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Hyperphagie

37 ans 1547
Les crises quotidiennes doivent être très éprouvantes.
Je te souhaite bon courage pour ta thérapie, et un quotidien progressivement plus doux.

:kiss:
36 ans 197
Bonjour bonjour !

Déjà 3 rendez-vous chez ma psycothérapeute et beaucoup d'émotions...

Je tiens un cahier où j'écris différentes situations avec les comportements/émotions/pensées automatiques liées à celles-ci. On analyse ensuite ensemble les différents moments qui m'ont causés problèmes. Ca fait du bien de se sentir comprise et de voir qu'en changeant ses pensées, on est capable de changer son comportement et également d'éviter certains sentiments désagréables. Donc pour le moment, peu de clés et d'outils mais surtout de l'observation. J'ai déjà très envie de passer à la pratique mais je crois que la psy veut bien me cerner avant que je me lance...

Ce que je trouve personnellement difficile, c'est les remises en question sur mon enfance et l'éducation de mes parents. Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais douté de mes parents et leur amour. Ils m'aiment, je le sais et je le sens. Pendant les séances, on est revenu sur mon adolescence et le divorce de mes parents, et là j'ai découvert plein de choses qui étaient cachées en moi. Je réalise que mes parents ont toujours tout fait pour moi, mais il y a quand même des lacunes dans mon éducation ... et de s'en rendre compte maintenant, ca remue pas mal.
50 ans à la maison ! 10072
Si ça peut te rassurer, c'est une chose dont on se rend tous compte un jour où l'autre (plus ou moins consciemment, c'est sûr). Mais découvrir les lacunes de l'éducation donnée n'est pas forcément la remettre en cause ni le leur reprocher. Nos parents ne sont pas parfaits, c'est humain. Je dirai même, dans un sens : tant mieux. Et ça n'enlève rien à l'amour qu'on leur porte ensuite.
C'est juste une façon de gagner en maturité.
36 ans 197
C'est sûr, c'est logique et ça parait simple. Mais c'est bizarre parce que j'ai toujours idéalisé mes parents, j'ai toujours été convaincue qu'ils avaient fait les choses parfaitement, que je ne pourrais jamais rien leur reprocher.

Mais maintenant, je ne sais pas pourquoi, je me pose beaucoup de questions sur leur éducation. On dit qu'une mauvaise estime de soi est (parfois, souvent) une conséquence de l'éducation des parents. Du coup je regarde pas mal en arrière et je réalise qu'il y a des choses déplaisantes à ce niveau. Mais comme tu dis, ca ne change rien à leur amour, ni a notre relation. C'est juste que ca me chamboule un peu de les enlever de leur piédestal.

Ca, c'était hier soir, j'étais pas super bien. Aujourd'hui, ca a l'air de mûrir en moi et me faire avancer gentiment.

Bonne journée !
37 ans 14
Bonjour à toutes!
J'ai lu vous post et je me reconnais totalement dans ce que dit Ameliemelo!
Tous comme toi en ce moment j'arrête pas de criser, je suis également une thérapie cognito comportementale où en ce moment je dois écrire mes pensées et émotions qui m'amènent à compulser! C'est très frustrant car malgré ce travail de commencé j'ai l'impression de faire encore plus de crise qu'avant!:( De plus j'ai une très mauvaise image de moi même, alors quand on ajoute les crise à tous sa je te raconte pas comment je me sens!
Là je viens de criser j'ai super mal au ventre il est tous gonflé:( Parfois j'ai l'impression que je ne verrais jamais le bout du tunnel surtout après une grosse crise! Je me supporte de moins en moins et c'est très dur à vivre
36 ans 197
Salut eowin !

Je connais également ton discours sur ces crises où tu as l'impression que ca n'en finira jamais. Comme je l'ai écrit plus haut il y a quelques mois, j'avais des crises quotidiennes, très violentes et qui se déclenchaient sans raison apparentes. Mais en fait, il y a toujours une cause, c'est pourquoi c'est vraiment important de tout écrire comme on te le demande dans ta thérapie.

Comme toi, j'étais dans une spirale infernale, chaque jour était une lutte contre la bouffe, je me levais en me disant que tout irait bien, mais ca finissait toujours mal. Cela fait 2 semaines que je n'ai pas fait de crises, ce qui est énorme pour moi... et c'est aussi un énorme soulagement. Je n'arriverais pas à expliquer comment j'ai réussi à les supprimer pendant tout ce temps. Mais ma thérapie m'aide énormément, et je commence gentiment à moins me détester, à enfin vouloir arrêter de me faire du mal. Je suis persuadée qu'il faut changer avant tout nos pensées... analyser les situations qui nous poussent à faire une crise.

Aujourd'hui, la bouffe est encore prioritaire dans ma vie, et un moyen d'apaisement, réconfort, et rien n'est gagné car je mange encore sans être vraiment à l'écoute de mon corps. La route est encore longue. Mais c'est au moins un petit espoir qui pointe à l'horizon...

Je t'encourage vivement à écrire tout ce qui te passe par la tête. Personnellement l'écriture m'a beaucoup aidé premièrement à analyser certaines situations/comportements mais également à m'enlever un certain poids et à déculpabiliser après une crise... C'est vraiment une bonne chose :)
30 ans Saint-Pierre, Reunion 2
Salut les filles j'arrive tout juste et je me suis reconnue un peu (beaucoup) dans vos messages. Grâce a la psy de la fac j'ai moi aussi commencé une TCC mais les absences répétées de la psy et le fait que nos agendas ne collaient m'ont fait abandonner le suivi dont j'avais/j'ai besoin.
Personnellement ma démarche de demande d'aide contre ce TCA était la première partie d'un pseudo grand projet: un régime. Mais se restreindre un minimum alors que les crises d'hyperphagie font partie de notre quotidien... Compliqué je dirais!
Donc depuis quelques temps, pour ne pas dire un bon moment, je stagne. Et comme par zazard, c'est la période ou j'ai le plus de stress, pression, tension, et j'en passe!
Alors non content d'être déjà une boule de gras (j'assume a peu près mon corps, on ne s'inquiète pas. Juste que j'aime tourner les choses à l'autoderision et vaut mieux en rire qu'en pleurer...), je me transforme en boule de nerfs. mais je ne fais plus de crises de malbouffe, youhou! "Elle est grosse, elle est moche et EN PLUS elle est pô gentille. Orh la vilaine."

Plus serieusement, pitre que je suis, jai préféré , pour me changer les idées au lieu de vider le fond des entrailles du frigo et du placard (paix a leurs ames multiressucitees apres carnage que je suis), imaginer et mettre a l'écrit des minis sketchs sur ces choses qui me poussaient a criser (malbouffement parlantet non angoissement parlant. Oui, parce que j'angoisse aussi! Vaut mieux trop que pas assez).

Voila pour mon roman de ma triste histoire. Je vous bisoute de la Réunion. :D
37 ans 14
Coucou à toutes!

Merci Amlimelo pour ta réponse :) Je suis tout à fait d'accord avec toi, il faut modifier ses pensées afin d'avoir une meilleure image de soi même pour ne plus avoir envie de se jeter sur la bouffe!! le rêve!!! lol

J'ai eu rendez vous ce matin avec ma psy, on continue à travailler sur la gestion des crises mais on aborde peu à peu l'estime de moi même, car finalement le vrai problème est là, et les crises ne sont finalement qu'un symptôme!

Sa demande vraiment un investissement personnel, car modifier ses pensées car quand on a appris tel manière de le faire, c'est difficile de me dire que je pourrais penser différemment et changer le regard que j'ai de moi même

Enfin! tout comme toi Amelimelo je sais que la route sera encore longue mais aujourd'hui je me sens pleine d'espoir!

Félicitation pour tes 15jours sans crise! Mon record perso c'est 80jours!!

Bon courage à vous toutes et ne perdez pas espoir :)
37 ans 14
Coucou ophelie2!!

En tous cas je trouve sa plutôt bien que tu prennes tous sa à la dérision! car finalement le plus difficile quand tu fais des crises c'est justement l'après crise! car perso après je me dégoute!! mais le fait que tu arrive à faire de l'humour sava t'aider à décentrer de la crise! et je pense qu'avec le temps et peut être un travail sur toi même tu pourras peu à peu retrouver un comportement alimentaire normal :)

Pas mal l'idée des sketches :) si sa peut te faire du bien et au moins sa t'aide à relativiser!

Courage bisou du nord de la france !!
30 ans Saint-Pierre, Reunion 2
A vrai dire j'ai qd même réussi à cerner les émotions, les raisons et les déclencheurs de crises. De plus je connais mes moments de grignotage compulsif (toujours à la même heure et bien sûr à l'abri des regards indiscrets, tel un voleur). Savoir quand et pourquoi c'est une chose certes, se contrôler en est une autre.
Je ne craque presque plus après manger, dans la nuit devant la maudite télé. Mais avant... "boucherie charcuterie". Je m'étonne encore que mon système digestif ne m'ait pas poussée en procès. Du coup à table j'ai beau réduire mes portions j'en ressors toujours gavée comme une oie. Avec bien sur la crainte de finir dans le même état que ma crise ultime dite "crise de prise de conscience qu'il y a un soucis": une nuit entière a se tordre de douleurs assise devant la cuvette des toilettes espérant vomir pour se vider au point de vouloir s'enfoncer l'avant-bras dans la gorge. Mais bien sûr tout ce qui entre, ne ressort pas si facilement. J'aurais voulu qu'on m'acheve ce soir la.
Moi je mange, mais bien sûr ce n'est pas le verbe manger qui convient, pour me remplir, me rassurer, me calmer. Par que nourriture rime avec soutien, sûreté, tendresse, douceur et réconfort. Ce gros manque d'attention je me comble dans la bouffe au point d'en maltraiter mon corps.
J'ai essayé le mythe du carré de chocolat à laisser fondre sur la langue pour éviter la crise, comme prescription d'un remède miracle. Première semaine 1 carré. Deuxième semaine une ligne entière. Troisième semaine 1 tablette entière.
Le seul vrai moment ou je peux me sentir "normale", c'est en compagnie de ma moitié qui booste au max mon déficit en câlin et en tout d'ailleurs. "Nourriture? Kezako?! Je fais un regime strict d'amour et d'eau fraiche, merci quand meme." Seul bémol, qd Don Juan n'est pas là et qu'il me manque; "Note a moi meme: mettre les gardes manger sous clés."
Mon cher et tendre s'en va pour trois mois vers la Sainte Métropole, je crainds deja le pire...

Bref. Je partage juste ce que je vis dans mon petit coin.
37 ans 14
Coucou!

C'est bien si tu as réussi à cerner ce qui ne va pas, sa aide à comprendre pourquoi tu te jette sur la nourriture et c'est déjà un très grand pas!!
Par contre mauvaise nouvelle! pour sortir de l'hyperphagie tu ne dois pas éviter à tout pris les crises au risque d'aggraver le problème, tu peux t'autoriser à en faire c'est après qu'elle est faite que le travail commence! Grosso modo l'accepter déjà! (je sais c'est très difficile surtout quand on a le bidon comme une pastèque!) Ensuite casser le cercle vicieux des pensées négatives, afin qu'elle aie moins d'impact émotionnel! J'y travail en ce moment et c'est pas facile car finalement le vrai souci c'est pas les crises mais l'a mauvaise image que l'on a de nous même, et une mauvaise gestion des émotions négatives qui nous pousse à nous ruer sur la nourriture! :(
Par contre tu as parlé de te faire vomir, fais attention de ne pas tomber dans l'anorexie boulimie, car c'est encore plus difficile d'en sortir!
Courage et pense aux choses positives!
36 ans 197
En effet c'est difficile de rester positif après une crise... c'est une situation tellement insupportable, physiquement et mentalement. Je me souviens que c'est surtout le sentiment de peur qui m'envahit : je ne peux pas manger autant, tout le temps, si violemment. J'étais terrifiée à l'idée que je doive vivre avec cette sale habitude toute ma vie. Ne plus pouvoir m'empêcher de me faire exploser l'estomac, de me remplir d'aliments sucrés.

Je parle de cela à moitié au passé, car cela fait un moment que je n'ai pas fait de crises, et cette période parait déjà lointaine. Pourtant je sais qu'elles peuvent vite se déclencher. Mais rien que le fait de savoir que je peux m'en passer me rassure énormément, ça me redonne espoir que je peux m'en passer et survivre :)

demain je revois ma psy, comme chaque semaine. Pour le moment on beaucoup parlé de ce qui m'arrive, mon état d'esprit, mes comportements. On va gentiment passer à l'action maintenant et je m'en réjouis : travailler mon estime, ma confiance... vivement !!
37 ans 14
Coucou!!

Pareil j'ai peur de ne jamais réussir à sortir de l'hyperphagie et qu'un jour mon corps devienne obèse et que je n'intéresse plus personne! Mon image à toujours était le seul moyen pour moi de me faire aimer, et le fait de faire des crises, de n'avoir aucun contrôle là dessus, de voir mon corps changer, grossir être serré dans mes vêtements qui me rappelle chaque jours que je mange plus que de raisons c'est très difficile à vivre!
Et je sais que plus je veux qu'elles disparaissent et plus sa m'obsède!!
J'en ai fait une ce midi! enfin j'essaie de pas me descendre psychologiquement comme je le fais tout le temps, mais je suis crevé! c'est limite impossible de se sentir bien dans ses moments là je dois apprendre à casser ce cercle dans lequel je m'enferme mais généralement après une crise je n'ai envie de rien du tout!! mais réagir comme sa je sais que sa ne m'aide pas! au contraire sa m'enferme dans ma problématique:(
En tous cas je te félicite c'est un grand pas et même si tu reste fragile c'est super positif! pour ma part je sais qu'il y a des jours avec et des jours sans aujourd'hui c'est plutôt un jour sans, mais je garde espoir!

Bonne journée à vous toutes!
49 ans région parisienne 5831
eowin62 a écrit:
Mon image à toujours été le seul moyen pour moi de me faire aimer


Peut-être que c'est pour ça que tu fais des crises... As-tu travaillé là dessus? Sur le fait que tu es autre chose qu'un corps, que tu es aimable même si tu pèses plus de 300 kilos, que ton apparence n'est qu'un détail et que tu peux te faire aimer pour autre chose que ton apparence?
37 ans 14
Je suis en trin de travailler là dessus avec ma psy! sa fait bizarre de me dire que je peux être apprécier pour autre chose! car finalement j'ai l'impression que je ne peux rien apporter aux autres! peut être parce que je ne me sens pas aimable! Mais oui tu as raison il n'y a pas que le physique et heureusement!!
B I U