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Couple homosexuel , votre expérience en quête d'un enfant

38 ans 3267
Prax a écrit:
(pour Angia)
Ce n'est pas précisément à cette sélection-là que je faisais allusion mais à tout ce qui touche aux manipulations génétiques et à l'eugénisme, qui finira  
forcément par être mis sur le tapis.


Nouvelle révélation: au cours du vingtième siècle presque toutes les sociétés occidentales ont stérilisé des personnes jugées "mauvaises", principalement les handicapés mentaux. On n'a pas eu besoin de FIV pour ça. Juste substituer une autre cellule à un ovaire ou un spermatozoïde n'entraîne pas l'eugénisme mais permet à des personnes d'avoir un enfant.
J'espère que, puisque tu n'es pas contre la sélection vis à vis des maladies génétiques orphelines, tu donnes au Téléthon annuellement.
43 ans 191
je suis la seule à parler d'éthique quand même, c'est ce qui me gêne un peu dans ce débat.

La société évolue certes mais parfois ce n'est pas un choix commun de la population mais le gouvernement qui met les choses en place. (Je ne suis pas sûre que tous les espagnols sont anti-IVG par exemple)

Personnellement, le fait de "choisir" le sexe de son futur enfant, la couleur des yeux, s'il sera grand, intelligent, mince, chauve avant 40 ans, etc. Ben ça me fait peur !

J'ai un fils et je peux comprendre que toute personne, quelque soit sa situation personnelle (célibataire, mariée, etc.) ou son orientation sexuelle ait envie d'avoir des enfants et puissent réaliser ce rêve.

Mais il est aussi important de respecter le fait qu'un enfant est une personne unique, grâce justement au "hasard" de la génétique, qu'il se construit par l'association de deux gamètes et qu'il faut en respecter les origines. Je veux dire par là informer l'enfant d'où il vient pour qu'il se construise par la suite (aucune connotation religieuse derrière ^^). Si un enfant grandit au sein d'un couple homosexuel (ou famille monoparentale), il est important (à mon sens) qu'il ait quand même des informations sur ses "géniteurs" (j'ai horreur de ce terme :( ).

Désolée pour le HS.
51 ans 35 10308
Marmitte a écrit:
je suis la seule à parler d'éthique quand même, c'est ce qui me gêne un peu dans ce débat.

Bon ben je ne dois *vraiment* pas être claire.
38 ans 3267
Marmitte a écrit:
je suis la seule à parler d'éthique quand même, c'est ce qui me gêne un peu dans ce débat.

La société évolue certes mais parfois ce n'est pas un choix commun de la population mais le gouvernement qui met les choses en place. (Je ne suis pas sûre que tous les espagnols sont anti-IVG par exemple)

Personnellement, le fait de "choisir" le sexe de son futur enfant, la couleur des yeux, s'il sera grand, intelligent, mince, chauve avant 40 ans, etc. Ben ça me fait peur !

J'ai un fils et je peux comprendre que toute personne, quelque soit sa situation personnelle (célibataire, mariée, etc.) ou son orientation sexuelle ait envie d'avoir des enfants et puissent réaliser ce rêve.

Mais il est aussi important de respecter le fait qu'un enfant est une personne unique, grâce justement au "hasard" de la génétique, qu'il se construit par l'association de deux gamètes et qu'il faut en respecter les origines. Je veux dire par là informer l'enfant d'où il vient pour qu'il se construise par la suite (aucune connotation religieuse derrière ^^). Si un enfant grandit au sein d'un couple homosexuel (ou famille monoparentale), il est important (à mon sens) qu'il ait quand même des informations sur ses "géniteurs" (j'ai horreur de ce terme :( ).

Désolée pour le HS.


Marmitte, relis ce que j'ai écrit, je ne parles jamais de sélection. Justement, la conception ovule/ovule a, par rapport à ton raisonnement, l'avantage que l'enfant connaîtra ses deux parents.
43 ans 191
Je trouvais juste le débat orienté davantage sur les nouvelles prouesses de la recherche actuelle ou future.

Je sais bien que les participant(e)s ne sont pas pour la création d'une armée de clones ou une sélection abusive pour la conception des futurs terriens ^^

Je me suis aussi mal exprimée désolée.

C'est juste que les "grandes découvertes" sont souvent à double tranchant et qu'il (nous tous) faut rester prudent.

Et pour la découverte "ovule/ovule", j'ignorais complètement ce genre de recherches, et en effet je trouve que ce serait une sacrée avancée (grande découverte positive de mon avis, et pas forcément de d'autres j'imagine).
49 ans région parisienne 5831
Moi, je trouve surtout dommage que tous ces choix ne soit pas réfléchis: on l'impression que notre société se laisse guider par le progrès technique: telle technique est actuellement possible, donc on le fait. Mais il faudrait peut-être aussi réfléchir aux conséquences futures, à la société qu'on veut fabriquer dans le futur.

Toute avancée scientifique n'est pas mauvaise, loin de là, mais toute avancée scientifique n'est pas bonne non plus. Ce serait pas mal qu'il y ait plus de débats sur l'éthique dans la science, plus de gens qui réfléchissent et qui légifèrent à ce sujet...
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Les gens qui votent les budgets n'ont aucune notion de gestion pour la plupart, alors leur demander de s'intéresser à des questions médicales...

Je me souviens d'une réflexion intéressante de la part d'un journaliste il me semble, au sujet du comité d'éthique, remarquant que bien plus que de poser des barrières, celui-ci préparait les esprits vis à vis de certains sujets...
51 ans Out of nowhere 3834
Marmitte a écrit:
je suis la seule à parler d'éthique quand même, c'est ce qui me gêne un peu dans ce débat.

La société évolue certes mais parfois ce n'est pas un choix commun de la population mais le gouvernement qui met les choses en place. (Je ne suis pas sûre que tous les espagnols sont anti-IVG par exemple)

Personnellement, le fait de "choisir" le sexe de son futur enfant, la couleur des yeux, s'il sera grand, intelligent, mince, chauve avant 40 ans, etc. Ben ça me fait peur !

J'ai un fils et je peux comprendre que toute personne, quelque soit sa situation personnelle (célibataire, mariée, etc.) ou son orientation sexuelle ait envie d'avoir des enfants et puissent réaliser ce rêve.

Mais il est aussi important de respecter le fait qu'un enfant est une personne unique, grâce justement au "hasard" de la génétique, qu'il se construit par l'association de deux gamètes et qu'il faut en respecter les origines. Je veux dire par là informer l'enfant d'où il vient pour qu'il se construise par la suite (aucune connotation religieuse derrière ^^). Si un enfant grandit au sein d'un couple homosexuel (ou famille monoparentale), il est important (à mon sens) qu'il ait quand même des informations sur ses "géniteurs" (j'ai horreur de ce terme :( ).

Désolée pour le HS.


Personnellement, je trouve que tu n'es pas du tout HS, tu recentres même le sujet. Et surtout tu te places sur le plan de l'humain avec du concret, ce qui est à mon sens le plus important. Je suis parfaitement d'accord, il est hyper important de savoir d'où on vient si on veut se construire et se projeter dans l'avenir. Ça donne du sens à notre existence, nous ne sommes pas des robots en effet.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Marmitte parle de génétique, puis bifurque sur un autre sujet en étayant son point de vue.

Par rapport à la génétique, je ne pense pas que des parents auraient le sentiment de dénaturer leur patrimoine s'ils évinçaient le gêne de la mucoviscidose et d'autres tares dont on préfère tuer l'expression.

Quant à la question des ascendances, n'en déplaise à certaines sortant la tarte à la crème de l'homophobie, je partage le point de vue de plusieurs personnes, à savoir que quel que soit le contexte affectif et éducatif de l'enfant, il me semble qu'il est important qu'il puisse savoir d'où il vient biologiquement, quand bien même cela ne répondrait pas à la manière dont il aura pu fantasmer ses ascendants.Qu'il puisse faire le choix de savoir, sans qu'une barrière infranchissable posée par autrui ne l'en prive.

On a encore un peu de temps avant que la banalisation des bébés 100% de synthèse ne rende la question saugrenue.
38 ans 3196
wildtendercat a écrit:
Je suis parfaitement d'accord, il est hyper important de savoir d'où on vient si on veut se construire et se projeter dans l'avenir. Ça donne du sens à notre existence, nous ne sommes pas des robots en effet.


C'est ton point de vue. Personnellement, je pense que les parents d'un enfant sont ceux qui l'ont élevé.

Le père de mon mari a découvert il y a peu qu'il était le père de l'enfant d'une de ses petites amies, fréquentée à l'adolescence. Il a été tout surpris d'être mal reçu par son "fils", 40 ans au compteur, qui lui a dit, en substance : "Ok, je prends ce fait nouveau en considération, mais vous n'êtes personne pour moi. Merci de ne pas me recontacter." Il n'a rien voulu savoir sur lui. Son père, c'est celui qui l'a élevé. Idem pour une amie qui a connu son père biologique à 19 ans. Elle a essayé d'entretenir des liens quelques temps, avant de réaliser que ça ne lui apportait rien. En revanche, elle reste la fille de son "beau-père", qui l'a élevée durant des années.

Pour moi, c'est cela, "savoir d'où l'on vient".
38 ans 3196
Angia a écrit:
Marmitte a écrit:
je suis la seule à parler d'éthique quand même, c'est ce qui me gêne un peu dans ce débat.

Bon ben je ne dois *vraiment* pas être claire.


Tu es très claire Angia. Tu poses de vraies questions, qui sont soigneusement évitées par certains intervenants. Ton point de vue sur l'éthique, formulé en dehors de tout fantasme digne d'un roman d'anticipation, est très intéressant. Merci beaucoup !
38 ans 3196
mamykro a écrit:
Moi, je trouve surtout dommage que tous ces choix ne soit pas réfléchis: on l'impression que notre société se laisse guider par le progrès technique: telle technique est actuellement possible, donc on le fait. Mais il faudrait peut-être aussi réfléchir aux conséquences futures, à la société qu'on veut fabriquer dans le futur.

Toute avancée scientifique n'est pas mauvaise, loin de là, mais toute avancée scientifique n'est pas bonne non plus. Ce serait pas mal qu'il y ait plus de débats sur l'éthique dans la science, plus de gens qui réfléchissent et qui légifèrent à ce sujet...


Je fréquente, de loin certes, mais quand même, des scientifiques et des médecins qui travaillent sur la génétique. Notamment dans les laboratoires de Necker, pionniers dans la thérapie génique.

Je ne sais pas ce que font les "savants fous" (les fameux "on" qui, sous la directive des gouvernants, nous prépareraient une société apocalyptique, gniark gniark gniark), mais en tout cas je peux dire que ces quelques personnes que je connais placent l'humain et l'éthique au centre de leur travail. C'est une préoccupation quotidienne, pas juste le prétexte à un vague débat d'idées sur un forum. Il faudrait peut-être arrêter de les prendre pour des robots, puisque ce terme plaît tant sur ce post.

Fin du multi-post, désolée.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
_Aphasie_ a écrit:
wildtendercat a écrit:
Je suis parfaitement d'accord, il est hyper important de savoir d'où on vient si on veut se construire et se projeter dans l'avenir. Ça donne du sens à notre existence, nous ne sommes pas des robots en effet.


C'est ton point de vue. Personnellement, je pense que les parents d'un enfant sont ceux qui l'ont élevé.

Le père de mon mari a découvert il y a peu qu'il était le père de l'enfant d'une de ses petites amies, fréquentée à l'adolescence. Il a été tout surpris d'être mal reçu par son "fils", 40 ans au compteur, qui lui a dit, en substance : "Ok, je prends ce fait nouveau en considération, mais vous n'êtes personne pour moi. Merci de ne pas me recontacter." Il n'a rien voulu savoir sur lui. Son père, c'est celui qui l'a élevé. Idem pour une amie qui a connu son père biologique à 19 ans. Elle a essayé d'entretenir des liens quelques temps, avant de réaliser que ça ne lui apportait rien. En revanche, elle reste la fille de son "beau-père", qui l'a élevée durant des années.

Pour moi, c'est cela, "savoir d'où l'on vient".



Et au delà du fait que cela apporte de l'eau à ton moulin, tu ne trouves pas particulier odieux qu'une femme ait pu cacher à un homme durant 40 ans sa paternité ?...Va savoir les mensonges qu'elle a pu raconter à cet enfant, à cette personne pour justifier l'absence de cet homme.
Aucune sanction légale ne permet de punir de tels agissements, là où une femme aura tout un arsenal contre un homme abandonnant son enfant.
38 ans 3196
le_chat_du_cheshire a écrit:

Et au delà du fait que cela apporte de l'eau à ton moulin, tu ne trouves pas particulier odieux qu'une femme ait pu cacher à un homme durant 40 ans sa paternité ?...Va savoir les mensonges qu'elle a pu raconter à cet enfant, à cette personne pour justifier l'absence de cet homme.
Aucune sanction légale ne permet de punir de tels agissements, là où une femme aura tout un arsenal contre un homme abandonnant son enfant.


Elle n'a pas raconté de mensonges à l'enfant. Elle a rencontré son mari actuel, le père de l'enfant donc, qui l'a élevé dès sa naissance, peu après le père de mon mari.
Je peux concevoir que mon beau-père regrette de n'avoir pas été mis au courant. Mais qu'il contacte directement son "fils", sans prévenir la mère de surcroît, en mode "Coucou, c'est moi, je suis ton père, saute moi dans les bras !", je ne le comprends pas. Surtout que c'est soi-disant "pour le bien du fils, qui doit savoir d'où il vient, bla bla bla". Non, c'est juste une démarche égoïste, puisque l'homme en question lui a bien signifié que non seulement ça ne l'intéressait pas, mais qu'en plus ça l'emmerdait plus qu'autre chose.

Entendons-nous bien. Je m'en fous de la morale, je m'en contrebalance de ses droits, ou de ceux de la mère, de leurs ressentis respectifs, etc. Mon exemple tend juste à montrer que la morale dépend de là où on place le curseur. C'est une construction sociale, pas une vérité absolue. Dès qu'on évoque "le bien de l'enfant", on tombe dans la morale. Et en creusant un peu, on se rend compte que sacro-saint "bien de l'enfant", tout aussi culturel, tout le monde s'en fout un peu. En revanche, pour ce que l'on considère être bien, là, y'a du monde au portillon.
38 ans 3267
_Aphasie_ a écrit:
le_chat_du_cheshire a écrit:

Et au delà du fait que cela apporte de l'eau à ton moulin, tu ne trouves pas particulier odieux qu'une femme ait pu cacher à un homme durant 40 ans sa paternité ?...Va savoir les mensonges qu'elle a pu raconter à cet enfant, à cette personne pour justifier l'absence de cet homme.
Aucune sanction légale ne permet de punir de tels agissements, là où une femme aura tout un arsenal contre un homme abandonnant son enfant.


Elle n'a pas raconté de mensonges à l'enfant. Elle a rencontré son mari actuel, le père de l'enfant donc, qui l'a élevé dès sa naissance, peu après le père de mon mari.
Je peux concevoir que mon beau-père regrette de n'avoir pas été mis au courant. Mais qu'il contacte directement son "fils", sans prévenir la mère de surcroît, en mode "Coucou, c'est moi, je suis ton père, saute moi dans les bras !", je ne le comprends pas. Surtout que c'est soi-disant "pour le bien du fils, qui doit savoir d'où il vient, bla bla bla". Non, c'est juste une démarche égoïste, puisque l'homme en question lui a bien signifié que non seulement ça ne l'intéressait pas, mais qu'en plus ça l'emmerdait plus qu'autre chose.

Entendons-nous bien. Je m'en fous de la morale, je m'en contrebalance de ses droits, ou de ceux de la mère, de leurs ressentis respectifs, etc. Mon exemple tend juste à montrer que la morale dépend de là où on place le curseur. C'est une construction sociale, pas une vérité absolue. Dès qu'on évoque "le bien de l'enfant", on tombe dans la morale. Et en creusant un peu, on se rend compte que sacro-saint "bien de l'enfant", tout aussi culturel, tout le monde s'en fout un peu. En revanche, pour ce que l'on considère être bien, là, y'a du monde au portillon.


J'approuve aussi, et, pour l'aspect relativité culturelle, j'ajouterai que dans des tribus matriarcales asiatiques pratiquant l'union furtive, les enfants ne savent pas qui est leur père et vivent tout à fait bien.
B I U