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Le sexisme ordinaire

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Bonjour, bonjour,

Je n'écris pas souvent sur le forum mais vous suis depuis pas mal de temps, en particulier ce topic qui nourrit considérablement ma réflexion.

Et depuis 24h mes neurones s'affolent.  
Hier soir, un inconnu a profité que nous nous croisions dans la rue pour me saisir la hanche et la caresser. Un attouchement "basique" et, je vous l'accorde, on a vu bien pire. Ce n'est d'ailleurs pas le premier de ma petite expérience et certainement pas le plus traumatisant. Il n'empêche que ça fait accumulation avec tout le reste.

Ce qui m'a le plus frappée dans cette histoire c'est le caractère anecdotique et gratuit du geste. J'avais déjà été attouchée (vive les transports publics) mais de manière beaucoup plus "sexuelle" (je vous laisse deviner où des mais sont allées se balader).

Bon, je suis en colère ça va sans dire. Mais surtout je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'un inconnu croisé 10 secondes conçoive que mon corps lui appartient de droit et q'il peut en disposer, fut-ce en passant. J'ai le sentiment que le harcèlement de rue en général me revoit toujours au visage que je peux ne pas être considérée comme une personne mais comme un "bien public". Et en fait, en y réfléchissant ça rejoint pas mal de choses, des échanges matrimoniaux aux représentations publicitaires des corps féminins.

Est-ce que vous l'avez déjà vécu ainsi ?
40 ans Niort 1336
Hélas oui. Et ne minimise pas la portée du geste, tu pourrais aller porter plainte : c'est interdit.

Ce qui m'est arrivé : un jour j'étais dans un métro qui se bonde petit à petit. J'avais mon sac en bandoulière devant moi. Je sens que ça frotte au niveau de mon entrejambe, dans les trois premières secondes je n'y fais pas attention, pensant que c'est mon sac. Mais la caresse devient appuyée : je baisse les yeux, un type était carrément en train de me toucher !
J'ai été tellement sidérée que je n'ai pu que relever la tête vivement et le foudroyer du regard (un regard complètement à l'ouest, je ne réalisais pas). Il est immédiatement descendu, et il a eu raison. Mais moi je me suis sentie très mal, très sale, et surtout, je m'en suis voulue d'avoir pu lui laisser croire que j'étais consentante pendant ces premières secondes... Mis du temps à m'en remettre, de cette agression si... basique...
33 ans Versailles 879
ça me rappelle le nouvel an au Trocadéro: j'étais seule après les feux d'artifices et je voulais reprendre le métro. Sauf que la bouche de métro était fermée, qu'il y avait un monde fou devant moi et derrière moi, et qu'un homme s'est permis de me toucher les fesses deux fois. J'ai attrapé sa main quand il a essayé pour la 3e fois, je l'ai insulté, frappé, et hurlé dessus. Mais malgré ça je me suis sentie tellement sale et j'ai fini par pleurer dans la rue quand j'ai fini par sortir de la foule.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
J'ai l'impression de ne plus pouvoir sortir en ville sans assister à ce genre de comportement.
Pourtant, j'ai commencé à me promener seul à 14 ans, et je n'avais pas le sentiment que c'était aussi fréquent.

Candeur juvénile ou évolution désastreuse de la société ?...
84 ans Bretagne 724
Probablement candeur juvénile. Il n'y a rien dans les témoignages des femmes plus âgées que moi qui en parlent qui laisserait penser que ça n'existait pas avant. Elles n'en parlaient pas, ou très peu, c'est tout.

Et puis, honnêtement...il y a généralement un déclic à partir duquel on se rend compte du phénomène. Avant, c'est intégré comme faisant partie du paysage. Même lorsque tu le vis.(Pareil, là, il m'est difficile de parler au nom de tou-tes, et je ne prétendrais pas le faire. Mais cela revient souvent dans les témoignages, le moment où la personne prend conscience que ce n'est pas normal, et omniprésent.)


Henry_Bookmarker, je ne sais pas trop quoi te dire, alors comme d'habitude, je vais juste poster des liens, en espérant que ça t'intéresse.

Tu les as peut-être déjà lu, ils ont beaucoup circulé, mais ces blogs bd :
La note de Diglee : http://diglee.com/stop-harcelement-de-rue/
Le projet crocodiles :http://projetcrocodiles.tumblr.com/

Femmes et ville, Violences dans l’espace public :http://books.openedition.org/pufr/382?lang=fr

"Suivant ces critères, près d’un cinquième des femmes (18,8 %) a subi au moins une forme de violence dans l’espace public au cours des douze derniers mois. La moitié des violences enregistrées au cours de l’année sont des insultes que les femmes enquêtées considèrent comme de véritables injures et non comme certaines impolitesses ou maladresses courantes et tolérées dans les échanges publics. Dans 30 % des cas, les femmes ont subi d’autres formes de pressions, menaces ou agressions physiques ou sexuelles. Enfin, 20 % d’entre elles ont été victimes à la fois des deux formes d’agressions, verbales et physiques.
Les insultes sont donc les violences les plus fréquentes dans l’espace public (13,2 % des femmes en ont subies au cours des douze derniers mois, tableau 1).
Viennent ensuite le risque d’être suivie dans ses déplacements (5,2 % des femmes concernées au cours de l’année), de subir la vue d’exhibitionnistes (2,9 %) ou d’être importunées sexuellement (« pelotées », 1,9 %).
Les violences qui portent plus directement atteinte au corps et dont la gravité peut faire l’objet d’un dépôt de plainte (vols lorsqu’ils sont accompagnés de violences, brutalités physiques comprenant les gifles et coups, menaces ou attaques armées ou agressions sexuelles) sont heureusement plus rares, mais elles concernent néanmoins 1,7 % des femmes au cours de l’année.
[...]
Les risques les plus fréquents encourus par les femmes dans l’espace public ne portent pas nécessairement atteinte de manière directe à leur corps, mais ils constituent un ensemble de brimades, de menaces qui accompagnent leurs mouvements. Comme pour actualiser la peur que les femmes peuvent avoir dans certains espaces collectifs, les hommes insultent, suivent ou s’exhibent dans des poses indécentes pour entretenir une forme d’intimidation, qui permet à elle seule de limiter la liberté des femmes dans leurs déplacements et leur appropriation des lieux publics.
[...]
Les jeunes femmes (moins de 25 ans) sont de loin les premières victimes de « harcèlement sexuel » dans l’espace public (tableau 3). Ce sont elles qui en déclarent le plus fort taux au cours de l’année (32,9 % contre 15,5 % en moyenne). Les femmes diplômées du supérieur sont aussi, plus fréquemment que les autres, insultées par des hommes et soumises à des atteintes sexuelles ce qui révèle peut-être un seuil de tolérance à la violence plus bas, mais aussi, le sectarisme et la grossièreté qui peuvent s’exercer envers les femmes dans tous les milieux.
[...]
Les agressions physiques, c’est-à-dire les vols, coups, menaces avec une arme sont déclarées par des femmes d’un tout autre profil. Les femmes les plus diplômées paraissent, contrairement aux atteintes sexuelles, relativement épargnées par ce type d’agressions. Plus qu’une fragilité liée à l’âge, il semble davantage que ce soit une forme de vulnérabilité sociale qui augmente le risque d’être victime de violences physiques dans l’espace social (ce sont les chômeuses qui enregistrent le plus fort taux : 4,1 % par rapport à une moyenne de 1,7 %, tableau 3).
[...]
Contrairement aux idées reçues, les agressions ne surviennent pas nécessairement dans les endroits déserts que les femmes fréquenteraient seules, la nuit. En effet, elles surviennent généralement dans des circonstances banales, relevant d’un usage habituel de l’espace public : 75,5 % d’entre elles se sont produites dans un endroit fréquenté régulièrement (en particulier dans les cas de femmes qui ont été suivies).
La violence dans l’espace public ne dépend pas d’un environnement spécifique ou d’un contexte exceptionnel, mais au contraire il fait partie du quotidien des femmes. C’est au cours des déplacements que se produit la plupart des agressions. La rue et les parkings (38,2 % des cas), les voitures (18,2 %) et les transports en commun (16,8 %) concentrant à eux seuls près des trois quarts des lieux où elles se produisent.
[...]
Les agressions physiques, contrairement au « harcèlement sexuel », ne sont pas plus fréquentes dans les grandes agglomérations urbaines que dans les espaces ruraux, une fois contrôlés un certain nombre de facteurs qui peuvent expliquer les variations du taux d’agressions (tableau 5) comme la proportion plus importante de jeunes, de diplômées et de femmes sortant souvent qui y réside.
[...]
Cette étude permet donc de nuancer les risques encourus dans les lieux collectifs des grands centres urbains souvent considérés comme les plus dangereux. Où qu’elles demeurent, les femmes sont exposées à d’éventuelles violences physiques lorsqu’elles fréquentent l’espace public.
[...]
Plus qu’un espace ultra-violent, c’est l’image d’un espace encore largement inégalitaire et sexiste qui émerge de l’analyse des violences dans les grandes agglomérations. Même si la cité se présente comme le lieu de libération des femmes à travers la métaphore de la modernité qu’elle véhicule, l’espace public peut s’y avérer plus contraignant encore que dans les petites communes ou agglomérations. Par les formes de harcèlement répété que les femmes y subissent fréquemment (des insultes aux atteintes sexuelles), elles y sont comme des intruses même si, de fait, elles n’y risquent effectivement pas nécessairement leur vie."


Pfiou, c'est long, désolée pour ça, j'ai essayé de prendre tous les points qui me paraissent résumer efficacement l'étude, mais cela reste long.

Bon, sinon, en plus personnel. J'ai souvenir avoir lu ou entendu (Sans en retrouver la source) une personne dire que lorsqu'une femme se trouvait dans un espace public, elle était perçue comme publique, à disposition.
Si je devais résumer mon ressenti sur le harcèlement de rue, c'est cela : la sensation d'être à disposition. Que les hommes peuvent me parler, me toucher, me suivre, sans que mon avis entre en compte. Je suis dans la rue, ou dans un lieu public, je suis à leur disposition. Qu'importe que je sois clairement occupée, qu'importe que j'exprime de la gêne et de l'insécurité, qu'importe que j'ai, comme n'importe qui, une intégrité physique, qu'importe même que je réponde "non" en boucle durant une plombe, je suis là, je suis à disposition, et le fait que je puisse avoir un avis sur le sujet ne semble même pas leur passer par la tête.
84 ans Bretagne 724
147178 a écrit:
Mais surtout je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'un inconnu croisé 10 secondes conçoive que mon corps lui appartient de droit et q'il peut en disposer, fut-ce en passant. J'ai le sentiment que le harcèlement de rue en général me revoit toujours au visage que je peux ne pas être considérée comme une personne mais comme un "bien public". Et en fait, en y réfléchissant ça rejoint pas mal de choses, des échanges matrimoniaux aux représentations publicitaires des corps féminins.

Est-ce que vous l'avez déjà vécu ainsi ?

Et du coup...oui, complètement, nous avons le même ressenti...

Oh, et aussi, ce texte (Il me semble l'avoir déjà posté ici, il y a longtemps):
Sociologie du harcèlement dans les lieux publics :
http://uneheuredepeine...e-du-harcelement-dans-les.html
60 ans île de France 1421
Sans aller dans le harcèlement sexuel, il y a une forme d'agression dont j'ai pris conscience récemment dans les transports en commun.

Je prends le RER A à la station Chatelet tous les matins et je descends à la station suivante Auber, donc je rentre pas un coté du RER, je ne m'assois pas (juste une station) et je ressors par la porte en face parce que les stations sont faites différemment.

Donc en général, à part lorsque c'est bondé, je me pose contre la porte par laquelle je vais sortir et je me tiens à la barre sur le coté, il y a la place pour 3 personnes de front environ.
Eh bien j'ai remarqué que très souvent, alors qu'il y a de la place, des hommes me bousculent pour prendre ma place alors qu'ils laissent tranquilles les autres hommes à coté d'eux, ça donne vraiment l'impression de "t'es qu'une femme, quantité négligeable donc laisse ta place aux mecs".

C'est pas hyper grave en soi, mais j'en ai pris conscience récemment et c'est très désagréable.
Je passe bien sûr, sur ces messieurs qui écartent largement les cuisses lorsqu'ils s'assoient dans le métro/rer :lol:
M
93 ans 1565
Ca me fait penser au mec à côté de qui j'étais assise la dernière fois que j'ai pris le train,tiens! Tout jeune,allez max 22 ans qui occupait sa place plus un quart de la mienne avec son genou. Je me suis dit:"toi,mon coco,tu vas pas l'emporter au paradis". Je ne me suis pas laissée faire,j'ai pris ma place normale et il a fini par l'enlever son foutu genou! Non mais!
Je ne pense pas que c'était vraiment du sexisme,il aurait sans dout fait la même chose avec un mec,il était juste mal élevé.
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Déjà, merci de vos réponses.

Citation:
Et ne minimise pas la portée du geste, tu pourrais aller porter plainte : c'est interdit.

Oui, effectivement. On est bien d'accord, cela ne devrait pas avoir lieu. En fait, ce que je voulais juste souligner, c'est que ce n'a pas été aussi violent ou obscène que d'autres choses qui ont pu m'arriver. C'est-à-dire, en fait, quasiment la même chose que toi, sauf dans un bus, et que j'avais 16 ans.

D'où la question que ça suscite : pourquoi ? Qu'apporte le fait de caresser brièvement ma hanche ? Je veux dire, qu'un type puisse prendre son pied à mettre sa main à mon sexe, je peux le concevoir. C'est malsain, c'est hideux et absolument intolérable, mais je le conçois.

Alors que là, j'ai vraiment l'impression que le seul but était de passer le message "tu es une chose que je suis en droit de m'approprier".

D'où :
Citation:
Bon, sinon, en plus personnel. J'ai souvenir avoir lu ou entendu (Sans en retrouver la source) une personne dire que lorsqu'une femme se trouvait dans un espace public, elle était perçue comme publique, à disposition.
Si je devais résumer mon ressenti sur le harcèlement de rue, c'est cela : la sensation d'être à disposition. Que les hommes peuvent me parler, me toucher, me suivre, sans que mon avis entre en compte. Je suis dans la rue, ou dans un lieu public, je suis à leur disposition. Qu'importe que je sois clairement occupée, qu'importe que j'exprime de la gêne et de l'insécurité, qu'importe que j'ai, comme n'importe qui, une intégrité physique, qu'importe même que je réponde "non" en boucle durant une plombe, je suis là, je suis à disposition, et le fait que je puisse avoir un avis sur le sujet ne semble même pas leur passer par la tête.


Oui, c'est exactement ce que je voulais dire. C'est le sentiment de ne plus être "quelqu'un" mais un corps qui se ballade. Et dans cette interaction là, c'est cette violence symbolique qui m'a carrément sauté à la gueule.

Du coup, comme j'ai fait pas mal d'études en socio, ça m'interroge plus généralement sur la façon dont les femmes peuvent être "chosifiées" dans l'espace publique. Et la façon dont, nous, nous le ressentons et pouvons le vivre.
56 ans 2679
Bon je mets quelques thunes dans le bastringue....

Petit lien pour celles et ceux que ça intéresse :
http://www.osezlefemin...lassociation-osez-le-feminisme

Ah, vous connaissiez déjà!?

... Où l'on apprend par exemple que "99,3% des Egyptiennes
affirmaient avoir été agressées sexuellement..." (journal n°31, page 2)

Pour moi, le combat, ce n'est pas encore trop en France, mais ailleurs... Dans certains pays... Là où je crois pas qu'elles vont y aller manifester et se manifester, bien qu'elles osent... [je me suis intéressé à cette association à cause d'un "faits divers"... De salle de garde (au propre!!)
56 ans 2679
Ah j'oubliais, dans ce n°31, descendre jusqu'à la page 8 ;)
38 ans 3267
Le combat est partout où l'égalité n'est pas atteinte. Certains pays ont certes encore plus d'étapes à franchir, mais l'Occident est encore loin de la ligne d'arrivée
P
43 ans 1638
LovelyLexy a écrit:
Le combat est partout où l'égalité n'est pas atteinte. Certains pays ont certes encore plus d'étapes à franchir, mais l'Occident est encore loin de la ligne d'arrivée

+1

Poirier, tu essayes mais tu nous sors toujours des poncifs entendus encore et encore.

Est-ce que tu suis cette discussion? Est-ce que tu as enregistré les différents exemples que chacune d'entre nous a partagé, que ce soit un article ou une expérience personnelle? On explique depuis maintenant 307 pages qu'on souffre des différents préjugés, doubles standards, d'inégalités, de violence et d'agressions qu'on ne doit qu'au simple fait de notre genre. Et toi t'arrives tranquille pour nous dire qu'il y a pire quand même ailleurs... :evil:

Quand au lien que tu as partagé ... Je ne vais pas juger l'association dans son ensemble, que je ne connais pas. Par contre la fameuse page 8 ne me donne pas envie du tout de m'y intéresser plus. Rien de neuf sous le soleil. Dire "Les régimes, c'est mal. Mais le faire juste pour soit pour se sentir mieux avec 5 kgs de moins, c'est bien", ben c'est ce que disent à peu près tous les journaux féminins. On nous vend encore de la restriction cognitive, de la culpabilisation avec un objectif "bien-être". Avec en plus la petite conclusion de "mon mec adore ça" :roll: .
40 ans Niort 1336
Poirier, puisque le sujet t'intéresse, je te conseille le film "les femmes du bus 678".

Tu vois, nous aussi sommes informées de ce qui se passe ailleurs. Et révoltées, bien sûr.
Oui, j'ai lu le livre noir de la condition féminine de C Ockrent, qu'est ce que tu crois ?
Mais comment pourrais-je valablement me battre pour les droits de ces femmes si je laisse passer les infractions à mes propres droits ? l'idée, c'est : au nom de quoi ? "chez nous c'est vachement mieux !" ??? Je serais un peu hypocrite, tu ne crois pas ?
M
93 ans 1565
L'idée même de devoir se contenter de ce qu'on a parce qu'ailleurs,c'est pire me parait plus que problématique en elle même. On ne transige pas avec l'égalité!
Le fait que la condition de la femme soit catastrophique dans certains pays ne signifie en rien qu'il ne faut pas s'atteler aux problèmes existant ailleurs.
C'est comme si un médecin découvrait qu'un patient était atteint d'une pneumonie et d'une otite et qu'il/elle décidait de traiter que la pneunomie parce que c'est le plus urgent.
C'est comme pour les droits des homosexuels,c'est hallucinant le nombre de gens qui trouvent normal de transiger avec les droits d'autrui!
B I U