Une RA toute seule?

Lisabeth a écrit:
Bon ben c'est déjà pas mal de t'en rendre compte (c'est la RA qui te pousse à t'interroger là-dessus ou tu t'en étais déjà rendue compte?). Tu souhaiterais que ça change? Tu peux déjà commencer par des petits trucs, pars en week-end, va au cinéma (ou au théatre, enfin un truc que tu ne fais jamais), achètes toi une fringue improbable, prend le métro et descend n'importe où (enfin, je ne sais pas où tu habites)...

Moi c'est l'inverse, ça me stresse horriblement la routine, j'ai l'impression d'être prisonnière (ça peut être un problème aussi, parfois).

Lisabeth a écrit:

Ah, ben c'est déjà un bon début de savoir pourquoi tu aimes la routine. Mais maintenant, pourquoi avoir le choix t'angoisse? Tu as peur de faire le mauvais choix? Tu as peur de prendre des responsabilités? Est-ce que, très jeune, tu as été soumise à un choix très dur à faire (genre tes parents ont divorcé et ce sont disputés ta garde)?

Angia a écrit:

Quelque part, c'est dur de te répondre...
j'ai du mal à déterminer quelque chose que je souhaite vraiment faire ... c'est en ça que la routine c'est facile, jamais tu n'es face à toi même... le contraire est vrai aussi d'ailleurs.

mamykro a écrit:

C'est toutes ces possibilités qui s'ouvrent quand tu commence à te dire que tout est possible... mais surtout en fait, que tout est possible et que tu ne fais RIEN... enfin rien d'intéressant... t'arrive à 70 ans t'as rien fait à pars bosser et rembourser ton canapé... quoi, négative? :?
j'éxagère mais c'est un peu ça quand même

Peur de ne pas être à la hauteur?

mamykro a écrit:

j'allais te répondre non, puis je me dis que c'est quand même un peu ça...
en fait, y'a plein de trucs qui m'intéresse, mais j'arrive pas à "me lancer", commencer un truc... si je le fais ça va foirer, au fond c'est ça... alors j'fais rien...

Angia a écrit:

:roll: ouais, le déclic c'est la RA... comme quoi la nourriture, c'est la base d'un humain... :lol:

ça a commencé avec mon histoire de pizza, quand j'ai du m'interroger sur si j'avais faim, pas faim, et quand la manger...
et là forcément je me suis apperçue que pour moi manger c'était sept heures tapantes (et c'est pourquoi je suis toujours si perturbée quand je mange pas à cette heure là.. et donc je suis perturbée tout le temps parce qu'il rentre à vingt heures)

et peut-être ça vient de là aussi mes pizza kebab à six heures... si c'est pas à la maison, autour d'une table et avec lui ça compte pas comme un vrai repas, donc c'est à cacher...

Lisabeth a écrit:
Comment ça "ça va foirer"? Qu'est ce que tu veux dire par là?
Pour moi le simple fait de "faire" les choses c'est ça la réussite. C'est sûr que si on n'essaye jamais on ne peut pas se planter, c'est ça dont tu as peur? Mais se planter ça fait partie de la vie aussi, la plupart du temps ça n'est pas grave, parfois on se sent couillon mais ça n'est pas très grave non plus. Par contre, je ne sais pas si je dis ça très bien, mais moi je me sens "vivante" quand je fais des choses nouvelles/imprévues/différentes. La routine et les trucs à heures fixes ça me donne l'impression de regarder passer ma vie sans en être acteur, un peu comme un robot quoi.
L'important quand tu fais quelque chose ce n'est pas le résultat final pour moi (bon, ça compte aussi, mais ça n'est pas tout), l'important c'est tout ce que tu ressens avant, pendant (et après).

Tu as lu le bouquin de Zermati "maigrir sans régime"? Il me semble (mais c'est lointain) qu'il y a des réflexions là-dessus (des exercices?).

[quote="Angia]L'important quand tu fais quelque chose ce n'est pas le résultat final pour moi (bon, ça compte aussi, mais ça n'est pas tout), l'important c'est tout ce que tu ressens avant, pendant (et après).
[quote]

Oulà... oui, sans doute, mais il va me falloir une bonne dizaine d'années pour commencer à voir les choses de cette façon...
on ne change pas si facilement son éducation...
pour mes parents, ça a toujours été le résultat qui compte... peu importe le mal que tu t'étais donné (dessin de quand t'as cinq ans (pas beau quoi)=poubelle)... tout comme ça...c'est seulement maintenant que je commence à comprendre que c'était pas forcément normal... mais mes schémas restent les même (dessin pas beau = poubelle)

c'est dur de changer ça, même avec un psy et même en le désirant si fort...

Lisabeth a écrit:
Oui oui je comprends bien.
Tu vois un psy donc? Tu as discuté de cet aspect précis avec lui (la peur de sortir de la routine) ou tu n'as pas encore eu le temps?
Bon courage à toi mais je trouve que c'est déjà un grand pas d'avoir réalisé ça et d'avoir envie que ça change. Ne précipite pas les choses non plus, avance à petits pas pour essayer de ne pas avoir peur! ;)

Angia a écrit:

Oui... le problème c'est de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain... ;) on a vite fait de tout bazarder...
Mais bon ça c'est pas trop manquant chez moi, c'est plus le jour ou j'arriverais à faire un truc vraiment fou que ce sera un progrès (genre me colorer les cheveux, ou même les couper court...)

Comme souvent, le fait d'avoir au moins compris cela est un grand pas... les suivants peuvent plus petits mais te permettent toujours d'avancer.

trashrap a écrit:

pfffff... faut que je me relise, moi !

Lisabeth a écrit:

:shock: C'est dur quand même: en tant qu'enfant, tu dois vraiemnt te sentir nul et ne pas avoir envie de refaire un autre dessin. (moi, je garde presque tous les gribouillis de ma fille depuis qu'elle fait des gribouillis... bon, c'est peut-être excessif aussi :roll: :lol: )