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avooir un chouchou parmi ses enfants

S
89 ans 4951
mamykro a écrit:


Déjà, on peut avoir un enfant dont on se sent plus proche à un moment, puis ensuite s'éloigner un peu et se sentir plus proche  
d'un autre enfant. Ensuite, on peut se sentir plus proche d'un de ses enfants, mais être plus touché par un autre, et vouloir protéger un troisième... Bref, la notion de "chouchou" peut prendre des tonnes d'aspects et évoluer dans le temps.

En tous cas, moi, je me pose pas mal de questions sur mon propre cas. Je suis sûre que je ferais de mon mieux pour ne pas favoriser l'une de mes filles, mais j'ai peur que mon inconscient me joue des tours, comme il en joue à pas mal de monde... :?


Alors pour moi cela nest pas avoir un chouchou cela, c est la vie.

si je regarde chez moi, mon second fils a eu du reflux, oar consequent il etait extremement porte bebe, olus que son frere au meme age.

Mais je me souviens que je disais a mon aine deja, je le porte beaucoup car il a trop mal si je le pose.

pour autant j ai estime que c etait normal. Et ainsi de suite pendant leur vie, selon les evenement qu ils vivaient je consacrais plus de temps a l un ou a lautre, en expliquant a l autre chaque fois pourquoi.

j ai pas tellement peur de mon inconscient, en tout cas pour pas pour cela. Je crois que l erreur est de comparer car on ne peut pas etre exactement la meme pour tous nos enfants car simplement on est pas deja la meme personne a la naissance de chaque enfant.

De plus quand arrive le deuxieme on est deja maman d un premier, le deuxuieme apprend directement a partager etc...

De plus quand ta deuxieme fille aura l age de ta premiere, celle ci sera en pleine adolescence donc le rapport avec elle changera etc...
60 ans Région parisienne 2154
J'avais les mêmes inquiétudes quand j'attendais mon second. Mon aîné a été un tel éblouissement que je croyais que jamais je n'aimerais autant. Quand le bb est arrivé, il faisait 1 kg de + que son frère à la naissance, avait une bouille toute ronde, et je m'étonnais en permanence de sa différence. Il a maintenant 3 ans 1/2. Il est toujours aussi différent (en caractère. Physiquement, ils se ressemblent de + en +) Comme s'il avait besoin de s'affirmer.
Par moments je me sens très proche de lui. A d'autres de son frère. En chacun je retrouve des traits de caractère de l'enfant que j'ai été.
Le grand m'a dit il y a peu "il a de la chance, c'est lui que tu préfères" ça m'a interrogée, parce que je me reprocherais plutôt l'inverse.
Bref, oui on peut avoir des préférences, mouvantes, et c'est pas grave, du moment qu'on l'accepte ! Ma mère a toujours été plus proche de ma cadette, et par culpabilité elle nous a imposé les mêmes activités (ma soeur haïssait le dessin, j'ai souffert le martyre en danse classique) jsqu'à ce qu'on soit capable de s'imposer. Idem pour les cadeaux. Encore aujourd'hui. Mais c'est son problème, pas le nôtre.
Fais surtout confiance à ta poupette pour savoir faire sa place. Comme dit ci-dessus, on a dû réapprendre un autre équilibre, mais quand l'un manque ça fait un vide.
S
89 ans 4951
Pour affiner ma pensee je voudrais encore dire plusieurs choses.

Si je prends mon cas en tant qu enfant preferee.

J etais un bebe qui a fait tout de suite ses nuits, ne pleurait quasi jamais. J arrivais apres 3 enfants qui n avaient pas bien dormi et surtout apres 2 soeurs qui etaient malheureusement qualifiees de difficiles,car elles ne dormaient pas bien, pleurait beaucoup et faisaient des crises de colere. Pendant ces crises elles se fachaient contre ma mere, lui disant qu elles la detestaient. Elles s en ramassaient pas mal en retour malheureusement et cela n arrangeaient rien, pourtant ma mere aimaient ses filles, mais elle n arrivait pas a gerer toutes ses souffrances que les conflits avec ses enfants faisaient remonter.

or, tout le momde faisait des reflexions comme quoi j etais tellement sage et ma mere rajoutait oui c est mon rayon de soleil, cela me fait du bien, c est un cadeau etcc, elle parlait de moi en terme positif et ceci devant ses enfants, mais oubliait de le faire en parlant de mes soeurs, au contraire comme elle avait des conflits avec elles, elle parlait du negatif en disant "elles m epuisent trop, je sais pas ce que k ai fait au bon dieu pour avoir des enfants pareils, etc ."

Du coup j ai ete vite releguee dans la place d enfant preferee et je pense que que j ai ete conditionnee a cela, comme mes soeurs a etre "les vilaines". Je n avais aucune envie de faire quelque chose qui declenche la colere de ma mere.

je rejoins donc pomdereinette sur le fait que si on accepte que cela n est pas fige et normal d etre plus proche par moment de lun ou l autre, que l on parle en positif des deux enfants devant eux, que l on accepte que la relation qu on a avec nos enfants evolue en fonction des moments et que nous essayons de ne pas mettre d etiquette sur un enfant a cause de tel ou tel comportement, je pense que cela n induira peut etre pas les consequences douloureuses qui font peur aux parents.

Certains parents que je cotoie dans la vie reelle croient quand l enfant est plus difficile que peut etre il ne les aime pas et du coup se sentant mal s eloignent et se protege de la souffrance en mettant une distance. Quand on ne sest pas senti aime par ses parents deja, difficile.de ne pas se sentir aime par son enfant.

C est pour cela que personnellement j ai consulte tres tot, justement quand j ai senti que les crises de colere que faisaient mon second fils me renvoyait a mon schema familial.
63 ans Franche Comté 995
je voudrais bien savoir ce qui est mis sur le terme chouchou.

des affinités intellectuelles, il est vrai que j'en ai plus avec mon grand de 29 ans qu'avec les deux autres.

mais lorsqu'il s'agit d'irrationnel, à savoir, l'émotion que j'ai, quand je regarde un de mes enfants, vous savez, le truc qui fait qu'on a les larmes aux yeux au premier spectacle d'école, et bien , j'ai beau faire une autocritique poussée, pas de chouchou, pas de préféré.

je suis fiére d'eux, de ce qu'ils font et pourtant ils sont vraiment tres différents. entre le mystico artiste chevelu, la wonder woman carrieriste et le jeune chien fou doué, j'ai une belle palette d'enfants dont pas un ne me ressemble. ( bon ils ne sont pas aussi caricaturaux mais c'est pour brosser le tableau :lol: )

ils ont eu besoin de moi de façon différente, et mon éducation n'a pas porté sur les mêmes choses pour chacun d'eux.

pour le premier, on êtait tous les deux des debutants, mais il lui fallait trouver sa place dans ce monde qu'il disait ne pas être le sien ( d'ailleurs il part s'installer au japon !), j'ai aidé à la socialisation, à valoriser ce qu'il réussisait parce que ses reussites s'inscrivaient rarement dans le systéme. ma fille, il a fallut faire attention à son besoin de perfection, lui apprendre la legereté, la frivolité, l'acceptation et la tolérance aux autres, et le troisieme, le temporiser, lui apprendre la lenteur, la recompense differee du travail au long terme.

je n'ai pas loin de la toutes ces qualités et il m'a fallut regarder mes enfants, les découvrir pour faire tout cela. aider à l'accouchement de personnes adultes, responsables. et c'est plutôt intéressant, même si socialement, cela veut dire pas de carrière ( faut pas rêver, ça prend du temps, et du temps). mais c'était avant, dans un temps où les papas étaient rarement présents. maintenant, j'espère que dans les entreprises cela commence à entrer, mais stop le hs.

ouah, je sais ça fait bien cliché tout ça, mais j'ai des excuses. j'avais une sale revanche à prendre sur la maniére dont j'ai été éduquée ( ou plutot pas éduquée, aimée, et encore, j'étais la préférée, mais avec ma soeur, on s'est toujours posée la question si dans cette famille, il valait mieux étre la preferée ou l'invisible ;) ).
j'ai donc pris mon temps pour être avec mes enfants. cela n'a pas été un chemin simple pour moi qui n'avait aucun référentiel, sauf sur ce qu'il ne faillait surtout pas faire.

et la notion de chouchou, je pense n'est pas inscrite dans l'affectif, mais dans des notions quantifiables. et ça, ça n'a rien à voir avec l'émotion, les affects, non mesurables avec des chiffres.

un exemple tout bête. pour les parents qui ont des enfants handicapés, ils s'en occupent plus que les enfants valides, or, dans plusieurs familles que j'ai rencontrées, pour les autres enfants, cela ne leur posaient pas de problèmes, ils n'avaient pas l'impression qu'il y avait moins d'amour de la part de leurs parents, alors que beaucoup de temps, d'affection étaient polarisé sur l'enfant handicapé.

notion quantifiable contre sensation. ou comment faire entrer la complexité de l'être humain dans des chiffres ....
50 ans à la maison ! 10072
deputee702 a écrit:

un exemple tout bête. pour les parents qui ont des enfants handicapés, ils s'en occupent plus que les enfants valides, or, dans plusieurs familles que j'ai rencontrées, pour les autres enfants, cela ne leur posaient pas de problèmes, ils n'avaient pas l'impression qu'il y avait moins d'amour de la part de leurs parents, alors que beaucoup de temps, d'affection étaient polarisé sur l'enfant handicapé.


C'est pour ça que je ne pense pas que donner la même chose et le même temps à chacun de ses enfants soit si important que ça. Ce qui compte, c'est de donner le même amour et de partager ce qui compte pour l'enfant.
49 ans région parisienne 5831
Bon, ben merci les filles: vous me rassurez, quelque part, je me dis que c'est possible. :Fade-color

En fait, ce qui me fait le plus peur, c'est que, quand je regarde les gens autour de moi, il y en a quand même énormément qui ne s'entendent pas avec leurs frères et soeurs, et qui disent soit que l'autre était le chouchou, soit que l'autre est jaloux.

C'est la principale raison qui a fait que j'ai hésité à faire 2 enfants: j'avais peur de rompre le bel équilibre qu'on avait à 3.

Pourtant, paradoxalement, je m'entends plutôt bien avec ma soeur, mais je ne sais pas pourquoi, c'est un truc qui me fait peur, sans doute parce que mon mari est fils unique et qu'il a toujours dit qu'il ne voulait qu'un enfant, parce qu'avec 2, il y avait toujours plein de disputes.

deputee702 a écrit:
j'étais la préférée, mais avec ma soeur, on s'est toujours posée la question si dans cette famille, il valait mieux étre la preferée ou l'invisible ;)


Ca j'en suis bien consciente: ce n'est pas forcément le chouchou qui a le plus de chance! Parfois, c'est même lui qui en a le moins, car il a moins de liberté et une énorme "dette" à payer.
34 ans Liège 383
Il y a toujours des disputes entre frères et soeur mais c'est normal. Pour ma part nos relations se sont arrangées quand elle est partie vivre avec son copain, on se voient de temps en temps et nos rapports sont plus "soeur" qu'avant, mais c'est aussi parce que j'ai appris à ne plus lui en vouloir puisqu'elle n'y pouvait rien. Mes parents c'est une autre histoire ...
50 ans à la maison ! 10072
mamykro a écrit:
Pourtant, paradoxalement, je m'entends plutôt bien avec ma soeur, mais je ne sais pas pourquoi, c'est un truc qui me fait peur, sans doute parce que mon mari est fils unique et qu'il a toujours dit qu'il ne voulait qu'un enfant, parce qu'avec 2, il y avait toujours plein de disputes.


Dans les fratries que je connais, il y en a peu à l'intérieur desquelles il y ait de réelles disputes. des bagarres entre enfants, oui, mais ça me parait normal et pas forcément malsain. Et j'en connais peu dans lesquelles les frères et soeurs ne s'entendent pas.
49 ans région parisienne 5831
ben tout dépend de ce qu'on entend par "s'entendre". Perso, j'en connais un certain nombre où c'est vraiment la guerre dans la fratrie (genre ils ne veulent plus se voir, ou ne se parlent plus), et j'en connais aussi pas mal ou extérieureemnt, ça peut aller, mais quand tu leur parles, ils te disent des choses du style "ma soeur et moi, on est trop différentes, on ne s'entend pas" ou "je n'ai pas grand chose à dire à mon frère".
34 ans Liège 383
Non maintenant on s'entend vraiment, on se parle alors qu'avant c'était ma mère qui devait lancer la conversation pour qu'on se parle, on se téléphone pour se prévoir des journées shopping ect
65 ans ile de france 7912
trashrap a écrit:
mamykro a écrit:
Pourtant, paradoxalement, je m'entends plutôt bien avec ma soeur, mais je ne sais pas pourquoi, c'est un truc qui me fait peur, sans doute parce que mon mari est fils unique et qu'il a toujours dit qu'il ne voulait qu'un enfant, parce qu'avec 2, il y avait toujours plein de disputes.


Dans les fratries que je connais, il y en a peu à l'intérieur desquelles il y ait de réelles disputes. des bagarres entre enfants, oui, mais ça me parait normal et pas forcément malsain. Et j'en connais peu dans lesquelles les frères et soeurs ne s'entendent pas.


je suis l'exception à la règle, jamais on ne s est entendu avec mon frère , petit c'était la guerre et en grandissant , on s est ignoré
38 ans Orgrimmar 6511
Mon frère a toujours eu l'impression que j'étais la chouchou de ma mère, et qu'il était le préféré de mon père.

Personnellement, je n'en sais rien...A un moment oui, j'étais mal à l'aise pour mon frère parce qu'il était en conflit avec ma mère et qu'elle était très négative à son sujet.
Mais franchement, vu les angoisses d'abandon que je me paie et les rapports compliqués (qui paraissent simples vu de l'extérieur, je ne veux pas faire de vagues) que j'ai avec ma mère, je ne suis pas sûre qu'être "chouchou" c'est une bonne place...
38 ans Orgrimmar 6511
Et j'aime mon frère de tout mon coeur, mais il y a un fossé qui nous sépare, je ne sais pas pourquoi...
43 ans Campagne poitevine 2254
J'aimerais bien "mettre en route" un deuxième enfant dans quelques temps et c'est une des questions qui m'angoisse un peu : est-ce que je serai capable de l'aimer autant que le premier, de ne pas faire de différence entre les deux ? Je suis assez fusionnelle avec mon fils et, du coup, je me demande s'il y a de la place pour un petit frère ou une petite soeur ??
73 ans 3528
J'aime beaucoup ce qui a été dit dans ce sujet, notamment saralou que je rejoins encore une fois :)

J'ai eu la chance de grandir dans une famille ou nous étions toutes (4 filles) aimées et appréciées, pour des raisons différentes qui avaient trait à nos individualités. Nos parents n'ont jamais pratiqué l'égalitarisme (le même jouet pour toutes etc.) mais ont entretenu des relations individuelles avec chacune de nous. Dans les relations avec nos parents nous avons toutes eu des hauts et des bas, à des périodes différentes et aujourd'hui encore. Cependant, nous sommes très soudées et nous nous soutenons beaucoup, même face à nos parents, pour faciliter le dialogue par exemple.
Je me souviens de discussions à ce sujet qu'on a eu avec ma mère où elle expliquait bien qu'elle aimait/avait des affinités avec ses enfants différentes mais que ça ne se comparait pas en terme de "plus" ou "moins".
Je ne sais pas si c'est systématique, mais cette situation me rend très zen vis à vis de mes propres enfants. Je viens à peine d'avoir le 2eme mais je ne m'inquiète pas de l'amour que je vais pouvoir porter à chacun d'eux. Certes, le temps et la disponibilité seront peut être différents, mais l'amour et les relations humaines sont beaucoup plus que des choses quantifiables.

On en reparlera dans une vingtaine d'années quand mes enfans pourront donner leur ressenti ;)
B I U