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Avez-vous pensé à la chirurgie pour vous ? Comment ?

M
37 ans oise 1168
J'y songe de plus en plus alors que pour moi à la base je trouvais que c'était un peu "une solution de facilité".
Mais ayant fait des tas de  
régimes, du sport... Voyant que ça ne marche pas et que je reprends tout en pire je songe réellement à me faire operer ce n'est pas question d'être mieux dans ma peau ou dans ma tête mais plus pour des raisons de santé. Même si bien sûr je me sentirais mieux avec les kgs en moins.
Mais j'ai très peur de me faire opérer j'ai lu des témoignages atroces et ça me fait trop peur après je sais que chaque opération est risquée mais ça me fait flipper.
K
46 ans 728
Nenufar a écrit:
Klarisa a écrit:
Quand je vois le nombre de personnes qui se font opérer, j'ai un peu peur de rester la seule grosse sur terre : je ne peux pas être opérée, je suis contre les régimes (merci pour les TCA récoltés grâce aux régimes précédents), et la RA ne me fait pas maigrir (mais je me sens bien mieux niveau TCA depuis que j'ai commencé).


PTDRRR je me fais régulièrement EXACTEMENT la même réflexion...
Bon après ce qui est rare est cher et recherché, les filles obèses deviendront peut être le canon de beauté de demain? XD Non je rigole mais c'est vrai que de voir à peu près TOUTES les grosses que j'ai dans mon entourage se faire opérer me fait carrément cogiter parfois...


Je ne connais pas de personnes opérées. Dans mon entourage, il n'y a pas d'obèse. Je suis vraiment la seule et je le vis bien car je suis entourée de personnes intelligentes qui voient autre chose que le poids et le physique. Mais sur internet et à la télé, on parle de plus en plus des opérations de chirurgie bariatrique. La télé les présente comme de telles solutions de facilité que je me dis que tous les obèse vont sauter le pas.
37 ans 4879
Klarisa a écrit:
Nenufar a écrit:
Klarisa a écrit:
Quand je vois le nombre de personnes qui se font opérer, j'ai un peu peur de rester la seule grosse sur terre : je ne peux pas être opérée, je suis contre les régimes (merci pour les TCA récoltés grâce aux régimes précédents), et la RA ne me fait pas maigrir (mais je me sens bien mieux niveau TCA depuis que j'ai commencé).


PTDRRR je me fais régulièrement EXACTEMENT la même réflexion...
Bon après ce qui est rare est cher et recherché, les filles obèses deviendront peut être le canon de beauté de demain? XD Non je rigole mais c'est vrai que de voir à peu près TOUTES les grosses que j'ai dans mon entourage se faire opérer me fait carrément cogiter parfois...


Je ne connais pas de personnes opérées. Dans mon entourage, il n'y a pas d'obèse. Je suis vraiment la seule et je le vis bien car je suis entourée de personnes intelligentes qui voient autre chose que le poids et le physique. Mais sur internet et à la télé, on parle de plus en plus des opérations de chirurgie bariatrique. La télé les présente comme de telles solutions de facilité que je me dis que tous les obèse vont sauter le pas.


Pour ma part la plupart sont des ex copines d'ici... j'ai très peu d'obèses dans mon entourage direct également ;)
37 ans 1547
Je trouve ça interpellant cette idée qu'une opération serait une "solution de facilité" comme en parlait milinethepooh. J'avais découvert dans un témoignage qui m'a marqué ( http://urbania.ca/canaux/chroniques/2894/qui-gagne-perd ) cette idée et pour moi c'est assez étonnant de penser cela. J'imagine que ça va de paire avec l'idée du gros comme fautif qui doit expier et souffrir pour se repentir, ou juste un mouvement envieux envers les gens qui vont bien (ah mais pour lui c'est facile il a ci ou ça...) ?
Bref.

Merci grrrrrognonne pour ton témoignage car c'est la première fois que j'imagine l'opération comme étant l'objet d'un rêve.
Pourtant j'imagine qu'une fois qu'on s'engage dans ce parcours elle devient quand même très attractive (même si on continue d'avoir peur).
Donc si je comprends bien c'est quelque chose qui ne suscite chez toi pas de réticence particulière si tu en ressentais le besoin un jour ?
M
93 ans 1565
Je pense que la chirurgie est considérée comme une solution de facilité par ceux qui pensent qu'elle fonctionne comme une baguette magique et que les gens n'ont alors plus rien à faire pour perdre du poids,en opposition avec une alimentation équilibrée(pour ne pas employer un terme proscrit ici)et du sport.
115 ans 2413
papille a écrit:
Merci grrrrrognonne pour ton témoignage car c'est la première fois que j'imagine l'opération comme étant l'objet d'un rêve.
Pourtant j'imagine qu'une fois qu'on s'engage dans ce parcours elle devient quand même très attractive (même si on continue d'avoir peur).
Donc si je comprends bien c'est quelque chose qui ne suscite chez toi pas de réticence particulière si tu en ressentais le besoin un jour ?


Aucune réticence. 8) J'espère juste ne plus jamais être confrontée à ce passé que je ne veux pas oublier. Et donc ne pas avoir à devoir me poser cette question.

J'étais arrivée à un stade de tel mal-être que souhaitais et espérais vraiment que quelqu'un un jour développe des avancées sur le sujet. Je pense d'ailleurs que plein d'essais de toutes sortes, chirurgicaux ou médicamenteux étaient en cours mais 20 ans en arrière, l'info ne circulait pas comme maintenant. De temps à autre le JT nous parlait de tests cliniques et basta...
A la différence de toi, je pensais vraiment que toutes les personnes vivant cette souffrance avaient le même rêve...

Je ne suis pas quelqu'un de peureux.
Je connais les risques des chirurgies, de toutes les chirurgies. D'ailleurs sur ce point, ma famille paye assez cher pour bien connaitre les risques médicaux quels qu'ils soient.

Evidemment que la chirurgie bariatrique, comme tout acte médical, à plus forte raison invasif est risquée. Depuis l'intervention en elle-même jusqu'à ses conséquences.
Et évidemment que ce n'est pas une solution de facilité.
MAis c'est vu de la sorte car comparativement une personne qui perdra du poids plus "naturellement" n'a pas de "garde-fou" autre que son mental et une bonne dose de chance (c'est une cartésienne qui parle de chance lol).
L'intervention place elle une sorte de frein mécanique.

Quand la perte de poids n'est pas à la hauteur des espérances de la personne, ce doit être terrible à vivre.
Et quand elle l'est, il ne faut évidemment pas zapper les conséquences sur le corps.
M
37 ans oise 1168
papille a écrit:
Je trouve ça interpellant cette idée qu'une opération serait une "solution de facilité" comme en parlait milinethepooh. J'avais découvert dans un témoignage qui m'a marqué ( http://urbania.ca/canaux/chroniques/2894/qui-gagne-perd ) cette idée et pour moi c'est assez étonnant de penser cela. J'imagine que ça va de paire avec l'idée du gros comme fautif qui doit expier et souffrir pour se repentir, ou juste un mouvement envieux envers les gens qui vont bien (ah mais pour lui c'est facile il a ci ou ça...) ?
Bref.

Merci grrrrrognonne pour ton témoignage car c'est la première fois que j'imagine l'opération comme étant l'objet d'un rêve.
Pourtant j'imagine qu'une fois qu'on s'engage dans ce parcours elle devient quand même très attractive (même si on continue d'avoir peur).
Donc si je comprends bien c'est quelque chose qui ne suscite chez toi pas de réticence particulière si tu en ressentais le besoin un jour ?


Je parle pour moi je ne dis pas que pour les autre c'est une solution de facilité. Après je ne pense pas que les personnes obèses soient fautives je suis comme ça depuis l'enfance je mange beaucoup moins que les 3/4 de mes amies et pourtant je fais 130 kgs... je sais que l'opération n'est pas un coup de baguette magique que c'est un suivie pour toute la vie et que c'est risqué. Ce n'était pas une insulte ou autre de dire ça je parlais pour moi. Parce que c'est bête mais j'ai tjs esperé qu'un jour je perdrais mes kgs en faisant du sport et un peu plus attention mais malheureusement je me rends bien compte que c'est impossible et j'en viens à me dire que je serais obligée de passer par l'opération. Et ça me fait peur.

Une collègue a ete opérée elle n'avait meme pas un imc de 40 et aucun soucis de santé et son medecin lui a dit de grossir pour augmenter son imc.... et pour elle franchement quand je vois les conneries qu'elle mangeait après je ne vois pas vraiment l'intérêt de l'operation alors certes elle a perdu 40kgs mais elle n'a pas du tout changé ses habitudes alimentaires elle mange moins mais toujours aussi mal.
37 ans 1547
Je me demandais à quoi tenait cette idée de la solution de facilité (que tu n'es pas la seule à avoir eu en tête), mais ce n'était pas forcément quelque chose que je t'attribuais personnellement sur le pourquoi on en vient à percevoir cela ainsi. Je ne l'ai pas perçu comme une insulte non plus, mais comme c'est quelque chose qui m'interpelle, je me suis simplement interrogée. ;)

C'est ce qui m'intéresse en partageant ici: moins de donner un avis sur le recours à la chirurgie (c'est bien/c'est mal/c'est utile/c'est risqué/c'est inutile/je le veux/je le veux pas) mais à partir de ces ressentis, aller un peu plus loin sur qu'est-ce que ça vient mobiliser. Et il faut bien partir de là, de ses idées, pour ça.

Personnellement ça m'intéresse car je suis passée de l'idée de "tout sauf ça!" à "probable". Le recours à l'opération est toujours le même dans sa réalité grossomodo: une solution partielle, avec des risques, des possibles, des limites, des dérives, des bénéfices. Mais moi, je le vivais pas forcément ainsi avant et encore différemment aujourd'hui.

On a le droit d'avoir des représentations de la chirurgie pour soi ou pour les autres qui ne sont pas forcément justes ou rationnelles (comme l'idée de la solution de facilité), tant qu'on n'oublie pas que ça reste juste des représentations.

Comme cette idée de "mal manger" qui est sujette à bien des interprétations est une réalité qui n'est bien souvent qu'une réalité subjective: tu peux imaginer que mal manger c'est mangé sucré, alors que pour d'autres mal manger ce sera ne pas se nourrir suffisamment pour ses besoins et pour d'autres ça ne voudra juste rien dire. (CF, si ça intéresse, le travail mené par les professionnels du www.gros.org sur les croyances alimentaires, la restriction cognitive, et les implications thérapeutiques qui en ont émergé).
50 ans 58
Bonjour à toutes et tous.

Personnellement il y a quelques années la chirurgie était pour moi quelque chose que je n'envisageais même pas, je me disais comme certaines d'entre vous que je perdrais mon surpoids (ou du moins une partie de celui-ci), grâce à un régime...

Aujourd'hui je suis dans le protocole "chirurgie", ça fait 2 ans que je pèse le pour et le contre, bien sur que j'ai la frousse. Je ne fais pas cette opération pour paraître mince, je ne le serais jamais et je ne voudrais pas l'être, je le fais pour me sentir mieux car j'ai énormément de surpoids, je le fais pour moi pas pour les autres.

Donc pour résumé, je suis passée de : "jamais ça" à "je suis en plein dedans"... Mais jamais au grand jamais je ne trouve que c'est la solution de facilité, car je trouve qu'il faut du courage (que j'ai peur de ne pas avoir plus j'avance dans le protocole).
42 ans très au sud 7915
Je l'ai envisagé et j'y suis passée assez tôt (environ 20 ans). J'y suis passée pour de mauvaises raisons et sans trop me poser de questions car l'argument "temporaire" me rassurait.
A l'époque j'allais très mal et ce que je voulais c'était perdre du poids sans voir plus loin que le bout de mon nez. Oui j'ai été naïve et inconséquente, je le sais et l'assume. Le pire a tout de même été de rencontrer un chirurgien qui a foncé dans la brèche sans aucune mise en garde.
Bref dès que j'ai constaté l'échec et compris les risques pour ma santé j'ai demandé le retrait de mon anneau. A la grande incompréhension de mon chirurgien, au bout de 6 ans. Je n'ai pas attendu d'avoir le moindre soucis, j'ai fait enlever en prévention.

Aujourd'hui ou du moins après le retrait de l'anneau est ce que j'aurai pu envisager la chirurgie à nouveau? Non.
De 1 je n'ai plus confiance dans les chirurgiens bariatriques.
2 je sais que je risque gros niveau hémorragies et caillots sanguins
3 aujourd'hui la question ne se pose plus puisque je ne suis officiellement plus obèse
Mais surtout je refusais de faire ce que je ressentais comme une ultime violence à mon corps. Je l'avais assez fait souffrir comme ça avec les TCA.

Je vois une sorte de dualité dans l'intervention bariatrique. D'un côté une facilité et de l'autre une grande violence qui sera vécue au quotidien (ce qui n'est pas facile).
Je m'explique... je trouve qu'il y a un côté très infantilisant à cette chirurgie. Au final c'est une intervention extérieure qui va nous limiter avec l'alimentation. C'est remettre à autrui la responsabilité de son alimentation, se décharger d'une partie des décisions en faisant intervenir un acte extérieur (pour ne plus à avoir à le faire de l'intérieur). Et puis ce truc de manger des bouillies, des quantités comme des enfants, ré apprendre les sensations de base, je trouve cela très proche des enfants en phase de diversification alimentaire (surtout quand je vois les petits bouts autour de moi qui y sont). Alors ça ça me bloque beaucoup cette infantilisation que je perçois comme une facilité.
Mais d'un autre côté il y a justement toute la souffrance et les frustrations qui vont avec cette décision. Et pas que au moment de l'opé, c'est à vie. Ça ce n'est pas une solution de facilité, ou alors j'ai rien compris à la facilité, c'est au contraire une décision sacrément courageuse que de renoncer à vie à une alimentation "normale".

Bref c'est ni tout noir pou tout blanc pour moi. C'est très duel comme positionnement.
Mais je sais que moi je n'y repasserai plus. Mais c'est aussi facile puisque je sais ce que je risque et qu'avec le facteur 5 je risque beaucoup plus qu'une autre.
93 ans 9582
Reinette, les bouillies, j'ai toujours pensé en lisant le forum, que c'était pas pédagogique mais par sécurité pour ne pas faire exploser les sutures internes ? Parce qu'en lisant certains parcours (ouais je suis curieuse :oops:) certaines remangent très vite de ce qu'elles veulent, je pense pas que tu remettes en cause une vie d'habitudes alimentaires en deux semaines de bouillies ? Mais je me trompe peut être, j'ai juste déduit ça de mes lectures...

Sinon pour répondre à la question initiale, oh oui, si j'arrive un jour à l'IMC concerné, je ne pense pas que je passerais à côté de cette solution qui m'éviterait de gros handicaps liés à mes pathologies articulaires. Mais avec un IMC de 30 (avouons plutôt 31 ces temps si) ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. Je serai sûrement opérée de la colonne bien avant d'atteindre les 40 :evil:
42 ans très au sud 7915
heureusement que tu ne manges pas des bouillies à vie ;)
mais tu ne manges plus de la même façon, les mêmes quantités. Pour certaines chir des aliments deviennent "interdits" (je met des guillemets parce que t'essaie une fois et après t'as plus envie) comme les sodas, les trucs trop sucrés (effet dumping), ou des aliments qui mécaniquement ne passent plus (souvenir de mes séances de "régurgitation" quand ça passait pas pendant 1H le dos collé à une grosse balle de yoga où ton tube digestif en prend pour son grade et tu finis épuisée).
et à l'hôpital en effet par sécurité tu as droit direct aux bouillies. Après chacune réagit et ça va plus ou moins vite, c'est certain.
93 ans 9582
ah ben oui c'est un peu le but de la manoeuvre, de ne plus manger la même quantité ;) par contre ton expérience et les dizaines d'autres me confortent dans l'idée que l'anneau c'est de la merde en branches :evil: je devrais faire lire ce genre de choses à mon cher papa qui me tanne pour que j'en mette un (depuis que j'ai atteint les 26/27 d'IMC, il est mignon), parce qu'il connait qqn qui... il est gentil, il voit pas la différence de corpulence entre un IMC 27 et un IMC 40 (et+ dans le cas de la personne qu'il connaît) hem hem !
42 ans Sous les pins!!! 7782
J'y ai pensé, rapidement, il y a quelques années après ma grossesse car j'étais vraiment mal dans mes baskets. A l'époque je ne connaissais que l'anneau. Puis j'ai découvert VLR, j'ai parcouru le forum, lu pleins de sujet sur la chirurgie et les "miracles" que décrivaient certaines et je suis tombée sur les fiches explicatives de toutes les chirurgies... J'ai tout lu, en détail jusqu'au bout et j'avoue ça m'a calmé direct. Après j'ai lu les témoignages d'opérations plutôt ratées ou avec des conséquences plutôt dramatiques. Tout ça m'a bien refroidit, étant donné que je suis une grande trouillarde de l'hôpital en général.
Et puis j'ai découvert la RA qui certes ne m'a pas fait fondre comme une chirurgie mais m'a fait me réconcilier avec mes bourrelets ce qui n'était pas une mince affaire!
Aujourd'hui je n'envisage pas de chirurgie même si je pourrais y prétendre. J'ai encore beaucoup d'appréhension vis à vis de l'opération en elle même et c'est rajouter à cela la peur de ne plus me reconnaitre après. La peur aussi d'avoir un corps trop amoché par une perte que je ne pourrais contrôlée.
Je dis pas qu'un jour je n'y penserai pas, mais pour l'instant non. Par contre je sais que si un jour je l'envisage je le ferais dans l'optique de respecter mes sensations et mon corps.
M
79 ans 327
Je n'ai jamais pensé à une opération de chirurgie pour moi. Pour une quantité de raisons "circonstancielles" je dirais : parce que je ne suis jamais entrée dans les critères de prise en charge par la Sécurité Sociale ; parce que j'ai une détestation profonde des hôpitaux ; parce que mes antécédents médicaux et familiaux font que les risques pour ma santé sont peu probables, même à un IMC de 40 ; parce que la réussite sur le long terme me semble aléatoire dans mon cas ; parce que je savais que mon problème de désamour pour moi-même venait d'autre chose que de mon poids.

Mais finalement, si je suis très honnête, pré-RA, deux choses m'auraient toujours retenue : l'impossibilité de pouvoir avaler de grandes quantités de nourriture (c'est le principe même de ces opérations), et la perception que j'en ai, qui cela va de soi m'est toute personnelle.

Pour moi, avoir recours à une opération aurait été signer mon échec, avouer ma défaite, être d'accord avec une reddition sans condition. Pendant des années, j'ai mené une guerre contre mon corps, contre moi-même. Je voulais le changer, j'étais persuadée qu'il m'était possible de le conformer à une image extérieure de ce que j'aurais voulu qu'il soit. Dans ma tête, la chirurgie équivalait à abandonner le terrain de bataille, et à remettre ce contrôle tant désiré entre des mains extérieures. On pourrait y voir une fierté mal placée en quelque sorte. Je n'aurais jamais pu faire la paix avec un corps "mince" suite à une chirurgie, j'aurais fait partie des échecs.

C'est aussi pour ça que la RA m'a séduite, il s'agissait de faire la paix et de sortir de ce conflit interne par le haut.

Maintenant, c'est assez facile pour moi de parler, je ne subis aucun désagrément relatif à mon poids. Et post-RA, si je devais prendre du poids pour une quelconque raison, et que j'en arrive à un poids qui obère ma vie quotidienne, je ne considérerais plus le recours à la chirurgie comme un échec (enfin, je ne pense pas). Resterait à traiter le problème de la quantité de nourriture ...
B I U


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