J'ai perdu Marcus samedi matin. Il n'avait que 7 ans et était en pleine forme.
Il avait besoin d'avoir la vessie sondée, à cause d'un calcul. C'était bénin, normalement mais il a fait une réaction allergique à un des produits anesthésiants.
Encore aujourd'hui je n'arrive pas à y croire. Ca a été trop brutal, et ce n'était pas juste.
Je pleure sans arrêt, jusqu'à ce que je sois trop épuisée pour faire autre chose.
Marcus n'était pas qu'un animal pour moi, il était ma famille. Je suis quelqu'un de très isolée, je rentrais à la maison pour lui, je vivais pour lui, j'arrangeais constament ma vien en fonction de lui.
On a souvent l'impression qu'aucun mot ne consoleront, que personne ne peut comprendre notre peine. J'ai passé la matinée à chercher des photos de lui sur mes différents pc et disques durs... je n'en avais que peu, parce que jamais je n'aurais pensé en avoir autant besoin, et si vite. J'ai cherché aussi tout ce que j'avais écrit sur lui sur mes blogs et sur VLR. Très souvent c'était pour râler contre lui, je m'en aperçois maintenant alors que non. Les moments difficles avec lui sont trop peu nombreux et trop légers par rapport à ce que nous avons vécu et à ce qu'il m'a apportait, mais j'ai peu écrit dessus, et trop peu souvent pour que les gens puissent s'en rendre compte. Je regrette chaque moment où je ne l'ai pas câliné parce que trop fatiguée ou que j'avais besoin de faire autre chose. Je regrette chaque moment où je n'ai pas fait de photo delui parce que ces images ne sont plus que dans ma mémoire et que je crève de trouille à l'idée qu'elles disparaissent.
Si j'avais le pouvoir de revenir en arrière, juste de quatre petits jours, je ne l'aurais pas laissé et il serait encore avec moi.
Mais ce pouvoir je ne l'ai pas. Je peux juste, quand vraiment je n'en peux plus, imaginer que ce n'est pas vrai et qu'il est juste parti faire un tour.
Je suis perdue. je dois quitter la maison vendredi, pour le week end, puis rentrer un jour ou deux et repartir en mission dix jours, rentrer encore et repartir une semaine. Je n'ai plus à m'organiser pour qu'on s'occupe de lui et vousne pouvez pas imaginer à quel point ne plus avoir cette contrainte me fait mal. La maison est telle qu'elle était quand il l'a quittée samedi matin, et j'ai encore l'impression qu'il est là... je voudrais m'en aller, la quitter pour ne plus attendre son retour mais en même temps j'ai peur que si je m'en vais, son souvenir ne soit plus là quand je rentrerai. Je n'arrive déjà quaisment pas à sortir pour faire des courses.
Hier j'ai du aller chez le véto, pour prendre des dispositions pour lui mas dès que je suis entrée, je me suis mise à pleurer, encore et encore. L'assistant m'a dit de rentrer et de revenir plus tard, quand je me sentirai mieux, mais si je ne me sens jamais mieux ?
Moi qui croyait que cela n'avait pas d'importance je me tourmente de ce qu'ils vont faire de son corps. Pour le moment il est en chambre froide, mais il devra être incineré bientôt. J'ai peur qu'ils le traitent mal.
Tout cela tourne dans ma tête, sans arrêt. Et en même temps, j'ai peur de ne plus avoir mal, parce que ce serait l'abandonner une fois de plus, laisser croire qu'il n'a pas eu d'importance pour moi alors que rien n'est plus faux.
Je lis vos com et j'espere sans arrêt que cela passera, que bientôt, comme vous le dîtes, je ne pourrai penser qu'aux pitreries du monsieur et aux momemnts de tendresse et de douceur avec lui. Mais ça me semble tellement improbable...
S'ils sont encore avec vous profitez de chaque instant avec eux, accumulez les souvenirs, montrez leur à quel point vous tenez à eux et rendez les heureux, parce que peut être un jour, sans que vous l'ayez vu venir, vous ne pourrez plus le faire. Et comme moi vous regretterez de ne pas en avoir fait assez.