Tribulations a écrit:
j'ai un peu l'impression d'être un chasseur seul avec une pauvre petite lance face à un mammouth
Qui tu traite de mammouth ??? !!!
:nananr:
Je suis d'accord avec toi, ce sujet est passionnant, parce que rempli de témoignages tout à fait intéressants.
Moi quand j'étais petite je ne me posais pas trop de question de genre, je crois. J'aimais les jeux de fille, j'aimais les jeux de garçon, j'aimais jouer avec les deux et yavait pas de problème.
mes jouets étaient divers, barbies et petites voitures, game boy mais jamais de jeu de "fille" (j'ai découvert ça sur le tard avec le joueur du grenier, je pensais même pas que ça existait !!!).
Mon style vestimentaire ne marquait pas mon genre, puisque j'ai eu ma période jean/cammionneur, mais parce que je trouvais que ça allait très bien à une fille (et aussi à un garçon). Comme j'ai dit, mes attributs féminins ont fait que je ne me suis jamais questionnée là dessus, parce que j'avais bien bien trop à faire avec MON POIDS ! Tout tournait autours de mon poids.
C'est quand j'ai enfin accepté mon poids, je me suis fait plaisir sur "les condiments" : j'ai trippé avec les bijoux, les vernis, les vêtements, etc etc... Pour moi, toujours sans rapport conscient avec le genre (je cherche pourtant...)
Au niveau de mon éducation, je crois que mes parents s'en fichaient pas mal : j'avais des activités de fille et de garçon sans qu'on se pose la question de si c'était fille ou garçon. Mon père faisait le repassage et la lessive, ma mère la bouffe, par choix et plaisir (pour les deux, et oui !)
Ce que ce débat m'évoque et qui m'intrigue, c'est que par contre j'ai toujours été passionnée par les chevaux (et les prisons, mais ça c'est une autre histoire). Je détestais les chevaux barbie ou autre parce que ils n'étaient pas assez réalistes. Or moi ce que j'aimais, c'était les chevaux, pas pour faire des tresses mais pour m'éclater avec.
Et dans le milieu du cheval, c'est peut être féminin à la base, mais je peux vous assurer que faire les boxes, nettoyer la boue, rentrer en "puant" le cheval (j'adore cette odeur), j'ai jamais trouvé ça ni très féminin ni très masculin. Alors quand plus tard on m'a dit "ahhh t'aime les chevaux, comme les filles qui aiment les dauphins, c'est cliché !" je n'ai ni compris ni adhéré... Vous m'avez senti quand je descends de cheval ? :lol:
C'est le seul moment où j'ai eu à souffrir d'un cliché de "comportement genré" ("tu aime les chevaux donc tu es une fille") qui ne me correspondait paaaaaaas du tout et qui ne correspond pas à ma vision du Cheval, l'animal, l'ambiance, les soins, le contact avec l'être et la nature. Et ça ça me déprime, car aujourd'hui encore, j'invite les collègues à venir faire une balade en calèche avec leurs enfants (j'ai une jument de trait), et il n'y a que les collègues femmes qui me répondent "super !" pour leurs boys and girls, quand mes collègues mâles me disent "on s'en fout" alors que leurs enfants peut être pas... Je trouve ça triste...