N
Lorene a écrit:
Ah non, l'ethnopsychiatrie, pour moi, c'est du charlatanisme, et rien de plus.
Toutes les personnes ayant la même couleur de peau et vivants ds la même ville ne sont pas identiques et n'ont pas les mêmes références.
Je trouve ce concept à la limite du racisme.
Autant les études sur l'influence du milieu social (genre Pinçon-Charlot sur la bourgeoisie, c'est la seule que j'ai lue mais j'ai bien aimé) sont enrichissante et intéressante, autant l'ethno-psychiatrie repose sur un postulat creux (enfin, de ce que j'en pense).
Certes, ce qui me gène c'est que bien souvent l'ethnopsychiatrie fait littéralement rentrer les gens dans une clinique de la culture ("clinique" au sens médical -Y'aurait pas quelqu'un qui fait des études médicales dans le coin pour définir la clinique?), et réduit les comportements et les affects a des systèmes experts (au sens ingénieural... Lythys, à l'aide pour définir ce qu'est un système expert!).
Pour donner un exemple qui rejoint des doutes, Lorene, je me souviens d'un ethnopsychiatre ayant fait l'expertise d'un homme, par ailleurs, Commorien, ayant violé sa petite cousine. Il s'est mis en tête d'expliquer au tribunal que celui-çi avait agit ainsi parce que le mariage qu'il désirait arranger entre elle et lui, lui avait été refusé par la famille. :?
Ceci étant dit, les sciences sociales nous parlent, entre autre, des codes culturels par lesquels vivons, sentons, pensons, agissons. Jusqu'où ces codes sont-ils ancrés en nous? On peut aussi se poser la question comme ça, une question supendue dans le doute, au lieu de prétendre à des universaux, qui bien souvent, ne font que mépriser ce qu'est l'autre, en lui projetant nos propres valeurs.
Je deteste la discrimination, autant positive que négative, mais je méprise aussi au plus haut point les humanismes qui posent des universaux à tout rompre, et à travers eux des valeurs qui se mettent le doigt dans l'oeil bien profond.
La compassion religieuse, c'était une façon de s'élever en se penchant sur l'autre avec une condescendance un peu dégoutée.
Le sentiment humaniste, c'est en quelque sorte tirer l'autre vers le haut dans un sourire fraternel, alors que par ailleurs on lui marche sur les pieds, ce qui fait qu'on le disloque, on l'écartèle.
Je me fous bien de savoir le différentiel génétique entre une femme et un homme, ou bien de savoir si l'humanité serait née dans un seul bassin (africain) ou deux bassins (africain et asiatique), je dis ça parce que c'est un débat qui a eu lieu ces dernières années. Ca, ce ne sont que des recherches et justifications a posteriori sur la politique humaine d'aujourd'hui, qui ont pour enjeu de légitimer soit du rascisme, soit de l'universalisme, soit du sexisme. Parce que quand bien même il y aurait des différences de race ou de sexe, la culture peut les dépasser.
Bref, on cherche trop souvent à justifier l'ordre du monde par la science ou les origines, on accuse les différences au tribunal de légitimités, qui sous couvert de tolérance comme d'intolérance, taillent les êtres humains à coup de hache pour tenter d'y trouver une supposée moelle épinière.
Lorene a écrit:
Pourquoi, mais pourquoi, en arriver à cette conclusion manichéenne ?
Pourquoi cela serait-il si catastrophique d'avoir des genres déterminés (les garçons font plutôt ça et les filles plutôt ci), ce qui me semble tout de même correspondre à une certaine réalité induite par nos différences physiques, dès lors qu'on éducque nos enfants dans le respect de l'autre, quel qu'il soit ?
J'avais vu un documentaire sur les transgenres, et j'étais complètement perturbée par les individus (masculin) /personnes (féminin) qui ne se définissaient ni en homme, ni en femme. Hônnetement, j'ai eu une réaction de rejet terrible, j'étais écoeurée. Il me semble que cette opposition "homme/femme" est l'un des fondements de notre société.
Reste à définir ce qu'on met dans chaque catégorie.
Mais, en conclusion, disons que je suis POUR les catégories.
Et puis, on se construit toujours en opposition à qqch, non ? (chuis claire, là ?)
Oui, bah quand des pauvres mecs construisent leur virilité, ou des pauvres filles leur féminité, à coup de jerrycans d'essence pour griller du pédé ou de la salope, excuse moi du peu, mais ça me fout la gerbe. Et le problème c'est que ça n'est que l'extrémité de la norme de genre communément acceptée.
L'opposition homme/femme, justement le transgenre et le queer la remette en question. Bien sûr que c'est étrange, troublant.
Quand à faire du manichéisme, c'est, il me semble, excuse-moi, tout le contraire que je fais. L'opposition des genres devient poreuse, et c'est un processus déjà à l'oeuvre dans nos sociétés.
Tu me sembles dire (je vais être un peu provocant, mais c'est plus un clin d'oeil pour t'inciter à sortir de la boite dans laquelle je vais te mettre : ) "Restons chacun à notre place, gardons ou reprenons chacun nos repères" ???
Ah non, l'ethnopsychiatrie, pour moi, c'est du charlatanisme, et rien de plus.
Toutes les personnes ayant la même couleur de peau et vivants ds la même ville ne sont pas identiques et n'ont pas les mêmes références.
Je trouve ce concept à la limite du racisme.
Autant les études sur l'influence du milieu social (genre Pinçon-Charlot sur la bourgeoisie, c'est la seule que j'ai lue mais j'ai bien aimé) sont enrichissante et intéressante, autant l'ethno-psychiatrie repose sur un postulat creux (enfin, de ce que j'en pense).
Certes, ce qui me gène c'est que bien souvent l'ethnopsychiatrie fait littéralement rentrer les gens dans une clinique de la culture ("clinique" au sens médical -Y'aurait pas quelqu'un qui fait des études médicales dans le coin pour définir la clinique?), et réduit les comportements et les affects a des systèmes experts (au sens ingénieural... Lythys, à l'aide pour définir ce qu'est un système expert!).
Pour donner un exemple qui rejoint des doutes, Lorene, je me souviens d'un ethnopsychiatre ayant fait l'expertise d'un homme, par ailleurs, Commorien, ayant violé sa petite cousine. Il s'est mis en tête d'expliquer au tribunal que celui-çi avait agit ainsi parce que le mariage qu'il désirait arranger entre elle et lui, lui avait été refusé par la famille. :?
Ceci étant dit, les sciences sociales nous parlent, entre autre, des codes culturels par lesquels vivons, sentons, pensons, agissons. Jusqu'où ces codes sont-ils ancrés en nous? On peut aussi se poser la question comme ça, une question supendue dans le doute, au lieu de prétendre à des universaux, qui bien souvent, ne font que mépriser ce qu'est l'autre, en lui projetant nos propres valeurs.
Je deteste la discrimination, autant positive que négative, mais je méprise aussi au plus haut point les humanismes qui posent des universaux à tout rompre, et à travers eux des valeurs qui se mettent le doigt dans l'oeil bien profond.
La compassion religieuse, c'était une façon de s'élever en se penchant sur l'autre avec une condescendance un peu dégoutée.
Le sentiment humaniste, c'est en quelque sorte tirer l'autre vers le haut dans un sourire fraternel, alors que par ailleurs on lui marche sur les pieds, ce qui fait qu'on le disloque, on l'écartèle.
Je me fous bien de savoir le différentiel génétique entre une femme et un homme, ou bien de savoir si l'humanité serait née dans un seul bassin (africain) ou deux bassins (africain et asiatique), je dis ça parce que c'est un débat qui a eu lieu ces dernières années. Ca, ce ne sont que des recherches et justifications a posteriori sur la politique humaine d'aujourd'hui, qui ont pour enjeu de légitimer soit du rascisme, soit de l'universalisme, soit du sexisme. Parce que quand bien même il y aurait des différences de race ou de sexe, la culture peut les dépasser.
Bref, on cherche trop souvent à justifier l'ordre du monde par la science ou les origines, on accuse les différences au tribunal de légitimités, qui sous couvert de tolérance comme d'intolérance, taillent les êtres humains à coup de hache pour tenter d'y trouver une supposée moelle épinière.
Lorene a écrit:
Pourquoi, mais pourquoi, en arriver à cette conclusion manichéenne ?
Pourquoi cela serait-il si catastrophique d'avoir des genres déterminés (les garçons font plutôt ça et les filles plutôt ci), ce qui me semble tout de même correspondre à une certaine réalité induite par nos différences physiques, dès lors qu'on éducque nos enfants dans le respect de l'autre, quel qu'il soit ?
J'avais vu un documentaire sur les transgenres, et j'étais complètement perturbée par les individus (masculin) /personnes (féminin) qui ne se définissaient ni en homme, ni en femme. Hônnetement, j'ai eu une réaction de rejet terrible, j'étais écoeurée. Il me semble que cette opposition "homme/femme" est l'un des fondements de notre société.
Reste à définir ce qu'on met dans chaque catégorie.
Mais, en conclusion, disons que je suis POUR les catégories.
Et puis, on se construit toujours en opposition à qqch, non ? (chuis claire, là ?)
Oui, bah quand des pauvres mecs construisent leur virilité, ou des pauvres filles leur féminité, à coup de jerrycans d'essence pour griller du pédé ou de la salope, excuse moi du peu, mais ça me fout la gerbe. Et le problème c'est que ça n'est que l'extrémité de la norme de genre communément acceptée.
L'opposition homme/femme, justement le transgenre et le queer la remette en question. Bien sûr que c'est étrange, troublant.
Quand à faire du manichéisme, c'est, il me semble, excuse-moi, tout le contraire que je fais. L'opposition des genres devient poreuse, et c'est un processus déjà à l'oeuvre dans nos sociétés.
Tu me sembles dire (je vais être un peu provocant, mais c'est plus un clin d'oeil pour t'inciter à sortir de la boite dans laquelle je vais te mettre : ) "Restons chacun à notre place, gardons ou reprenons chacun nos repères" ???