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La dépression et l'amour

38 ans 359
Je te remercie Missco, même si je n'ai pas l'impression de gérer quoi que ce soit à vrai dire :lol:

Je suis mon instinct et j'essaie de faire au plus  
juste. Exprimer mes attentes n'a pas été facile mais j'y suis arrivée. On a aussi parlé de son attitude au quotidien par rapport à ce sentiment de tristesse qui le rend souvent bougon... je lui ai dit qu'il avait le droit de se sentir triste mais qu'il pouvait me l'exprimer de façon neutre et calme et qu'il n'était pas besoin d'être désagréable.

Aussi je pense que la culpabilité qu'on ressent tous les deux au quotidien (lui de me faire "subir", moi de le voir malheureux) n'est pas pérenne pour notre histoire et qu'il va falloir travailler là-dessus (moi en m'exprimant peut-être plus souvent quand quelque chose me contrarie, lui en réalisant que le fait que je reste à ses côtés pour le soutenir est bien un choix et que je ne me sens en aucun cas forcé).
38 ans 3196
Shyrelle, contente de lire ces nouvelles, qui me semblent bonnes. Vous vous aimez, vous communiquez, il a décidé de se soigner, et tu es déterminée à faire attention à toi. Vous avez tous les éléments en main pour vous en sortir.

Gros bisous et encore bon courage :kiss:
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
je suis contente pour toi de lire ce genre de choses .
je te souhaite de toujours trouver la force de continuer .
38 ans 2879
Shyrelle a écrit:

Aussi je pense que la culpabilité qu'on ressent tous les deux au quotidien (lui de me faire "subir", moi de le voir malheureux) n'est pas pérenne pour notre histoire et qu'il va falloir travailler là-dessus (moi en m'exprimant peut-être plus souvent quand quelque chose me contrarie, lui en réalisant que le fait que je reste à ses côtés pour le soutenir est bien un choix et que je ne me sens en aucun cas forcé).

Bonsoir Shyrelle,

C'est une belle discussion que vous avez eue et je suis contente de voir que tu as réussi à t'exprimer, et qu'il a su t'écouter.
Ce qui m'a beaucoup aidée à sortir de l'ornière (indépendamment du conjoint qui est un facteur de stabilité et d'affection) c'est de me dire que j'étais normale, aussi capable qu'un ou une autre d'avoir la vie normale qui me faisait envie. C'est de me croire comme cela profondément capable de bien vivre qui m'a menée à vivre de mieux en mieux...J'ai constaté que souvent les gens qui vont mal sont dans la position où j'étais : persuadée que j'étais mal câblée à l'intérieur et que ma nature m'amenait à la déchéance.

Dans ces conditions, impossible de progresser. La base de la base est de penser qu'on peut atteindre le but d'une vie sereine pour s'y atteler.

Voilà, je dis cela à toutes fins utiles ; car j'avais vu des psys "parce qu'il le faut quand on va mal" ou "pour me faire sauver", pas pour m'aider à travailler sur mon mal-être (travail qu'on doit mener soi-même, même si c'est avec un interlocuteur qui rebondit).

Je vous souhaite le meilleur pour la suite. Comme tu as pu le voir, bien des couples connaissent des bas dus à des troubles psys...Mais tu as ici-même plusieurs exemples de couples qui ont tenu et sont débarrassés de cette plaie (pour ma part, on est toujours en couple donc et avec un deuxième enfant à naître sous peu).

:)
38 ans Brussels, Belgium 8
Shyrelle a écrit:
Bonjour à toutes et à tous :)

(attention pavé)

Je lis souvent le forum et y participe de temps à autre, mais aujourd'hui c'est moi qui ai besoin de parler de ce qui m'arrive...

Je suis avec mon copain depuis maintenant un peu plus de 5 ans. Pendant ces 5 ans, il a régulièrement vécu des épisodes dépressifs plus ou moins importants, dont un qui a duré 2 ans et duquel il sort à peine depuis quelques mois.

Pendant ses périodes de "bas", la vie au quotidien est difficile, bien sûr. Certains jours ça va, d'autres non. Certains jours il venait vers moi, à d'autres moments il semblait avoir envie de tout envoyer valser tout simplement, et je faisais partie du lot.

Il n'a jamais été ni irrespectueux ni violent envers moi, nous avons un profond respect l'un pour l'autre et avec le recul, toutes ces épreuves nous ont rendu plus fort et ont fait grandir notre amour l'un pour l'autre, renforcé le sentiment que notre histoire était durable.
C'est du moins ce qu'on s'est dit en décembre dernier, lors d'une discussion à coeur ouvert.

Il avait retrouvé du travail après 2 ans d'inactivité en septembre dernier. Ce n'était clairement pas le job de ses rêves mais ça lui faisait du bien de sortir, de se sentir utile, et ça se voyait. Il était prévenant, attentionné, amoureux quoi.

Depuis janvier je le sentais distant. Je mettais ça sur le compte du boulot car je savais qu'il ne se sentait pas à sa place et qu'il aspirait à reprendre ses études, faire une formation... il parlait même de faire du bénévolat car ça l'a toujours attiré.
Il y a 2 semaines sa sous-directrice lui a signifié que les heures supp qu'il avait effectuées en janvier ne lui seraient ni payées ni récupérées. Elle invoque le motif que ces heures ne lui ont pas été demandées, or sa supérieure hiérarchique directe était parfaitement au courant de ces heures et lui demandait parfois de rester pour finir le travail. Il l'a évidemment très mal pris et s'est absenté une journée.
Il est retourné bosser dès le lendemain.

Mardi dernier, il est rentré du boulot à 10h, alors qu'il finit à midi. Il avait encore sa tenue de travail sur lui, il semblerait qu'il soit parti pour sa pause et qu'il n'en soit pas revenu, rentrant directement à la maison. Son portable est resté éteint depuis.
Il m'a dit qu'il ne retournerait plus jamais là-bas. Je lui ai demandé s'il voulait en parler, ce qui s'était passé, mais il a éludé et a directement dévié sur nous.

Il me dit alors qu'il n'est plus sûr de ses sentiments pour moi, qu'il ne sait pas s'il m'aime toujours. Qu'il a beaucoup d'affection pour moi et qu'il ne veut pas me faire du mal. Je lui dis que j'ai du mal à croire à ce qu'il est en train de me dire mais que j'entends sa souffrance et je lui demande ce qui lui fait croire qu'il ne m'aime plus. Il me sort alors un évènement qui date d'il y a 8 mois, où lorsque je suis rentrée de vacances de chez mes parents (j'y étais allée seule car il ne se sentait pas du voyage, les lieux confinés le faisant angoisser terriblement) et qu'il m'a entendue monter les escaliers, il n'avait pas envie de me voir.

J'ai pleuré et je n'ai plus su dire quoi que ce soit de cohérent, je ne me souviens plus vraiment d'ailleurs... je me souviens lui avoir demandé s'il faisait semblant de m'aimer depuis 8 mois, si les projets qu'on avait fait il y a 3 mois étaient des leurres, si les je t'aime, les marques d'affection, de tendresse, son soutien indéfectible dans mes difficultés au boulot, si la bague qu'il m'avait offerte pour noël... si tout ça avait été fait "en semblant" m'aimer. Il me répond qu'il ne voulait pas me faire de mal.

J'ai alors décidé de sortir voir des amies. Je m'en vais lui signifier. Il était dans la chambre, la tête repliée dans ses mains, complètement crispé. Il est parti en sanglots. Je lui ai demandé s'il était sûr de ne plus m'aimer, il m'a répndu qu'il ne savait pas. Je lui ai alors demandé s'il voulait qu'on se sépare, il m'a répondu qu'il ne savait pas, puis il a enchaîné sur des phrases du genre "tu ne mérites pas de souffrir comme ça" "tu es quelqu'un d'exceptionnel" "tu es la seule personne à m'accorder de l'importance et voilà ce que j'en fais, j'ai tout gâché".

Je lui ai dit qu'il valait mieux pour le moment qu'on se laisse tranquille, qu'on se repose chacun de notre côté. Je suis sortie voir des amies. Il m'a alors dit "mais où tu vas? Tu ne t'en vas pas???". Je lui ai répondu que je partais juste quelques heures pour me changer les idées et aussi qu'on reparlerait de tout ça de manière plus calme et qu'on n'était de toute façon ni lui ni moi en état de prendre une quelconque décision.
Je lui ai aussi dit que si effectivement il ne m'aimait plus et qu'il n'y avait rien à faire, il ne devait pas s'en vouloir.

Quand je suis rentrée, il dormait. Il s'est levé peu de temps après et m'a cherchée du regard. Il m'a fait un petit sourire tendre... je suis restée neutre.
On ne s'est pas échangé un mot. En allant me coucher, je lui ai laissé un petit mot pour le prévenir de mes horaires du lendemain, et lui dire que lorsqu'il se sentirait prêt, on pourrait parler de tout ça.
Je l'ai entendu sangloter. Je me suis endormie.

Le lendemain en rentrant du travail, il m'a saluée directement, m'a demandé comment ça allait et m'a fait un compliment sur ma tenue "tu es jolie comme ça, ça te va bien".
Il m'a parlé presque comme s'il ne s'était rien passé, j'ai l'impression qu'il s'attendait à ce que je l'embrasse en rentrant, mais je ne l'ai pas fait, évidemment.

Depuis, un jour il me parle, le lendemain il me rejette.

Hier je l'ai pris dans mes bras alors qu'on se croisait dans le couloir, il m'a fait un bisou sur la joue sans que je lui demande, mais il s'est enfermé sur son ordi par la suite.
Il continue de s'inquiéter pour moi, de me parler. Il n'a pas l'air d'avoir l'intention de partir, il ne m'a pas demandé de partir non-plus. Il cherche souvent mon regard, me sourit... puis m'ignore pendant un temps et recommence.

Avec le recul, j'ai surtout l'impression qu'il est complètement paumé et en train de rechuter.
Ce que je sais, c'est qu'il culpabilise énormément de me "faire subir sa maladie" (ce sont ses mots, moi je ne le vois pas comme ça).
Depuis tout ce temps où il va mal, il a consulté une fois une psy pendant plusieurs mois. Cela l'a aidé quelques temps, puis il a rechuté, mais il n'a revu personne depuis. Il avait évoqué l'envie d'y retourner en novembre dernier, sans toutefois faire le nécessaire.
La manière dont il est parti du boulot me laisse penser qu'il s'y est passé quelque chose qui a mis à mal sa confiance en lui une fois de plus.

J'ai l'impression qu'il s'embrouille dans ses sentiments parce qu'il culpabilise au quotidien d'aller mal et que je le ressens forcément. Car quand il va mal, il n'a pas trop le coeur aux "choses de couple" comme il dit.

J'ai vraiment la sensation que le problème ne vient pas de notre histoire mais d'un mal-être général et d'une envie de tout envoyer valser et que je fais partie des dommages collatéraux. Cependant, s'il n'a pas envie de voir un médecin ou de faire des efforts, je ne pourrai pas non-plus continuer comme ça... et tant qu'il ne se fera pas soigner, ça reviendra.

Lorsqu'il m'a annoncé tout cela, il a aussi évoqué comme argument que je ne pouvais pas supporter tout ça, et que "si ça durait toute la vie?" je ferais quoi? Il a évoqué la possibilité qu'on retourne vivre chez ses parents. Pas lui, pas moi, mais bien nous.

Pour le moment j'évite d'insister et je le laisse relativement tranquille.
Je pense vraiment qu'il m'aime toujours mais que son mal-être et sa culpabilité quotidienne ont pris "tout simplement" le dessus.

Je ne sais pas ce qu'il compte faire. Je lui ai conseillé d'aller voir un médecin pour se mettre en arrêt mais pour le moment il trouve que ça ne sert à rien.
Ses parents ne sont pas au courant de ce qu'il se passe. Il sont en pleine séparation et n'appellent leur fils que très rarement. Ils ne se sont même pas encore rendu compte que son tel était éteint depuis des jours.

Je sais bien que vous ne pourrez pas me dire s'il m'aime toujours ou non, ni même savoir à ma place quoi faire, mais j'avais besoin d'en parler, d'extérioriser.
Mes amies m'ont toutes dit qu'elles étaient sûres qu'il m'aimait toujours et qu'il était surtout très paumé et qu'il avait pété un câble et qu'étant là à ce moment là j'ai fait partie des dommages collatéraux.
Mais bon, elles ne peuvent pas être dans sa tête non-plus, même si ça m'a rassurée de me dire qu'elles aussi avaient bien vu qu'il avait l'air très amoureux la dernière fois qu'elles nous ont vu ensemble.

Je ne sais plus comment agir. Je lui ai dit que je voudrais qu'on en parle et que je serai à l'écoute quand il se sentira prêt, donc je ne vois pas quoi faire de plus.
En attendant je sors beaucoup, je vois mes amies, j'évite de rester à l'appart' trop longtemps pour ne pas qu'on s'étouffe.

Mais s'il continue dans le mutisme et à avoir tantôt un comportement tendre, tantôt indifférent, je ne vais pas tenir longtemps. J'ai besoin de savoir ce qu'il va advenir de nous, ce qu'il a envie de faire, même s'il dit ne pas savoir lui-même. On a un loyer, des factures à payer, et s'il ne bosse plus (ce qui est le cas depuis mardi), ça va devenir difficile, très difficile....
.


Je suis un homme et je sort d'une relation de 7 ans avec une femme. Notre histoire a certain point communs, même si elle est assez différente. Durant les 5 premières années aucun problèmes, jusqu'à ce que je subisse des agressions ^physique sur mon lieu de travail, ayant entraîné une dépression qui a durée 2 ans. Dans mon histoire, c'est elle qui a commencé a me dire qu'elle m'aimait moins, je l'ai tjs aimer a 100%. Autre chose, cette femme avec qui je vivais a eu un grave problème de santé au niveau du cœur a l'age de 27 ans. Ma dépression, sa santé, la perte d'amour, et un manque de communication, ont créé un fossé entre nous deux. L'on a commencé a s'engueuler et a se faire souffrir, en tt cas a vivre dans la souffrance et l’irrespect alors que l'on c'était promis de vivre d'amour et de plaisir. Le problème c'est que l'on souffrait et que notre amour nous as fait accepter cette souffrance. Alors je te dit juste que si tu souffre, si lui souffre, si rien n'y fait, si vous souffrez ensemble, si vous souffrez de la situation, alors le mieux est peut être de ne plus souffrir, et de vivre heureux chacun de son côté. En tt cas la communication est super important, c'est du moins mon avis. Mais certaines choses extérieures peuvent parfois nuire a la communication sans que l'on ne les décèle(non-dit, rancœur, manque d’honnêteté, la peur de dire, la peur de blesser, les mauvaises interprétations, les conclusions hâtives, les suppositions de chacun vis à vis de l'autre,...) J'espère que tu vas trouver une solution.
M
29 ans 18
Je comprends que vous traversiez une période difficile avec votre copain, et il est louable que vous partagiez vos inquiétudes et recherchiez des conseils. Les relations avec des personnes souffrant de dépression peuvent être complexes et exigeantes. Voici quelques suggestions pour gérer cette situation :

Communication : La communication ouverte et honnête est essentielle. Essayez de parler de vos sentiments avec votre copain, et encouragez-le à partager les siens. Comprendre ce qu'il ressent et ce dont il a besoin peut aider à renforcer votre relation.

Soutien : Offrez-lui votre soutien sans jugement. Montrez que vous êtes là pour lui, peu importe les défis qu'il traverse. La dépression peut être une maladie difficile, et le soutien de vos proches est précieux.

Professionnel de la santé : Si la dépression persiste ou s'aggrave, il est important de consulter un professionnel de la santé mentale. Ils peuvent aider à évaluer la situation et proposer des traitements adaptés, tels que la thérapie et, si nécessaire, des médicaments.

Temps pour lui : Comprenez que parfois, il peut avoir besoin de temps seul pour gérer ses émotions. Respectez son besoin d'intimité, mais assurez-vous qu'il sait que vous êtes là quand il en a besoin.

Écoute active : Soyez un auditeur attentif lorsque votre copain souhaite parler de ce qu'il ressent. Évitez de donner des conseils non sollicités, sauf s'il le demande. Parfois, il a simplement besoin de se sentir entendu.

Prenez soin de vous : Prendre soin de votre propre bien-être est également essentiel. Assurez-vous de ne pas vous épuiser en prenant soin de lui. Prenez du temps pour vos propres activités et assurez-vous de bien gérer votre propre santé mentale.

Patience : La guérison de la dépression peut prendre du temps, et il peut y avoir des hauts et des bas. Soyez patient et comprenez que des récidives peuvent se produire. Cependant, avec un soutien approprié, il est possible de s'en sortir.

Il est important de rappeler que chaque personne réagit différemment à la dépression, et qu'il n'y a pas de solution unique. Parlez à un professionnel de la santé mentale pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation, et n'hésitez pas à consulter des groupes de soutien pour les proches de personnes souffrant de dépression. Ils peuvent fournir un espace pour partager vos expériences et vos préoccupations avec d'autres personnes dans des situations similaires.

https://www.naturaforce.com/combattre-depression/
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