Le pancréas : son rôle physiologique

À quoi sert le pancréas ?

Le pancréas possède deux fonctions essentielles : la sécrétion de sucs digestifs afin de favoriser la digestion, ainsi que la sécrétion de l’insuline, hormone permettant de réguler la glycémie.

Le suc pancréatique, sécrété par le pancréas, est un liquide qui sert à digérer les aliments. Il s’agit de la fonction exocrine du pancréas. Ce liquide pancréatique contient des protéines servant à fragmenter les aliments, appelées enzymes. Il existe trois enzymes : l’amylase qui sert à la digestion des sucres (les glucides), la lipase qui permet de digérer les graisses (les lipides) et la trypsine, qui permet la digestion des protéines.

Ainsi, une ablation partielle ou complète du pancréas impose de procéder au remplacement de ces enzymes naturelles en ingérant quotidiennement des enzymes animales, prises par voie orale au moment d’un repas. Dans le cas contraire, la digestion ne pourra se faire.

Le pancréas possède également un second rôle, tout aussi important, puisqu’il s’agit d’une glande endocrine sécrétant des hormones fabriquées par les cellules pancréatiques. Ces dernières sont regroupées en petits îlots nommés îlots de Langerhans, lesquels sont disséminés dans le pancréas. L’hormone la plus importante produite par le pancréas est l’insuline, qui permet à l’organisme de réguler le taux de sucre dans le sang, c’est-à-dire la glycémie.

Une ablation totale ou partielle du pancréas (pancréatectomie) ou bien un mauvais fonctionnement de cet organe entraîne un diabète, par manque d’insuline. Plus la pancréatectomie est étendue, plus le diabète est important. Dans certains cas, les patients doivent s’injecter de l’insuline afin de traiter leur diabète. Un diabète peut également être causé par des maladies chroniques du pancréas ou bien des tumeurs du pancréas. Il est toutefois tout à fait possible de vivre sans pancréas, du moment qu’un traitement par insuline est mis en place.

Le rôle du pancréas dans la régulation de la glycémie

Le pancréas joue donc un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie. La glycémie est régulée lorsqu’elle diminue, mais aussi lorsqu’elle augmente en fonction des besoins de l’organisme. C’est le pancréas qui est chargé de produire l’insuline, hormone permettant aux cellules de s’adapter au taux de sucre présent dans le sang.

L’insuline est sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans, qui se trouvent dans le pancréas, organe possédant une fonction exocrine et qui pour rappel, sécrète également des enzymes digestives. En ce qui concerne l’insuline, hormone essentielle à la régulation de la glycémie. Il s’agit d’une petite protéine de 51 acides aminés, formée de deux chaînes polypeptidiques. Le pancréas produit également du glucagon, formé pour sa part d’une chaîne peptidique de 29 acides aminés.

Le rôle de l’insuline et du glucagon sont indispensables à une bonne glycémie. L’insuline possède un rôle hypoglycémiant, en favorisant le stockage du glucose par le foie (glycogenèse) ainsi que par les muscles, mais aussi le stockage de ce glucose alors sous forme de lipides, par les cellules adipeuses. L’insuline stimule également la glycolyse, à savoir la consommation de glucose par l’ensemble des cellules, sauf les cellules nerveuses. L’insuline joue aussi un rôle d’inhibiteur de la glycogénolyse, permettant d’éviter la sortie de glucose hépatique. En ce qui concerne les cellules utilisatrices de glucose, l’insuline permet de faciliter la pénétration des sucres en augmentant la perméabilité cellulaire.

Quant au glucagon, son rôle est hyperglycémiant. Cette hormone favorise la production de glucose par le foie, à partir de plusieurs molécules, dont le glycogène. Ainsi, l’organisme est apte à réguler sa glycémie grâce à deux systèmes, l’un hypoglycémiant et l’autre hyperglycémiant. Les hormones sont fabriquées par le pancréas, en fonction du taux de glucose détecté dans le sang.

L’indice glycémique : comment s’en servir ?

L’indice glycémique permet de classer les aliments en fonction de leur aptitude à faire grimper rapidement, ou non, le taux de sucre dans le sang. L’index glycémique varie en fonction de la nature de l’aliment (glucides simples ou complexes), mais également de son mode de préparation. C’est notamment le cas pour les pâtes, qui voient leur indice glycémique changer en fonction de leur cuisson (al dente ou cuites longtemps).

Ainsi, les aliments à indice glycémique (IG) bas permettent de faire grimper de manière très progressive le taux de glucose dans le sang. Les aliments à index glycémique moyen maintiennent un taux de sucre modéré dans le sang, tandis que ceux à indice glycémique haut favorisent une hyperglycémie. En clair, l’indice glycémique indique à quelle vitesse le glucose présent dans l’aliment va se retrouver dans le sang. L’IG d’un aliment est compris entre 0 et 100, 100 étant le glucose pur. Pour éviter les pics de glycémie, notamment lorsque l’on est diabétique, il convient de consommer des aliments à indice glycémique bas ou modéré.

Diabète : quand le pancréas fonctionne mal

Lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, voire plus du tout, alors le diabète se développe. Il existe deux diabètes, le diabète de type 1 et le diabète de type 2. En France, près de 3 millions de personnes sont atteintes de diabète et selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 347 millions d’individus sont diabétiques dans le monde. Un chiffre qui n’englobe pas les diabétiques qui ignorent l’être. Le diabète de type 1, ou diabète dit insulinodépendant, représente près de 10 % des cas. Il se déclare majoritairement avant 20 ans. Ainsi, chez l’enfant et l’adolescent, en France, son incidence serait de 13,5 personnes pour 100 000. Le diabète de type 1 se caractérise par un taux de glucose sanguin beaucoup trop élevé, car les cellules du pancréas servant à produire l’insuline sont détruites par l’organisme. L’insuline ne peut alors plus être produite et les cellules ne parviennent plus à capter le glucose, ce qui entraîne une importante glycémie. Cette hyperglycémie chronique entraîne sur le long terme des conséquences graves, comme l’insuffisance rénale ou la rétinopathie. Afin de maintenir un taux sanguin de glucose stable, les patients atteints de diabète de type 1 doivent s’auto-injecter de l’insuline, plusieurs fois par jour.

Le diabète de type 2 est une maladie se caractérisant par une hyperglycémie chronique, laquelle touche principalement les personnes avançant dans l’âge, ou bien en surpoids avéré, notamment les obèses. Ce diabète, qui représente 90 % des cas, est principalement dû à un état de résistance à l’insuline. Le nombre de personnes atteintes de diabète de type 2 est en constante progression, que ce soit en France comme dans le reste du monde. Ce type de diabète est favorisé par la sédentarité, mais également le vieillissement de la population. De manière générale, le diabète de type 2 se développe à cause du surpoids et notamment de la graisse abdominale, lesquels entraînent une résistance à l’insuline. Lorsque le pancréas détecte une résistance des cellules à l’insuline, alors il se met à produire encore plus d’insuline, cependant, avec le temps, cet organe constamment sollicité s’épuise, la sécrétion d’insuline diminue. La glycémie demeure alors élevée de façon continue. À plus ou moins long terme, le diabète de type 2 entraîne de nombreuses complications aiguës, comme des maladies cardiovasculaires, une perte de vision irréversible, des douleurs en raison d’une atteinte des nerfs ainsi qu’une insuffisance rénale.

Le diabète entraîne-t-il des troubles de l’humeur ?

De récentes études démontrent que le diabète, en tout cas les troubles de la glycémie, peuvent causer des troubles de l’humeur. En cas d’hypoglycémie comme d’hyperglycémie, les personnes concernées peuvent ainsi ressentir de brusques changements d’humeur affectant leur vie sociale. Certaines personnes en hypoglycémie vont alors se sentir tellement fatiguées qu’elles auront tendance à s’isoler et se sentir déprimées, voire dépressives. Quant aux individus en hyperglycémie, des troubles de l’agitation peuvent alors survenir, les rendant nerveuses ou anormalement euphoriques. Il est donc très important de veiller à sa glycémie pour prendre soin de sa santé physique comme mentale.

 

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