51 ans
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MaudK a écrit:
Mais ça ne se passe pas comme ça. Quand tu t'inscris sur le registre des donneurs de moëlle osseuse tu ne sais pas où va aller ton don (ni quand, d'ailleurs, tu peux ne jamais être appelé).
Pour ma mère, elle a eu de la chance, un de ses frères était donneur compatible. Il était lui-même en surpoids et n'aurait pas été accepté comme donneur bénévole anonyme sur les listes, mais il a été informé, il a accepté les risques et l'opération s'est faite (et tout le monde va bien). Donc le "donneur potentiel", très bien identifié, n'a pas été refusé.
Je trouve ici http://www.etatsgenera...prelevement-et-greffe1-pdf.pdf qu'en 2007 360 personnes en attente de greffe d'organes (tous organes confondus) sont décédées, je ne trouve pas le chiffre pour les greffes de moëlle mais ça doit être une petite partie. Mais le don de plaquette sauve des vies aussi, et c'est déjà difficile de trouver des donneurs (alors que c'est infiniment moins contraignant et dangereux que le don de moëlle). On peut y aller tous les mois, imagine le nombre de personnes que tu peux aider sur une vie! C'est sûr que tu ne sauves pas le malade en attente de greffe de moëlle (et ça me fait de la peine autant que toi, et je m'en suis voulue, pour la première fois de ma vie, de peser ce poids), mais c'est déjà ça. C'est déjà beaucoup.
MaudK a écrit:
Mais ça n'est pas ça le problème. Le problème, c'est que quand un donneur vient se renseigner sur les risques encourus par le don, c'est sans doute plus facile de le motiver si on lui dit que les risques opératoires observés pour les donneurs existants sont de 0.1% plutôt que de 1% (je cite des chiffres totalement au hasard - d'ailleurs ça pourrait être intéressant de savoir quels sont les vrais chiffres et sur quoi ils sont basés). On perd un donneur (obèse) motivé mais peut-être qu'on en rassurera 5 autres. Peut-être que çà n'est pas justifié (même question sur les chiffres, et en particulier sur l'éternelle question corrélation/conséquence) mais c'est ça la raison.
Il y a plein de choses qui se passent différemment dans d'autres pays qu'en France. Il y a des pays où le don d'organe est anonyme et d'autres où on connait le malade qui les reçoit. En France le don du sang est bénévole mais dans d'autres pays il est rémunéré. Ça n'est pas parce que c'est différent ailleurs que c'est forcément mieux.
Ils expliquent comment à la famille du malade s'il meurt qu'ils ont écarté un donneur potentiel qui aurait pu sauver la vie de leur proche?
Mais ça ne se passe pas comme ça. Quand tu t'inscris sur le registre des donneurs de moëlle osseuse tu ne sais pas où va aller ton don (ni quand, d'ailleurs, tu peux ne jamais être appelé).
Pour ma mère, elle a eu de la chance, un de ses frères était donneur compatible. Il était lui-même en surpoids et n'aurait pas été accepté comme donneur bénévole anonyme sur les listes, mais il a été informé, il a accepté les risques et l'opération s'est faite (et tout le monde va bien). Donc le "donneur potentiel", très bien identifié, n'a pas été refusé.
Je trouve ici http://www.etatsgenera...prelevement-et-greffe1-pdf.pdf qu'en 2007 360 personnes en attente de greffe d'organes (tous organes confondus) sont décédées, je ne trouve pas le chiffre pour les greffes de moëlle mais ça doit être une petite partie. Mais le don de plaquette sauve des vies aussi, et c'est déjà difficile de trouver des donneurs (alors que c'est infiniment moins contraignant et dangereux que le don de moëlle). On peut y aller tous les mois, imagine le nombre de personnes que tu peux aider sur une vie! C'est sûr que tu ne sauves pas le malade en attente de greffe de moëlle (et ça me fait de la peine autant que toi, et je m'en suis voulue, pour la première fois de ma vie, de peser ce poids), mais c'est déjà ça. C'est déjà beaucoup.
MaudK a écrit:
je crois que quelqu'un a dit que ça se passait différement à l'étranger et que les gens pouvaient signer une décharge qui protégeait totalement le ou les médecin(s) concerné(s). Ca ne devrait pas être si dur d'instaurer ça en France.
Mais ça n'est pas ça le problème. Le problème, c'est que quand un donneur vient se renseigner sur les risques encourus par le don, c'est sans doute plus facile de le motiver si on lui dit que les risques opératoires observés pour les donneurs existants sont de 0.1% plutôt que de 1% (je cite des chiffres totalement au hasard - d'ailleurs ça pourrait être intéressant de savoir quels sont les vrais chiffres et sur quoi ils sont basés). On perd un donneur (obèse) motivé mais peut-être qu'on en rassurera 5 autres. Peut-être que çà n'est pas justifié (même question sur les chiffres, et en particulier sur l'éternelle question corrélation/conséquence) mais c'est ça la raison.
Il y a plein de choses qui se passent différemment dans d'autres pays qu'en France. Il y a des pays où le don d'organe est anonyme et d'autres où on connait le malade qui les reçoit. En France le don du sang est bénévole mais dans d'autres pays il est rémunéré. Ça n'est pas parce que c'est différent ailleurs que c'est forcément mieux.