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Difficulté à commencer une RA

S
46 ans 132
Bonjour,

Ça fait longtemps que je n’ai pas laissé de message sur ce site. Mais j’espère que vous pourrez m’aider.

Je suis une adepte convaincue de la RA, j'ai lu tous  
les bouquins… sauf que je n’y arrive pas ! J’ai même été voir Zermati himself un paquet de fois (puis j’ai arrêté parce que ça revenait vraiment TROP cher), mais j’ai beau avoir fait les exercices, je n’ai jamais eu le déclic ; pour moi manger c’est le plaisir numéro 1, toute ma vie tourne autour de ça. Je veux passer un bon moment avec des proches : hop, j’achète un gâteau. J’ai passé une mauvaise journée ? Miam un paquet de chips. Voilà, c’est ma meilleure manière de me faire plaisir. Et je ne sais pas comment me passer de ce plaisir ! Parce que manger en n’ayant pas faim, c’est peut être moins de plaisir mais c’est du plaisir quand même !

Vous me direz : mais alors il où est le problème ? Pourquoi vouloir faire une RA ? J’ai à peu près réussi à apprivoiser mon image de moi, à ce poids je trouve à peu près les vêtements que je veux. Oui, mais il y a les raisons médicales ! J’ai eu du diabète pendant ma grossesse, ma glycémie à jeun augmente régulièrement… Si je ne fais rien, je suis bonne pour avoir du diabète dans 5 ans !!! J’ai aussi eu des problèmes métaboliques pendant ma première grossesse, j’envisage un deuxième bébé et à ce poids, ce sera clairement aller au devant des problèmes. Et là, ce ne sont plus des statistiques mais bien la réalité pour moi : mon surpoids me cause des problèmes de santé !

Alors au lieu d’un régime, je retenterais bien une RA. Mais là je le vis comme un régime, certes moins contraignant, mais où il faut prendre la « bonne résolution », « avoir la volonté » de ne manger que quand on a faim, en laissant de côté une partie du plaisir de la bouffe.

Voilà un peu l’état de ma tête :( ! Je ne sais pas si vous pourrez m’aider, je suis consciente que je n’ai pas de question bien précise… Mais vous, vivez vous les choses comme ça ? Où il est le truc que j’ai loupé ? Merci merci merci…
51 ans 35 10308
J'ai entamé une démarche proche de la RA après l'avoir découvert ici. J'aime beaucoup manger, je suis gourmande, j'aime bien faire la cuisine, faire un régime où je devrais me priver de choses c'est maintenant impensable pour moi. Partager ma cuisine, les repas avec mes proches, c'est vraiment super important.

Et pourtant je n'ai eu aucune difficulté à "rentrer" dans la RA. Je n'avais pas tout à fait le même souci que toi avec la nourriture, j'avais plutôt tendance à l'hyperphagie pendant les repas mais pas trop au grignotage (parce que je trouve que ce que tu décris c'est une forme de grignotage, et surtout j'ai l'impression que c'est de la nourriture "émotionnelle", je ne sais pas trop comment dire). Je me suis rendue compte que quand je mangeais trop (au delà de ma faim) en fait ça n'était pas agréable. Pour moi le goût, le plaisir de manger, change quand j'atteins la satiété, et si c'est vraiment quelque chose que j'adore je le garde pour manger plus tard quand j'aurais faim parce que j'ai le sentiment que j'en profiterai mieux.

Je n'ai absolument pas le sentiment d'avoir mis de côté le plaisir de la nourriture, au contraire même. J'ai l'impression de mieux apprécier ce que je mange, je suis maintenant très attachée à la qualité des produits, je choisis où je les achète, je mange des choses de saison, j'ai pris des cours de cuisine, j'utilise des épices... Le fait de faire la cuisine ça me fait déjà une bonne partie du plaisir de la cuisine, après il me suffit parfois de quelques bouchées où je me dis "oh là là c'est trop bon!" pour satisfaire le plaisir.

Je ne sais pas si mon témoignage t'aide beaucoup mais vraiment pour moi la RA c'est totalement indissociable du plaisir de cuisiner et de manger, et faire une RA pour moi ça a augmenté ce plaisir. En fait dans ce que tu décris je ne vois pas forcément du plaisir (en particulier le paquet de chips à la fin de la mauvaise journée : c'est pour ça que je parlais de nourriture "émotionnelle", j'ai l'impression que tu utilises la nourriture non pas pour le plaisir intrinsèque de la nourriture mais comme moyen pour gérer tes émotions).
52 ans Lorraine 4326
Je tique aussi sur le paquet de chips , ca fait quand meme "doudou" cette attitude
Tu as deja bossé le psy de la chose ?

Apres j'ai aussi du mal avec la RA ,
meme si je trouve ça parfait pour faire la paix avec la nourriture

Alors qu'est ce qui m'empeche de l'appliquer ?
- renoncer au plaisir de ce que je mets dans ma bouche
- ne pas savoir si mon surpoids me protege de quelque chose donc pas forcement prete à perdre du poids
- pas de TCA à proprement parlé , pas de souci de cholesterol et de sucre , pas trop de difficulté à m'habiller, je plais ...




Mais bon .... en meme temps , en ne prenant de la RA que le "manger ce dont j'ai envie" j'ai eu la surprise de me delester de 4-6 kg ces derniers mois donc ....
une RA à ma sauce ? sans me prendre la tete si apres tous mes repas je mange du chocolat , meme sans faim ... mais sans rajouter de calories inutiles , les calories de ce qu'il "est bon d'etre mangé " .

je ne sais pas si tu feras quelque chose de ce que je raconte (en fouillis )
,
p'tet que y'a une histoire de "motivation" ?
51 ans 35 10308
ladybugette a écrit:
Apres j'ai aussi du mal avec la RA ,
meme si je trouve ça parfait pour faire la paix avec la nourriture

Alors qu'est ce qui m'empeche de l'appliquer ?
- renoncer au plaisir de ce que je mets dans ma bouche
- ne pas savoir si mon surpoids me protege de quelque chose donc pas forcement prete à perdre du poids
- pas de TCA à proprement parlé , pas de souci de cholesterol et de sucre , pas trop de difficulté à m'habiller, je plais ...

Ton dernier point me semble vraiment important (parce que pour moi la RA c'est d'abord fait pour se débarasser de ces TCAs, donc évidemment si tu n'as pas de TCAs ce n'est pas forcément une démarche qui t'est nécessaire ou qui te sera profitable. If it ain't broken, don't fix it! ;) ).

Par contre tes deux premiers points je ne comprends pas bien en fait.
Pour le premier comme je l'ai dit plus haut pour moi la RA c'est le contraire de la renonciation au plaisir de manger. Et je ne vais pas dire que ça ne m'arrive pas de manger quelque chose juste par gourmandise, la différence avec "avant" c'est qu'il n'y a aucune culpabilité de ma part quand je le fais, et en général ça se ressent sur ma faim au repas donc ça s'équilibre "naturellement" sur quelques heures/jours.

Pour le deuxième point, la RA ça n'est pas fait pour maigrir en fait (voir troisième point! ;) ). Et si tu perds du poids avec la RA, ça ne sera pas rapide, et ça ne sera pas un nombre de kilos astronomiques (je ne connais pas d'exemple de gens qui ont perdu énormément et rapidement avec la RA). J'ai perdu du poids mais ce n'était pas le but du tout quand j'ai commencé (ça me faisait déjà plaisir d'arrêter d'en prendre) et je ne m'en suis pas rendue compte en fait tant ça a été lent (c'est une collège qui m'a dit que j'avais perdu du poids, et je me suis pesée pour la première fois après plusieurs mois pour constater que, ben oui).

Je fais aussi une RA "à ma sauce" (d'ailleurs je pense que c'est comme ça que ça peut marcher sur le long terme, il faut l'adapter à ses contraintes personnelles et ses envies), ce que tu fais ça se rapproche de ce que je fais : manger selon sa faim sans se prendre la tête à savoir si c'est "bon" (nutritionnellement parlant) ou pas. Et en fait si je faisais le bilan pour la semaine je pense que je mange "de tout un peu" mais sans me poser la question.
51 ans 35 10308
Angia a écrit:
Ton dernier point me semble vraiment important (parce que pour moi la RA c'est d'abord fait pour se débarasser de ces TCAs, donc évidemment si tu n'as pas de TCAs ce n'est pas forcément une démarche qui t'est nécessaire ou qui te sera profitable. If it ain't broken, don't fix it! ;) ).

Du coup par contre, en y repensant, est-ce que c'est vraiment la démarche dont Steph_Hassan a besoin ? Mais je n'ai rien de mieux à proposer...
52 ans Lorraine 4326
Merci Angia, tu m'aides :-)

En reflechissant à ton post , effectivement la RA n'est pas faite pour perdre du poids, c'est ce que je dis . P'tet que je n'en suis pas convaincue pour moi ;-) Je ne parle meme pas de 20 kg hein ! mais rien que 5 ... il me faut me delester de juste 6 malheureux kg pour ne plus etre medicalement obese (oui je sais , fichu IMC daubé ) mais psychologiquement pour moi , rien que ca , ca coince ... (et là , toutes les filles qui veulent absolument maigrir doivent :shock: )

Quant au plaisir de manger , je n'ai plus aucun plaisir à passer à table depuis ma RA , c'est presque une corvée . Je n'attends que mon plaisir d'apres -repas , ce chocolat, cette glace ... que je ne prends jamais à table.
En fait la RA n'est pas responsable de ca, elle me dit au contraire que ce n'est pas essentiel . En fait je "m'ennuie" à table depuis que je suis vegetarienne.
Pourtant j'aime et je mange des légumes , je les prefere meme aux pates par exemple.
Je fais des repas à table avec/pour mon homme .
Je culpabilise d'avoir une espece de nourriture presque enfantine, une espece d'idée de caprice de " ne manger que ce que je veux, quand je veux" (mais encore une fois pour moi ca touche à pas mal de domaines ...)

Je suis aussi "troublée" de m'arreter de manger, de ne pas avoir envie de quelque chose que j'ai dans mon assiette , peur de retomber dans une restriction ? Mais ca c'est entrain de disparaitre .

Je suis assez compliquée mais j'en ai conscience , c'est dejà ca hein ;-)

Grand Merci Angia
Désolée Steph de deborder sur ton post .
51 ans 35 10308
Ladybugette je suis ravie si ça t'aide, parce que je n'ai pas l'impression d'être toujours très claire! ;) (j'ai le sentiment d'apprendre au fur et à mesure dans cette démarche, et je n'ai pas vraiment lu tous les bouquins, donc ce que je dis c'est un peu avec mon feeling...).

Je trouve ça très dommage que ça soit compliqué pour toi de passer à table, ce n'est effectivement pas du tout le but de la RA. Ce n'est pas comme ça que je le vis mais je n'avais pas de si gros "complexes" vis à vis de la nourriture (pas trop de tabous, et pas d'angoisse de ne pas finir mon assiette non plus). En fait je trouve ça tellement naturel comme processus que je suis toujours étonnée que ça ne soit pas évident pour tout le monde (mais j'accepte très bien quand on me dit que c'est compliqué, c'est juste que je me sens un peu démunie pour conseiller).

Un truc que j'ai changé dans mon alimentation avec la RA, c'est que avant je gardais toujours ce que je préférais dans mon assiette pour la fin, maintenant je le mange en premier, comme ça d'une part j'en profite plus parce que je le mange par faim et non par "envie" et d'autre part ça m'évite de continuer à manger même après la satiété pour manger ce truc là qui me plait vraiment. Et du coup aussi je n'ai pas trop de remords à laisser des choses dans l'assiette...

Je ne te trouve pas forcément compliquée, on a tous des comportements différents et on a tous des histoires qui nous ont conduits à ça... Je pense qu'il y a des solutions pour tout le monde (mais je ne sais pas forcément, moi, quelle est la solution pour chacun! ;) ).

Bon, je ne sais pas si on aide beaucoup Steph...
49 ans Paris 9874
ladybugette a écrit:
Quant au plaisir de manger , je n'ai plus aucun plaisir à passer à table depuis ma RA , c'est presque une corvée . Je n'attends que mon plaisir d'apres -repas , ce chocolat, cette glace ... que je ne prends jamais à table.


Et que se passe-t-il si tu supprimes la partie du repas qui est une corvée et si tu ne manges que le chocolat ou la glace? as-tu essayé? sur combien de jours?

[sorry pour le HS]
49 ans Paris 9874
Steph_Hassan a écrit:
Je suis une adepte convaincue de la RA, j'ai lu tous les bouquins… sauf que je n’y arrive pas ! J’ai même été voir Zermati himself un paquet de fois (puis j’ai arrêté parce que ça revenait vraiment TROP cher), mais j’ai beau avoir fait les exercices, je n’ai jamais eu le déclic ; pour moi manger c’est le plaisir numéro 1, toute ma vie tourne autour de ça. Je veux passer un bon moment avec des proches : hop, j’achète un gâteau. J’ai passé une mauvaise journée ? Miam un paquet de chips. Voilà, c’est ma meilleure manière de me faire plaisir. Et je ne sais pas comment me passer de ce plaisir ! Parce que manger en n’ayant pas faim, c’est peut être moins de plaisir mais c’est du plaisir quand même !


Coucou à toi! deux remarques:
1) les entretiens avec Zermati t'ont-ils apporté qch? tu n'en dis rien à part le prix.
2) la thèse du "même sans faim y'a du plaisir" (ou encore ce que j'appelais "y'a un plaisir propre à la quantité et la RA nous prive de ça") est au centre de la réflexion en RA et ne se combat pas facilement (à mon avis il faut facilement plusieurs mois ou plusieurs années pour en venir à bout). Le plaisir n'est pas un interrupteur ON/OFF... c'est plutôt une puissance dynamique. Après une période de jeûne de quelques heures, il est maximal à la première bouchée, moindre à la deuxième, encore moindre à la troisième, etc. Puis il devient nul et se transforme en peine à la Xième bouchée. Ensuite on jeûne à nouveau, quelques heures suffisent, et tout aussi progressivement mais de manière inverse, la possibilité de jouir de la nourriture (i.e. la faim) se reconstitue à nouveau. C'est pourquoi tout est affaire d'exercice: où se situe ton X? quand placer le moment où le plaisir décroît déjà et la peine (d'abord neutralité, puis dégoût, puis vraie douleur) commence à pointer le bout de son nez. Ce n'est vraiment pas une logique du tout ou rien, mais une appréciation tout en finesse. Je crois que lorsque le plaisir commence à décroître, et c'est très tôt, on veut se convaincre que non, ça n'est pas fini, on peut encore jouir... et on remange, et du coup on ne fait que reculer le moment où le plaisir pourra naturellement revenir. La RA est une grande somme d'exercices visant à lutter contre cela. Lesquels as-tu fait? Lesquels ont apporté qch ou non?

Sur le plaisir comme puissance dynamique, je recommande l'exaltante lecture d’Épicure. Ce mot qui a fini par désigner le bon vivant voire l'obèse ivrogne à la Depardieu, "épicurien", trouve son origine dans la pensée d'un homme qui explique comment la jouissance maximale se tire d'un morceau de pain et de quelques olives... mais lorsque la faim est réelle et présente. Soit peut-être le plus sévère des ascétismes. Toujours amusant de voir comment un mot finit par désigner son contraire! ;)

Sinon, tout à fait d'accord avec les filles: tu sembles avoir des comportements de dépassement de la faim par émotion, plutôt positive que négative, mais émotion quand même. Avais-tu creusé cela avec Zermati?
S
46 ans 132
Merci énormément de toutes vos réponses et de toutes vos pistes de réflexion ! Je n'en attendais pas tant, je suis vraiment très contente.

Pour ce qui concerne la "nourriture doudou", oui, c'est clairement ça. La nourriture est pour moi un plaisir (le moyen d'avoir une émotion positive) après une émotion négative. Y'en a d'autres qui fument une clope ou qui s'achètent une fringue, moi je mange. Le problème c'est que mon seuil de tolérance aux émotions négatives est assez bas alors y'a pas un soir où je n'ai pas besoin de ça en fait (alors que tout va normalement bien dans ma vie : un mari, un boulot, un bébé...). Mais je ne sais pas comment gérer ça autrement ! Et repasser plusieurs mois avec un psy qui m'expliquera pourquoi je suis hyper sensible mais ne me donnera aucune clé pour améliorer les choses... non merci !

Concernant les entretiens avec Zermati, en fait je n'avais pas aussi clairement identifié cette histoire d'émotion - nourriture (même si c'est le truc que j'avais lu 20 fois évidemment). Donc on n'a jamais abordé ce point. Et je dois dire que même avec lui je n'ai jamais réussi à faire les exercices à fond. Toujours pour la même raison : quelle difficulté pour moi de sauter le plaisir social du repas à la cantine le midi ! Franchement, j'ai un problème :-) ! Je suis en vacances par exemple, je vais passer la matinée à me dire miam miam miam mais que vais-je donc manger de bon ce midi ? Alors le midi arrivé, comment "renoncer" à manger ?
52 ans Lorraine 4326
Steph_Hassan a écrit:
Et repasser plusieurs mois avec un psy qui m'expliquera pourquoi je suis hyper sensible mais ne me donnera aucune clé pour améliorer les choses... non merci !



Suis pas persuadée que ca " marche" comme ca un psy ;-)

Mais tu es stable niveau poids ?
Si oui , j'ai quand meme l'impression que tu n'as pas de probleme d'image , d'acceptation .
Alors la glycemie qui augmente , je ne sais pas si cela te menera forcement au diabete si ?
et quant à une nouvelle grossesse, tu pourrais p'tet faire tres attention pendant ces 9 mois ?
51 ans 35 10308
Steph_Hassan a écrit:
Toujours pour la même raison : quelle difficulté pour moi de sauter le plaisir social du repas à la cantine le midi ! Franchement, j'ai un problème :-) ! Je suis en vacances par exemple, je vais passer la matinée à me dire miam miam miam mais que vais-je donc manger de bon ce midi ? Alors le midi arrivé, comment "renoncer" à manger ?

Mais ce que tu dis là ce n'est pas la même chose que la nourriture-réconfort, je trouve... Parce que personnellement j'ai exactement la même réaction que toi, en particulier en vacances j'aime beaucoup prendre le temps de réfléchir à mes repas et faire la cuisine et me faire des "bonnes choses". Idem, le repas du midi avec mes collègues c'est important. Tu n'as pas besoin de "renoncer" à aucune de ces choses. Tu peux adapter ta prise alimentaire à ta faim du moment, par contre. Mais bien sûr si en dehors de ces moments "sociaux, partage, plaisir" tu as une relation "doudou" à la nourriture, ça doit perturber tes sensations alimentaires, et j'imagine que tu dis que tu dois "renoncer" parce que tu n'as tout simplement plus faim... C'est un peu un cercle vicieux j'ai l'impression. Tu manges pour te réconforter donc tu n'as plus faim quand tu pourrais manger avec plaisir/partage donc tu es frustrée donc tu manges pour te réconforter...

Si tu parles de renoncer à manger dans le cadre des exercices de Zermati, je pense qu'il faut arriver à trouver un moment où tu peux être toute seule pour faire tes expériences (en vacances, envoie ton chéri chez des potes pour 2/3 jours et les enfants chez les grands-parents).

Je l'ai déjà dit mais pour moi ma plus belle "preuve" que la RA c'était ce qu'il me fallait, c'est quand je suis partie une quinzaine de jours en croisière où on avait buffet à volonté pour les repas. Et pas du petit buffet, hein, THE buffet, avec plein de choses délicieuses et tentantes, des tas de desserts... Je ne me suis pas posée de questions, je ne me suis privée de rien, j'ai juste écouté ma faim, j'ai profité de tout ce que je voulais... Je n'ai pas pris de poids du tout. Expérience renouvelée depuis 3 fois! ;) Mais je suis tout à fait convaincue de ce que dit Poupoule sur le plaisir qui n'est pas une émotion oui/non mais quelque chose d'évolutif. Et quand je mange plus que ma faim je me rends bien compte maintenant que le plaisir (le plaisir physique du goût et de la texture des aliments) diminue puis disparait et finalement est remplacé par quelque chose de désagréable. Et en plus, comme dit très bien Poupoule aussi, si on continue à manger il faudra d'autant plus de temps avant que le vrai plaisir revienne. Et comme j'ai envie qu'il revienne vite, je ne trouve vraiment pas contraignant de m'arrêter.

Par contre tu m'as fait rire, parce que je dois dire que j'ai un peu reporté la gestion de mes émotions dans le shopping! ;) Mais j'ai fait une sorte de RA du shopping aussi, maintenant je me demande avant d'acheter si j'ai vraiment besoin du truc et si je pense vraiment m'en servir, souvent ça calme (bon, c'est un peu HS).
52 ans Lorraine 4326
poupoule a écrit:
ladybugette a écrit:
Quant au plaisir de manger , je n'ai plus aucun plaisir à passer à table depuis ma RA , c'est presque une corvée . Je n'attends que mon plaisir d'apres -repas , ce chocolat, cette glace ... que je ne prends jamais à table.


Et que se passe-t-il si tu supprimes la partie du repas qui est une corvée et si tu ne manges que le chocolat ou la glace? as-tu essayé? sur combien de jours?

[sorry pour le HS]


je reflechis à ta question depuis hier soir Poupoule .....
je n'ai quasi jamais testé, là je pense que j'aurai envie de salé


Je ne pense pas considerer ces aliments comme tabou .
quelle devrait etre le resultat de cette experience ?
49 ans Paris 9874
ladybugette a écrit:
poupoule a écrit:
ladybugette a écrit:
Quant au plaisir de manger , je n'ai plus aucun plaisir à passer à table depuis ma RA , c'est presque une corvée . Je n'attends que mon plaisir d'apres -repas , ce chocolat, cette glace ... que je ne prends jamais à table.


Et que se passe-t-il si tu supprimes la partie du repas qui est une corvée et si tu ne manges que le chocolat ou la glace? as-tu essayé? sur combien de jours?

[sorry pour le HS]


je reflechis à ta question depuis hier soir Poupoule .....
je n'ai quasi jamais testé, là je pense que j'aurai envie de salé


Je ne pense pas considerer ces aliments comme tabou .
quelle devrait etre le resultat de cette experience ?


Pas de résultat qui "doive" se produire plus qu'un autre... fais-le pour voir! expérimente! c'est très important d'essayer, tester, casser les routines. Tu verras bien ce qui en sors et de toute façon le risque est nul.
Pour moi, tous les exercices de RA ont changé ma relation à l'aliment qui faisait l'objet de l'exercice (chips, glace, marrons glacés, etc).
Il me semble que c'est l'un des premiers exercices dans Zermati: vous aimez les pains au chocolat? remplacez votre repas par cela, plusieurs jours d'affilée (3-4), avec pesée le premier et le dernier jour...
Déguste, profite, interroge-toi sur le statut de l'aliment doudou...
Et du point de vue pure somme calorique: pourquoi ajouter de la nourriture que tu ne désires pas (celle qui t'ennuie)? tu as le sentiment qu'il faut du "sain" dans le repas du soir?
Essaie peut-être l'inverse: ton aliment doudou en premier (plaisir maximal) puis un peu du plat (car probable envie de salé)... le total de nourriture absorbé ne serait-il pas moindre à celui de l'ordre inverse? ou faut-il que le sucré soit nécessairement la note finale? essaie! tente! expérimente! ;)

PS: tu dis que ces aliments ne te semblent pas tabou... moi j'ai employé à dessein le mot "doudou". Je crois que le doudou est la version soft du tabou. Pour celles qui ont fait la moitié du chemein (et ne hurlent plus sur tous les toits "j'ai fait qch de maaaal" quand elles ont mangé du nutella), il reste forcément un aspect doudou de la nourriture, certains aliments plus réconfortants que d'autres. Si en plus c'est un aliment qu'on prend absolument tous les soirs après le repas (dans mon cas des caramels mous, avalés de manière ultra-régressive en en mettant plusieurs dans la bouche en même temps!), il me semble évident qu'il s'agit d'un rituel d'évacuation du stress de la journée avant le dodo. Maintenant: est-ce mal? veut-on s'en débarrasser? est-ce un rituel acceptable?
Je me pose la question souvent. Mes éléments de réponse: c'est pas un litre de glace non plus, c'est pas du shit, c'est légal, limité en quantité et dans l'atteinte supposée à mon corps (ce serait mieux un whisky ou une clope? plus mal?), etc. Hier soir encore je m'en suis voulu: c'est trop, c'est tous les jours, c'est immense, c'est peut-être grave. Du coup je suis allée recompter les emballages de becs dans la poubelle, pour mesurer l'orgie, j'avais parié sur 20, j'ai trouvé 14 (après un repas constitué d'une assiette de carpaccio et d'un petit bol de mirabelles). Je ne sais pas si 14 bonbons c'est "grave" ou pas, après tout je me suis arrêtée avant le mal de ventre (ce que je ne faisais pas quand il n'y avait pas un paquet en permanence à la maison)... enfin, réflexion en cours de mon côté aussi quoi ;)
R
40 ans 835
moi je vais te dire ce qui m'a provoqué un déclic (car pour moi la zizanie dans ta tete concernant la bouffe n'est pas purement psychologique, elle est dûe aussi et principalement aux régimes qui foutent tout en l'air) : peut être que dans ta tête t'essaye de manger certes de tout, mais encore en RESTRICTION dans les quantités... Genre "oh c'est tjrs ca de gagné" ... je te le dis car c'est ce que je faisais jusqu'a aujourd'hui, où quand l'infirmière psy m'en a parlé j'ai eu un déclic....

Perso je connais la méthode Zermati depuis 2001 ou 2002 donc une dizaine d'années et je ne l'ai jamais reussie jusqu'à présent.... donc perso je pense que c'ect encore un bout de restriction cognitive qui subsiste...
B I U