Consultations RA

Petit coucou post-consultation.

Un peu tristounette de m'entendre parler de set point, du poids auquel le corps souhaite rester, des conséquences de ces années de dérégulation. triste mais pas désespérée!

Il apparait très très très nettement que les moments qui restent ou je mange un peu plus que ma faim, ou je prends moins le temps et suis moins consciente sont très en lien avec le CONTEXTE du repas, l'environnement extérieur. Et particulièrement au travail.

Mes devoirs pour la prochaine séance c'est de continuer bien sur la pleine conscience etc....mais de rajouter en plus le visionnage de cette vidéo:

http://www.ccnp-ge.ch/liens-a-partenariats/78

Et dans la foulée j'ai entendu wasweld sur france culture une vieille émission d'actualité:

http://www.francecultu...-et-le-moi-de-bernard-waysfeld


Voilà je ne dois pas être loin de mon set point mais si je crois la vidéo de la femme neurobiologie le poids n'est pas ce qui importe le plus niveau santé. Bon intérieurement je me le disais, même mon docteur était content que je prenne du poids en arrêtant de fumer parce que j'arrêtais de fumer justement. Donc sport, soin de soi, vie heureuse...........


Et puis je ne crie pas victoire c'est à confirmer mais j'ai du refaire des analyses sanguines et comparées à d'autres années il y a des points en amélioration, notamment la glycémie à jeun qui va mieux et m'éloigne du pré-diabète, et un truc d'indice d'athérosclérose.


Bilan toujours contente de ces consultations et toujours pas entendu parler ni de régime ni de truc sain ou pas ni de calories.

Prochaines séances travail ciblé sur ces moments de repas ou j'ai du mal à m'écouter dans le contexte du travail.

sirelle a écrit:

C'est le plus dur pour moi. Au boulot, c'est toujours la course quand on mange, à point d'heure et je me remplis plus que je ne mange.
Souvent, j'ai mal au ventre et je m'en aperçois trop tard. Je ne sais pas comment faire..

Pareil, lieu bruyant étriqué minuscule. 30mn chrono et tout le monde s'agite. Discussions très négatives axées sur la plainte. Mes repas aussi délicieux soient ils me semblent toujours moins gouteux et plus rapidement mangés, moins dégustés, donc plus frustrants et moins réconfortants. Sachant que dans mon cas l'aspect réconfortant est très important vu que au fil des régimes je suis devenue une petite mangeuse et que mes portions sont petites ou moyenne donc la satiété est vite atteinte si je ne déguste pas.

De temps en temps je me paye un restau mais pas le budget pour tous les jours.

Je travaille sur cette sensibilité aux bruits, au fond autour. Et j'ai du faire une liste de toutes les alternatives même le plus dingues comme de manger aux toilettes!!!!!! ou dans le local des soins ou dans les archives..........

L'idée est soit de mieux tolérer ces contextes difficiles en travaillant sur ma sensibilité et mes réactions au bruit. Soit de trouver d'autres lieux.

Pour le moment je suis sur une postulation pour un nouveau job ou j'aurai plus de contraintes horaires sur mes repas (je pourrai encore moins choisir l'heure qu'actuellement) mais complètement sereine sur le contexte, je pourrai m'isoler, respirer et il est même envisageable de m'allonger;)

sirelle a écrit:

En te lisant m'est venue une question: qu'en est-il de la répartition entre la masse musculaire et la masse graisseuse en terme de set point ? On semble penser que celui ci est un poids global, mais qu'en est-il lorsqu'en restant au même poids, on perd ou prend de la masse grasse/musculaire au profit/au détriment de l'autre ? Finalement je me rends compte que j'imaginais plutôt ce poids naturel comme étant une certaine quantité de masse grasse plus qu'un poids global.
T'a-t-on déjà nuancé ce set point en ces termes par rapport à ton activité sportive et à une éventuelle prise de masse musculaire ?


Citation:
Tu as déjà fait un énorme chemin je trouve pour que ce soit surtout dans ces moments là que tu respectes moins tes sensations.
Ce qui compte c'est aussi que ça se régule au delà du repas lui-même.

Citation:
Qu'en as-tu pensé ? Est-ce que ça vaut le coup d'être regardée ?

Pour les temps de repas, fut un temps où je préférais m'isoler pour manger, fut un autre où je préférais aller marcher et me dégourdir ou m'allonger quelque part pour me reposer (quitte à être au sol ou dans ma voiture), je ne ressentais pas forcément la faim à midi à ce moment là. Mais je me disais que si j'avais faim mais que ça me faisait moins de bien de manger que d'aller m'aérer, je choisirais peut être une prise alimentaire "fonctionnelle" et une satisfaction plus liée à autre chose (être dehors/faire une pause/me dégourdir ou m'allonger) avec des aliments riches en petite quantité qui se mangent à la main ou qui se boivent.
Par exemple je préfère manger sur le trajet rapidement et arriver un quart d'heure avant pour profiter du plein air ou d'une lecture pour me ressourcer avant de reprendre que m'installer à table pour 10 minutes chrono sans réel temps d'arrêt.

Bon courage à vous en tout cas par rapport à cette question là.

Perso j'observe aussi une forte influence du contexte sur le respect de mes sensations mais je ne souffre pas d'un environnement défavorable en soi dans le temps du déjeuner.

De mon côté à la dernière consultation j'ai surtout partagé sur une relative montée du stress ces dernières semaines qui s'est ressentie sur mon alimentation et sur des moments dans mon quotidien où la prise alimentaire n'est pas reliée à mes sensations:
- le moment du réveil quand je reste chez moi où je peine à ne pas manger comme si c'était un sas avant de démarrer la journée, ce qui n'est pas du tout difficile quand je vais bosser ou à une activité car ce sas n'a pas lieu d'être, je me prépare et pars directement et mange plus tard.
- m'observer davantage sur le sas du retour chez moi où j'ai aussi tendance à manger parfois par faim et parfois non, mais qui au final donne quasi toujours lieu à une prise alimentaire. Par exemple la dernière fois j'avais très envie de manger, sans faim. J'ai choisi de manger, j'ai choisi un aliment précis et j'ai suivi un guide de dégustation à ce moment là pour essayer d'en profiter autrement qu'en mode automatique je me pose/je rentre donc je mange.
- les moments quasi conditionnés où je bois des boissons chaudes par automatisme: tout particulièrement quand je bosse ou utilise à des fins perso un ordinateur. C'est vraiment une habitude bien ancrée chez moi.

Si vous avez des pistes sur ces moments là par rapport à vos propres habitudes ça m'intéresse ;)

La vidéo: j'ai bien aimé ca dure 15mn la biologiste parle de son vécu perso et surtout donne des statistiques intéressantes sur les liens obésité/santé ou l'on comprend bine que le poids n'est qu'une variable et que le poids n'est pas tout. Dans mon cas, être active, prendre soin de moi, ne pas fumer etc...compense largement en terme de santé les impacts du poids.


Merci pour les tuyaux pour la pause midi. J'ai vraiment faim à midi car mon boulot est physique et mes matinées longues. Et un vrai repas chaud assise j'aprécie. Mais je vais songer aux trucs à emporter un peu consistants et me balader un peu. En même temps mes 30mn j'aprécie d'être assise car toute l journée de cours je me baisse je me plie .

Pour le set point. La masse musculaire se perd au fil des ans. Biologiquement parlant on "fait" sa masse jusqu'à 20-25 ans, ensuite on l'entretien ou pas. Me concernant j'ai toujours fait de la danse, du sport de l'aquagym donc j'ai la masse musculaire. Mais prendre de la masse musculaire uniquemnt avec de la gym même les fous de fitness te diront qu'après 30 ans il ne faut pas rêver. Dans mon cas j'ai une forte musculature ET un fort excès de graisse. C'est calculé en terme de pourcentage de poids corporel. En rapport à mon âge et ma taille il est estimé que j'ai 8kg de muscle "en plus" que la moyenne des femmes par ex.

Cela fait que finalement je mets du 48 en taille. Et qu'on devine rarement mon poids.

Le set point pour ma diét c'est surtout de considérer que comme je mange à ma faim, que si je diminue mes portions jâi plus faim et je vais compenser par des collations alors ca signifie que mon corps, à sa composition actuelle de gras et de muscle ne pourra pas bouger vers le bas.

Mais au moins j'ai conservé malgré les régimes et les yoyos ma masse musculaire et ca c'est un capital important pour avoir un métabolisme correct et surtout une mobilité préservée.

Par mon travail je cotoye des personnes qui ont un poids inférieur au mien mais surtout du gras et peu de muscles, qui ne peuvent plus bouger, simplement sortir de chez elle ou faire quelques pas. Et là c'est dramatique.


J'ai posé la question de la transformation du gras en muscle à ma super physio. Selon elle ce sont 2 choses radicalement différentes. Il y a d'une part perte de graisse qui est oxydée et conjointement il peut y avoir afinage du muscle qui apparait comme ayant grossit en volume. Mais ce n'est pas la graisse qui est transformée en muscle. Un sumo est très musclé mais il consomme de fortes rations pour avoir l'explosivité dans les combats et prend aussi beaucoup de gras.


La posture joue beuacoup, faire du sport, se sentir mieux dans son corps, aprécier de bouger peut donner l'impression de quelqu'un qui est aminci.

Oui ce que tu dis correspond bien à ce que j'ai pu constater. Ce n'est pas forcément le gras qui se transforme en muscle, c'est plus subtil.

Pourquoi était-ce tristounet pour toi d'évoquer le set point ?

Si tu as besoin de te poser alors je t'imagine vraiment bien profiter d'un petit moment où tu puisses t'allonger, quitte peut être à t'installer dans ta voiture (ou dans celle d'un(e) collègue sympa qui te la prêterai pour la pause sans la conduire), avec un plaid chaud, où tu peux changer la posture du siège de façon à manger assise avec un thermos une bonne soupe chaude et quelques muffins salés et ensuite à te relaxer dans une posture plus proche d'être étendue. Fermer les yeux avec un petit air de classique dans les oreilles pour couvrir l'environnant bruyant en m'allongeant au sol ou en baissant au max le siège de ma voiture me faisait un bien immense.
En tout cas on peut être vraiment créatif et sortir des convenances pour faire de ces moments un moment bon pour son corps et sa tête et pas forcément qu'autour du repas. Ou alors simplement faire une pause très relative en misant sur le retour à la maison ou l'activité qui suit le travail comme étant le vrai bon moment de la journée.
Dans un boulot à station debout et active toute la matinée j'imagine bien aussi une routine lente de quelques minutes d'étirements au sol ;)

Des fois je me demande si je le pouvais, si je ne serais pas prête à finir plus tard pour avoir une vraie pause déjeuner me permettant à la fois de manger et à la fois d'aller marcher, m'allonger, car ça me manque beaucoup. Je n'en suis pas encore là dans mes tâtonnements mais je crois que je reverrai ça plus tard.

Ce que j'ai testé cette semaine c'est de commencer plus tôt. C'est possible dans mon job je fais mon petit dej, puis je bosse à fond (ce qui correspond aux horaires des soins). Et ca me permet de faire vraie grande pause thé en milieu de matinée et je mange ma collation juste avant ou dscrètement au tea room.

Du coup effectivement le repas de midi tant pis s'il est fonctionnel. La voiture on oublie, pas de voiture en ville et mes collègues ont toutes des voitures en périphéries;)

Le set point c'est tristounet car pour moi cest comme si mon corps portait les "stigmates" de ma vie passée de régimeuse alors qu'aujourd'hui je suis très loin de l'hyperphagie and co. PLus jeune et mince je me pourrissais la vie pour quelques kilos à coup de stupidités diététiques et maintenant que tout cela est derrière mon corps est "bloqué".

J'ai parfois cette impression que mon corps ne correspond pas à mavie. à mon activité, aux soins que je lui porte. Mais je relativise vu que mes résultats sanguins sont en amélioration sur plusieurs points.

C'est normal cette tristesse je trouve ca fait partie du processus du deuil. Et les modifications corporelles c'est un deuil perpétuel, les limites articulaires qui arrivent, la vue qui baisse, les cheveux blancs.....on sait ou tout cela nous mène.

C'est une bonne idée cette collation matinale.

Je te rejoins sur le caractère ordinaire de cette tristesse.
Ce que tu dis sur le corps qui change m'intéresse car personnellement, j'ai plutôt l'impression que ce qui vient faire sentir un certain deuil, un certain renoncement, c'est quand le corps s'arrête de changer. (Je ne parle pas forcément du vieillissement où on vit des pertes concrètes et où comme toi il y a une forme de deuil, de renoncement.) Et c'est à ça je crois que lorsqu'on a passé sa vie à penser à contrôler son poids, c'est difficile de tolérer de laisser tomber l'idée qui trotte en tête "peut-être que je maigrirais si..." ou "et si j'en venais à regrossir si..." qui peut nous rassurer et/ou nous inquiéter. J'ai l'impression que l'âge adulte est censé clore les changements corporels forts prenants de l'adolescence, et que cette étape là, quand on maigrit/grossit en continu, dans un sens ou l'autre, même lentement, elle passe un peu à la trappe ou s'aménage un peu curieusement. Bref, ce sont des idées encore un peu bringuebalantes dans ma tête mais ça me questionne. C'est d'ailleurs une des premières questions qui m'a saisi quand j'ai découvert la RA: pourrais-je supporter de rester telle que je suis aujourd'hui ?

Je suis aussi sensible à ce que tu dis entre ton image corporelle et ce que tu es. Je me disais que ce qui est peut être beaucoup plus proche, c'est comment tu habites ton corps, tes expressions, ta voix, ton regard, comment tu es en lien, tu ajustes ta posture, tu te laisses expressive au monde. Et vraiment, de l'extérieur, j'ai l'impression que même si les gens ne vont pas forcément mettre des mots dessus, ce sont des choses qui se perçoivent très bien. Se regarder en train de se regarder, forcément, ça ne peut pas tout à fait coller.

Pour les deuils des changements corporels c'est très net pour moi. Il ya eu un sacré passage vers les 33-35 ans parce que à ce moment là après l'accouchement plus rien n'a été pareil. Puis dans mon cas la perte d'un rein et de la santé que je croyais "avoir". Et là 45 ans, ne plus lire sans lunette, avoir du mal à rester longtemps à 4 pattes quand tu joues avec un môme....ca fait bizarre.

je travaille avec des personnes âgées et handicapées ce qui influence grandement ma percetion. je vois ce que c'est que de perdre la vue, ne plus pouvoir de lever seule des toilettes, ne plus arriver à enfiler ses chaussettes, être bloqué chez soi car l'ascenceur est en panne.

Mais sinon effectivement le rire. la voix le sourire surtout (enfinc e qu'en disent les gens autour de moi) l'attitude renseigne plus que "l'enveloppe corporelle".

je pense que mes questionnements sont en lien avec mon cours de médit et tous les vécus corporels traversés. Nous avons fait des exercices de mouvements à deux en méditation et c'était extrêmement fort ces dernières séances.

Coucou Sirelle,

tu l'as eu à quel âge ton enfant... Moi 35 ans, tjs pas d'enfant... j'attrappe de l'âge !

Sinon, juste te faire un petit coucou ainsi qu'aux autres et toutes vous encourager ^^

SunSet a écrit:

Je me demandais quelles différences tu faisais entre la méthode que tu as employée pour toi et la ra?

(sorry je relis d'anciens fils ;) )

poupoule a écrit:

Parce que je me suis forcée à réintroduire fruits et légumes au début pour manger équilibré (j'avais supprimé tout ça de mon alimentation).

Et finalement j'ai réappris leur goût et aujourd'hui, je les mange avec plaisir et ce, tous les jours :)
J'ai dû me faire violence au début car mon comportement alimentaire était devenu complètement anarchique. Donc les premières semaines, ce n'était pas vraiment une RA comme on l'entend ici. Maintenant, et ce depuis des mois, ça l'est :)

Ah oui je comprends! ce n'est pas tant du régime que se forcer à redevenir curieuse avec la nourriture... passage important en effet ;)

poupoule a écrit:

Voilà :) Maintenant je mange avec plaisir du chou-fleur, des haricots, carottes, courgettes, tomates, salade, concombre, asperges tout comme les pommes, poires, raisins, bananes, kiwis, pêches, abricots, fraises, framboises, mangues, ananas, etc...

Tout ça, je ne pouvais pas l'avaler avant, c'était impossible. Donc je me suis fait violence, j'ai eu du mal les premiers temps, jusqu'à en être nauséeuse. Et finalement, la persévérance a payé :) J'en mange tous les jours, sans exception et je les apprécie.
Je crois que c'est ma plus belle victoire.

Et surtout, je n'ai plus de compulsions ! Parfois, de gros craquages où je mange une tablette de chocolat mais c'est surtout du grignotage conscient et je ne culpabilise absolument pas.