Votre état d'esprit du moment... (le retour)

Puisuqe Samlammbo parle de commentaire littéraire, j'imagine qu'elle est prof de français. ;)

Quoi qu'il en soit, les 1ères ES/L, c'est parfois assez spécial: j'ai connu plusieurs classes de ES/L qui n'avaient pas un bon état d'esprit (en classe, parce qu'individuellement, il n'y avait pas de soucis). Du genre, par exemple, à chercher la petite bête sur tout, à ne jamais reconnaitre leurs torts, à toujours remettre la faute sur les autres... C'est très pénible. :?

Dans le lycée où je bosse, on a eu des années difficiles avec ces classes là, parce que les élèves qui y allaient étaient ceux qui n'avaient pas été accepté ailleurs (comme autrefois les bac G, les bac STT ou les bac STG), du coup, c'était plutôt des élèves réfractaires à l'école et au travail, des élèves en grande difficulté ou des élèves très "grande g***". Ca donne des classes dures à gérer. :?

Bref, Je comprends que tu te sentes en difficulté avec eux, Salammbo, mais n'oublie pas que c'est le début de l'année et que, quoi qu'ils disent, ils se rendent quand même compte qu'ils ont parfois tort, même si il ne l'admettraient pour rien au monde. ;)

Perso, quand je sens que ça ne va vraiment pas avec une classe, alors je fais toujours un truc marrant avec les élèves, une activité plus rigolotte que d'habitude ou un truc un peu "fun". Ca ne fonctionne pas toujours, mais parfois, ça marche bien.

bon courage à toi, en tous cas.

mamykro a écrit:

lol en même temps c'était logique!! Désolé pour ma blonditude!!!

Oui je suis prof de français, Faustine :)

Merci pour votre soutien les filles, ça me remonte un peu le moral :kiss:

En fait, c'était justement la fin du cours et j'ai voulu lancer la discussion sur comment ils voyaient leur année, s'ils étaient intéressés, pourquoi ils participaient pas...
A vrai dire, ils ont réagi exactement comme le dit mamykro, protester tous en même temps, d'accord sur rien (sur quelle base poser la discussion s'ils ne reconnaissent même pas des faits objectifs, comme le fait que personne ne répond quand je pose une question ?).
En plus, c'est une très petite classe (ils ne sont qu'une dizaine), du coup l'ambiance de classe est spéciale, ils hésitent moins à se laisser aller aux familiarités, on va dire.

En tous cas, je vais essayer le coup de l'activité un peu plus amusante, pour tenter de les motiver, et de renouer le dialogue.
J'ai tenté plusieurs trucs qui marchent bien avec mes 2ndes, mais pour l'instant sans succès : le texte choc et un peu subversif, l'étude d'un tableau, le quizz de début de cours, la lecture expressive façon théâtre, la mythologie (d'habitude les gamins aiment bien)... rien ne leur arrache une réaction :-k
Il me reste le texte émouvant demain, et puis j'essayerai d'inventer une activité sympa pour la séance d'après.

J'ai longuement essayé de les dérider en plaisantant sur le cours aussi, mais c'est impossible de les faire rire : ça me chagrine car je tiens beaucoup à l'ambiance enjouée dans mes cours, toutes mes autres classes rient beaucoup dans ma classe, je trouve que c'est stimulant, ça les rend joyeux et aussi plus efficaces...

Dans l'année j'ai prévu de leur faire étudier Rabelais, mais s'ils ne réagissent toujours pas (c'est à dire : s'ils ne rigolent pas, concrètement lol), ça risque de faire un flop!!

C'est un cours assez spécial : j'arrive à m'ennuyer alors que c'est moi qui parle :lol:

Enfin, mieux vaut que j'en plaisante! J'espère en tous cas que tu as raison mamyrko, et que malgré les hauts cris, ils ont entendu le message.

Alors les classes L et ES mélangées... ce n'était pas un mythe ? Ca doit juste être chiant à gérer. Même si ce n'est qu'une dizaine.
De mon côté, j'avais aidé une S à préparer le bac français et, j'avais fait un exercice bizarre mais c'est le seul qui lui a plu. J'avais pris un texte qui n'allait pas lui plaire (du Flaubert, elle qui ne lisait que du tomtom et nana ou un truc du genre) et je lui avais demandé de l'analyser et de l'interpréter (le réécrire de manière plus moderne). J'avoue que je priais pour qu'elle prenne le commentaire ou l'écriture d'invention alors je l'avais surtout préparée pour ça. Si jamais ça peut t'aider. :oops:

Une classe de 10? c'est à la fois étrange et pas forcément facile: là où je bosse, la prof d'allemand a souvent des classes de 10, et elle dit que ce n'est vraiment pas simple, dans le sens où la classe ne réagit parfois à rien, ne participe jamais...etc... Elle trouve que c'est parfois "mort" dans les petites classes comme ça.

Est-ce que tu sais pourquoi le lycée a monté une classe de 10 en mélangeant ES et L? :shock: :?

Salammbo a écrit:

mais tu es sûre qu'ils ont tous protesté? parce que souvent, on en entend 2/3 protester très fort, mais la grand majorité n'est pas d'accord mais n'ose rien dire. ;)

En fait c'est un tout nouveau lycée dans une petite petite ville de campagne. Ça faisait des années que les habitants réclamaient un lycée public pour lequel les enfants n'auraient pas besoin d'aller à l'internat. Ils ont commencé par ouvrir deux 2ndes l'an dernier, donc cette année ils sont en 1ère (une S et une L ES), et on a 4 nouvelles 2ndes.

mamykro, en fait il y en a genre 4 qui ont protesté, ça fait la moitié de la classe :lol: En + c'est les pires évidemment...


Lizzie34, j'ai prévu un peu le même exercice en soutien (avec cette classe) vendredi : je te dirai si ça a marché ;)

Salammbo a écrit:

Donc ça fait 6 élèves qui ne sont pas d'accord, c'est plus de la moitié! :lol: Et sur les 4 élèves qui protestent, il y en a sûrement la moitié qui "suit" les 2 meneurs... Donc tu peux tabler sur au moins 8 élèves qui ont entendu et compris ton discours, c'est pas si mal!

Après, il faut arriver à faire en sorte qu'ils puissent s'exprimer et qu'ils osent ne pas suivre les meneurs de discorde, et c'est ça le plus dur parfois. ;)

Je rentre de mon cours de danse modern jazz, je me sens juste tellement bien !

Bonne soirée à tout le monde !

un moral neutre...mais fragile! Fatiguée mais motivée...bref peut etre faut il me mettre au lit vu qu'on se lève à 5h demain matin!!! :shock: :lol: :lol: :lol:

Salammbo a écrit:
Ca me fait penser à une mise au point de couple. Et en effet : souvent pour ne pas perdre la face l'autre n'ose pas se dévoiler sur le moment mais y réfléchit dans son coin par la suite (même si dans l'instant il est furax).

Ca n'a pas forcément été inutile, et je trouve bien de montrer qu'on s'intéresse à eux, à comment ils appréhendent la matière qu'on les force à étudier (quoique, en L, ça me perturbe un peu qu'on rejette la littérature)...

Sachant qu'il y a aussi un nivellement par le bas. Et sans doute d'autant plus quand la classe est petite et que participer c'est se démarquer du (petit) groupe. Ils préfèrent maintenir la cohésion ; c'est moins le cas à 40.

Le professeur qui m'avait bottée en français nous émaillait ses cours d'anecdotes historiques, pour le contexte (et rendre le tout moins déconnecté et plus vivant). Et il était intraitable : toutes les semaines c'était longue dictée et questions de grammaire. On voyait qu'il voulait nous mettre au travail, et ça a marché.

Il y a certainement des activités exigeantes sans les perdre complètement, à faire de manière récurrente, pour montrer que tu ne vas pas les suivre dans leur immobilisme et qu'ils vont se bouger le fion cette année ^^'

Ah, et il nous faisait une sélection de livres sur un thème, parmi laquelle on pouvait choisir celui qu'on lirait et étudierait : c'était comme s'il nous mettait devant un rayon de bibliothèque.

Punaise, ça me rend nostalgique. J'étais vraiment fan de lui. :Fade-color

4eme entorse se matin ... Foutue entorse ! :roll:

T'as raison mamykro, je vais essayer de pas me braquer contre la classe entière, m'appuyer sur ceux qui sont de bonne volonté, et plutôt marginaliser les autres (que l'inverse).

Okapi, tu me reboostes un peu, c'est vrai que je me démène pour les bouger, ça finira peut-être par payer, on n'est qu'en septembre. Je voudrais juste qu'ils réussissent leur bac français en fin d'année... Pourvu...

Bisous à toutes :kiss:

Pas le moral. Pourquoi avoir voulu faire du shopping ? Je n'étais pas encore "prête". Ca m'apprendra.