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La pompe à chocolat

49 ans Paris 9874
Quelqu'un avait déjà posté le lien... mais je ne sais plus où.
Vous connaissez? vous en pensez quoi? utile/ pas utile? intéressant?

http://www.penseesdero...ulsivit%C3%A9-alimentaire.html

;)
49 ans région parisienne 5831
Tiens, c'est drôle: la semaine dernière, je lisais une de tes posts où tu parlais de "pompe à chocolat", mais snas donner le lien. Intriguée, j'ai fait une recherche, et j'ai trouvé l'idée très intéressante.

J'ai essayé d'appliquer cette méthode, à certains moment, cette semaine. J'ai trouvé cela difficile, mais intéressant. C'est étrange car j'ai appliqué sans problème ce principe lorsqu'on m'a posé la périd pour la naissance de mes deux filles, et j'ai trouvé cela moins difficile que de l'appliquer avec la nourriture, pourtant, objectivement, ça fait plus mal d'accoucher! :lol:

Je crois que ça m'aide à comprendre qu'il n'y a pas d'urgence à manger quand on a faim: je ne vais pas mourir si j'ai faim pendant quelques instants. Par exemple, aujourd'hui, j'ai réussi à ne pas manger de la baguette et à attendre d'être rentrée chez moi pour manger le bon repas dont j'avais envie. Auterfois, j'aurais bouffé la moitié de la baguette et je 'naurais plus eu faim en rentrant.
intéressant bien sûr!!!

et vérifié, du moins pour moi.

"pompe à chocolat" ou "pompe à fromage" même combat.
quand je sais en avoir à dispo et sans réstriction, j'en mange vraiment peu.

si j'ai sciémment évité d'en manger et acheter, la fois d'aprés, ça va etre plus tendu, je vais en manger plus et avec moins de plaisir.
192
Je suis tellement accro au chocolat, que c'est pour moi un besoin, une drogue quoi, donc respirer quand on en ressent une envie, ça m'étonnerait que le résultat fonctionne
38 ans 3196
Je crois que c'est moi qui avais posté le truc, parce que la chose m'avait intriguée... Je trouve le principe hyper malin, mais tellement dur à mettre en pratique !

J'ai cru comprendre que c'était proposé aux hyperphagiques ou aux personnes ayant une tendance hyperphagique. Mais ça paraît très dur à gérer ! Perso je craque sur du fromage et des biscuits en ce moment, et je sens bien revenir mes bonnes vieilles habitudes hyperphagiques : "ça part en couille, ok, n'y pensons pas pour ne pas trop culpabiliser..."
Du coup, c'est typiquement à ce moment là que tu ne peux pas, psychologiquement parlant, prendre conscience de tes sensations alimentaires, puisque justement tu t'emploies à les nier.
Bref, la pompe à chocolat, ça a l'air hot saucisse à appliquer :lol:
49 ans région parisienne 5831
Il ne s'agit pas de prendre conscience de ses sentiments alimentaires, mais de prendre conscience de son mal-être.

Par exemple, quand j'étais sous péri avant l'accouchement, à certains moment, je laissais la douluer revenir sans appuyer sur la pompe qui donne le produit anesthésiant: j'avais un peu mal, mais le fait de savoir que je pouvais à noueau appuyer sur la touche et faire disparaitre la douleur m'aidait à attendre un peu. Pourtant je ne suis pas maso, alors pourquoi j'attendais? Peut-être tout simplement pour retrouver un peu de mes sensations, pour me sentir un peu "vivante" (paradoxalement).

Ici, il s'git de faire exactement la même chose, mais le chocolat remplace le produit anesthésiant: on attend un peu et on observe nos sensations revenir. Ce n'est pas agréable, certes, mais vu qu'on sait qu'on peut manger quand on veut et arrêter ces sensations, ça aide à tenir, juste le temps d'observer ces sensations. Il ne s'agit pas des sensations alimentaires, mais de toutes les émotions que tu veux faire disaparaitre en mangeant.

J'avoue que, pour le moment, j'ai pas tenu longtemps, bien moins de 20 minutes, mais quand même, j'ai trouvé l'expérience intéressante.
38 ans 3196
Oui oui, j'ai bien compris, mais pour moi sensation de mal-être et sensations alimentaires sont étroitement liées : en anesthésiant les unes, par le gavage, je cherche à nier l'autre...
Je sais très bien quand je mange pour calmer des angoisses, et je sais très bien quelles sont ces angoisses. C'est pas pour autant que j'arrive à gérer...

Zermati l'a bien compris, et c'est pourquoi la fontaine à chocolat demande à ce que la personne regarde son mal-être en face, mais franchement c'est pas tous les jours facile.

Sinon il a développé une autre idée hyper intéressante selon moi : il explique que souvent l'impulsivité alimentaire peut venir de l'ennui. Et là où TOUS les régimes te disent "Changez-vous les idées, faites quelque chose, prenez l'air", lui estime que l'ennui fait partie de la vie, et qu'il faut au contraire le regarder en face. Il faut composer avec l'ennui autrement qu'avec la nourriture.
J'ai trouvé ça très intéressant, car mes pulsions alimentaires sont souvent liées, non à l'ennui, mais à une sorte de désoeuvrement face aux mille choses que je peux avoir à faire dans la journée.
38 ans 3196
_Aphasie_ a écrit:


c'est pourquoi la fontaine à chocolat demande à ce que la personne regarde son mal-être en face, mais franchement c'est pas tous les jours facile.



Ha ha ! la pompe à chocolat bien sûr... Voilà un lapsus bien révélateur de mes fantasmes alimentaires :oops: :lol:
40 ans 74
Alors moi j'ai une question... bêtement pratique, mais bon. j'en suis au début de ma RA, et le principe c'est plutôt "mangez ce que vous voulez, quand vous avez faim, jusqu'à satiété" j'ai bon?

alors la pompe à chocolat, c'est quand on ne maîtrise plus et qu'on ne peut pas attendre d'avoir faim?
comment on régule ça en fait? quelqu'un a essayé? On prend u n minuscule bout, puis on attend? Puis de nouveau un bout? Un carré? Deux carré? ce qu'on veut tant que ça marche?
38 ans 3196
A ce que j'ai compris, tu peux utiliser le principe de la pompe à chocolat quand tu ressens une envie irrépressible de manger et/ou de baffrer, sans faim. Tu essaies d'analyser les raisons de cette envie (angoisse ? ennui ?), puis tu prends un bout de ce qui te fait envie (chocolat, gateau, fromage ou autre), puis tu examines tes sensations : est-ce que tu te sens mieux ? Ce réconfort est-il suffisant pour affronter cette angoisse passagère ? Tu essaies d'attendre un peu, et si ça ne passe pas, tu reprends un bout, puis tu refais une pause, etc. etc.

Du moins c'est ce que j'ai compris.
49 ans région parisienne 5831
_Aphasie_ a écrit:
Je sais très bien quand je mange pour calmer des angoisses, et je sais très bien quelles sont ces angoisses. C'est pas pour autant que j'arrive à gérer...


Peut-être que je me gourre, mais moi, je n'essaye pas de gérer mes angoisses quand j'applique le principe de la pompe. En fait, j'observe tout simplement mes sensations: du style, "ben oui, là, je ne me sens pas très bien, ça me démange de manger un truc, je me sens mal à l'aise, ça m'énerve de ne pas manger, j'ai l'angoise qui me prend à la gorge". Je n'essaye pas du tout de gérer, j'observe, c'est tout.
49 ans région parisienne 5831
_Aphasie_ a écrit:
Tu essaies d'analyser les raisons de cette envie (angoisse ? ennui ?)


Perso, je n'essaye pas non plus d'analyser: je ne fais qu'observer.

Du coup, je me rends compte qu'en observant mon mal-être, je me dis aussi que finalement, il est tout à fait gérable tel quel, qu'en fait, j'ai pas vraiment besoin de manger, car mon mal-être n'est pas mortel. Bref, cela me fait me rendre compte qu'au final, je peux me sentir mal et ne pas manger, que je suis apte à affronter ce mal-être, car en l'observant, je me rends compte que... finalement ça va, c'est gérable! :lol:

J'espère que je suis claire... et je précise aussi que tout ça, c'est les bons jours, parce que les mauvais, je vais me chercher un truc à bouffer et basta. ;)
38 ans 3196
Tu as raison mamykro. Il est certainement bon de sortir de la logique "gérer ses émotions" (merci ww, pour ceux qui connaissent :roll: ) ainsi que de l'analyse, puisqu'en général il n'y a pas grand chose à analyser, juste une sorte de mal-être, point barre.

Observer sans agir, cultiver une sorte de lâcher-prise, c'est pas évident pour la maniaque du contrôle que je suis, mais il me semble que c'est la clé de beaucoup de choses !

J'essaierai la pompe au chocolat selon ces principes là une prochaine fois. Mais je m'aperçois qu'en ce qui concerne mes compulsions alimentaires, je pars battue d'avance, comme si je ne me faisais pas du tout confiance à ce sujet.
Chelou.
56 ans Région nîmoise 1567
En voyant le titre de ton post j'ai cru qu'il allait s'agir d'une recette de fondue ! ;)

Très intéressant, en dépit du fait que je n'aie jamais éprouvé la moindre impulsivité alimentaire. Je peux cependant faire le parallèle avec l'alcool : pendant des années j'ai pris un verre (ou plusieurs) comme d'autres le(s) fameux chocolat(s) de Zermatti ; le fonctionnement psy me semble identique dans bien des comportements impulsifs ou addictifs, ce n'est que l'objet de l'addiction qui change.
56 ans Région nîmoise 1567
mamykro a écrit:


Perso, je n'essaye pas non plus d'analyser: je ne fais qu'observer.

Du coup, je me rends compte qu'en observant mon mal-être, je me dis aussi que finalement, il est tout à fait gérable tel quel, qu'en fait, j'ai pas vraiment besoin de manger, car mon mal-être n'est pas mortel. Bref, cela me fait me rendre compte qu'au final, je peux me sentir mal et ne pas manger, que je suis apte à affronter ce mal-être, car en l'observant, je me rends compte que... finalement ça va, c'est gérable! :lol:


C'est super intéressant comme attitude. En effet on ne peut pas TOUT analyser ni tout comprendre, mais apprendre à se regarder fonctionner permet d'introduire un recul par rapport à la pulsion, genre je ne me jette pas sur la boîte de pralinés ou la bouteille immédiatement, je prends conscience de cette envie et de ce qui l'a déclenchée, sans jugement mais presque -en ce qui me concerne- avec une certaine bienveillance. Et là je peux choisir ce que je vais faire mais on n'est déjà plus dans l'impulsion.
B I U