princesse_Raiponce91 a écrit: J'ai toujours l'impression de n'être jamais assez bien ou aussi bien que les autres. Aujourd'hui, j'avais prévu de faire le chapitre 3 de mon mémoire. Je me suis arrêtée une page avant la fin parce que j'en avais "plein la tête". Et j'ai eu ce besoin de me remplir et je me suis "goinfrée". Par exemple, j'ai un 18 (sur 20), c'est pas "ouais, j'ai eu 18!", c'est "le prof s'est pas trompé?" ou "ouais mais bon, j'aurais pas fait des bêtes erreurs, j'aurais eu 20". Je suis une éternelle insatisfaite, jamais contente ce que j'ai, toujours à lorgner sur ce que les autres ont/font. :)
Bonne soirée à toutes et merci de vos réactions/conseils
PS: et même si je ne poste pas très souvent, je viens tous les jours lire vos expériences et ça m'aide beaucoup. Vous donnez vraiment des conseils précieux, ce forum est une mine d'or :) Merci à toutes!
Merci pour tes gentils mots qui me prouvent que mon expérience en RA et celles d'autres peut servir, c'est très agréable :)
Je rebondis sur les mots que j'ai quoté.
En effet, je pense que c'est très important ce que tu écris.
Il ne faut pas envisager la RA comme une manière absolue de manger, surtout pas de manière perfectionniste, car cela peut etre du coup un controle.
En fait, si je vois dans mon parcours, je ne suis pas sure que j'aurais été prete à la RA, sans avoir fait la partie psychologique avant (pas obligatoirement par un thérapeute).
En fait la bienveillance que j ai maintenant pour moi fait que la RA est assez facile dans le fond, car je ne me mets pas une obligation de réussite, d'échec.
La dièt du GROS, que je vois m'a encore bien précisé cela car nous avons échangé sur le fait que j'ai une tendance à me mettre une pression de réussite lorsqu'il y a des exercices à faire et que je me juge un peu durement si l'exercice n'est pas réussi. Je lui pose aussi pas mal de questions du style "comment faire pour faire "juste" " ?
Elle a beaucoup insisté sur le fait qu'il n'y a pas de juste ou faux, c'est plus un lacher-prise une bienveillance et une reconnaissance des émotions en les vivant.
Actuellement je teste une autre manière, je me prends plus du tout la tete avec la satiété, je pense juste à la faim. Je fais face à ce que cela représente pour moi de ne pas manger pour combler cette légère angoisse qui subsiste chaque soir quand la nuit tombe.
C'est pas évident, je me sens un peu déstabilisée et un peu vide, mais je suis obligée de reconnaitre que passé un certain temps, cela n'est plus aussi difficile qu au début.
Apres, quand j'ai plus besoin de réconfort par la nourriture, je ne vois pas du tout cela comme un échec, vraiment. J'essaie vraiment de profiter de la bouchée présente.
Pour cela j'ai réellement ralenti ma manière de penser et je ferme les yeux pour me concentrer sur ce que j'ai dans la bouche, je l'avais fait chez la dièt cet exercice, elle m'avait dit d'essayer si je sentais plus le gout.
Mais de plus en plus, je suis frustrée par le gout qui est moins bon quand je mange uniquement par réconfort, cela ne m'apporte plus vraiment ce que cela m'apportait avant.
Pour autant, c est parfois juste une action qui n'a pas d'importance ou d'incidence, j'ai vraiment moins faim le lendemain.
Tout cela a mis énormément de temps pour s'installer chez moi, c'est vraiment petit à petit car je ne sentais absolument rien ni faim, ni satiété, ni changement de gout etc... quand j'ai commencé.
J'ai par contre une qualité dont je me suis servi, la patience et le lacher prise. En effet, d'arreter de grossir a été très apaisant pour moi.
De plus, je pense que c'est aussi important en RA.d'avoir des réflexions intenses sur la nourriture pas trop longues, il faut ensuite essayer plutot d'etre cool et de ne pas y penser, c'est tellement pas grave si tu dépasses ta faim, à partir du moment ou tu n'es pas envahi par les troubles divers, cela se rétablit sur la semaine.