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RA qui fait grossir?

49 ans Paris 9874
sandydidou a écrit:
Moi je reste :shock: face au rémoignage de margolena


Moi aussi... mais je me dis que le pb est bien particulier en période de dépression.
Je crois  
que Zermati lui-même dit qu'il vaut mieux s'attaquer à la dépression avant la RA... on ne peut juste pas tout faire en même temps.
Et ce dont le corps a besoin pour sortir de la dépression (notamment du rythme, de la régularité) n'est peut-être pas exactement ce dont il a besoin quand tout va bien ;)
54 ans 735
je crois aussi que le corps aime bien avoir un rythme.

je vois ça quand je suis obligée d'en avoir à cause du boulot par exemple, je sens bien que mon estomac se prépare à recevoir de la nourriture avant les repas. un 1/4d'h avant de passer à table, il gargouille, il creuse, et du coup hop il est tout content quand je le nourris ! :lol:

oui bon d'accord, je ne sais pas comment expliquer ça ;)

et du coup, quand je décale tous mes horaires (week end non géré, vacances etc) il exige d'avoir à manger à peu près aux mêmes heures... il se prépare de la même façon, et là je suis d'une humeur de dogue si je ne peux pas manger à ce moment-là ! :lol:

avant je surbouffais les premiers instants du repas pour compenser cette attente, après j'aie préféré me câler un petit peu (avec deux krisprolls ou ce qui me passait sous la main) avant le repas, maintenant je préfère avoir faim.

c'est tellement agréable comme sensation, par rapport à manger sans faim comme je l'ai fait pendant des années (criser juste avant le repas, et manger quand même au repas devant tout le monde pour ne pas dire "oh ben non j'ai pas faim, je me suis enfilée la moitié du pot de nut' + le gruyère qui restait et 3 morceaux de pain juste avant le repas :lol: )

il faut juste que je pense à attaquer le repas tranquillement et pas comme une morfale :P

parce que le docteur Z. il dit qu'il faut écouter ses sensations, ok, mais quand on a un boulot et une famille, c'est pas gagné ni agréable, ni en ce qui me concerne, gérable sur le long terme.

donc le plus souvent je fais comme Margolena, dans le régulier, et vraiment mon estomac réclame à heures fixes du coup ! :lol:
48 ans 1896
Je suis d'accord qu'il faut avoir un rythme, surtout si on a une famille. D'ailleurs, dans la RA on est sensé en trouver un un jour ou l'autre non? La phase où on mange à n'importe quelle heure selon ses besoins n'est pas sensée durer ad vitam eternam. On finit par apprendre à se contrôler en fait, mais de manière beaucoup plus intuitive qu'en faisant un régime et avec bien moins de frustration, puisqu'on sait qu'au cas où, on pourrait "craquer" (mot qui n'a pas vraiment de sens une fois qu'on a bien progressé dans la RA).
38 ans 2879
Il paraît que les jeunes enfants passent doucement du "je mange quand j'ai faim" du bébé à "je mange assez au repas pour ne pas avoir faim avant le repas suivant". Pour pouvoir manger avec les autres.

La RA c'est peut-être repasser par là au final ? ;)
Réapprendre à manger par faim puis à manger par faim et au rythme de tout le monde ^^
49 ans Paris 9874
Mon avancée du jour.

En lisant le forum RA, un truc vient de me traverser l'esprit comme un éclair. Je vous raconte.

J'ai été boulimique à l'adolescence, au sens de vider les placards au goûter, mais pas au-delà des années collège et surtout je ne me suis jamais fait vomir (impensable pour moi, c'est une sensation que je déteste... et je gerbais bien assez à cause du mal des transports!).

Je n'ai jamais été hyperphage: j'ai lu des descriptions des quantités concernées... et je ne m'y reconnais pas.

En revanche, un truc que j'ai vraiment connu, c'est le plaisir de la "quantité", du dépassement de la faim, du petit trop-plein volontaire.

A titre d'exemple, entre un seul biscuit mais adoré et un paquet de biscuits de goût moyen, j'étais capable de choisir la seconde option.

Je trouvais qu'il y avait un plaisir propre à choisir la quantité, même au détriment de la qualité.

Quand j'ai commencé à consulter le Dr Z, on a discuté de ça.... et il m'a énervée, mais énervée!

Il me disait que ça ne tenait pas debout, qu'il n'y avait pas de plaisir dans le trop, que le trop était par définition une souffrance, que je me racontais des histoires, que je ne prenais pas alors de "plaisir" mais que j'assommais probablement une souffrance (sans rapport avec la bouffe).

Son discours était la raison même, et tellement en accord avec les textes d'Epicure dont je vénère le bon sens et la conception du plaisir naturel.... mais au fond de moi je persistais, je me disais qu'il ne pouvait tout simplement pas comprendre un plaisir qu'il ne connaissait visiblement pas.

Je me faisais l'effet d'une SM qui essaie d'expliquer à un non-pratiquant que ça peut être giga cool de se faire passer des anneaux dans les tétons et d'avoir (un peu) mal! Sans blague je trouvais la comparaison pertinente (un peu moins aujourd'hui).

Et puis on a arrêté d'en parler avec le Dr Z, vu que je campais sur mes positions. J'avais l'impression qu'il ne pouvait pas comprendre ce plaisir "de gros" (mais que certains minces doivent avoir aussi): MANGER TROP ET LE FAIRE EXPRES.

Et je croyais que c'était consubstantiel à ma personne (car, de fait, j'ai connu ce sentiment de 13 à plus de 30 ans), que toujours j'aurais ce plaisir particulier et coupable, même si bien sûr je ne m'y livrais pas chaque jour. Certains aliments de mon panthéon personnel déclenchaient simplement le processus: glace à la vanille, mezzé libanais, chips, noix de cajou, etc. Et c'était inéluctable, irrépressible, incontestable.

Eh ben j'ai eu une révélation: je ne sais pas comment c'est arrivé, mais ce n'est plus vrai. J'essaie de me souvenir la dernière fois que j'ai recherché le plaisir propre de la quantité (ou ce que j'appelais comme ça)... et je ne sais plus, ça remonte à trop loin.

Si je mange des chips, je m'arrête avant que ma bouche se soit transformée en sel et soit devenue incapable de ressentir quoi que ce soit... si je suis devant un mezzé libanais, je choisis ce dont j'ai le plus envie et qui va me procurer le plus de plaisir, et je ne finis pas le pot de hoummous... etc, etc.

Je ne sais pas très bien quand et comment c'est arrivé, mais il est clair que je serais aujourd'hui incapable de défendre la même opinion devant le Dr Z (alors que j'y croyais mordicus il y a 3 ans!).

Des conséquences sur le poids? non, sauf à penser que c'est ça qui est la cause de ma stabilisation depuis environ un an...

Ce qui m'impressionne c'est que , malgré mon haut poids (cf. le sujet même "RA qui fait grossir"), j'avance quand même, des choses se passent, tout doucement mais elles se passent.

Aujourd'hui, c'était comme le syndrome de l'ex. Vous vous séparez difficilement de qqn, vous y pensez tous les jours pendant très longtemps, et puis un jour vous vous dites "mais purée j'y ai pas pensé depuis des lustres!"... aujourd'hui je me suis dit "ça fait des lustres que je n'ai pas eu envie de QUANTITE"!

Et vous, le plaisir propre de la quantité, vous y croyez??
38 ans 2879
Ben oui, j'y crois. Je sépare ça du fait de se remplir pour combler, ce serait plus de l'ordre du jeu pour moi que de mettre à la bouche de manière répétée les aliments. Un peu comme si je prenais une marguerite et que j'enlevais tous les pétales, un à un. Eh bien je prends tous les biscuits, un à un, en prenant mon temps (donc pas de compulsion) et en allant au delà de ma faim parce que je ne mange pas par faim.

En même temps (ça ne doit pas devenir une habitude, mais) je ne vois pas ce qu'il y a de criminel à prendre plaisir à manger pour le plaisir de manger.

Maintenant si c'est pour s'en faire péter le ventre c'est clairement trop :lol:

Comme je faisais de temps en temps des bonhommes en purée dans mon assiette je revendique le droit de manger par jeu de temps à autre ! ;)
49 ans Paris 9874
Le côté jeu et marguerite, moi c'était pas du tout ça...

Comme je le dis sur mon blog:

Moi c'était plutôt une espèce de décision avant le repas, de l'ordre de "cet aliment-là c'est obligé que je le mange en grande quantité, sinon c'est pas bon en petite quantité, je serais frustrée" (limite le mec il sort de prison et il préfère pas de femme du tout plutôt qu'une femme pendant 5min!). Mais, après un tel repas, presque pas de plaisir, seulement de l'inconfort (pas le bien-être du ventre un peu plein). J'étais convaincue d'avoir pris du plaisir PENDANT l'ingestion... mais après, j'avais clairement mal au ventre (le plus souvent).

Et ce n'était pas un plaisir de l'ordre du jeu, pas de légéreté morale dans cette attitude, plutôt la soumission à une force qui te dit "tu dois le faire"...
38 ans 2879
Ah, j'suis désolée poupoule mais ça je n'ai pas fait. C'est une sorte de superstition alors ? Si je ne le mange pas en grande quantités ça n'ira pas.

Je comprends que ça soit parti avec la RA, vu qu'on ne réfléchit pas ce qu'on mange, qu'on ne psychote pas dans un sens ou dans l'autre ^^

Tu dois te sentir mieux, débarrassée de ce tic :)
49 ans Paris 9874
Okapi a écrit:
Ah, j'suis désolée poupoule mais ça je n'ai pas fait. C'est une sorte de superstition alors ? Si je ne le mange pas en grande quantités ça n'ira pas.

Je comprends que ça soit parti avec la RA, vu qu'on ne réfléchit pas ce qu'on mange, qu'on ne psychote pas dans un sens ou dans l'autre ^^

Tu dois te sentir mieux, débarrassée de ce tic :)


Ben, c'est bizarre, débarrassée pour moi c'est quand tu as lutté contre... là c'est très étrange, ça a finit par partir tout seul (enfin des heures de thérapie quand même hein)!
S
53 ans suisse 993
En te lisant POupoule ca me rappelle des souvenirs. Cette histoire de quantité pour moi c'était sur certains aliments. Par exemple les pâtes genre bolognaise ou autre ca devait impérativement être une grosse quantité. Et du coup tu me permets de réaliser que ca fait des lustres que je mange des quantités de pâtes très diminuées en comparaison avec il y a quelques années.

Pour moi la RA est faite de phases différentes, d'avancées et de régressions parfois et pleine de surprises toujours.Tiens ce soir je me suis fait une délicieuse assiette de dégustation de choses que j'aime et en fait à la fin je me suis aperçue qu'il n'y avait que des légumes et tous étaient super délicieux à tomber et ensuite un peu de fruits sublimes d'été. :shock: :shock: :shock:

Sans aucun choix "diététique " là derrière, juste par pur plaisir...
53 ans Saint Laurent Blangy, près d'Arras ( 62 ) 288
Bonsoir Poupoule :)

Je reviens sur la notion de quantité dont tu parles ... :roll:

Perso, je ne pense pas avoir un problème de quantité mais plutôt de fréquence ... :roll:

J'explique :

Dès que je rentre le soir, j'ai besoin de manger sans cesse :oops:

Par exemple, ce soir, je suis rentrée à 17 h et j'ai mangé 3 cookies chocolat blanc cranberries, une tranche de pain avec un morceau de fromage, un yaourt soja chocolat et un bol de céréales ... tout ça réparti sur 2 heures et bien sur sans faim :twisted:

ça m'énerve !!!! :twisted:

Désolée de squatter ton post avec mon coup de gueule mais bon du coup je l'ai fait remonter et il servira peut-être à quelqu'un d'autre aussi :lol:

Bonne soirée :kiss:
41 ans 12494
Cela me fait penser à l'angoisse de la tombé de la nuit.
Ma thérapeute avait remarqué que mes crises étaient surtout entre 17h30-20h , à la tombé de la nuit au moment ou les bébés ont les pleurs de décharges. Du coup pour les enrayer, j'ai décidé de pallier, au début en allant à la piscine pile dans ce créneau puis en fessant une activité dans la maison et en sortant si je sentais que j'allais dérapé et enfin plus de crise :lol:
49 ans Paris 9874
Je comprends Sandy... parfois on a besoin de réconfort sur la durée :roll:
Moi-même, en ce moment, c'est un peu ça chaque soir :oops:
49 ans Paris 9874
Deessedelapatience a écrit:
Cela me fait penser à l'angoisse de la tombé de la nuit.
Ma thérapeute avait remarqué que mes crises étaient surtout entre 17h30-20h , à la tombé de la nuit au moment ou les bébés ont les pleurs de décharges. Du coup pour les enrayer, j'ai décidé de pallier, au début en allant à la piscine pile dans ce créneau puis en fessant une activité dans la maison et en sortant si je sentais que j'allais dérapé et enfin plus de crise :lol:


C'est aussi l'heure où on lâche la pression, où on cesse de se contenir comme on l'a fait en général toute la journée au boulot...
Du temps où je consultais Zermati, il m'avait lui conseillé de me ménager un "sas": 10 min en arrivant à la maison où je ne ferais rien, juste attentive à mes sensations, éventuellement des exercices de respiration, au lieu de me jeter dans de nouvelles activités (préparer la bouffe, etc.) ;)

Bon, j'avoue, je le fais rarement :oops:
53 ans Saint Laurent Blangy, près d'Arras ( 62 ) 288
En congés depuis lundi et, à part lundi où j'étais occupée au-dehors, c'est la cata ... je tourne en rond, je grignote :oops: je dors :oops:

Là, je dois aller à l'asso faire le secrétariat, j'ai pas envie de m'habiller et sortir ( faut dire que le temps n'aide pas non plus cette semaine :roll: )

Et j'arrive pas à appeler mon médecin traitant pour prendre RDV et lui expliquer ce dont j'ai besoin ... C'est un nouveau médecin que je ne connais pas et j'en ai marre de raconter ma life à chaque fois :(

Bon, vais aller m'épancher sur mon post plutôt que squatter celui de ma copine ;)
B I U