N
boreale a écrit:
en revanche (oui par ce que si j'ai répondu c'est qu'il y a un point qui reste bloqué dans ma petite tête pleine de préjugés) j'ai vraiment du mal avec la transexualité. Je ne parle pas là du travestissement, on est bien d'accord (qui ne pose pas de problème) , mais du transexualisme. En gros se faire opérer pour être une fille quand on est né garçon, ou être un garçon quand on est né fille.
C'est une chose que je ne comprends pas, et je comprends encore moins les medecins qui participent à cette mutilation.
certes on va me rétorquer que ces personnes sont en souffrance et se sentent "autre" dans leur tête, etc... Mais bon...je vais être extrême mais quelqu'un qui dans sa tête est convaincu d'être , je ne sais pas, un guépard, mais un vrai, est ce qu'on va lui greffer une tête de guépard , etc pour le reconcilier avec son soi-profond?
alors je sens déjà que je vais m'attirer toutes les foudres des vlriens vlriennes en disant des trucs pareils, que l'on va me rétorquer que ça n'a rien à voir avec les guépard, qu'il s'agit là d'un question d'identité profonde, etc...
En même temps je ne suis pas croyante, je ne crois qu'en une chose: la vie et la nature. Et je trouve que les mutilations corporelles entrainant un changement de genre vont à l'encontre de la nature.
Entre l'homme et la femme, il y a le genre humain quand même. Et on n'en est pas encore aux greffes de têtes de guépards :lol: .
Boréale, l'argument de la nature, que tu mets en avant, est-ce que c'est pour toi un argument serein et légitime, une réelle condition sine qua none, ou bien, est-ce que c'est une argumentation qui vient après, a posteriori, pour justifier, apaiser, et rationnaliser le fait que le transgenre te retourne les tripes?
Je ne condamne pas le fait que cela te retourne les tripes, d'ailleurs j'aurai beau jeu de le faire, moi même, qui connait un peu les théories Queer et Transgenres, les comprend et les accepte intellectuellement, je suis troublé voire gêné, en terme de ressenti, vis à vis de cette apparition/transformation physique.
Autrement dit : est-ce que notre éthique, notre rationnalisation éthique (notre manière de justifier ce qui est acceptable ou non), obéit toujours à des motifs et des jeux de logique appartenant à la pure raison? N'y a t'il pas, toujours, une part de valeurs, et une part d'affects, au travers de ce que justifie notre pensée raisonnable?
La culture dépasse la nature dans bien des domaines ; faut-il fixer une limite (et où ça, comment, sur quels critères?), où la culture ne devrait pas dépasser la nature?
La médécine peut dépasser la stérilité, la médécine peut réparer des malformations de nouveaux-nés, non seulement elle soigne, mais elle peut aider l'être humain à se transformer pour mieux vivre (chirurgie esthétique, opération by-pass et gastroplastie par exemple). Quand un être humain n'arrive pas à vivre dans son corps, à la fois physiquement et mentalement, à quel moment (et par quelles justifications) s'arroge t'on le droit d'accepter ou refuser la transformation, l'intervention, qui pourrait l'aider à mieux vivre?
Je ne dis pas qu'il ne faut pas de limites, mais je dis qu'il faut se permettre d'interroger les limites qu'on y projette. Il n'y a pas, je crois, de "vraies" réponses dans l'éthique, mais des choix sur des projets de société.
[quote=Lorene]Et pour revenir à mon histoire de documentaire, là, j'insiste bien sur le fait que ça ne concernait que des personnes qui refusait de se qualifier d'homme ou de femme, quel que soit leur sexe (impossible à déterminer, d'ailleurs). Rien à voir avec des homosexuels ni même avec des transgenres. Ceux-là j'arrive à les faire rentrer ds mes catégories, no prb. Et j'ai d'ailleurs commençé à expliquer à mon fils de trois qu'on pouvait être amoureux de qqn du même sexe que soit. Autant s'y prendre tôt avec les fondamentaux.
Lorene, les gens qui refusent d'entrer dans les catégories homme ou femme, sont des êtres humains (on peut fixer ça comme "fondamental", si tu en as vraiment besoin), il se reconnaissent pourtant dans les théories "Queer", qui consiste à "déconstruire" les genres : Refuser d'accepter que ces derniers soient "essentiels", refuser que ces derniers soit alignés sur du "naturel". Enfin, dire que si le sexe est "naturel", le genre, quand à lui, est non seulement construit, mais aussi que l'on peut agir dessus au sein de sa propre personne. Tu peux donc les mettre dans deux catégories : "être humain", et "Queer". ;)
en revanche (oui par ce que si j'ai répondu c'est qu'il y a un point qui reste bloqué dans ma petite tête pleine de préjugés) j'ai vraiment du mal avec la transexualité. Je ne parle pas là du travestissement, on est bien d'accord (qui ne pose pas de problème) , mais du transexualisme. En gros se faire opérer pour être une fille quand on est né garçon, ou être un garçon quand on est né fille.
C'est une chose que je ne comprends pas, et je comprends encore moins les medecins qui participent à cette mutilation.
certes on va me rétorquer que ces personnes sont en souffrance et se sentent "autre" dans leur tête, etc... Mais bon...je vais être extrême mais quelqu'un qui dans sa tête est convaincu d'être , je ne sais pas, un guépard, mais un vrai, est ce qu'on va lui greffer une tête de guépard , etc pour le reconcilier avec son soi-profond?
alors je sens déjà que je vais m'attirer toutes les foudres des vlriens vlriennes en disant des trucs pareils, que l'on va me rétorquer que ça n'a rien à voir avec les guépard, qu'il s'agit là d'un question d'identité profonde, etc...
En même temps je ne suis pas croyante, je ne crois qu'en une chose: la vie et la nature. Et je trouve que les mutilations corporelles entrainant un changement de genre vont à l'encontre de la nature.
Entre l'homme et la femme, il y a le genre humain quand même. Et on n'en est pas encore aux greffes de têtes de guépards :lol: .
Boréale, l'argument de la nature, que tu mets en avant, est-ce que c'est pour toi un argument serein et légitime, une réelle condition sine qua none, ou bien, est-ce que c'est une argumentation qui vient après, a posteriori, pour justifier, apaiser, et rationnaliser le fait que le transgenre te retourne les tripes?
Je ne condamne pas le fait que cela te retourne les tripes, d'ailleurs j'aurai beau jeu de le faire, moi même, qui connait un peu les théories Queer et Transgenres, les comprend et les accepte intellectuellement, je suis troublé voire gêné, en terme de ressenti, vis à vis de cette apparition/transformation physique.
Autrement dit : est-ce que notre éthique, notre rationnalisation éthique (notre manière de justifier ce qui est acceptable ou non), obéit toujours à des motifs et des jeux de logique appartenant à la pure raison? N'y a t'il pas, toujours, une part de valeurs, et une part d'affects, au travers de ce que justifie notre pensée raisonnable?
La culture dépasse la nature dans bien des domaines ; faut-il fixer une limite (et où ça, comment, sur quels critères?), où la culture ne devrait pas dépasser la nature?
La médécine peut dépasser la stérilité, la médécine peut réparer des malformations de nouveaux-nés, non seulement elle soigne, mais elle peut aider l'être humain à se transformer pour mieux vivre (chirurgie esthétique, opération by-pass et gastroplastie par exemple). Quand un être humain n'arrive pas à vivre dans son corps, à la fois physiquement et mentalement, à quel moment (et par quelles justifications) s'arroge t'on le droit d'accepter ou refuser la transformation, l'intervention, qui pourrait l'aider à mieux vivre?
Je ne dis pas qu'il ne faut pas de limites, mais je dis qu'il faut se permettre d'interroger les limites qu'on y projette. Il n'y a pas, je crois, de "vraies" réponses dans l'éthique, mais des choix sur des projets de société.
[quote=Lorene]Et pour revenir à mon histoire de documentaire, là, j'insiste bien sur le fait que ça ne concernait que des personnes qui refusait de se qualifier d'homme ou de femme, quel que soit leur sexe (impossible à déterminer, d'ailleurs). Rien à voir avec des homosexuels ni même avec des transgenres. Ceux-là j'arrive à les faire rentrer ds mes catégories, no prb. Et j'ai d'ailleurs commençé à expliquer à mon fils de trois qu'on pouvait être amoureux de qqn du même sexe que soit. Autant s'y prendre tôt avec les fondamentaux.
Lorene, les gens qui refusent d'entrer dans les catégories homme ou femme, sont des êtres humains (on peut fixer ça comme "fondamental", si tu en as vraiment besoin), il se reconnaissent pourtant dans les théories "Queer", qui consiste à "déconstruire" les genres : Refuser d'accepter que ces derniers soient "essentiels", refuser que ces derniers soit alignés sur du "naturel". Enfin, dire que si le sexe est "naturel", le genre, quand à lui, est non seulement construit, mais aussi que l'on peut agir dessus au sein de sa propre personne. Tu peux donc les mettre dans deux catégories : "être humain", et "Queer". ;)