MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Boulimie et véganisme, est-ce compatible ?

50 ans à la maison ! 10072
poupoule a écrit:

Et puis le fromage n'est pas n'importe quel exemple... gras et salé, typiquement ce qui crée une compulsion quand le cerveau ordonne une diète.


Et c'est typique  
de plein d'interdits : celui du sel, celui du gras, et celui du produit animal (donc interdit par le végétalisme vers lequel tend Epicurienne).
49 ans région parisienne 5831
poupoule a écrit:
Si c'était juste un besoin de tel nutriment, le corps serait calmé après la juste prise nécessaire. La dimension boulimique (manger au-delà de la faim) donne l'impression d'un besoin qui n'est pas seulement celui du nutriment, plutôt le fruit d'une frustration répétée, non?


Bien entendu, il y a la dimension "frustration répétée", cela me semble clair, mais je crois qu'il y a aussi l'appel du corps qui pourrait se dire un truc comme: "j'ai besoin de tel nutriment, on m'en prive, je vais m'en gaver tant que je peux, pour faire une provision".

Mais bon, peut-être que je me trompe, peut-être que le nutriment, c'est seulement le signal d'appel qui entraîne le passage à l'acte, et ensuite, quand on a craqué pour l'aliment interdit, c'est peut-être le côté psy qui prend le dessus et compense une frustration répétée, c'est possible aussi.

Quoi qu'il en soit, je reste persuadée qu'il peut y avoir un côté physiologique dans certaines crises de boulimies, et pas seulement un facteur psy. En tous cas, perso, c'est ce que j'ai ressenti face à certaines de mes crises de boulimie.
50 ans à la maison ! 10072
mamykro a écrit:

Bien entendu, il y a la dimension "frustration répétée", cela me semble clair, mais je crois qu'il y a aussi l'appel du corps qui pourrait se dire un truc comme: "j'ai besoin de tel nutriment, on m'en prive, je vais m'en gaver tant que je peux, pour faire une provision".
*

Donc selon toi, ton organisme ne sait pas qu'il ne peut pas stocker les nutriments ? ;)
49 ans région parisienne 5831
Le corps peut stocker certains nutriments, il me semble, tu confonds avec les vitamines, non?

De toutes façons, je ne crois pas que le corps soit infaillible: mis en situation extrème, je pense qu'il peut avoir des réponses innapropriées. Tiens, par exemple, en cas d'infection, il déclenche parfois une fièvre trop forte, et c'est la fièvre qui tue la personne avant que l'infection ait eu le temps de le faire...
38 ans Sud Ouest 39
Il est clair qu'il y a une restriction qui entraîne les crises . Je l'avais bien identifié, je fais en sorte de manger suffisamment afin de ne pas avoir de chute de glycémie. Comme disait Mamykro, les carences en minéraux peuvent aussi provoquer des compulsions je pense.
Il y a tout simplement des personnes qui n'assimilent pas bien les minéraux, donc qui ne seront jamais "rassasier". Sans parler de la fatigue qu'entraîne les carences. J'ai tout été anémique même avant quand je mangeais de la viande quotidiennement. J'ai tendance à manger beaucoup quand je suis fatiguée parce que j'ai l'impression que cela me soutient.
Sans parler des hormones qui sont contenues dans le lait de vache...Je m'en rend compte qu'il y a des aliments dont il est vraiment très difficile de se défaire.
38 ans Sud Ouest 39
La conjugaison..."rassasiées", ça sera mieux!
50 ans à la maison ! 10072
mamykro a écrit:
Le corps peut stocker certains nutriments, il me semble, tu confonds avec les vitamines, non?



Oui, c'est vrai, je confonds : certains sels minéraux peuvent être stockés.
34 ans 350
Pour répondre à la première question, en ce qui me concerne, depuis que je suis devenue bio et végétarienne, je n'arrive plus à faire des crises satisfaisantes (je suis BV à tendance anorexique).

Avant j'aimais faire des crises charcuterie, pizzas, lasagnes, etc... Maintenant avec les aliments bio ce n'est plus satisfaisant... D'abord parce que ça coûte cher (donc ca soule de voir ls nourriture finir dans les toilettes) et ensuite c'est largement moins calorique (donc pas forcément d'intérêt à le vomir).

C'est d'ailleurs mon passage vers cette alimentation qui m'a conduite en grande partie à mes tendances anorexiques (en cours de soin!)... Et pour rebondir sur votre débat, j'ai des carences (en cours de soin aussi), je pense tout le temps à la bouffe, mais je m'interdis d'y aller... C'est un cercle vicieux corps => esprit => corps ...

Bref pour finir je pense que la boulimie et le veganisme sont compatibles si tu trouves de bons produits de substitution, genre rillettes de légumes (délicieusement étonnant!), fromage au lait de soja, salami de tofu etc...
38 ans Sud Ouest 39
A Lovetemptation
Il est possible que ton corps soit fatigué avec les carences, parfois les crises de boulimie peuvent être salvatrices, c'est que ton corps veut vivre...
J'ai aussi testé les crises de boulimie en mode bio, ça me revenait cher, idem, c'étaient des crises "ratées", et la compulsion revient bien plus vite.
L'envie de "vrai" fromage au lait de vache revient sans cesse, même en compensant par des fromages au soja. C'est dans ce sens que je me demandais s'ils n'y avaient pas des substances addictives dans le fromage....
50 ans à la maison ! 10072
Epicurienne31 a écrit:
A Lovetemptation
Il est possible que ton corps soit fatigué avec les carences, parfois les crises de boulimie peuvent être salvatrices, c'est que ton corps veut vivre...
J'ai aussi testé les crises de boulimie en mode bio, ça me revenait cher, idem, c'étaient des crises "ratées", et la compulsion revient bien plus vite.
L'envie de "vrai" fromage au lait de vache revient sans cesse, même en compensant par des fromages au soja. C'est dans ce sens que je me demandais s'ils n'y avaient pas des substances addictives dans le fromage....


Le "vrai" fromage bio, ça existe. :D
d'ailleurs, il existe aussi des fromages au soja non bio.
Il ne faut pas confondre "manger bio" et "manger végétarien" (même si les végétariens mangent du bio en majorité, l'inverse n'est pas vrai).
A
32 ans Paris 72
D'après moi les TCA sont des symptômes qui reflètent nos conflits intérieurs... Je pense qu'il y a certes une dimension physiologique aux symptômes boulimiques (idem pour les symptômes anorexiques) mais elle n'en est pas la cause. Pour moi ce qui sous-tant réellement ces pathologies, c'est l'angoisse.
Personnellement je trouve qu'il est possible de faire un parallèle avec l'alcoolisme par exemple (ou d'autres addictions) : le besoin d'alcool devient physiologique mais c'est un mal être psychique qui pousse la personne à boire de manière chronique.

Je ne pense pas que l'on devienne boulimique ou anorexique mentale par hasard.

Par rapport à tes questions à propos du régime Végan, ça me fait penser à l'histoire d'une amie... Très jeune, elle a fait le choix de devenir Vegan. Seulement elle s'est isolée des autres : les adolescents de son âge n'était pas du tout dans ce délire là, sa famille ne savait plus trop comment gérer les choix alimentaires qu'elle s'était imposés, le partage de repas devenait compliqué, elle refusait souvent des invitations... Bref la prise de tête. A dix huit ans elle a eu l'occasion de faire un voyage aux USA avec des amis. Après de nombreuses hésitations, elle a accepté en convenant qu'elle ferait de son mieux pour "s'adapter" aux conditions du voyage. Elle m'a raconté qu'une fois arrivée là bas, elle n'a pas pu résister aux glaces américaines et compagnie. Elle a donc profité du voyage, en mettant son régime Vegan de côté. Seulement elle s'était tant privé pendant des années qu'une fois rentrée en France, elle a eut une grosse période de craquage et elle est tombée dans la boulimie. Puis elle a oscillé entre anorexie et boulimie pendant des années, jusqu'au jour où elle a décidé d'entreprendre une thérapie. A présent elle va mieux : elle profite de la vie et ses symptômes alimentaires ne l'empêchent plus de vivre !

...Pour moi c'est vraiment psychologique...
32 ans 7
Bonjour,

je suis toute nouvelle sur le forum. Cette discussion me parle beaucoup. Je suis végétalienne depuis 1 an et 4-5 mois. J'ai derrière moi plusieurs années d'anorexie puis de boulimie non vomitive. J'en suis venue au végétalisme pour des raisons de santé, envie "d'un esprit sain dans un corps sain". Je me suis énormément renseignée sur les effets des produits animaux sur le corps etc... En me focalisant sur la santé, j'ai réussi à moins me préoccuper des TCA (sachant que depuis 2-3 ans les crises se sont espacées petit à petit et ont diminué en intensité).

J'ai sincèrement l'impression que ce mode de vie (végétalisme) me permet de trouver une stabilité alimentaire, je n'ai pas le sentiment de culpabilité ou de frustration par rapport aux produits animaux. Mais je me pose beaucoup de questions sur ma "guérison ou non" car la nourriture est tout autant présente dans ma tête et dans ma vie. Je sens bien que ma façon de penser la nourriture est plus saine mais je me demande quand même si ce n'est pas une autre manière d'être "malade", d'avoir le contrôle du corps. D'un côté je pense que c'est la meilleur décision que j'ai jamais prise et d'un autre je me dis "n'est-ce pas une autre façon d'exprimer les TCA, une adaptation de la maladie ?"

Qu'en pensez-vous s'il vous plait ? :)
1
42 ans 95
Epicurienne31 a écrit:
///Ce post s'adresse à des personnes connaissant un peu le monde du végétalisme ou étant attiré par celui-ci, il ne s'agit pas de débattre au sujet du végétalisme.///

Pour commencer, j'ai déjà passé la moitié de ma vie avec les TCA et je vis encore avec (boulimie non vomitive et hyperphagie), je ne suis qu'en léger surpoids. Malgré ça, j'ai tout de même réussi à supprimer la viande et le poisson de mon alimentation par choix éthique, je tiens à préciser que toute chaire animale ne me manque pas du tout et je n'en mange plus depuis 5 ans environ sans problème.

Depuis 2 ou 3 ans, je suis très attirée par le véganisme, c'est-à-dire ne plus consommer de produits venant d'un animal dans l'alimentation (lait, œufs..) mais aussi dans la vie quotidienne (le cuir , la laine...). J'ai réussi à appliquer ce mode de vie en évitant d'acheter des sacs, des chaussures en cuir, ce qui ne représente pas de contrainte pour moi. Seulement, la suppression du fromage, du chocolat au lait, de la brioche est devenue pour moi un calvaire. Je crois même que cela à renforcer mes comportements boulimiques. Je suis bien consciente que j'ai intégré que le fromage comme aliment tabou, interdit donc très tentant. Maintenant, soit je n'en mange pas et je refuse les invitations à la pizzeria, aux apéros...soit c'est l'orgie de pizzas pendant des jours et des jours. Bref, depuis 2 ans, je me suis une fois encore réfugiée dans mes problèmes alimentaires tout en sachant que je passe à côté de ma vie.

Mais ce n'est pas tout, pendant une période de chômage, peut être plus fragile, j'ai voulu devenir crudivore en tombant sur des fameuses vidéos du fameux Thierry Casasnovas. J'ai cru être sauvée de mes TCA en pensant que mes crises de boulimie venait d'une candidose intestinale ou des substances addictives qui seraient contenues dans le fromage et dans le gluten...

Bref je deviens complétement folle, alternant l'ascétisme et la « débauche » alimentaire. Je n'ai jamais été insouciante face à la vie, maintenant, je suis très sombre, dépressive depuis des mois et des mois. Retour à la case départ en partant de plus bas.

J'aimerais savoir s'il existe des personnes qui ont réussi à trouver un équilibre entre un idéal de mode de vie( vivre sans faire d'autres êtres vivants) et la réalité de la vie (boulime et compagnie).
De plus, pensez vous que la boulimie est seulement psychologique ou est-ce que des facteurs physiologiques pourraient jouer un rôle sur la boulimie? Je vous mets en lien une vidéo qui pourrait vous éclairer sur le sujet http://vivrecru.org/la...limie-alcoolisme/#.U5MRU_l_u2E
(Il ne s'agit pas de juger l'auteur de cette vidéo, je souhaiterais seulement un avis par rapport à votre vécu et vous faire partager une autre vision des TCA)


Bonjour

Tu ne crains pas de faire des crises plus fort ?

Ton corps ne risque pas de réclamer ce manque ?

Perso je mange peux de viande et oeuf par gout, j'ai le poisson mais je peux pas en manger tout les jours et puis une repas de legume et feculent me convient sauf que regulierement mon corps me reclame ces proteine et je trouve tres compliqué de se faire des repas equilibré sans proteine animal
49 ans région parisienne 5831
Sylvia5841 a écrit:
Je sens bien que ma façon de penser la nourriture est plus saine mais je me demande quand même si ce n'est pas une autre manière d'être "malade", d'avoir le contrôle du corps. D'un côté je pense que c'est la meilleur décision que j'ai jamais prise et d'un autre je me dis "n'est-ce pas une autre façon d'exprimer les TCA, une adaptation de la maladie ?"

C'est une question intéressante... J'avoue que je suis partagée, j'ai envie de te demander: comment le vis-tu?

Si tu te sens super heureuse comme ça, alors peut importe que ce soit ou non une évolution de ta maladie, finalement: des tas de gens sont vegan, sont-ils tous "malades" quelque part? Je n'en sais rien, après tout, qu'est-ce qui définit la folie et le fait d'être sain d'esprit? L'essntiel, c'est de parvenir à un équilibre qui nous rend heureux et qui ne fait pas de mal aux autres, je pense...

Si tu te sens mieux, mais que tu trouves que la nourriture prend encore trop de place dans ta vie, alors peut-être qu'il faut voir cela comme une étape, qui te ménera vers autre chose...
37 ans 1547
Mamykro, j'ai juste envie de dire que j'aime beaucoup lire ta réponse à ce que partage Sylvia.
Je suis très encline à penser la même chose.

Sylvia, je te souhaite de trouver ce qui te correspond le mieux, dans ton assiette comme ailleurs.
B I U