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Quel(s) personnage(s) historiques vous fascine(nt) ?

L
36 ans Nantes 11
THOMAS MORE, premièrement parce que c'est mon arrière arrière arrière...grand-père et puis aussi pour sa vie:
Il est le fils du juge et chevalier John More. Il a étudié à l'Université  
d'Oxford à partir de 1492, puis dans une école de droit, New Inn, et à Lincoln's Inn ; parmi ses maîtres, John Colet et Erasme deviendront ses amis. Inscrit à vingt-et-un ans au barreau des avocats, il enseigne le droit jusqu'en 1504. Il devient l'avocat des marchands de la City, et est élu juge (under-sheriff) en 1510 par les habitants de Londres.

Il fait vers 1504 une longue retraite à la Chartreuse de Londres, puis épouse Jane Colt en 1505, dont il a trois filles et un fils. (« Il préféra être un mari chaste plutôt qu'un moine impudique » - Erasme). À son décès en 1511, il se remarie avec Alice Middleton, veuve et mère de deux enfants. Il sera réputé pour l'éducation de haut niveau qu'il faisait donner à ses enfants, filles comme garçons.

Membre du Parlement à partir de 1504, il s'élève contre les taxes demandées par le roi Henri VII pour la guerre d'Ecosse. Le roi fait emprisonner John More et Thomas More se retire en France (1508).

L'avènement d'Henri VIII (1509) marque le début d'une brillante carrière politique. Le roi le prend comme maître des requêtes, puis à son Conseil privé, et l'envoie en missions diplomatiques et commerciales aux Pays-Bas (1515), où il rédige L'Utopie, puis à Calais (1517). Il est nommé en 1521 trésorier de la Couronne, et en 1525 chancelier de Lancastre, c'est-à-dire conseiller et ministre sans portefeuille. Il fait partie de la délégation qui négocie en 1529 la paix avec l'Espagne.

Il est élu en 1523, contre son gré, speaker du Parlement.

La même année, il commence à participer à la polémique contre les thèses de Luther, ce pour quoi son ami l'évêque Tunstal le mandate en 1528 : il rédigera sept livres en anglais jusqu'en 1533.

Il accède en 1529 à la plus haute charge, celle de Chancelier du Royaume, premier laïc nommé à ce poste. En tant que Chancelier, il fait emprisonner quarante personnes acquises aux idées de Luther. En 1531, Il fait appliquer la sentence rendue contre Richard Bayfield condammné à être brûlé vif à Smithfield, cinq autres condamnations suivent.

Mais la volonté du roi d'épouser Anne Boleyn, dont il s'est épris en 1527, se heurte au refus du pape d'annuler son mariage avec Catherine d'Aragon, ce qui amène Henri VIII à rompre avec Rome. Ce schisme est à l'origine de l'Église anglicane.

Thomas More, fidèle à une chrétienté unie, démissionne alors, le 16 mai 1532.

Après diverses tracasseries, le roi fait exiger des prêtres et de Thomas More, puis d'autres laïcs, un serment reconnaissant la suprématie spirituelle du roi. More, s'y refusant, est emprisonné à la Tour de Londres, puis jugé coupable de haute trahison et condamné à mort. Le roi permettant qu'il fût décapité et non pendu, More commente : « Dieu préserve mes amis de la faveur du roi ». Il est exécuté le 6 juillet 1535.

Thomas More a été béatifié en 1886 et canonisé en 1935. Le calendrier liturgique a étendu à partir de 1970 sa fête à l'Église universelle. Le pape Jean-Paul II l'a fait patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques en l'an 2000.

Thomas More est surtout connu pour son essai politique et social De optimo statu rei publicae deque nova insula Utopia (L'Utopie). Celui-ci n'est toutefois qu'un élément d'une œuvre écrite considérable : traductions du grec, épigrammes latines, poésies, traités, mais aussi des ouvrages qui témoignent d'une spiritualité profonde.

Voili voili,
39 ans Paris 1810
Thomas More, sur le papier il fait toujours bien...
M'enfin sous ses airs d'utopiste c'est tout de même un illuminé qui crâmait les "méchants hérétiques"... J'ai du mal avec lui :D

Un personnage historique qui m'intrigue est La Malinche, pour toute l'ambiguïté que revêt ce personnage.

La Malinche est une indienne issue d'une ethnie précolombienne (certainement la Nahua) qui servit d'interprète, intermédiaire et amante au conquistador Cortez ; jouant un rôle, sinon prépondérant, du moins très symbolique dans la conquête (le massacre) du Mexique.

Devenue figure typique de la traîtresse à son peuple, beaucoup de flou demeure autour de cette femme...
44 ans 04 5576
Moi, la plupart des personnages historiques qui me fascinent, je les ai "connus" de façon détournée.

Par exemple au travers du théâtre d'Anouilh :
Dans "Pauvre Bitos ou le dîner de tête", anouilh rappelle et décrit la vie et les actions de Robespierre. Il le décrit comme un personnage d'une grande intelligence mais frustré car incapable d'aimer et d'être aimé. Une petite mécanique sèche, qui se cogne à tous les coins de meuble. Par là, il aurait instauré sa "dictature", mais sous le pretexte de la liberté et du bien du peuple. En fait, simplement pour se venger sur les autres de ce qu'il est.
J'aime cette complexité, j'aimerai comprendre ce meurtrier de masse qui a toujours clamé agir pour le bien de tous.

Dans une autre pièce, "Becket ou l'honneur de Dieu", Thomas Becket, fidèle conseiller et ami du roi d’Angleterre, est brillant, jeune et intelligent. Il partage tous les plaisirs de Henry II qui l’admire et combat à ses côtés l’influence rivale de l’épiscopat. Jusqu’au jour où l’archevêque de Cantorbéry meurt. Le roi exige de Thomas, son homme de confiance, qu’il prenne sa place, persuadé de protéger ainsi ses intérêts en ralliant le clergé à sa cause. Mais Becket est un homme de devoir. Il prend sa charge très à cœur et s’interdit toute compromission, pour l’honneur de Dieu. De conflit en conflit, le roi se retrouve contraint de faire assassiner son meilleur ami.
Idem, là, cet homme qui a vraiment existé et qui a vraiment pris à sa charge l'honneur de l'Eglise Anglicane, uniquement parce qu'il se cherchait.

Je m'interesse aussi à Jeanne d'Arc parce que la légende faite autour d'elle est fascinante par ses mécanismes. Jeanne d'Arc se serait mariée après son procès (et sa mort présumée sur un bûcher) et aurait eu deux enfants.

Catherine de Medicis également. Une reine d'une grande intelligence et pas si machiavélique qu'on a bien voulu le dire.

Je crois qu'en fait, je suis fascinée par les personnages controversés. J'aime me documenter sur leur psychologie, sur les faits qu'on leur a attribués à tort ou à raison, les légendes qu'ilsont inspirés et pourquoi ils ont été "déifiés" ou diabolisés.

Le cas de Gilles de rais par exemple m'interesse bien, du coup. Je vais essayer de me procurer un livre dessus.
B I U