112 ans
Bretagne
1920
J'ai compris très tôt que mon hyperphagie (au début, je ne connaissais même pas ce nom) était comme une soupape de sécurité, un truc qui m'empêchait de tomber dans des comportements plus violents.
Quand je faisais des régimes très restrictifs et que j'étais mince, que j'arrivais à "maîtriser" mon hyperphagie, je compensais par autre chose : cigarette, ou alcool :oops: , ou sexe :oops: :oops: . Avec le recul, je me dis que j'ai eu des comportements à risque (j'ai roulé complètement bourrée...). A choisir, je préfère les crises d'hyperphagie, je me sens moins en danger. Je ne sais pas si j'en guérirai un jour, et je ne sais même pas si j'en ai envie. La bouffe, c'est mon "doudou" à moi, quelque chose qui est toujours là même quand tout va mal dans ma vie, même quand je suis seule, même quand je crois qu'on ne m'aime plus. La nourriture, c'est comme un chien fidèle qui me colle aux baskets depuis 35 ans et je crois que j'aime cette dépendance car elle m'empêche de tomber dans d'autres excès.
Quand à l'impression de jouer la comédie, je l'ai toujours eu. mais je ne sais pas si c'est lié à mon hyperphagie. Je joue la comédie à mon chef quand je lui souris alors que je le trouve incompétent, je m'écrase dans certains conflits car une réaction de ma part pourrait entraîner une escalade de violence verbale etc. Si je ne jouais pas la comédie, je plaquerais tout : mon boulot, mon mec... je viderai mon compte et je partirai... Si je ne jouais pas la comédie, je crois que mes actes seraient très auto-destructeurs. Je ne peux pas me permettre de ne pas jouer la comédie.
Mais moi non plus, quelque part, je ne sais pas qui je suis...
Quand je faisais des régimes très restrictifs et que j'étais mince, que j'arrivais à "maîtriser" mon hyperphagie, je compensais par autre chose : cigarette, ou alcool :oops: , ou sexe :oops: :oops: . Avec le recul, je me dis que j'ai eu des comportements à risque (j'ai roulé complètement bourrée...). A choisir, je préfère les crises d'hyperphagie, je me sens moins en danger. Je ne sais pas si j'en guérirai un jour, et je ne sais même pas si j'en ai envie. La bouffe, c'est mon "doudou" à moi, quelque chose qui est toujours là même quand tout va mal dans ma vie, même quand je suis seule, même quand je crois qu'on ne m'aime plus. La nourriture, c'est comme un chien fidèle qui me colle aux baskets depuis 35 ans et je crois que j'aime cette dépendance car elle m'empêche de tomber dans d'autres excès.
Quand à l'impression de jouer la comédie, je l'ai toujours eu. mais je ne sais pas si c'est lié à mon hyperphagie. Je joue la comédie à mon chef quand je lui souris alors que je le trouve incompétent, je m'écrase dans certains conflits car une réaction de ma part pourrait entraîner une escalade de violence verbale etc. Si je ne jouais pas la comédie, je plaquerais tout : mon boulot, mon mec... je viderai mon compte et je partirai... Si je ne jouais pas la comédie, je crois que mes actes seraient très auto-destructeurs. Je ne peux pas me permettre de ne pas jouer la comédie.
Mais moi non plus, quelque part, je ne sais pas qui je suis...