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relation à distance, mon cas à moi

S
32 ans 2
Je me reconnais beaucoup dans ton histoire.

Comme toi, j'ai connu à 18 ans un jeune homme sur Internet, amour virtuel, rencontre et coup de foudre. La distance (800 km)  
était difficile pour les deux, quand on se voyait c'était idyllique mais le retour à la réalité était compliqué. Et parfois, il avait également du mal à renoncer à certains de ses weeks ends pour qu'on se voit. Et pareillement, il avait hésité à me rejoindre (je ne pouvais pas bouger) mais finalement n'a pas eu le courage. Au bout de 8 mois, il a craqué et il m'a quitté avec le fameux "je t'aime mais je te quitte." J'ai cru qu'il reviendrait, mais ça n'a jamais été le cas.

J'ai mis plus d'un an à réellement me remettre de cette histoire. Il était pour moi ma seule chance d'être heureuse, et je n'arrivais pas à comprendre qu'une raison aussi stupide que la distance puisse séparer deux êtres qui s'aiment.

Mais, j'ai finalement retrouvé quelqu'un qui me convienne. Etant abonnée aux relations à distance, je suis repartie dans le sempiternel jeu de la webcam, des appels, des 12h de trajet sur le week-end.
Cette fois-ci, c'est radicalement différent. L'avenir, on l'imagine à deux et il est certain qu'on se rejoindra sur le moyen-court terme. Et lorsqu'on a l'opportunité de se rapprocher (pour un stage ou même pour les vacances, par exemple), on la saisit sans même se poser de question. Pourtant, on arrive quand même à avoir une vie en dehors.
(Bon, je ne l'ai pas rencontré sur Internet, et on a eu l'occasion de vivre 3 mois ensemble dès notre rencontre, je pense que c'est un facteur qui doit jouer.)

Mais, ce que j'essaye de t'expliquer, c'est qu'une relation à distance ne peut être épanouissante que s'il y a un projet commun au final. Vous vivez tous les deux cette situation comme une intense souffrance, et en ce sens, elle ne peut pas être viable.

Le mieux serait que vous arriviez à vous voir, et que vous ayez une grande discussion sur l'avenir que vous y voyez, et les moyens possibles.

Ce qui me touche le plus, c'est que tu considères qu'on a qu'une chance et que tu ne veux pas passer à côté. Je me revois dire exactement la même chose quand j'exposais les mêmes problèmes que toi.

Le principal, c'est que tu continues de te battre tant que tu y crois encore, mais que si un jour, il recommence à céder, accepte la situation. Etre seule à se battre pour sauver un couple, ça ne marche jamais.
B I U