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Ma RA, moi...et les autres

49 ans région parisienne 5831
Bah, je pense qu'on est nombreuses à avoir balancé entre régime et RA, au début. C'est bien normal, c'est pas facile de se débarasser d'un "réflexe" tellement ancré dans la  
société.

L'essentiel, c'est que tu te sois vraiment rendue compte à quel point c'est négatif, de faire un régime, et que ça fait plus de mal que de bien au final. C'est très important que tu saches que c'est la faute du régime, et pas la tienne, si tu tombes dans l'excès de nourriture.

Maintenant que cette prise de conscience est là, c'est un grand pas en avant que tu as fait, car tu brises le cercle vicieux: "je suis nulle, donc je fais un régime, donc je tombe dans la boulimie, donc je me sens encore plus nulle, donc je mange encore plus...Etc...".

Tu sais désormais que, si tu manes trop, c'est à cause de ton régime, et qu'en arrêtant ce régime et en reprenant la RA, cela va aller mieux.

je suis du même avis que ta maman: change de gynéco! ;)
50 ans à la maison ! 10072
"De quoi je me mêle ?" aurai-je envie de dire à ta gynéco... quelle pouffe !
Tu as craqué, ça peut se comprendre. Mais au moins, là tu sais où est le vrai problème.
32 ans Tongres 36
Je pense que je vais changer, c'est jusque que j'ai peur de tomber sur un encore plus axé sur "maigrirmaigrirmaigrir". Je me renseignerai auprès de mes proches, on verra...
Ce qui a changé aujourd'hui, c'est vraiment ces envies irrépressibles de manger, de me remplir... Je lis régulièrement ce que vous toutes postez sur le forum, au niveau TCA etc. Je n'ai jamais eu l'impression d'en souffrir jusqu'à aujourd'hui. Je pense que c'est vraiment la combinaison dernière année/stress/régime qui m'a un peu déboussolée...
J'ai l'impression d'être beaucoup trop dur avec moi-même. Pas au niveau du physique (le poids à perdre, c'est plus pour les autres. Je me trouve plutôt jolie, et bien proportionnée) mais au niveau "intellectuel". J'ai toujours l'impression de n'être jamais assez bien ou aussi bien que les autres. Aujourd'hui, j'avais prévu de faire le chapitre 3 de mon mémoire. Je me suis arrêtée une page avant la fin parce que j'en avais "plein la tête". Et j'ai eu ce besoin de me remplir et je me suis "goinfrée". Par exemple, j'ai un 18 (sur 20), c'est pas "ouais, j'ai eu 18!", c'est "le prof s'est pas trompé?" ou "ouais mais bon, j'aurais pas fait des bêtes erreurs, j'aurais eu 20". Je suis une éternelle insatisfaite, jamais contente ce que j'ai, toujours à lorgner sur ce que les autres ont/font. Je ne sais plus si je l'ai lu ce le forum ou dans un livre de A/Z mais c'est la prochaine bouchée qui m'attire: par exemple, le morceau de chocolat que je mange ne m'intéresse pas, c'est le suivant qui est encore dans le frigo...Je n'arrive pas à profiter, je pense, tout simplement, vu que l'herbe est toujours plus verte ailleurs...Enfin voilà, rien de bien novateur, juste mes petites réflexions récentes :)

Bonne soirée à toutes et merci de vos réactions/conseils

PS: et même si je ne poste pas très souvent, je viens tous les jours lire vos expériences et ça m'aide beaucoup. Vous donnez vraiment des conseils précieux, ce forum est une mine d'or :) Merci à toutes!
50 ans à la maison ! 10072
princesse_Raiponce91 a écrit:
Je ne sais plus si je l'ai lu ce le forum ou dans un livre de A/Z mais c'est la prochaine bouchée qui m'attire: par exemple, le morceau de chocolat que je mange ne m'intéresse pas, c'est le suivant qui est encore dans le frigo...Je n'arrive pas à profiter, je pense, tout simplement, vu que l'herbe est toujours plus verte ailleurs...Enfin voilà, rien de bien novateur, juste mes petites réflexions récentes :)



Moi qui suis plutôt quelqu'un de positif, j'ai pourtant aussi ce problème : je mange en pensant à la prochaine bouchée, au fait que je vais me resservir ou au dessert.. et ne profite pas de la bouchée que j'ai dans la bouche.
Mais je travaille là-dessus et petit-à-petit, je profite beaucoup mieux de ce que je ressens au moment présent (et n'éprouve souvent pas le besoin de me resservir).
S
89 ans 4951
princesse_Raiponce91 a écrit:
J'ai toujours l'impression de n'être jamais assez bien ou aussi bien que les autres. Aujourd'hui, j'avais prévu de faire le chapitre 3 de mon mémoire. Je me suis arrêtée une page avant la fin parce que j'en avais "plein la tête". Et j'ai eu ce besoin de me remplir et je me suis "goinfrée". Par exemple, j'ai un 18 (sur 20), c'est pas "ouais, j'ai eu 18!", c'est "le prof s'est pas trompé?" ou "ouais mais bon, j'aurais pas fait des bêtes erreurs, j'aurais eu 20". Je suis une éternelle insatisfaite, jamais contente ce que j'ai, toujours à lorgner sur ce que les autres ont/font. :)

Bonne soirée à toutes et merci de vos réactions/conseils

PS: et même si je ne poste pas très souvent, je viens tous les jours lire vos expériences et ça m'aide beaucoup. Vous donnez vraiment des conseils précieux, ce forum est une mine d'or :) Merci à toutes!


Merci pour tes gentils mots qui me prouvent que mon expérience en RA et celles d'autres peut servir, c'est très agréable :)

Je rebondis sur les mots que j'ai quoté.

En effet, je pense que c'est très important ce que tu écris.

Il ne faut pas envisager la RA comme une manière absolue de manger, surtout pas de manière perfectionniste, car cela peut etre du coup un controle.

En fait, si je vois dans mon parcours, je ne suis pas sure que j'aurais été prete à la RA, sans avoir fait la partie psychologique avant (pas obligatoirement par un thérapeute).

En fait la bienveillance que j ai maintenant pour moi fait que la RA est assez facile dans le fond, car je ne me mets pas une obligation de réussite, d'échec.

La dièt du GROS, que je vois m'a encore bien précisé cela car nous avons échangé sur le fait que j'ai une tendance à me mettre une pression de réussite lorsqu'il y a des exercices à faire et que je me juge un peu durement si l'exercice n'est pas réussi. Je lui pose aussi pas mal de questions du style "comment faire pour faire "juste" " ?

Elle a beaucoup insisté sur le fait qu'il n'y a pas de juste ou faux, c'est plus un lacher-prise une bienveillance et une reconnaissance des émotions en les vivant.

Actuellement je teste une autre manière, je me prends plus du tout la tete avec la satiété, je pense juste à la faim. Je fais face à ce que cela représente pour moi de ne pas manger pour combler cette légère angoisse qui subsiste chaque soir quand la nuit tombe.

C'est pas évident, je me sens un peu déstabilisée et un peu vide, mais je suis obligée de reconnaitre que passé un certain temps, cela n'est plus aussi difficile qu au début.

Apres, quand j'ai plus besoin de réconfort par la nourriture, je ne vois pas du tout cela comme un échec, vraiment. J'essaie vraiment de profiter de la bouchée présente.

Pour cela j'ai réellement ralenti ma manière de penser et je ferme les yeux pour me concentrer sur ce que j'ai dans la bouche, je l'avais fait chez la dièt cet exercice, elle m'avait dit d'essayer si je sentais plus le gout.

Mais de plus en plus, je suis frustrée par le gout qui est moins bon quand je mange uniquement par réconfort, cela ne m'apporte plus vraiment ce que cela m'apportait avant.

Pour autant, c est parfois juste une action qui n'a pas d'importance ou d'incidence, j'ai vraiment moins faim le lendemain.

Tout cela a mis énormément de temps pour s'installer chez moi, c'est vraiment petit à petit car je ne sentais absolument rien ni faim, ni satiété, ni changement de gout etc... quand j'ai commencé.

J'ai par contre une qualité dont je me suis servi, la patience et le lacher prise. En effet, d'arreter de grossir a été très apaisant pour moi.

De plus, je pense que c'est aussi important en RA.d'avoir des réflexions intenses sur la nourriture pas trop longues, il faut ensuite essayer plutot d'etre cool et de ne pas y penser, c'est tellement pas grave si tu dépasses ta faim, à partir du moment ou tu n'es pas envahi par les troubles divers, cela se rétablit sur la semaine.
32 ans Tongres 36
En lisant tes mots, je sens à quel point tu as l'air apaisée et je t'envie un peu :)

Personnellement je n'ai absolument aucune patience: quand je veux quelque chose, j'en ai besoin sur le moment (enfant un peu gâtée? nooooooon :D) sinon je me décourage ou je change d'avis. Je sais que tout ne marche pas comme ça et qu'il faut que j'apprenne la patience et que j'arrête de me précipiter...C'est comme ça dans ma vie, mes études, ma façon de travailler et si la vitesse est une qualité (dans le travail), la précipitation n'en est pas...
Je pense que cette de esprit de victoire/échec me vient de mon père: pour lui, tu réussis ou tu réussis pas. Tu es premier ou pas (deuxième, troisième...on s'en fout, tu n'es pas première). Tout est un défi que je gagne ou pas....Les moments de flottement? Je n'imagine pas. les moments où je ralentis, où j'ai pas envie, où je craque...c'est un échec. Je dois arriver à me dire que tout ne peut pas être pile poil comme on le souhaite, qu'on ne peut pas être parfait en tout avec tout le monde et qu'il faut parfois...lâcher prise.

Merci de m'avoir lue (malgré une légère confusion) et pour vos réponses :)
S
89 ans 4951
princesse_Raiponce91 a écrit:

Je pense que cette de esprit de victoire/échec me vient de mon père: pour lui, tu réussis ou tu réussis pas. Tu es premier ou pas (deuxième, troisième...on s'en fout, tu n'es pas première). Tout est un défi que je gagne ou pas....


Il y pas mal de gens qui pensent comme cela, à toi de voir si cela te parle ou pas, tu es a l'aube de ta vie indépendante, tu as maintenant le pouvoir de te distancer des enseignements de tes parents si tu penses que cela ne te correspond pas ou que tu n'es pas à l'aise avec ce système ou si tu penses que cela n'est pas bon pour toi.

cela n'est pas facile, j'en sais quelque chose, j'ai été élevée avec une notion de combat, volonté et j'ai longtemps lutté pour etre autre chose que ce que j'étais, j'ai révisé mon système de valeur sur le sujet.

C'est comme pour l'histoire du coup de pied aux fesses que certaines personnes disent apprécier de temps en temps, chez moi il n a aucun effet, je dirais meme qu'il me fait plutot l'effet inverse, donc du coup cela n'est pas quelque chose que je pratique.

Pour autant, libre à chacun de choisir la méthode qui lui convient le mieux pour s'épanouir, chacun sa notion de réussir :D .

Et je trouve que tu es déjà bien plus avancée dans tes réflexions que je ne l'étais à ton age ;) .
32 ans Tongres 36
saralou a écrit:
princesse_Raiponce91 a écrit:

Je pense que cette de esprit de victoire/échec me vient de mon père: pour lui, tu réussis ou tu réussis pas. Tu es premier ou pas (deuxième, troisième...on s'en fout, tu n'es pas première). Tout est un défi que je gagne ou pas....


Il y pas mal de gens qui pensent comme cela, à toi de voir si cela te parle ou pas, tu es a l'aube de ta vie indépendante, tu as maintenant le pouvoir de te distancer des enseignements de tes parents si tu penses que cela ne te correspond pas ou que tu n'es pas à l'aise avec ce système ou si tu penses que cela n'est pas bon pour toi.

cela n'est pas facile, j'en sais quelque chose, j'ai été élevée avec une notion de combat, volonté et j'ai longtemps lutté pour etre autre chose que ce que j'étais, j'ai révisé mon système de valeur sur le sujet.

C'est comme pour l'histoire du coup de pied aux fesses que certaines personnes disent apprécier de temps en temps, chez moi il n a aucun effet, je dirais meme qu'il me fait plutot l'effet inverse, donc du coup cela n'est pas quelque chose que je pratique.

Pour autant, libre à chacun de choisir la méthode qui lui convient le mieux pour s'épanouir, chacun sa notion de réussir :D .

Et je trouve que tu es déjà bien plus avancée dans tes réflexions que je ne l'étais à ton age ;) .


Merci Saralou pour ton intérêt et tes réactions à mon post ça m'aide beaucoup :)
Je préfère la philosophie de ma mère: "tu fais de ton mieux et on verra bien" :D

Aujourd'hui, mini coup de mou: je me suis pesée ce matin (j'allais chez le médecin pour ma thyroïde et vu que je sais qu'il va me peser, je préférai savoir à quoi m'attendre). Sur le coup, je n'ai pas été surprise parce que je le sentais dans mes vêtements, je ne me faisais pas d'illusion...
Après, chez le médecin, il me dit de monter sur la balance en me demandant: "votre poids est tjrs le même?". "Oh 1 ou 2kg en plus", je répond *genre j'en ai aucuuuuune idée*. En voyant sa réaction ("ah oui, quand même"), j'étais un peu angoissée ("oui, c'est vrai que c'est beaucoup...")mais bon, il ne me parle pas de perdre du poids. Je souffre d'hyperthyroïdie donc, pour lui, tant que je n'en perd pas trop, ça boume. Donc je me suis ressaisie. Oui j'ai pris du poids, c'est pas la fin du monde, ça ne change pas grand chose à ta vie...(auto-conviction peu convaincante)
Puis j'ai eu mon cours de zumba. Il y a un grand miroir dans la salle. Et je me suis vue. Et j'ai pas trop aimé. Je suis bien proportionnée, je suis jolie, etc. Ok. Mais j'ai pas aimé. Dans mon cours, il y avait des filles toute minces et je me suis sentie....complexée. Et ça m'a un peu miné le moral. J'ai pas vraiment profité du cours alors que j'adore la zumba, danser, bouger! Je me trouve un peu bête de me comparer aux autres et de me mettre dans un état pareil pour ça mais bon voilà....
Rien de bien original mais le partager avec vous fait toujours du bien :D

Bonne soirée à toutes, biz!
56 ans pas de calais 13
pas toujours oool de se priver et de craquer après moi je pense plaisir quand le choco fond en bouche et puis après tout la vie est assez courte alors faisons nous plaisir et non à la restriction avec modération
B I U