Bon, je remontre ce post. J'ai trouvé à l'époque l'idée très interressante. Autant le compléter.
Mon parcours avant l'anneau ressemble au départ à celui de beaucoup. Régime, depuis que je suis petite car la faculté a jugé qu'à cause de mes problèmes de jambes je devais être maigre. Et à l'époque, gentils comprimés composés (anorexygène + extrait thyroïdien) dès l'age de 10 ans. Pourtant ne suis pas en obésité massive, simplement en surpoids caractérisé. J'entre donc dans l'ère du yoyo. Je vais faire très fort vers le bas à 21 ans (une taille 34, malgré mes 56k pour 1,63) et ensuite, toujours plus fort, mais vers le haut.
A 35 ans, je décide de stabiliser mon poids par ce qui resemble aux prémices de la rééducation alimentaire. Mais je n'en ai qu'une connaissance très partielle. Elle était proposée en stabilisation dans un groupe style WW (avec notamment sa semaine gateau, sa semaine chocolat...). Mais comme je n'ai atteint que 67k avant de compulser à mort, je n'y ai pas eu droit. Les bribes que j'en ai eu suffiront à m'aider à stabiliser mon poids, vers 116-117k. Ce qui m'aurait très bien été sans complication de santé (diabète, cholestérol). Il me faut maigrir et après un passage à 123 fin 2003 suite à de la déprime et une dernière tentative en 2004, je décide de passer à l'anneau.
Sur les conseils de la diététicienne, je vais chercher des informations sur internet. En cherchant satiété, sensation qu'il est primordial de rechercher avec l'anneau, je tombe sur le site du GROS. La visite avec le psy aussi est primordiale. En 2 temps 3 movements il m'axe sur la question : "Pourquoi n'arrivez vous pas à perdre plus d'une taille (10-12k à mon poids) ? Pourquoi refusez-vous de changer d'image corporelle ?" Deux excellents thèmes de base qui vont m'aider à surmonter mes compulsions rapidement. Je vais perdre du poids régulièrement. Mi-mai, juste avant la diète hyperprotéïnée en vue de l'anneau, je suis à 107k, à 102k le 6 juin, jour de l'opération.
Entre temps, je suis arrivée sur VLR et l'exemple de Tigroute me fait réfléchir. Avec l'anneau, il est possible de maigrir sans le resserer. Une recherche sur internet me montre qu'un nombre significatif de personnes arrivent à maigrir sans jamais serrer l'anneau ou en le serrant à peine et en ayant alors un grand confort sur le plan alimentaire. En fait l'étude de la sécu signale que 15% des personnes n'ont pas fait resserer leur anneau la première année. Je vais en plus prendre plusieurs fois le bateau durant les vacances et le mal de mer, ce n'est pas génial avec un anneau serré. Cela achève de me convaincre de ne pas serrer l'anneau au moins jusqu'en septembre.
En septembre, 11k de perdus depuis l'opération. Ce n'est ni exceptionnel, ni négligeable et 32k en moins par rapport à janvier 2004. Je décide avec mon chirurgien de continuer sans serrer l'anneau. Il m'indique alors que pour moi, 70k étant un bon poids, il ne me resserera pas si je l'attends, même si je veux maigrir plus. Entre temps, par contre, arrivée à 93k, le seuil de mon IMC 35, mon premier problème face à mon image dans la glace. L'impression très nette que sans l'anneau, j'aurai laissé tombé là toute idée de maigrir, au moins pour un temps. Désormais, je chemine avec maigrir c'est dans la tête de Gérard Apferldorfer. Psychologiquement, cela m'aide beeaucoup, notamment à prendre conscience que sans travail psy en profondeur, même si je le fais essentiellement moi même et à travers les forum, mon amaigrissement ne tiendra pas. Que c'est ma manière de réagir face au moindre problème en allant vers la nourriture qu'il faut changer. Et chaque fois que mon poids semble stagner, prendre le temps de réfléchir à ce qui cause mon malêtre me permet d'aller plus loin.
Au bout d'un an d'anneau, je suis repassée sous le seuil de l'obésité, et le 6 juin, je suis à 76k. Ce n'est pas le parcours le plus sprint qui soit, mais ce n'est pas non plus un parcours négligeable.
Niveau alimentation, même si l'anneau se dessere très progressivement avec la perte de poids et que maintenant plus rien n'arrive à le bloquer, je reste toujours et sans aucune difficulté à une alimentation moyenne de 1500 calories/jour. Je ne compte pas tous les jours, loin de là. Mais un suivi sérieux avec un nutritionniste suppose qu'on fasse régulièrement le point et qu'on chiffre le carnet alimentaire. Et finalement faire de peites portions, mais vraiment de ce que je veux, cela me va très bien.
Niveau santé, oubliésle cholestérol et l'hyperglycémie. Je sens nettement ma perte de poids sur le plan physique. Même si j'ai toujours bougé, je bouge beaucoup mieux. Il y a plus d'un an que je n'ai pas eu besoin de cannes pour marcher. Je bouge même trop. En mai, j'ai débroussailler 150m de haie sauvage, et mes problèemes de canal carpien, qui s'étaient bien atténués se sont réveillés. L'amaigrissement a aggravé ma hernie. Mais au moins, je sais maintenant que c'est une hernie, depuis qu'elle est franchemet sortie. Je l'ai depuis 4-5 ans mais aucun médecin n'avait su à quoi attribuer mes douleurs. En effet, ma hernie est normalement un lipome graisseux mou et totalement insensible. Mais si j'ai froid sur le ventre, une intense douleur se déclenche, avec formation d'une boule dure, qui cède au retour de la chaleur. Et la boule, seul l'amaigrissement m'a permis de la déceller. Mais ce sont des complications de l'amaigrissement et de la repise d'activité suite à l'amaigrissement. Pas du tout des complications de l'anneau.
Je me pose parfois la question de savoir si j'aurai continué à maigrir sans l'anneau, après avoir retrouvé la satiété modérée. En fait c'est une chose que je ne sais pas. Quand j'en ai parlé avec mon chirurgien avant l'opération, en avril, il m'a fait constater que le parcours serait encore long. En 2004; après un an de perte, j'avais effacé la moitié de ma perte en 15 jours de compulsions et d'hyperphagie à l'automne. Même si j'arrivais à surmonter mes crises de boulimie, l'anneau m'aiderait sur le plan de l'hyperphagie et surtout à aller plus loin, plus vite. Stabiliser moins poids beaucopup plus bas dans le cadre de 2 ans d'amaigrissement et de 3 ans de stabilisation avant que l'anneau ne soit complètement vidé et déclipsé est le programme que mon chirurgien propose à ses patients. Et ses patients réussissent pour un nombre intéressant à se stabiliser anneau déclipsé et donc totalement inutil. 2 ans de stabilisation anneau déclipsé permettent d'esperer de maintenir défuinitivement son poids, selon lui, même si l'anneau devait être retiré. Soit un parcours sur 7 ans que je compte bien réussir. Au final, j'ai vraiment l'impression d'avoir l'anneau au moins autant dans la tête qu'autour de l'estomac et qu'il me permet d'aller plus loin dans mon amaigrissement sans me prendre la tête. Bref, qu'il est pour moins une aide très efficace, à côté de l'indispensable travail psy.