au niveau professionnel, mais je gage sur l'avenir, je pense que tout cela n'est plus qu'une question d'années.
Donc, jusque là, le féminisme, ok.
Euh, là non. J'suis pas si optimiste (mais pas pessimiste non plus) : ça avancera pas tout seul, voire si on laissait aller, ça pourrait faire machine arrière.
Lorene a écrit:
Là où ça me perturbe, c'est qd le féminisme devient le moyen d'exprimer son intolérance, de manquer totalement d'humour.
Je pense notamment à une pub pour une crème fraîche (genre "babeth je la fouette", etc...) qui était plutôt marrante (à mon goût) et qui a fait l'objet d'une campagne proprement hallucinante des Chiennes de garde. Idem pour une chanson d'Enrico Macias.
Ok pour rétablir l'égalité.
Ok pour défendre des intérêts catégoriels (contraception gratuite, par exemple)
Mais pas ok pour l'intolérance.
Oui, certes, parfois le féminisme aussi est con, bête et méchant, et marche à trop grands sabots.
N'empêche. C'est une violence retournée. C'est comme quand les pédés crachent à la gueule des hétéros pour pas un sou (en apparence). A force de se prendre des remarques homophobes et de supporter le regard accusateurs des autres, ils construisent un système de défense, une carapace hyper-réactive. Tu peux pas pêter de travers sans te faire ramasser la gueule à coup de discrimination "retournée".
C'est dommage, mais compréhensible, compréhensible mais dommage.