Mebele a écrit:Justdontknow a écrit:Ben un mec qui se permet de te tenir dans propos vulgaires, en pleine rue, je n'ai pas beaucoup de mal à me dire que c'est un blaireau. Je suis moi, et ça suffit bien pour traiter un mec grossier et irrespectueux de blaireau :)
Et tu peux parfaitement vouloir être désirée, et vouloir être vue comme un objet sexuel quand tu le décides, et par qui tu le décides, sans pour autant accepter d'être a priori vue essentiellement comme telle, n'importe quand, par n'importe qui, et dans l'espace public.
Enfin, c'est pas parce que je suis ronde, voire pcq je suis moche, que je devrais ressentir de la gratitude pour des hommes, pcq ils ont la bonté d'exprimer un désir pour moi- y compris vulgairement.
Enfin, je ne vois pas le lien entre le premier pas, dire qu'ils sont trop gentils, etc Apostropher une fille dans la rue, en lui parlant de ses nibards, de son cul, lui faire des propositions sexuelles, voir l'insulter, ce n'est pas faire le premier pas, ce n'est pas draguer.
Mais même lorsque j'étais pas ronde j'aimais ça. Je ne parle pas de gratitude...Et je ne comprends pas le truc de la vulgarité. Je n'ai aucun problème avec la vulgarité. Un jour un mec m'a demandé : tu suces ? J'ai répondu : Oui, et toi ? Point terminé.
Oui. Moi je réponds "oui, mais pas toi".
En général, ça les déstabilise, ils ferment leur gueule.
Mon problème avec la vulgarité, c'est qu'effectivement, l'objectif 1er, c'est d'intimider. De se sentir en position de force par rapport à la femme qui sera souvent mal à l'aise.
Mon problème avec la vulgarité, c'est aussi qu'on n'a pas gardé les cochons ensemble. Je ne vois pas ce qui autorise quelqu'un à me parler comme cela. Dans mon monde, on dit "bonjour monsieur, bonjour madame" (et non pas juste bonjour d'ailleurs), on dit "merci, s'il vous plait", et on ne demande pas aux gens s'ils sucent. Point.
Ensuite, tu sembles sous entendre que s'offusquer de ce genre comportement serait typiquement féminin. Une sorte de sensiblerie et de complexité un peu chochotte propre aux détentrices d'ovaires.
Ben non.
Y a plein d'hommes qui trouvent ce genre de propos déplacés.
Et les hommes qui tiennent ce genre de propos ne sont pas les représentants "des hommes". C'est juste une petite minorité de lourdingues.
En outre, c'est peut être illusoire de décider quand on suscite du désir. En revanche, cela ne l'est pas de ne pas accepter que ce désir soit exprimé à tort et à travers.
Dans mon activité professionnelle, si un homme formule ce désir, c'est une façon implicite de tenter de me limiter à mon sexe, qui passe du coup avant mes compétences pros.
Dans la vie courante, qu'un mec éprouve du désir pour moi, soit. C'est son pb. Pas le mien. Je n'ai pas à subir, si je ne le souhaite pas, l'expression de ses pulsions.
D'autant plus que l'inverse est socialement assez rare. Il y a assez peu d'hommes qui, au coin d'une rue, croisent une femme leur disant "eh, joli cul".
Enfin, il n'y a aucune chance qu'un mec qui me siffle me plaise. Critère éliminatoire, obstacle dirimant. L'impolitesse, la grossièreté, cela ne m'attire pas; et effectivement, je ne suis pas un chien, on ne me siffle pas.