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votre définition du "féminisme" ?

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48 ans Domaine réservé. 540
Lorene a écrit:

Non, ni la recherche ni les résultats de la recherche ne peuvent être un engagement, par ce que la recherche est censée être objective pour que  
ses résultats soient crédibles. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la recherche ne peut être "à la botte" des politiques, non ?
A mon avis, on peut engager une recherche sur un sujet pour des raisons militantes, mais la recherche en elle-même doit être objective et scientifique.


En sciences, l'objectivité est souhaitable mais impossible à atteindre. La neutralité n'existe pas. La "vérité" encore moins. Folles prétentions. Partant de là, nul relativisme mais : objectiver par de l'épistémologie, de l'éthique, de la méthodologie. C'est déjà une démarche, donc un engagement, et la seule chose à laquelle ce dernier puisse prétendre, c'est une certaine honnêteté.

Nootship a écrit:
Ben justement, ce qui est interessant, c'est que le féminisme se réactualise en se dépassant, en embrassant d'autres causes ; parce que les féminismes ont su développer un savoir-faire d'analyses et d'actions, ils peuvent donc leur apporter quelque chose".


Pas de spécificité de l'action féministe, par rapport aux zhoms opprimés par leur femmes qui travaillent, alors ?

:roll: Provoc' provoc', quand tu nous tiens... (j'ai comme l'impression de me prendre un gentil retour de bâton là :lol: ).
1000
bon ayant eu des autorisations pour répondre à ce topic, je vais répondre , tout simplement, j'espère que Eve03 verra le coté constructif de ma réponse et oubliera la concision absolue de ma réponse.

A ce topic , je n'ai qu'un seul mot à dire qui résume tout :


SAPPHO
877
Nootship a écrit:
En sciences, l'objectivité est souhaitable mais impossible à atteindre. La neutralité n'existe pas. La "vérité" encore moins. Folles prétentions. Partant de là, nul relativisme mais : objectiver par de l'épistémologie, de l'éthique, de la méthodologie. C'est déjà une démarche, donc un engagement, et la seule chose à laquelle ce dernier puisse prétendre, c'est une certaine honnêteté.


Loin de moi l'idée de m'acharner, mais ne serais-tu pas en train de nous expliquer que ton engagement c'est d'être objectif ? :roll: Que cela soit l'engagement du chercheur, certes, mais du Nootship, qui doit bien être autre chose qu'un chercheur, c'est quoi :?: :?: ?

(l'avis d'un homme sur le féminisme, ça se mérite, hein !! Heureusement qu'Aristan a répondu DIRECTEMENT à la question, lui, sinon c'était un débat fémino-féminin ;) )
877
sapho a écrit:
A ce topic , je n'ai qu'un seul mot à dire qui résume tout : SAPPHO



Sapho, pars du principe que je ne sais rien (ce qui ne sera pas très éloigné de la réalité, de tte façon), et explique moi comment ce mot répond à la question de la dame, s'te plaît.
5210
Lorene a écrit:
sapho a écrit:
A ce topic , je n'ai qu'un seul mot à dire qui résume tout : SAPPHO



Sapho, pars du principe que je ne sais rien (ce qui ne sera pas très éloigné de la réalité, de tte façon), et explique moi comment ce mot répond à la question de la dame, s'te plaît.


Tout pareil que Lorene, je veux bien que tu reponde mais a condition de nous expliquer clairement ton avis la, on n'y comprends pas grand chose ;) .
N
48 ans Domaine réservé. 540
Lorene a écrit:
Voilà.

PS : Nootship, gros feignant, fais marcher tes méninges au lieu de donner des références !!


Voilà, voilà, j'arrive! :)

Lorene a écrit:

Pour moi, le féminisme est un peu plus que la défense des intérêts de la femme.

Je m'explique, si ds un premier temps il s'est agit de revendiquer l'égalité entre les deux sexes, alors que l'inégalité était criante, tel n'est plus le cas actuellement.


L'inégalité n'est plus criante, parce qu'elle n'est plus légale. Ceci dit elle est murmurante, et utilises des moyens détournés (cf concrètement le post "discrimination, embauche, emploi"). Bon, comment on fait maintenant? Et si le sexisme prend des moyens détournés, et si la discrimination n'est pas "que sexiste", ou "que grossophobe", ou "que homophobe", ou "que rasciste" (etc. parce que dans la réalité ça se cumule, ça s'accumule, ça se détourne et se contourne) : Là il faut bien que le féminisme se dépasse un peu pour arriver à agir de façon pertinente sur la vie des gens.

Lorene a écrit:

Je ne dis pas que l'égalité est parfaite, loin de là, mais les hommes de 30 ans approuvent dans leur très grande majorité la maîtrise de la femme sur son corps (= pilule), le fait que la femme travaille et qu'ils doivent participer à l'éducation des loulous.


Oulà, y'aurait encore du boulot à faire je crois. Les avortements clandestins, c'était pour les femmes, l'IVG et la contraception, c'est pour les femmes... Ah? Tout à coup je vais poser une question compliquée : et si c'était aussi une histoire qui devrait concerner les hommes (Pourquoi on n'a pas encore mis au point de pilule pour homme? A cause de problèmes scientifiques, ou à cause de vues morales sexistes?). Pourquoi les hommes ne vont pas au planning familial? Ca doit rester une affaire de femmes? L'homme n'aurait pas à s'en mêler, il risquerait encore d'exercer sa domination masculine? Genre :

A/ Vous, les hommes, n'avez pas à vous impliquer dans notre contraception, nos avortements, notre corps qui nous appartient!

B/ Vous les hommes, vous êtes des salauds, vous vous foutez bien des histoires de contraception et d'avortement que vous laissez à "des histoires de bonnes femmes".

Là, je sais plus. Vraiment plus. Me sent paumé et con.

Lorene a écrit:

Bien sûr il reste des zones d'ombre, principalement au niveau professionnel, mais je gage sur l'avenir, je pense que tout cela n'est plus qu'une question d'années.
Donc, jusque là, le féminisme, ok.


Euh, là non. J'suis pas si optimiste (mais pas pessimiste non plus) : ça avancera pas tout seul, voire si on laissait aller, ça pourrait faire machine arrière.

Lorene a écrit:

Là où ça me perturbe, c'est qd le féminisme devient le moyen d'exprimer son intolérance, de manquer totalement d'humour.
Je pense notamment à une pub pour une crème fraîche (genre "babeth je la fouette", etc...) qui était plutôt marrante (à mon goût) et qui a fait l'objet d'une campagne proprement hallucinante des Chiennes de garde. Idem pour une chanson d'Enrico Macias.

Ok pour rétablir l'égalité.
Ok pour défendre des intérêts catégoriels (contraception gratuite, par exemple)
Mais pas ok pour l'intolérance.


Oui, certes, parfois le féminisme aussi est con, bête et méchant, et marche à trop grands sabots.

N'empêche. C'est une violence retournée. C'est comme quand les pédés crachent à la gueule des hétéros pour pas un sou (en apparence). A force de se prendre des remarques homophobes et de supporter le regard accusateurs des autres, ils construisent un système de défense, une carapace hyper-réactive. Tu peux pas pêter de travers sans te faire ramasser la gueule à coup de discrimination "retournée".
C'est dommage, mais compréhensible, compréhensible mais dommage.
877
Nootship a écrit:
Là il faut bien que le féminisme se dépasse un peu pour arriver à agir de façon pertinente sur la vie des gens.


Ah bon, c'est l'objectif du féminisme ? Ce n'était pas une plaisanterie, dc, pour toi, le féminisme n'a aucune spécificité ?



Nootship a écrit:

Tout à coup je vais poser une question compliquée : et si c'était aussi une histoire qui devrait concerner les hommes (Pourquoi on n'a pas encore mis au point de pilule pour homme? A cause de problèmes scientifiques, ou à cause de vues morales sexistes?).


J'abonderai en racontant ma vie (sujet passionnant s'il en est) : alors que notre entraînement acharné pour avoir un bb se soldait par des échecs mensuels renouvelés, ma gynéco s'apprêtait à me faire subir un traitement horrible, sans même avoir vérifié la fertilité de Monsieur, ce dont je ne m'étais même pas avisée, couillonne de la lune que j'étais.
Coup de bol, la méchante socière en question (=ma gynéco de l'époque) s'absente, je rencontre la remplaçante qui fait immédiatement passer un examen à Monsieur, et là, on se rend compte que ce sera la FIV ou l'adoption. Tout ça pour dire que MA gynéco, une femme !!!, était partie du pré-supposé que c'était forcément moi, la stérile du couple.
Hallucinant qd j'y repense.
Je m'en suis plainte auprès de l'Ordre des médecins et depuis, ma gynéco c'est la remplacante. Non mais.

Les préservatifs, tu les oublies les préservatifs, Noot ? Et je vais te dire, je préfère qu'on s'interesse davantage à la contraception féminine, par ce que c'est elle qui court le plus grand risque.


Lorène, qui fini son dossier et qui s'en va.
38 ans Pour l'instant c'est secret...mais y a qu'à demander! 1046
Tout ce que je sais du féminisme c'est que je n'en ai pas du tout , à part ma sensibilité exacerbé peut être... donc du côté féminin j n'ai que les défauts...rien de bien nouveau donc!
1000
le féminisme aux femmes est ce que le masculinisme est aux hommes.
ouai, bof, on va pas loin avec ça :roll:
N
48 ans Domaine réservé. 540
Lorene a écrit:

Ah bon, c'est l'objectif du féminisme ? Ce n'était pas une plaisanterie, dc, pour toi, le féminisme n'a aucune spécificité ?


Le féminisme a des raisons de conserver certaines questions et d'en actualiser d'autres. C'est pas un truc qui a pour vocation de rester dans une ornière. C'est pas "je pousse puis je me barre, ça ira jusqu'où ça ira, toujours tout droit" , c'est "j'accompagne le mouvement tout du long, même dans certains chemins de traverses". De là, on pourrait lister des spécificités, oui.

Lorene a écrit:

Les préservatifs, tu les oublies les préservatifs, Noot ? Et je vais te dire, je préfère qu'on s'interesse davantage à la contraception féminine, par ce que c'est elle qui court le plus grand risque.


C'est pas un moyen de contraception la capote, c'est un moyen de protection contre les IST. Si un couple ne souhaite pas avoir d'enfants à une période X ou Y, pour une raison A ou B, c'est aux femmes de se frapper la contraception (et les inconvénients qui vont souvent avec). Ou alors, bien sûr, baiser avec capote, mais pour un couple durable, c'est chiant la capote.

"... elle qui court le plus grand risque"? Oui, parce que justement elle est en devoir (ou en droit?) d'assumer ces risques plus que l'homme. Ce devoir (ou ce droit, ce qui peut changer la donne pour la réponse), est-ce souhaitable à tout point de vue?

Je n'ai pas la réponse à la question.
49 ans Belgique - Ardennes 197
coucou me revoilou... pensais pas que ça allais entraîner autant de réactions: apparemment, le sujet est sensible...

Au point où j'en suis dans ma vie et suite à ma petite expérience personnelle, voici comment j'aurai envie de définir le féminisme:

point de vue spécifique des femme (la question du genre,...) sur la société.

Parce que je suis persuadée que malgré tout ce qu'on peut en dire pour s'en défendre, homme et femmes sont plus complémentaires qu'égaux (je reste persuadée qu'il existe des différences "psycho-socio-culturelles" autant que physiques) et que la société a tout à gagner dans un débat constructif prenant en compte la question du genre, c'est-à-dire l'avis des deux sexes.
Donc, lorsque je parle de féminisme, c'est ma façon de dire: je suis une femme, voilà comment je vois le monde...

Une utilisation du mot "féminisme" qui me dérange, par contre c'est celle qu'en font certaines pour se victimiser (moi, pôôôvre femme, tout m'est du: voyez comme j'ai souffert de puis la création du monde!) ou d'agresser bêtement l'autre (un racisme anti-mec, en somme... j'aime pas les anti, de toute façon... je suis une "anti-anti quoi,... :roll: ) (ou encore anti-femmes au foyer, "parce qu'une femme, c'est moins con qu'un mec, donc ça doit faire une plus belle carrière"... et celles qui réussissent, elles demanderont à d'autres femmes de laver leur linge et leurs carreaux, et là, ça leur paraîtra normal... logique...)
Ce qui me chagrine, c'est que pour un certain nombre (souvent des hommes mais aussi des femmes), le mot féminisme a pris une connotation négative, et que, de proche en proche, ça a contaminé l'image de la femme (qui ne serait plus vue que comme une revendicatrice ou une victimisante - je néologise, je crois-)

Bref, question épineuse, en effet...


PS Sapho a écrit:

Citation:
Je n'ai qu'une chose à demander?

Ai je le droit de participer et de répondre à ce topic?


Ben oui, pourquoi...
49 ans 3697
Féminisme pour moi est tout ce qui est propice à la femme.

-Amélioration de son train de vie.
-Pouvoir faire des choix autant que les hommes( vie de famille ou/et travail)
- Augmentation des droits( ex: le droit de vote)
-Pouvoir dissoudre son mariage quand la situation devient insupportable sans être montrée du doigt systématiquement.
- Etre libre de son corps et de son âme.
-Etre indépendante.
- Pouvoir et choix de contraception.
- Liberté de pensée et d'expression.
N
39 ans 211
Le féminisme, c'est un mouvement qui est la pour faire respecter les droits fondamentaux de la femme. en cours de route, on (bon je dis on, mais en vérité, je ne peux parler que pour moi..) a aussi embarquer tout les mal-aimé de notre belle société, y compris les hommes. et de dire que on a a plus besoin et qu'on a atteint l'égalité, rien n'est plus faux, comme la dit nootship je crois, la seul différence c'est que sur papier on a plus le droit, mais les gens gardent leur mentalité, et cette mentalité est que pour certain, la femme vole leur place en société. c'est pas un truc d'il y a un siecle! un truc qui me vient en tete c'est quelque chose qui revient chaque année, (le jour de ma fete, mais 5 ans après ma naissance) le 6 décembre 1989. un tout petit 15 ans. un mec, convaincu que l'université lui était refusé parce que les femmes les avait volé sa place est débarquer a l'université polytechnique a montreal et à massacré 14 filles. et c'est l'exemple le plus criant pour moi, je suis sure que quelqu'un autre a un exemple plus récent. mais l'égalité n'est pas atteinte, il ne s'agit pas de rabaisser personne, simplement que chaque humain puisse avoir la place qu'il mérite en société
877
SuperVanoo a écrit:

Au point où j'en suis dans ma vie et suite à ma petite expérience personnelle, voici comment j'aurai envie de définir le féminisme:
point de vue spécifique des femme (la question du genre,...) sur la société.


Elle est bien passive cette définition, Vanoo, et elle exclue toutes les actions qui peuvent être faites.
Le planning familial, ce n'est pas un point de vue, non ? C'est une action concrète qui a pu exister grace aux féministes, si je ne m'abuse ?
877
Lorene a écrit:
c'est elle qui court le plus grand risque.


Nootship a écrit:

Oui, parce que justement elle est en devoir (ou en droit?) d'assumer ces risques plus que l'homme. Ce devoir (ou ce droit, ce qui peut changer la donne pour la réponse), est-ce souhaitable à tout point de vue? Je n'ai pas la réponse à la question.


Bêtement, j'aurai tendance à penser qu'elle doit d'abord se protéger d'une grossesse non désirée, et que la question du droit ou de l'obligation est purement secondaire. Il y a des fois où la nécessité de la réalité prend le pas sur la construction intellectuelle que l'on peut faire, non ? (je ne suis pas sûre d'être bien claire, là).
B I U


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