finette a écrit:Oups, je viens de m'apercevoir que j'ai oublié de m'excuser auprès de monoamtp pour mes propos.
Je ne voulais en aucun cas dire que les langues et cultures régionales étaient des sous cultures (si mes propos ont pu le laisser croire je m'en excuse encore une fois auprès de ceux que cela aurait pu blaisser).
En fait mes propos voulaient rejoindre ceux de Patty (même si je n'ai pas su le dire aussi bien qu'elle).
Ne t'inquiète pas Finette, ce que tu as dit ne m'a pas blessée, et je ne t'en voulais pas du tout....
Si j'ai réagi un peu vivement, c'est parce que c'est un arguments que j'entends souvent et qui me gave vraiment : on n'ira pas dire d'un monolingue francophone qu'il est "obtus" et "enfermé dans sa culture" alors que quelqu'un qui parle une langue régionale (et qui du coup est au moins bilingue) si, attention, danger etc...
Patty a écrit: Je dirais qu'effectivement, il me semble qu'il ne faut pas en abuser et se renfermer dans le régionalisme. (...) En fait, pour fréquenter épisodiquement les milieux de la radio "bretonne et bretonnante", j'entends souvent deux discours :
- le premier : "faisons du breton, rien que du breton !"
- le second : "trop de breton tuera le breton"
Effectivement, comment intéresser des personnes qui ne parlent pas breton à tout ce qui peut se passer sur les ondes, si la langue leur est étrangère ? Oui on peut parler de la culture bretonne sans utiliser le breton. Et oui je pense aussi qu'il faut préserver la langue bretonne.
Là je ne suis pas trop d'accord avec toi Patty...
Oui, bien sûr, rien n'empêche de parler de la culture bretonne, alsacienne, corse, occitane, basque ... en utilisant le français, l'allemand, le japonais...
Je trouve ça bien de s'intéresser à une autre culture même si je n'en connais pas la langue (voire de chercher à connaître la culture de l'endroit où je suis né mais dont on ne m'a pas transmis la langue). Sur ce point je suis entièrement d'accord.
MAIS ce qui me dérange c'est ce que j'ai souligné dans la citation.
Les espaces où on peut parler publiquement nos langues (minorisées) ne sont pas très nombreux (radio, télé, journaux, vie quotidienne). S'il y a UNE radio en Breton, pourquoi devrait-elle faire des efforts pour que les non-brittanophones puissent la comprendre aussi ? Ne peut-on pas créer des espaces où on parle ces langues, sans avoir à se justifier, ni à traduire ? Et si des personnes ont envie de connaître, de comprendre, elles peuvent alors faire l'effort de chercher, de demander, d'apprendre, de s'ouvrir... Ça ne me dérange pas (au contraire!) de faire partager ces richesses à quelqu'un qui souhaite les connaître.
Quant au régionalisme, séparatisme, terrorisme, indépendantisme... etc Je n'ai pas envie de m'exprimer là dessus parce que je ne me sens pas concernée en fait. En fait à chaque fois que tu parles une langue régionale on te somme de t'expliquer, de te justifier sans arrêt... et moi je trouve ça fatigant.
On agite le foulard rouge de l'indépendatisme...moi je trouve que c'est tout mélanger. Parler une langue, ce n'est pas identifiable à avoir telle ou telle opinion politique, sinon on pourrait affirmer que Le Pen, Chirac, Jospin, Laguiller, Mamère, ... ont tous la même opinion politique car ils sont tous francophones.
Patty a écrit:Est ce que c'est le même genre de choses pour la Kabylie Monoamtp ?
Je ne connais pas suffisamment le problème Kabyle pour te répondre, je sais juste que c'est une langue minorisée qui est face à l'arabe un peu dans la situation de nos langues régionales face au français. J'avais pris cet exemple en repensant à Charlie Hebdo, qui crachait ouvertement à la gueule des langues régionales, mais qui par ailleurs soutenait les Kabyles, opprimés dans leur droit à parler leur langue.