On ne m'a jamais appris...

je ne sais pas quoi te dire, sinon qu'on est au moins deux. Tu as eu un modèle maternel ?

Mmmm, oui ...et non !! :D

Ma mère est très nature, c'est son choix. Mais elle en est à ne pas comprendre pourquoi on met de la crème hydratante, ou du fond de teint. Je ne dis pas que c'est obligatoire pour être féminine.
Mais ce comportement et ce mode de pensé n'est que la partie émergé de l'iceberg. Ce que je ressens et ce que je dois apprendre est plus profond que ça, et sans doute beaucoup plus difficile.

Orfees a écrit:

donc tu as eu un modèle maternel mais non féminin ;)
moi c'est l'inverse, maman ultra féminine et sophistiquée mais elle a disparu quand j'étais toute petite. Donc élevée par papa solo... résultats je suis un vrai mec, dans mes choix de travail, dans mes loisirs, dans le peu d'intérêt pour les fringues et je me maquille quand je trouve que j'ai vraiment pas bonne mine, je mets de la crème sinon ça tire :roll: :oops:

Orfees j'ai envie de te dire tant mieux!
Pendant des générations les femmes ont eu des cours de "féminité" au travers de travaux ménagers, couture mais aussi des ateliers coiffure, maquillage & co et je te parle même pas de cours de maintien (d'ailleurs au passage j'ai appris que la fameuse barre des danseuses n'est pas faite pour la danse à la base mais a tout d'abord servi aux cours de maintien du 19ème siècle oO). Heureusement aujourd'hui on ne nous apprend plus ce qu'une fille doit faire, ne pas faire, ce qu'elle a le droit de dire, porter etc etc...
Je comprends aussi le manque de repère parce que du coup la féminité se construit et on ne sait pas toujours dans quel ordre et comment on est censé mettre ces fichues briques!
Mais au moins on a le choix et on peut jouer avec les parts de féminin et de masculin pour trouver son équilibre à soi.
Et je crois aussi que l'on a toute la vie pour explorer sa féminité et en découvrir de nouvelles facettes. Par exemple je me dis que la maternité révèle une nouvelle féminité à soi même.

Du coup je pense que toutes nous sommes passées par là et y sommes encore (je veux dire sur le chemin) ;)
Pour moi du coup être une femme c'est être plein de choses: c'est être une amante, une fille de mes parents, une prof, une peintre, une poétesse, une danseuse, une emmerdeuse de première, une petite fille encore parfois, une amie aussi.

Je n'ai pas eu d'exemple féminin non plus, ou plutôt un contre-exemple de féminité.
Ma mère ne se maquillait jamais, ne se coiffait pas, portait des blouses, etc ...
Bref j'ai opté tôt pour faire le contraire, j'ai souffert de l'apparence faite en public.
Sinon, je n'ai eu aucun modèle car une famille très restreinte, ma grand-mère étant le seul élément féminin fréquenté (pas féminine non plus)
Je dirais que c'est venu au départ avec un esprit de revanche puis ça s'est construit seul.
Le tout est de sentir en phase avec la façon dont on est féminine.

comme les copines plus haut ! ;) :D

une maman nature !

donc j'ai appris sur le tard et sur le tas !
tu vois que tu n'es pas seule !! ;) :lol: :lol:

Je me souviens de la première fois où avec une copine (12 ans ) on avait acheté un fard à paupière bleu en cachette :lol:
Ca devait être joli au vu de la tête des copines :roll:

Tout comme le chemisier noir que je cachais car c'était interdit de porter du noir (signe de deuil) mais que moi je trouvais féminin.

Bref, on tâte, on teste, on voit si ça nous plaît et nous met en valeur ou pas.

ClauBreizhPolska a écrit:

parfois on se loupe ! ;) :lol:

on apprend aussi à"minauder" ... ;)

Orfees a écrit:

Mais tu ES une femme, tu n'as pas besoin d'apprendre à l'être!

On ne t'a pas appris à te conformer au moule que la société indique comme "comportement féminin", eh bien tant mieux, comme ça, tu es toi, débarrassée de tous les carcans du type "être une femme, c'est être comme ci ou comme ça".

Maintenant, si tu veux réellement apprendre à avoir un comportement que beaucoup qualifient de "féminin", d'un côté, c'est très simple: tu vas regarder sur you tube les 100 000 video qui t'apprennent comment t'habiller, te maquiller, t'assoir, faire l'amour, parler à un homme.... et tu suis les recettes proposées. ;)

D'un autre côté, je ne suis pas sûre que ce soit aussi simple, car finalement, il y a des définitions de la féminité très diverses: pour certains, il faut se maquiller beaucoup, pour d'autre, ça va faire "prostituée"...etc... Tout le monde y va de son avis là-dessus, du coup, à toi de choisir quelles sont tes propres limites.

Pour parler de mon parcours perso, je suis plutôt à l'inverse des autres: ma mère aime se maquiller, s'habiller, faire les boutiques (bref, ce que l'on qualifie de "féminin") et moi, je n'aime pas spécialement ça. Ma mère m'a appris à le faire, mais je n'ai jamais vraiment voulu l'apprendre, parce que ce n'était pas moi. Je préfère être moi, et j'avoue que personne (à part ma mère) ne m'a jamais reproché un "manque de féminité".

On m'a surtout appris à être MOI et à avoir ma propre personnalité. Et de ce côté là je crois même que c'est allé largement au delà des espérances de mes parents.

J'ai un frère plus jeune, mais j'ai été « élevée » dans un milieu bien masculin. Elevée pour être débrouillarde, autonome avant tout. Après, tout ça peut exister en jean basket et en mini jupe-talons aiguille.

Je me sens plus à l'aise dans un milieu masculin que féminin.
Pour autant ça ne me déplait pas de parler chiffons non plus ou d'admirer un sac, ou que ma dernière paire de shoes ait du succès. Mais ce genre de discussion peut aussi se faire avec des mecs et passer à 1 000 lieux de certaines filles.

Au final, être une femme, c'est quoi ? Ben j'en sais que dalle. Et surtout la société évolue, et de l'eau a coulé sous les ponts depuis nos grands-mère.

Des femmes se maquillent, d'autres pas. Des filles sont coquettes et d'autres passent leur vie dans la même uniformisation vestimentaire, figée dans une décennie. D'autres sont totalement indépendantes et d'autres absolument pas.

Elles sont mieux ou moins bien dans leurs baskets que moi ? Je n'en sais rien non plus.

Si être femme c'est être coquette, alors oui, je le suis (et en plus je rattrape des années de frustration vestimentaire).

Mais je crois qu'il faut avant tout faire les choses pour se plaire à soi-même. Pas dans un esprit de plaire aux collègues, aux parents, aux potes. Ou de remplir des cases.

Ca me fait un peu de peine que tu penses devoir te conformer à un modèle pour être femme.

Tu es femme déjà, sois fidèle à tes goûts, à tes envies, expérimente ce qui te tente, fais ce qui te plait et soit comme tu en as envie.

Se conformer aux modèles existants parce que c'est "comme ça", ce n'est pas être "femme", c'est être une poupée.

Se sont tes particularités qui font ton charme, qui te distingueront des autres.

Bref sois toi.

Et si ce genre de vécu signalerait plutôt justement qu'on a tellement appris ce qu'était sensé être "une femme" ou "la féminité" qu'on a un mal fou à s'y identifier car on ne sent pas ainsi, à tel point qu'on peut avoir l'impression de ne pas en être une/ en avoir ?

De mon côté c'était plutôt ça, et ça me faisait beaucoup souffrir. Ca va beaucoup mieux depuis que j'ai pris du recul sur le sens de certains attributs extérieurs liés culturellement à ce qu'est être féminine ou non à l'intérieur.

C'était quelque chose de vraiment très sensible chez moi et je comprends que cela t'émeuve d'en parler.
Avec mon psy, mais aussi avec certaines expériences, lectures, avec une différente acceptation de moi et discussions avec d'autres femmes, je me sens mieux par rapport à cette question.

Je te souhaite de trouver ce qui te fera du bien.

Ca me parle, ce que tu dis là, Papille.

Ma mère m'a souvent reprochée de "ne pas être féminine", mais c'est quoi au fond "être féminine"? Dans l'esprit de ma mère, j'ai surtout l'impression qu'être féminine, c'était être comme elle: aimer les fringues, se maquiller, porter des talons...Etc... A l'époque, je détestais tout cela, je n'avais pas envie de ça, ce n’était pas dans ma personnalité.

Moi, je ne vivais pas très bien ses appels à "être plus féminine", parce qu'au fond, elle me donnait le choix entre ne pas être une femme (or je SUIS une femme) ou ne pas être moi (or je SUIS moi). Bref, j'avais l'impression d'avoir le choix entre la peste ou le choléra. :lol:

Pour autant, jamais un seul homme ne m'a reproché un prétendu "manque de féminité", au contraire. De nombreux hommes m'ont dit qu'ils aimaient mon naturel et qu'ils trouvaient cela féminin et désirable. J'ai parfois l'impression que les femmes fantasment cette "féminité" qu'il faudrait avoir pour plaire aux hommes, mais qu'au fond, il y a beaucoup d'hommes auxquels cela ne plait pas du tout.

En tous cas, moi, j'avais vécu cette demande de me transformer en femme comme un carcan, et je n'ai pu m'intéresser à ces choses dites "féminines" qu'après avoir acquis la certitude que je n'en avais pas besoin pour être une "vraie femme". Etrange, non? :lol:

Je suis assez surprise de voir que la féminité est liée pour beaucoup au maquillage et compagnie.

Je pense qu'il y a autant de féminité que de femmes. L'important est d'être bien comme nous sommes.