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Couple homosexuel , votre expérience en quête d'un enfant

49 ans région parisienne 5831
_Aphasie_ a écrit:
Je ne sais pas ce que font les "savants fous" (les fameux "on" qui, sous la directive des gouvernants, nous prépareraient une société apocalyptique, gniark  
gniark gniark), mais en tout cas je peux dire que ces quelques personnes que je connais placent l'humain et l'éthique au centre de leur travail.


euh... j'ai dû rater un épisode... :lol: Je n'ai pas parlé de savants fous qui nous prépareraient une société où nous serions élevés par des robots ou que sais-je, mais bon... :lol:

Lorsque je parle de "on", je ne parle ni des dirigeants, ni des savants, mais plutôt de la société dans son ensemble. Les seuls débats que les médias relayent abondament sont ceux sur l'euthanasie, en général pour raconter l'histoire de telle ou telle famille d'ailleurs, je trouve ça dommage. Les débats sur l'éthique liée aux sciences sont très intéressants, et nous concerneront tous dans un avenir proche.
38 ans 3196
Désolée Mamykro, je ne parlais pas de ton message en particulier, mais des quatre pages qui précèdent en mode "on va tous mourir", etc. etc. Pardon d'avoir quoté ton message un peu vite ;)
43 ans 191
Biensur que les "parents de coeur" sont les vrais parents mais je pense que desfois une personne peut avoir besoin de connaitre ses autres racines, celles du "sang".
Je pense juste qu'il faut laisser le choix à l'enfant et non lui imposer.
Ce n'est encore qu'un avis personnel
49 ans région parisienne 5831
_Aphasie_ a écrit:
Désolée Mamykro, je ne parlais pas de ton message en particulier, mais des quatre pages qui précèdent en mode "on va tous mourir", etc. etc. Pardon d'avoir quoté ton message un peu vite ;)


pas de soucis. ;)
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
LovelyLexy a écrit:

J'approuve aussi, et, pour l'aspect relativité culturelle, j'ajouterai que dans des tribus matriarcales asiatiques pratiquant l'union furtive, les enfants ne savent pas qui est leur père et vivent tout à fait bien.


Il est probable que quelque soit le schéma proposé, on puisse trouver une tribu ici ou là sur la planète, où les enfants, faute d'autres références, s’accommodent de la situation.

On arrive très bien à imposer une normalité "exotique" dans un cadre familial, alors à l'échelle d'un groupe...

C'est si dramatique à tes yeux qu'un seul et même homme puisse à la fois engendrer, aimer, protéger et éduquer conjointement un enfant ?... :-s

Tu mets un tel acharnement à vouloir évincer l'homme... :-k
P
56 ans 3727
En 1993 sortait Jurassic Park où un savant fou, concepteur de dinosaures, s'amusait comme un enfant avec ses nouveaux jouets créés par manipulation génétique. De la pure science-fiction disait-on, qui ne serait pas prête d'arriver en vrai.
Trois ans plus tard, un savant (fou ?) britannique créait Dolly, le premier animal cloné au monde. Bien loin d'un dinosaure, ce fut néanmoins le premier pas dans la grande aventure du clonage. La réalité a rattrapé la fiction.

Donc pour Marmitte, tu n'es pas la seule à te soucier de l'étique et de toutes les dérives dont découleront les manipulations génétiques.

On a parlé du choix du sexe de l'enfant. Mais ce n'est pas anodin du tout. La nature est impartiale, neutre, elle fait bien les choses : 50/50 à peu de choses près. Mais donner accès à une technique fiable et disponible pour tous du choix du sexe dans des pays comme l'Inde et la Chine où avoir une fille est une tare et la population féminine disparaîtra en moins d'un siècle. Et quand on sait que ces deux pays représentent 2.6 milliards d'habitants ça aurait obligatoirement une répercussion sur la planète. Ajoutés à cela les autres pays qui ont peut-être un choix déséquilibré en matière d'enfants.

Qu'un enfant soit épargné par certaines maladies, qu'il n'est pas d'addictions, pas d'affections, etc, qui ne trouverait pas ça tentant ? Mais comme ce qui doit arriver arrivera, finiront par suivre le choix de la couleur des cheveux, des yeux, de la corpulence, etc, et pourquoi pas ensuite la sélection génique où un enfant ne sera plus conçu mais programmé, ne laissant plus que peu de place au hasard. On peut très bien imaginer un embryon entièrement manipulé par un "médecin" dans un "centre de procréation" selon les directives des parents et pourquoi pas mis au rebut si il ne correspond pas à leurs désirs. Il ne resterait plus qu'à tenter une nouvelle opération de manipulation sur un nouvel embryon pour tenter d'atteindre la perfection escomptée.

Ce sont donc sur ces débilités et délires de savants fous que je suis en droit de m'interroger car aucun garde-fous ne résistera quand la machine sera lancée.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
La brebis Dolly est le fruit de 277 expériences, dont beaucoup n'étaient pas présentables à la presse.

Quand on voit comme les femmes tempèrent les choses à l'échelle d'un petit groupe, on n'ose imaginer ce que leur manque pourrait engendrer à l'échelle d'une nation...
38 ans 3196
Les œuvres d'anticipation parlent moins du futur que des angoisses de la société présente. C'est bien facile d'y lire, a posteriori, des prophéties. La lecture que l'on en fait est toujours rétrospective et orientée. Cela peut servir, comme pour les théories sur l'eugénisme de Platon, de base à une réflexion théorique. Mais c'est malhonnête de s'en servir de preuves ou d'arguments pour une "future réalité" qui, je persiste et je signe, est de l'ordre du fantasme.

Et, cher Prax, tu n'es pas le seul à te soucier d'éthique ici. Angia a posé des questions pertinentes sur le sujet sur lesquelles tu n'as pas rebondi.
P
56 ans 3727
Je n'ai pas répondu car je ne comprends pas tout ce qui est écrit. Pas plus que Platon ou ta première phrase "Les œuvres d'anticipation parlent moins du futur que des angoisses de la société présente." qui doit avoir un sens mais que je ne saisis pas.

Pour le reste, libre à toi de penser que tout ça arrivera moins vite que moi je le pense. Avant pour plein de choses je disais que ce n'était pas grave puisque je serai mort quand ça arrivera. Avec la vitesse où vont désormais les choses, j'ai révisé mon jugement.
84 ans Bretagne 724
le_chat_du_cheshire a écrit:
LovelyLexy a écrit:

J'approuve aussi, et, pour l'aspect relativité culturelle, j'ajouterai que dans des tribus matriarcales asiatiques pratiquant l'union furtive, les enfants ne savent pas qui est leur père et vivent tout à fait bien.


Il est probable que quelque soit le schéma proposé, on puisse trouver une tribu ici ou là sur la planète, où les enfants, faute d'autres références, s’accommodent de la situation.

On arrive très bien à imposer une normalité "exotique" dans un cadre familial, alors à l'échelle d'un groupe...

C'est si dramatique à tes yeux qu'un seul et même homme puisse à la fois engendrer, aimer, protéger et éduquer conjointement un enfant ?... :-s

Tu mets un tel acharnement à vouloir évincer l'homme... :-k


Ok, tu tombes donc direct dans une interprétation bourrine. Ce n'est pas parce qu'on donne des contre-exemples à notre organisation patriarcale actuelle qu'on veut tout de suite évincer tout ce qui porte pénis, hein. Elle donne cet exemple pour relativiser l'obsession de Prax pour la filiation père biologique-enfants. Donner des exemples de sociétés où la filiation fonctionne différemment, et n'est pas moins valable, ni ne traumatise les enfants.

En fait, par contre, lovely-lexy, je ne connais pas les sociétés dont tu parles. J'en connais par contre plusieurs dans lesquelles la filiation passe par la mère (ma maman reçoit parfois des élèves venant de ce genre d'organisation sociale, dans sa classe), mais ce ne sont pas des sociétés matriarcales :
"On trouve en revanche des sociétés de droit matrilinéaire. On a pu penser qu'elles étaient matriarcales parce que la filiation passe par les femmes, de même que les droits sur les terres, mais ce sont les hommes qui ont le pouvoir : ce n'est plus en tant que père d'un enfant ou de mari d'une femme, mais en tant que frère d'une femme qui a autorité sur sa sœur et les enfants de sa sœur."
En gros, ce n'est plus le père, mais l'oncle maternel qui a autorité sur l'enfant.

Prax a écrit:
Mais donner accès à une technique fiable et disponible pour tous du choix du sexe dans des pays comme l'Inde et la Chine où avoir une fille est une tare et la population féminine disparaîtra en moins d'un siècle.

Sources? Parce que c'est bien beau, hein, mais... La simplification à outrance pour servir son propos, bon.
Avoir une fille en Chine n'est pas une tare (je ne sais rien quant à l'Inde), du moins de moins en moins. C'est problematique vis à vis de la politique de l'enfant unique, parce qu'une fille, particulièrement dans les campagnes, après son mariage, appartient à la belle-famille via le mari, et n'assure pas la lignée. Dans un pays (ou plutôt dans des zones) où l'enfant est le seul espoir d'aide, particulièrement dans les vieux jours, avoir uniquement une fille, c'est avoir une bouche à nourrir sans retour sur investissement. Mais supprime la politique de l'enfant unique et avoir une fille n'est plus un problème. D'autant que la fille peut dorénavant rapporter une belle dot. Et que le déficit en femmes rend désormais les naissances féminines de plus en plus valorisées.
Les règles se sont d'ailleurs assouplies et la plupart des familles qui ont eu une fille peuvent avoir un second enfant.

http://www.la-croix.co...d-chose-_NG_-2010-03-07-547866

http://www.editions-perrin.com/_docs/9782262018511.pdf
http://www.lefigaro.fr...s-l-attente-d-un-baby-boom.php
http://www.jolpress.co...-chuangmen-article-819331.html

Quant à la question de l'éthique, évidemment qu'elle se pose. Mais pas en termes simplifiés de type : "mais l'eugénisme, oh là la ! Non, c'est tout, circulez." Le questionnement à propos de l'éthique est déjà omniprésent dans la science, ou du moins dans l'utilisation de la science, actuellement. Particulièrement sur ces sujets. Il faut cesser de diaboliser gratuitement la recherche, sous prétexte qu'on voudrait que l'humanité reste éternellement ce qu'elle est. Il y aura des grands questionnement sociaux et moraux à venir, certains se posent déjà (oui, le clonage est possible. Mais, jusqu'à nouvel ordre, interdit.) et ils mériteront d'être vraiment réfléchis, par simplement rejetés de manière épidermique.

_Aphasie_ a écrit:
Les œuvres d'anticipation parlent moins du futur que des angoisses de la société présente. C'est bien facile d'y lire, a posteriori, des prophéties. La lecture que l'on en fait est toujours rétrospective et orientée. Cela peut servir, comme pour les théories sur l'eugénisme de Platon, de base à une réflexion théorique. Mais c'est malhonnête de s'en servir de preuves ou d'arguments pour une "future réalité" qui, je persiste et je signe, est de l'ordre du fantasme.

Wou <3
P
56 ans 3727
(pour Remus)
Mais je n'ai rien à gagner ou à perdre en me posant des questions (qui sont d'ailleurs plus des interrogations qu'une réelle phobie) ni ne cherche à créer un vent de panique autour des manipulations génétiques. Chaque décision revenant à chacun selon les possibilités qui lui sont offertes, ce que je pourrais dire ou penser, personne n'en tiendra compte alors question influence, je suis loin de rechercher ça. Je n'ai ni pouvoir de bienfaisance ni de nuisance sur les décisions des autres.

Je suis plutôt dans le peloton de tête lorsqu'il s'agit de mettre la science et la technologie en avant mais il y a des domaines où je suis plus hésitant que d'autres. C'est tout.

Sûrement que la politique de l'enfant unique en Chine influence le rejet des filles mais elle n'explique pas à la base d'où vient ce rejet (tu le sais peut-être, moi pas). Par contre ce que je sais c'est qu'assouplir cette politique va faire augmenter la population dans un pays où les gens vivent déjà très serrés. Quelles influences sur le long terme ? J'en sais rien exactement.
51 ans à la maison ! 10072
le_chat_du_cheshire a écrit:

Et au delà du fait que cela apporte de l'eau à ton moulin, tu ne trouves pas particulier odieux qu'une femme ait pu cacher à un homme durant 40 ans sa paternité ?...


Qui sème son sperme récolte des enfants... ;) Ne trouves-tu pas odieux qu'un homme qui a couché avec une femme à une période où la contraception n'était pas si évidente n'est pas pris de nouvelles de cette femme dans les 9 mois qui ont suivi ?

Prax a écrit:
En 1993 sortait Jurassic Park où un savant fou, concepteur de dinosaures, s'amusait comme un enfant avec ses nouveaux jouets créés par manipulation génétique. De la pure science-fiction disait-on, qui ne serait pas prête d'arriver en vrai.

Il y avait vraiment des naïfs pour croire que ce n'était pas près d'arriver ?
Dolly est seulement le premier gros mammifère cloné présentable à une population prête à l'accepter...


Le besoin de connaître ses racines est sociétal alors que le besoin de transmettre ses gènes est "naturel".
La sélection génétique, on y viendra, à plus ou moins court terme. ça passera d'abord par l'éviction des fœtus porteurs de handicaps ou de maladies, et, insidieusement, aux capacités intellectuelles et physiques.
38 ans 3196
Je vais essayer de formuler autrement pour être plus claire.

Le sujet actuel parle de la possibilité, pour les couples homosexuels, d'avoir ou d'adopter un enfant.

La question de la filiation vient sur le tapis. Ok, jusque là ça me semble logique et tout à fait dans le sujet. Puis ça part en sucette, sur les manipulations génétiques etc., le tout intégré dans un scénario apocalytique.

Et là je me dis : c'est quoi le rapport au juste ?

Il n'y en a pas. C'est extrapoler sur du fantasme pour éviter de répondre à une question réelle, pragmatique, qui demande précisément à se placer hors du fantasme. Tout est mélangé dans un goubli-boulga mi-infos, mi-convictions, qui joue sur le registre des émotions. Les oeuvres d'anticipation, écrits et théories sur la société future, ne sont d'aucun secours, puisqu'elles ne se posent pas la question de "et quand il sera passera ceci", mais elles imaginent "et si il se passait ceci".

Bref, il faut débrouiller imagination et réalité, et arrêter de partir dans des délires prophétiques pour justifier son opposition morale à un problème contemporain parfaitement circonscrit.
38 ans 3267
Prax a écrit:
(pour Remus)
Mais je n'ai rien à gagner ou à perdre en me posant des questions (qui sont d'ailleurs plus des interrogations qu'une réelle phobie) ni ne cherche à créer un vent de panique autour des manipulations génétiques. Chaque décision revenant à chacun selon les possibilités qui lui sont offertes, ce que je pourrais dire ou penser, personne n'en tiendra compte alors question influence, je suis loin de rechercher ça. Je n'ai ni pouvoir de bienfaisance ni de nuisance sur les décisions des autres.

Je suis plutôt dans le peloton de tête lorsqu'il s'agit de mettre la science et la technologie en avant mais il y a des domaines où je suis plus hésitant que d'autres. C'est tout.

Sûrement que la politique de l'enfant unique en Chine influence le rejet des filles mais elle n'explique pas à la base d'où vient ce rejet (tu le sais peut-être, moi pas). Par contre ce que je sais c'est qu'assouplir cette politique va faire augmenter la population dans un pays où les gens vivent déjà très serrés. Quelles influences sur le long terme ? J'en sais rien exactement.


Pour le rejet des filles, lis la littérature traditionnelle chinoise: avoir une fille, c'est payer pour sa nourriture, ses besoins et son éducation, puis lui fournir une dot et équiper sa maison quand elle se marie, moment où en gros elle appartient à ses beaux parents et n'est plus ta fille, elle ne s'occupe pas de toi quand tu es vieux et ne t'honore pas après ta mort. Le proverbe dit que c'est "arroser le jardin du voisin". Avoir un garçon signifie ne pas dépenser l'argent de la dot mais recevoir cet argent, et gagner une belle fille donc une servante. L'infanticide des petites filles a toujours été courant, Chow Ching Li raconte même que, jusque dans les années 40, il y avait un fonctionnaire chargé de ramasser les petits cadavres. Elle explique aussi que sa famille a laissé mourir plusieurs petites filles avant elle, et que toutes les familles, même les riches faisaient de même. Dans La Terre Chinoise de Pearl Buck, le sujet de la dot apparaît souvent, les parents mentionnant que, comme ils sont pauvres, ils pensent vendre leurs filles comme esclaves plutôt que les marier.
Et, Remus, les tribus sont mentionnées dans l'article que j'ai cité sur le sexisme ordinaire. :)
38 ans 3267
Et, effectivement, Le Chat, je ne cherche pas à évincer l'homme mais à mentionner que notre modèle n'est pas universel dans l'histoire et dans le temps. Tu aurais parlé à un Romain ancien ou un Japonais de l'ère Edo du lien de filiation par le sang il nous aurait ri au nez tant l'adoption ( souvent à des fins politiques) était le mode de filiation le plus valorisé.
B I U