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L'anneau gastrique au jour le jour - mon expérience

O
103 ans 10517
ok, merci pour ta réponse.
23
grande_ourse a écrit:
ok, merci pour ta réponse.


Pas de soucis :)
J'espère que tu es bien suivie en ce qui te concerne.
C'est long, on a souvent l'impression que c'est "un pas en avant et trois pas en arrière", il y a des hauts et des bas, des longues périodes sans avancées significatives, mais on avance. On avance, c'est une évidence mais on est tellement à fond que c'est difficile de s'en rendre compte nous-même. J'espère que tu gardes courage.
O
103 ans 10517
je vais très bien, pas de comorbidités et IMC inférieur à 35 donc... je fais avec.
47 ans Paradise island 524
Bonjour

comme je viens de le dire dans un autre post sur l'anneau je ne comprends pas comment on peut encore vouloir se faire poser un anneau en 2013,il est PROUVE que ça ne marche pas!!!C'est pas comme si l'info ne circulait pas sur internent (et je ne parle pas que des forums mais aussi des sites médicaux avec recherches à l'appui).
Franchement si un chirurgien m'avait proposé un anneau en 2013 (et depuis plusieurs années) je serai partie en courant!Il faut du busyness pas de la santé.
Et cet argument de réversibilité est nul,ok on peut enlever l'anneau,mais que se passe t-il quand on enlève l'anneau??les kilos reviennent pardi (et oui tout est réversible) sans compter qu'on enlève les anneaux surtout parce qu'il s'est formé une poche,que l'oesophage s'est abimé,etc alors franchement là les dommages sont irréversibles.....il faut bien réfléchir.
Je ne comprends pas qu'on ne cherche pas à mieux s'informer..;c'est évident que si tu as un anneau maintenant dans quelques années il faudra passer à la sleeve ou au by-pass (selon ce qui sera possible) donc quel intérêt???
Dans ton cas qui plus est,la dépression est une sérieuse contre-indication.
L
37 ans 6
Je me joint a vous dans la discussion car moi aussi je me lance dans la pose de l'anneau et j'aimerais partager cette expérience... je me demande vraiment ce qui m'attend et je suis tres perturbée... car d'un coté je vois des gens revivre grace a ça et de l'autre, des déceptions...
Comme bcp d'entre vous je souffre de mes kilos en trop (ça a commencé quand j'avais 6 ans) et je ne suis pas bien dans ma peau (j'ai déjà tout essayer meme pour m'accepter mais impossible) donc je fonde bcp d'espoir... mais une partie de moi a peur d'y croire, surtout j'apréhende le fait de peut etre (voir surement) etre malade... je me pose bcp de question sur les sorties entre amis ect... (car top secret)... pour celles pour qui ça a marché et qui sont contente, n'hésitez pas a me contacter en MP.
un grand merci ;)

L
47 ans Paradise island 524
lylya7 a écrit:
Je me joint a vous dans la discussion car moi aussi je me lance dans la pose de l'anneau et j'aimerais partager cette expérience... je me demande vraiment ce qui m'attend et je suis tres perturbée... car d'un coté je vois des gens revivre grace a ça et de l'autre, des déceptions...
Comme bcp d'entre vous je souffre de mes kilos en trop (ça a commencé quand j'avais 6 ans) et je ne suis pas bien dans ma peau (j'ai déjà tout essayer meme pour m'accepter mais impossible) donc je fonde bcp d'espoir... mais une partie de moi a peur d'y croire, surtout j'apréhende le fait de peut etre (voir surement) etre malade... je me pose bcp de question sur les sorties entre amis ect... (car top secret)... pour celles pour qui ça a marché et qui sont contente, n'hésitez pas a me contacter en MP.
un grand merci ;)

L


tu vois des gens revivrent grâce à l'anneau???OU?
à part des gens opérés depuis 15 jours,j'en lis très rarement....
mon avis,je l'ai écrit juste avant ton message....moi les gens avec anneau je les vois dépérir en salle d'attente pour se le faire enlever.
23
Bonjour le forum.

Désolée pour ce silence momentané, mais j ai eu une semaine très chargée.

Merci pour vos différents messages.

Tout d'abord, je souhaitais préciser quelques petites choses afin que cela soit le plus clair possible et afin d'éviter de devoir y revenir encore et encore :D

1/Je sais pertinemment pour en avoir discuter avec beaucoup de professionnels de la santé et personnes ayant un anneau/ayant eu un anneau/qui ont du l'enlever/qui ont eu des complications que :
-cette opération n'est pas une opération bénigne
- cette opération n'est pas quelque chose que l'on fait sur un coup de tête genre antépénultième régime
-cette opération aura des conséquences limitatives dans ma façon de manger bien sur mais aussi de vivre tout court
-cette opération n'est en aucun cas une solution miracle genre claquement de doigts - cela sera le monde des bisounours et des petits poneys combinés.


2/
OUI, j'ai été en dépressions plusieurs fois.
Mon poids n'en était pas la cause.
Par contre OUI, je le reconnais le fait que je sois obèse en rendant beaucoup de choses du quotidien difficiles ou impossibles a tendance à me maintenir plus vers le bas que me pousser vers le mieux-être.
MAIS et j insiste sur le MAIS
- Je suis suivie de façon très stricte par une psychiatre, psychologue. Pas que j'en suis obligée mais parce que je suis demandeuse d'encadrement et volontaire dans ma démarche d'aller mieux. Sans ces protocoles de soins lequel chirurgiens s'y seraient refusés. Et du coup j'ai sûrement eu des entretiens beaucoup plus fouilles que la plupart des candidats à la chirurgie gastrique.
- Mon psychologue, psychiatre ont fait, font et feront partie intégrante du parcours avec (et peut être ensuite sans qui sait) l'anneau. Ils ont tous les deux une spécialisation, entre autre, dans les troubles alimentaires y compris avec des patients ayant/ayant eu un anneau, alors vous pensez bien qu'eux aussi n'ont pas pris de gants pour me mettre en garde des risques éventuels. Après avoir travaillés avec eux sur des points précis pendant 1 an, ils ont estimes que j’étais prête à me lancer dans la démarche.

Donc :
OUI j'ai un passé dépressif
PEUT ÊTRE que j'aurai des rechutes , qui sait ce que demain sera fait ?
NON ce n'est pas parce que j ai été dépressive que je suis condamnée à l'être toute ma vie. Ne serait-ce parce qu’en étant suivie, j'ai pris rapidement mes problèmes à bras le corps en essayant de trouver des solutions plutôt qu'en les niant comme beaucoup le font.
NON l'anneau n'est pas la solution miracle à mon problème de poids
OUI cela peut très mal se passer
MAIS J'ai assez réfléchi et écouté différentes personnes (patients, professionnels de la santé...) avec des avis divers et nuancés pour prendre la décision que je vais donner la chance à l'anneau.

Ça sera peut-être un échec et méga plantage comme la plupart de vos messages semblent me le prédire: SOIT ! Mais je l'aurais choisi cette option et je l'aurais vérifié par moi même.

Voilà, j'espère que ce petit point aura au moins le mérite de répondre à beaucoup de commentaires postés/à poster ici. Et qu'on pourra aborder d'autres sujets. :D
23
lylya7 a écrit:
Je me joint a vous dans la discussion car moi aussi je me lance dans la pose de l'anneau et j'aimerais partager cette expérience... je me demande vraiment ce qui m'attend et je suis tres perturbée... car d'un coté je vois des gens revivre grace a ça et de l'autre, des déceptions...
Comme bcp d'entre vous je souffre de mes kilos en trop (ça a commencé quand j'avais 6 ans) et je ne suis pas bien dans ma peau (j'ai déjà tout essayer meme pour m'accepter mais impossible) donc je fonde bcp d'espoir... mais une partie de moi a peur d'y croire, surtout j'apréhende le fait de peut etre (voir surement) etre malade... je me pose bcp de question sur les sorties entre amis ect... (car top secret)... pour celles pour qui ça a marché et qui sont contente, n'hésitez pas a me contacter en MP.
un grand merci ;)

L


je ne vais pas pouvoir t'être de beaucoup d'aide/conseils/infos en ce qui concerne les questions pratiques de la vie après la pose d'un anneau car je ne vais être opérée que dans quelques semaines, mais si tu as des questions sur le avant, j'essayerais de te renseigner le mieux possible :)
23
Comment je me suis préparée même avant de rentrer dans le protocole de pré opération.

Aujourd’hui je ne vais aborder que la partie travail sur moi-même.
J’aborderais le travail sur l’acte en lui-même demain si dieu le veut… :roll:

Comme je l'ai dit, je suis suivie par un psychiatre et psychologue qui ont été mis au courant très tôt de mes recherches sur le sujet de l'anneau.
Avec ma psychologue on a travaillé à diffèrent niveaux.

A/ Travail sur l'alimentation:

1/ L’histoire de mon poids mise en parallèle avec l’histoire de ma vie

J’ai du donc reprendre les différentes étapes de mon poids en les mettant en relation avec les événements de vie coïncidents. Et ce même si je pense qu’à priori il n’y a pas de rapport. Moi personnellement étant très très carrée, méthodique, (ok maniaque je vous l’accorde, ça se voit rien que dans ma façon de mettre des petits A dans mes messages, mettre des choses en gras etc... :( ) dans ma façon de réfléchir et de procéder, j’ai fait un super tableau.

2/ L’établissement du carnet alimentaires et ce sur plusieurs mois.

Le principe, mettre par écrit TOUT ce qui est mis dans la bouche (boissons/aliments...) ainsi que même les moyens de cuisson associés (huile si utilisée...). Le but se rendre EXACTEMENT compte de ce qu'on ingère. Et croyez moi, il y a des surprises... On sous estime souvent nos apports caloriques. En face de chaque colonne il fallait également que je renseigne l'état dans lequel je me sentais lors de la prise des repas. Je vous expliquerai plus tard pourquoi.

3/Le travail sur les habitudes alimentaires.

Est ce que je fais la cuisine ou est ce que je prends des plats préparés?
Est ce que je mange Assise-debout-Devant la télé - en silence - en discutant?
Combien de temps je consacre au repas?
Grandes assiettes-petites assiettes-dans le plat?
Est ce que je me resers?

4/les habitudes de courses alimentaires.

Plusieurs fois par semaine-une seule fois?
Avant ou après avoir mangé?
Avec une liste ou pas?
Rayons ou aliments "maudits" blacKlistés?

5/ Mes habitudes de pesées

Mon poids m’empoisonnant la vie, j’en venais à me peser 2 à 3 fois par jour. Ce qui est bien sûr complètement inutile et culpabilisant car l’équilibre de l’alimentation ne se fait pas sur un repas, ni même une journée, mais bien sur une semaine complète.

Dans mon cas ces quelques réflexions et travaux m'ont permis de mettre en évidence des mauvaises manies. Cette prise de conscience était nécessaire car l’anneau ou n’importe quelle chirurgie n’aurait pas été une réponse à ces soucis.
- Bannissement de certains aliments « plaisirs » car ils étaient devenus le mal incarné pour moi, donc forcement régulièrement je faisais de gros gros gros craquages sur eux.
- La nourriture n’était pour moi devenue que synonymes de restrictions, mauvaise conscience, et craquage. Purs cercles vicieux. Mauvaise conscience => Restrictions => Craquages => Mauvaise conscience. CQFD…
- Prises alimentaires complètement inversées (pas de petit déjeuner, parfois pas de midi, gros dîner).
- Dégoût de la nourriture que je ne voyais plus que sous la forme de calories qui s'ajoutaient.
- La nourriture n'avait plus seulement la fonction de me nourrir mais également celle de calmer mes angoisses... (D’où l’importance de noter mes états de moral quand je prenais mes repas, vous comprenez). Si on m’opérait en me mettant un anneau sans régler ce souci, comment est ce que je gérerais la frustration que je ne pourrais plus passer par la nourriture ? Je m’emplirais à me faire vomir, au risque de complications ? ce n’était bien sur pas envisageable. Je compenserais par un autre biais ? Pas une solution non plus n’est ce pas ?

B/ Travail personnel

Je ne rentrerais pas sur les détails personnels de ma thérapie.
Mais voici quelques méthodes sur lesquelles nous nous sommes appuyées pour travailler sur les problématiques identifiées.

1/ « Ré-éducation » alimentaire simple

• Repas pris à des heures régulières
• Prolongation de la mastication, moi qui avait tendance à avaler tout rond
• Pauses lors des repas pour atteindre la satiété en limitant les apports caloriques (Durée des repas au minimum 20 à 30 minutes alors que j’envoyais le tout le plus rapidement possible pour limiter le mauvais moment à passer)
• Modification comportements d’achat. Je fais désormais des listes, cela me permet de mieux contrôler mes achats. Je fais mes courses une fois par semaine. Je suis moins tentée par les craquages. Je ne fais plus mes courses à jeun… Je suis moins incitée à craquer.
• Diminution de la consommation de produits ne nécessitant pas une préparation. En cuisinant, je ré apprends à apprécier les odeurs, les textures des aliments et ils ne sont plus qu’une simple conversion calorique

2/ Réflexions "cognitiques et comportementales"

Exercices de pleine conscience.
Le but des exercices est de prendre conscience du moment de la prise alimentaire, de l’aliment en utilisant tous ses sens.
J’ai commencé avec un simple bonbon. Au lieu de me jeter dessus et de l’avaler tout rond, j’ai mis 1H00 à le « déguster ».
J’observais le bonbon. Je regardais ses couleurs, ses aspérités…
Ensuite je touchais le bonbon. Lisse, coloré, striures…
Ensuite je le sentais : odeur naturelle, chimique…
Ensuite seulement je le mettais dans la bouche : goût, sucré, acidité, sensation sur la langue et sur le palais, façon de fondre…
Du coup, la dégustation du bonbon prenait une bonne demi-heure. Je n’avais plus du tout envie de me taper la moitié du paquet après. Or une demi heure c’était le temps qu’il me fallait généralement pour me taper le paquet, pas seulement le bonbon hein…
Au début c’était un vrai exercice et puis petit à petit cela est devenu plus naturel et je me surprends à manger plus doucement en prenant le temps de savourer. Est-ce que de temps en temps je mange tout rond, bien sur ! Mais beaucoup plus rarement qu’avant.

Cohérence cardiaque

En simplifiant beaucoup beaucoup, le principe de la cohérence cardiaque est de se concentrer sur sa respiration dans les moments d’angoisse et de stress, dans mon cas, les moments où je me jetais sur la nourriture. Cela a un impact sur le rythme du cœur. Mais le rythme de notre cœur, contrôlable dans certaines mesures par notre respiration, a également un impact sur nos sentiments et sensations. Plus on « régularise» notre respiration, plus on « régularise » nos battements de cœurs, plus on « régularise » nos sensations et sentiments. En adoptant un rythme particulier de respiration, on est dans un état de « cohérence cardiaque » idéal à la relaxation.
J’ai donc ré appris à respirer. Ca semble peut être bête, mais personne ne nous l’apprend.
Je me suis rendue compte que j’avais tendance à être souvent en apnée (éveillée, alors imaginez endormie…), que je ne gonflais pas le ventre à l’inspiration, le creusais à l’expiration…
Alors au début, je me forçais et c’est devenu un peu plus naturel et cela se fait plus souvent sans que j’aie besoin d’y penser.


Bon, je pense que je vous ai assez saoulée pour ce soir :( , alors je vais tirer ma révérence.

J’espère que mon expérience pourra un peu vous « aider ».
Je ne prétends pas avoir la vérité absolue, être un modèle à suivre, je veux juste partager avec vous mon parcours et ce que j’ai mis, mets et vais mettre en place pour que la pose d’un anneau soit faite dans les meilleures conditions possibles.
Je vous souhaite un très bon début de semaine à tous et toutes. :D
37 ans 1547
A te lire, j'ai eu le sentiment que cette démarche pré-opératoire t'a servi de cadre ? Tu as l'air sensible à ça.
Ce que je me suis dit, c'est que la forme de ton discours est effectivement très méthodique et personnellement, j'ai eu de l'intérêt à te lire. Mais sois vigilante, ça donne l'impression d'une maîtrise, d'un contrôle, et ça peut laisser à l'interlocuteur l'illusion que c'est effectivement maîtrisé, sous contrôle, alors qu'il y a peut-être des choses qui seraient à questionner.

J'ai trouvé intéressant ce que tu écris. Connais-tu la rééducation alimentaire, au sens de l'approche promue par le Groupe de Recherche sur l'Obésité et le Surpoids ?
http://www.gros.org/
(je précise la source car ç'est différent de ce que tu nommes sous le même terme je pense)
Elle se base sur le plaisir et les sensations de faim et de satiété. C'est ton travail sur la dégustation en pleine conscience qui m'y fait penser.
Elle transporte également une notion intéressante, celle de l'état de restriction cognitive.

Sinon, qu'en est-il de ton rapport à ton corps ? à ton image ?
Tu as décrit jusqu'ici les choses sous un versant très concret et directement lié à l'alimentation. Ou alors sur les modifications corporelles sur un plan réel (prises de poids, etc).
Or on a bien en tête combien l'alimentation, le rapport au corps, le besoin de trouver un contrôle sur ce qu'on est est étroitement lié à d'autres choses.
Peut-être cela fait partie du versant personnel que tu ne détailles pas ici. Ce qui me semble important c'est que, que tu le partages ou non, tu n'exclues pas ce pan important du rapport au corps et de ses enjeux.
La démarche dans laquelle tu t'inscris (outre le choix de la technique qui pose question, mais ça a déjà été dit) implique une attention au corps très importante. C'est vouloir le changer, le contrôler, le perdre. Ca a beau être dans l'air du temps de façon très prégnante, ce n'est absolument pas anodin.

Je ne sais plus où j'ai lu sur le forum le pourcentage de décompensation et de suicide suite à une opération, et je dois dire que ça m'a vraiment fait comprendre que l'on met pas seulement au trou les kilos, mais on met aussi drôlement en précarité son identité et son équilibre, construits jusque là, non sans souffrance, avec un corps gros et une solution émotionnelle qui passe notamment par la nourriture.

Egalement j'ai eu l'impression en lisant les témoignages ici que cette volonté de contrôle du corps (on se fait opérer pour perdre du poids) est maximisée par cette démarche chirurgicale, on ne trouve pas, je crois, de moyen plus radical pour se modeler, et pourtant, après coup, certaines personnes disent la hantise que ça constitue: vais-je perdre, combien, combien de temps, vais-je reprendre ? la moindre hésitation de la balance semble terrifiante. A un moment donné, on touche à l'impossible contrôle d'un corps qui nous échappe quand même au fond, dans sa façon de perdre et dans la durée de cette perte. Et ce renversement doit être plus douloureux quand on s'est inscrit dans un tel désir d'action sur lui (partagé par beaucoup) et qu'on est "passé à l'acte" (un peu moins de gens), j'imagine.

Voilà un peu ce à quoi j'ai pensé en te lisant. Je dois dire que je n'arrive pas à me dégager de l'esprit que ça serait intéressant que tu prennes plus de temps pour explorer d'autres façons de retrouver ton équilibre avec ton corps et ton alimentation. Donc ça a dû imprégner pas mal ce que j'ai écrit. Qui sait, ça peut quand même poursuivre ton questionnement.
Le journal d'un regime.....mais mieux emballé.
Trouver ce genre de post de bon matin sur VLR quel bonheur.
47 ans Paradise island 524
je re-précise ma pensée,tu es certainement très encadrée MAIS à mon sens,pas par les meilleurs....pour moi un chirurgien qui pose un anneau en 2013 n'est tout simplement pas compétent en matière de santé.Etant donné qu'il est PROUVE que l'anneau ne fonctionne pas,et pas par la faute du patient qui manque de volonté,on t'envoie vers un nouvel échec qui pourrait être extrêmement difficile à vivre.Toutes tes bonnes résolutions n'y pourront rien,elles ressemblent d'ailleurs à celles qu'ont fait avant un régime.
Je ne doute pas de ta volonté de t'en sortir,je doute de la méthode qu'on te propose....as-tu pensé à consulter un autre chirugien,un bon?
649
anotherdayinparadise a écrit:
Je ne prétends pas avoir la vérité absolue, être un modèle à suivre, je veux juste partager avec vous mon parcours et ce que j’ai mis, mets et vais mettre en place pour que la pose d’un anneau soit faite dans les meilleures conditions possibles.
Je vous souhaite un très bon début de semaine à tous et toutes. :D


As tu travailler avec ton psy ta forme de pensée ?

T'as manière de t'exprimer est très instructive sur ta forme d'esprit.

Ton psy adopte quelle approche, méthode avec toi ? Sur quel sujet ?

Je comprends la démarche chirurgicale vu l'urgence médicale derrière. Par contre il restera la tête à soigner.
37 ans 1547
blueberrycat a écrit:
Le journal d'un regime.....mais mieux emballé.

Maintenant que tu le dis... je me mets à douter, ça me semblait pas si hors charte. Comme quoi, je suis encore bien familiarisée.

Bref.
23
papille a écrit:
A te lire, j'ai eu le sentiment que cette démarche pré-opératoire t'a servi de cadre ? Tu as l'air sensible à ça.


Je suis effectivement quelqu’un qui aime être « cadrée ». Je suis loin d’être une aventureuse. Et la plupart des choses, des choix que je fais dans ma vie sont murement réfléchis. Oui je me prends souvent et beaucoup la tête.
Comme je le disais précédemment, j’ai conscience que la décision d’une opération bariatrique n’est pas anodine, alors je voulais faire en sorte que cela soit le « mieux préparé possible ».

papille a écrit:
Ce que je me suis dit, c'est que la forme de ton discours est effectivement très méthodique et personnellement, j'ai eu de l'intérêt à te lire. Mais sois vigilante, ça donne l'impression d'une maîtrise, d'un contrôle, et ça peut laisser à l'interlocuteur l'illusion que c'est effectivement maîtrisé, sous contrôle, alors qu'il y a peut-être des choses qui seraient à questionner.


Il y a bien-sûr beaucoup de choses que je dois encore approfondir mais également tout simplement aborder et régler dans mon histoire de vie, héritage familial. C’est vraiment un travail de longue haleine que j’ai entrepris quand je me suis décidée à consulter il y a quelques années. Je m’investis énormément. Ce n'est que le début de ce "travail".

papille a écrit:
J'ai trouvé intéressant ce que tu écris. Connais-tu la rééducation alimentaire, au sens de l'approche promue par le Groupe de Recherche sur l'Obésité et le Surpoids ?
http://www.gros.org/
(je précise la source car ç'est différent de ce que tu nommes sous le même terme je pense)
Elle se base sur le plaisir et les sensations de faim et de satiété. C'est ton travail sur la dégustation en pleine conscience qui m'y fait penser.
Elle transporte également une notion intéressante, celle de l'état de restriction cognitive.


Je pense que j'ai été amenée à aller sur ce site quand je cherchais des informations sur la chirurgie bariatrique, l'acronyme GROS me dit quelque chose. Je vais y retourner en faisant attention à la notion de restriction cognitive que tu abordes. Merci pour le lien. Si vous avez d'autres liens qui me permettraient d’approfondir, je suis preneuse :D

papille a écrit:
Sinon, qu'en est-il de ton rapport à ton corps ? à ton image ?
Tu as décrit jusqu'ici les choses sous un versant très concret et directement lié à l'alimentation. Ou alors sur les modifications corporelles sur un plan réel (prises de poids, etc).
Or on a bien en tête combien l'alimentation, le rapport au corps, le besoin de trouver un contrôle sur ce qu'on est est étroitement lié à d'autres choses.
Peut-être cela fait partie du versant personnel que tu ne détailles pas ici. Ce qui me semble important c'est que, que tu le partages ou non, tu n'exclues pas ce pan important du rapport au corps et de ses enjeux.


Tu as tout à fait raison d’en parler.
Effectivement, j’ai eu et continue à avoir dans une certaine mesure des schémas dysfonctionnels dans le rapport à mon corps, mon image, mais qui vont au-delà de la « simple » notion du physique. Je ne me suis jamais vue comme les autres peuvent me voir. Et bien évidemment, mon regard est souvent beaucoup plus critique… J’ai une échelle de jugement complètement décalée quand il s’agit de moi.
Effectivement c’est quelque chose que je n’ai pas abordé ici car je le mettais dans la partie travail « personnel » que je n’ai pas souhaité (à tord peut être) aborder ici.
On aborde ces sujets avec l’équipe thérapeutique en utilisant différentes méthodes (EFT…).
Sur la question du poids, on a travaillé entre autre avec un outil bien pratique disponible sur internet. Cela s’appelle des modèles virtuels. Tu peux paramétrer des « mannequins » avec tes dimensions. Et dans mon cas, je me suis rendue compte que je me voyais le plus souvent « beaucoup plus » ou « beaucoup moins » que la réalité. On va continuer çà utiliser cet outil pour visualiser de manière la plus rationnelle possible la perte (espérons) de poids et ma nouvelle corpulence.

papille a écrit:
La démarche dans laquelle tu t'inscris (outre le choix de la technique qui pose question, mais ça a déjà été dit) implique une attention au corps très importante. C'est vouloir le changer, le contrôler, le perdre. Ca a beau être dans l'air du temps de façon très prégnante, ce n'est absolument pas anodin.

Je ne sais plus où j'ai lu sur le forum le pourcentage de décompensation et de suicide suite à une opération, et je dois dire que ça m'a vraiment fait comprendre que l'on met pas seulement au trou les kilos, mais on met aussi drôlement en précarité son identité et son équilibre, construits jusque là, non sans souffrance, avec un corps gros et une solution émotionnelle qui passe notamment par la nourriture.


Tout à fait. Comme j’ai l’habitude de dire, si je n’avais mangé que de la salade ces dernières années (j’exagère volontairement hein :P) je n’en serais pas arrivée à ce poids. Mais le poids est vraiment bien plus qu’une simple question d’apports et dépenses caloriques. C’est pour ça que dans mon cas on a beaucoup travaillé sur le fait que manger était une façon de passer mes nerfs, de me combler. Avec un anneau, je ne pourrai plus gérer mes frustrations de cette façon, donc il était important de mettre des choses en place pour arriver à les identifier et à les gérer d’une autre façon et tant qu’on y est de façon non toxique :P

papille a écrit:
Egalement j'ai eu l'impression en lisant les témoignages ici que cette volonté de contrôle du corps (on se fait opérer pour perdre du poids) est maximisée par cette démarche chirurgicale, on ne trouve pas, je crois, de moyen plus radical pour se modeler, et pourtant, après coup, certaines personnes disent la hantise que ça constitue: vais-je perdre, combien, combien de temps, vais-je reprendre ? la moindre hésitation de la balance semble terrifiante. A un moment donné, on touche à l'impossible contrôle d'un corps qui nous échappe quand même au fond, dans sa façon de perdre et dans la durée de cette perte. Et ce renversement doit être plus douloureux quand on s'est inscrit dans un tel désir d'action sur lui (partagé par beaucoup) et qu'on est "passé à l'acte" (un peu moins de gens), j'imagine.


Oh que oui. C’est effectivement un point sur lequel j’ai encore énormément de travail. Le lâcher prise, accepter de ne pas pouvoir tout maîtriser…

papille a écrit:
Voilà un peu ce à quoi j'ai pensé en te lisant. Je dois dire que je n'arrive pas à me dégager de l'esprit que ça serait intéressant que tu prennes plus de temps pour explorer d'autres façons de retrouver ton équilibre avec ton corps et ton alimentation. Donc ça a dû imprégner pas mal ce que j'ai écrit. Qui sait, ça peut quand même poursuivre ton questionnement.


Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire et de m’écrire. Une chose est sure, comme je le disais, l’anneau n’est pas pour moi une finalité, mais bien une étape dans ma démarche vers un mieux être (dans le meilleur des cas) ou du moins une autre façon d’être moins toxique.
B I U


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