Actuellement, je suis en formation d'Auxiliaire de Vie. En stage à partir de lundi dans une association d'aide à domicile, je vais me confronter à la réalité du métier , à savoir:
:arrow: être considérée comme une simple "aide ménagère", voir "femme de ménage". Attention, je respecte cette branche de métiers, mais si nous sommes formées c'est plus pour l'aide à la personne qu'à l'entretien du cadre de vie, mais nous manquons de reconnaissance.
:arrow: être très limitée dans les interventions: nous n'avons pas le droit de donner les médicaments, même s'ils sont déjà préparés dans le pilulier, nous n'avons pas le droit de couper les ongles, pas le droit de monter sur un escabeau de plus de deux marches etc
:arrow: des horaires décalés. Et oui, nous faisons l'aide aux levers, aux repas, aux couchers etc Ce qui fait que nous n'avons pas les horaires de monsieur tout le monde ;). Ainsi que des interventions parfois très courtes (30mins) où l'on a pas forcément le temps qu'on voudrait accorder à la personne
:arrow: nous intervenons chez des personnes ayant un besoin, par ex personnes âgées, mais aussi personnes handicapées, temporairement alitées etc, des personnes en souffrance physique et/ou morale. Il faut pourvoir supporter la souffrance d'autrui tout en gardant une certaine distance, et les personnes en souffrance ont parfois "mauvais caractère". Il faut pouvoir assumer les réflexions en tout genre, savoir remettre les personnes à leur place avec diplomatie, et ne pas prendre les dites réflexions trop à coeur, même si certaines peuvent être vraiment blessantes.
:arrow: la paye loin d'être mirobolante
:arrow: le piétinement, l'insuffisance veineuse (d'où mes super bas de contention qui me sont d'une aide providentielle), le mal au dos si l'on prend des mauvaises postures (lors de l'entretien du cadre de vie mais aussi lors de manipulations des personnes)
:arrow: les interventions en chaîne (parfois on a que 5mins pour aller d'un domicile à un autre)
:arrow: pour certaines personnes, nous sommes le premier contact de la journée. Alors il faut aussi pouvoir s'attendre à tout derrière la porte (je pense par ex à la personne qui serait décédée dans la nuit de mort naturelle ou pas)... Bref, une sacrée pression psychologique!
Mais ce qui me chagrine le plus, c'est le manque de responsabilité, le fait d'être considéré comme une vulgaire femme de ménage, alors que nos interventions sont plus variées (aide à la toilette, aux repas, aux courses) et nous pouvons même être amenées à travailler auprès des familles (comme une assistante maternelle quoi). Mais ce qui me chagrine le plus, c'est qu'on a pas le droit de faire de soins. Ce qui me conforte dans mon projet professionnel, OUI un jour je serai infirmière libérale :lol: