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Votre état d'esprit du moment... en RA ? (bis)

37 ans 1547
mamykro a écrit:
Oui, tu as parfaitement raison, je m'en rends compte maintenant. Un aliment tabou, c'est un aliment que l'on mange avec un sentiment de culpabilité parce qu'on  
pense que "c'est mal" et qu'il "va nous faire grossir", c'est ça?.

Ben du coup je ne sais plus trop :D
Perso je rangerais tous les aliments que je me disais de ne pas acheter quand je voulais "bien manger" (avec méga mélange entre bien manger du côté effet pondéral et bien manger du côté santé) et que lorsque je les ai dans le frigo je suis en tension , une sorte de mélange d'appétence et d'appréhension, et que je mange généralement en premier et très vite pour qu'ils n'y soient plus tout en ayant envie de les manger car j'adore ça.
Aujourd'hui je suis un peu moins folle par rapport à eux car j'achète beaucoup plus ces aliments là qu'avant donc j'y réagis un peu moins "chaotiquement" mais la peur de leur effet / le caractère incontrôlable qu'ils ont sur mon comportement reste encore présent.
49 ans région parisienne 5831
Je comprends, tous les aliments avec lesquels tu te dis que tu as peur de "déraper", en fait...

C'est drôle, parce que je me rends compte que perso, je suis capable de "déraper" avec vraiment n'importe quel aliment! Ca m'est arrivé par exemple plus d'une fois de me gaver de champignons de paris crus, pas par dépit ou par défaut, mais vraiment parce que c'est cet aliment là dont j'avais envie et qui me faisait avoir "peur d'en manquer". C'est drôle au fond... :lol:
37 ans 1547
Ca me fait penser à des périodes un peu "monomaniques" d'un aliment ou d'un plat. Par exemple, les tomates, j'adorais ça et j'en mangeais quasiment à tous les repas. J'ai arrêté d'en manger un temps pour diverses raisons, et quand j'y ai regoûté, je crois que j'en ai mis dans tous les plats que je me faisais.
Je me suis quand même demandée si mon corps ne reconnaissait pas un truc spécifique à la tomate en dehors du côté "privation" que je n'avais pas vécu comme tel.
Mais perso, en général, quand c'est bon et relativement peu habituel, j'ai toujours un peu peur d'en manquer.
49 ans région parisienne 5831
C'est vrai que cela y fait un peu penser... mais je me souviens de moments où je me disais: "bon, je mange un seul champignon" et je me retrouvais à manger l'intégralité du paquet, exactement comme un craquage avec le chocolat, "bon, je mange un seul carré" et on mange la plaquette entière.

Mais c'est vrai que j'ai aussi des moments où j'adore tel ou tel aliments, et je vais en manger très souvent. Perso, je me dis souvent que mon corps réclame sans doute un nutriment précis qui se trouve dans l'aliment, et que c'est pour cela que, pendant une certaine période, j'en mange beaucoup.
49 ans région parisienne 5831
Pfff, j'ai maintenant la trouille de manger des produits laitiers. :roll: Pourtant, étant donné que ma toux continue même si elle a diminué, ce n'est vraiment pas du tout certain que mon problème vienne de là. Enfin bref, on verra bien comment ça va évoluer cette affaire, mais ça me fait étrange d'être dégoûtée de manger du fromage, alors que, dans le même temps, j'aime ça. C'est un peu étrange d'avoir envie et pas envie de manger un truc en même temps. :roll:

Sinon, millième discussion avec mon père sur le thème "vu ton poids, tu ne verras pas grandir tes enfants" (ça faisait longtemps :roll: ), et le fait que je puisse faire des marches de 4h à un bon rythme et que mes analyses de sang soient parfaites ne changent rien à son opinion. J'ai stoppé court à l'éternelle discussion en lui faisant remarquer que vu que chaque argument que j'exprime est d'avance nul et non avenu pour lui, cela ne sert à rien que je dépense ma salive... je pensais ce temps révolu, mais faut croire que non. :roll:

En tous cas, je remarque que l'effet sur moi est relativement nul pour le moment: ça m'a énervé assez pour que j'en parle, mais pas suffisamment pour que cela affecte ma façon de manger. Je vois cela comme un progrès.
M
79 ans 327
Ma mère a longtemps fait pression sur moi pour que je perde du poids. J'avais (et ai toujours) l'impression qu'elle m'aimerait plus si j'étais mince, que je la décevrais moins.

Un jour, nous en discutions, et elle m'a sorti l'argument de sa crainte pour ma santé. Je lui ai prouvé que j'étais en aussi bonne santé que n'importe qui d'autre. Et j'ai conclu en lui disant qu'il fallait arrêter de m'en parler, parce que ce n'était pas moi qui avais un problème avec mon poids, avec ma silhouette. Je lui ai très directement demandé quel était son problème avec mon poids. Elle ne m'a pas répondu, mais je pense que c'est qu'elle n'arrive pas à faire son deuil de l'enfant idéal, qui serait exactement comme elle l'aurait souhaité, un enfant qu'elle pourrait encore contrôler aussi. De mon côté, j'ai fait mon deuil du parent idéal qui n'en aurait rien à faire de mon poids, qui serait juste heureux que je sois là.
49 ans région parisienne 5831
merci pour ton témoignage, Mellyne.

Pour ma part, j'ai tenté, comme toi, de prouver à mon père que j'étais en bonne santé (je suis relativement sportive, mes analyses de sang sont bonnes, je n'ai aucun problème de santé...) mais en réalité, il ne veut absolument rien entendre, il n'écoute même pas ("je me leurre", "les problèmes de santé vont venir plus tard"...Etc...).

Ces dernières années, nous en étions arrivé au compromis suivant: nous n'en parlions tout simplement plus. Dans ma naïveté, j'ai cru qu'il avait légèrement changé d'avis, mais je me suis lourdement trompée. Je suis un peu trop naïve, je pense, à chaque fois qu'il y a un mieux dans notre relation, je me surprends à espérer quelque chose, mais en réalité, rien ne change dans sa tête.

Comme tu le dis, il n'arrive pas à faire le deuil d'un enfant idéal qu'il aurait modelé à sa guise. Ce n'est pas mon bonheur qu'il cherche, mais ce qui l'ennuie, c'est que je ne le valorise pas suffisamment en étant pas "parfaite". Mais bon, ma soeur est extrêmement mince et très sportive et il lui trouve d'autres défauts, donc je pense que quoi que je fasse, il y aura toujours un truc qui ne sera pas "assez bien" pour lui.

C'est triste pour lui. Pour ma part, j'ai fait le deuil d'une bonne relation avec lui depuis longtemps, mais comme je le dis plus haut, à chaque amélioration, l'espoir renaît en moi. :roll:
M
79 ans 327
Ah ! Une autre raison pour laquelle j'ai quelques difficultés avec ma mère. Admettre qu'elle avait tort, même sur quelque chose d'insignifiant, lui semble insurmontable apparemment. Pour elle, avoir toujours raison est son droit divin de parent. Et c'est particulièrement vrai avec moi, ma sœur me dit ne pas avoir ce problème. C'est juste triste, ça nous empêche d'être plus proches ...

Pour les produits laitiers, attends encore un peu, je dirais un bon mois d'éviction pour constater l'effet dans un sens ou l'autre. En tout cas pour moi, c'est à peu près le temps qu'il m'a fallu. Quant à ta relation avec le fromage, le conflit vient peut-être de ta certitude d'aimer ça, mais dans le même temps de ton (in)certitude d'aller mieux quand tu n'en manges pas. Tant que la balance ne penchera pas dans un sens ou l'autre, la contradiction sera là. Perso, j'ai souvent ce "dédoublement" des envies : j'ai envie de rester dans mon lit plus longtemps le matin, mais j'ai aussi envie de me lever pour prendre mon petit-déjeuner ...
49 ans région parisienne 5831
Concernant les produit laitiers, me mari m'a dit tout à l'heure que ma toux s'était vachement améliorée ces derniers jours. Moi, je n'en avais pas l'impression, mais il a peut-être plus de recul que moi pour apprécier si oui ou non ça s'est amélioré.

Mellyne a écrit:
Pour elle, avoir toujours raison est son droit divin de parent.


:lol: C'est bien dit, je connais ça! :lol:
J
42 ans Paris 1842
papille a écrit:
Tecolote a écrit:
Je ne sais pas si ça peut t'aider, mais peut-être que des sensations physiques réconfortantes ou agréables pourraient contribuer à chasser toutes ces idées négatives sur ton corps ? ça peut être une balade au vert, une séance de sport qui détend certains muscles, un massage relaxant du cuir chevelu, un bon thé ou un bon verre de vin dans un endroit cosy, etc etc Je ne sais pas ce qui fonctionne chez toi, mais tout ce qui apporte la moindre sensation de plaisir ou la moindre détente est bon à prendre dans ce genre de moment.

Je suis drôlement encline à penser comme Tecolote lorsqu'on se sent moins bien dans son corps. J'irai même un peu plus loin par rapport au fait d'éprouver qu'on ne contrôle pas ce qu'on vit, c'est de faire des expériences de sa solidité interne. Éprouver sa capacité à agir, à maîtriser, à créer, à produire quelque chose, ça peut réellement apaiser. On est moins dans l'idée de "je me fais chouchouter par un tiers ou par un environnement ou par moi prise comme une-autre-qui-me-fait-du-bien" qui nous décale un peu (mais qui est extrêmement profitable hein) mais "j'éprouve quelque chose dans mes sensations et mes actions qui ravigote le sentiment de ma solidité et de mon activité". Je ne sais pas si la nuance est claire pour d'autres que pour moi mais je trouve que ça peut vraiment beaucoup apporter.


Je reviens après cette période difficile. J'ai choisi de (tenter de) lâcher prise. J'ai rangé la balance, je suis partie en vacances avec mon mec, puis du temps en famille. Je ne me suis pas pesée, j'ai mangé quand j'avais faim, et ce qui me faisait plaisir.

Au retour, je me suis dit que quitte à ce que mon corps m'échappe, autant tenter de me réconcilier avec lui, et voir de quoi il était capable. J'ai donc repris l'aquabike, et, grâce à un site d'activités sportives, je tente des trucs dp que je suis revenue: yoga, circuit training, danse orientale...

ça allait bcp mieux, jusqu'à une remarque de la prof de yoga sur le poids, qui m'a un peu démontée hier. Bon...

Néanmoins, j'ai l'impression d'être moins focalisée sur la balance et les aspects négatifs de mon corps. Je me dis que c'est pas mal.

Et merci au fait :)
37 ans 1547
Ca fait plaisir de lire ces nouvelles.

Justdontknow a écrit:
Au retour, je me suis dit que quitte à ce que mon corps m'échappe, autant tenter de me réconcilier avec lui, et voir de quoi il était capable.

Ben franchement, c'est un joli pas vers toi.

Même si parfois on se surexpose aux "pollutions grossophob(ogèn)es" en allant à la rencontre de son corps (ne pas sous estimer le côté un peu agressif/besoin de contrôle de ceux qui ont choisi d'investir le corps d'une façon prononcée comme en en faisant leur métier), ça vaut franchement le coup je crois.

Justdontknow a écrit:
Néanmoins, j'ai l'impression d'être moins focalisée sur la balance et les aspects négatifs de mon corps. Je me dis que c'est pas mal.

C'est même bien. Vivre des bonnes choses dans une autre dimension de son corps/de soi ça aide parfois à relativiser les moins bonnes, à mieux les vivre/tolérer voire parfois ça peut franchement prendre le pas dessus.

Je me dis qu'on peut piocher dans pleins de choses: des mets, du sexe, du mouvement, du toucher, du repos, des douces matières sur la peau, du chant, des sensations esthétiques, de l'air (je pense autant à l'extérieur qu'à la respiration par exemple), de l'eau, du chaud, du frais, du moelleux, mais aussi du dur, du tonique, de la musique, des sièges et lits confortables à souhaits, des découvertes et autres potentielles joyeusetés. Bon je m'arrête là j'ai l'impression de partir dans un truc qui dégouline alors qu'en fait je suis super sérieuse. ;)
49 ans région parisienne 5831
C'est vrai que c'est un bon bout de trajet vers la réconciliation complète avec ton corps. Bravo à toi pour ce travail.
49 ans région parisienne 5831
Je suis contente de moi: en ce moment, j'arrive à manger lentement, à mâcher bien les aliments et du coup, c'est vrai que je mange moins.

En plus, aujourd'hui, j'ai réussi à prendre seulement une demi-part de dessert au lieu d'une part complète: je n'avais plus faim, et je n'avais pas envie de la tarte que ma belle-mère avait faite (je n'aime pas les tartes), mais d'habitude, par politesse, j'ai bien du mal à ne pas en manger. Là, j'ai réussi à tenir bon, et à ne prendre qu'une petite moitié de ce dessert dont je n'avais pas du tout envie. Bon, c'est une moitié de trop, c'est clair, mais pour moi, c'est déjà un progrès.
37 ans 1547
mamykro a écrit:
Je suis contente de moi: en ce moment, j'arrive à manger lentement, à mâcher bien les aliments et du coup, c'est vrai que je mange moins.

En plus, aujourd'hui, j'ai réussi à prendre seulement une demi-part de dessert au lieu d'une part complète: je n'avais plus faim, et je n'avais pas envie de la tarte que ma belle-mère avait faite (je n'aime pas les tartes), mais d'habitude, par politesse, j'ai bien du mal à ne pas en manger. Là, j'ai réussi à tenir bon, et à ne prendre qu'une petite moitié de ce dessert dont je n'avais pas du tout envie. Bon, c'est une moitié de trop, c'est clair, mais pour moi, c'est déjà un progrès.


Une moitié de trop du point de vue de tes sensations, un moitié de moins du point de vue de tes habitudes sociales, mais un progrès tout entier ! ;)

Sinon c'est vrai que la mastication apporte quelque chose de différent dans la prise alimentaire. Perso je sens bien quand j'ai faim que j'ai parfois envie de "mordre" quelque chose.
49 ans région parisienne 5831
La mastication, chez moi, c'est toute une histoire, pour ne pas dire un problème. :roll:

Il parait que quand on tarde trop à introduire les morceaux dans la nourriture des enfants, ils prennent l'habitude de ne pas mâcher. Je pense que c'est mon cas, car je n'aime pas mâcher: si je le choix, je préfère toujours le mou, pour les bonbons, pour les gâteaux par exemple.

Je n'ai jamais réussi à vraiment suivre les conseils du style "mâcher bien" car je trouve l'idée de mâcher trop longtemps un truc particulièrement dégoûtante, et qu'en plus, ça prend beaucoup de temps. :?

Ben, au final, ça va: je ne suis pas autant dégoûtée que je le pensais d'avaler un truc que j'aurais beaucoup mâché, et je n'ai pas cette sensation de "je perds mon temps", en mâchant. Bref, ça se passe beaucoup mieux que ce que je craignais.

Par contre, je n'ai pas du tout l'habitude de mâcher, donc il m'arrive souvent de ne pas le faire, parce que je n'y pense pas! Pratiquement tout le temps, je commence par avaler tout rond, comme j'ai toujours fait, et ce n'est qu'au bout d'un moment que je me dis qu'il faudrait que je mâche...
B I U