le_chat_du_cheshire a écrit:LovelyLexy a écrit:
J'approuve aussi, et, pour l'aspect relativité culturelle, j'ajouterai que dans des tribus matriarcales asiatiques pratiquant l'union furtive, les enfants ne savent pas qui est leur père et vivent tout à fait bien.
Il est probable que quelque soit le schéma proposé, on puisse trouver une tribu ici ou là sur la planète, où les enfants, faute d'autres références, s’accommodent de la situation.
On arrive très bien à imposer une normalité "exotique" dans un cadre familial, alors à l'échelle d'un groupe...
C'est si dramatique à tes yeux qu'un seul et même homme puisse à la fois engendrer, aimer, protéger et éduquer conjointement un enfant ?... :-s
Tu mets un tel acharnement à vouloir évincer l'homme... :-k
Ok, tu tombes donc direct dans une interprétation bourrine. Ce n'est pas parce qu'on donne des contre-exemples à notre organisation patriarcale actuelle qu'on veut tout de suite évincer tout ce qui porte pénis, hein. Elle donne cet exemple pour relativiser l'obsession de Prax pour la filiation père biologique-enfants. Donner des exemples de sociétés où la filiation fonctionne différemment, et n'est pas moins valable, ni ne traumatise les enfants.
En fait, par contre, lovely-lexy, je ne connais pas les sociétés dont tu parles. J'en connais par contre plusieurs dans lesquelles la filiation passe par la mère
(ma maman reçoit parfois des élèves venant de ce genre d'organisation sociale, dans sa classe), mais ce ne sont pas des sociétés matriarcales :
"On trouve en revanche des sociétés de droit matrilinéaire. On a pu penser qu'elles étaient matriarcales parce que la filiation passe par les femmes, de même que les droits sur les terres, mais ce sont les hommes qui ont le pouvoir : ce n'est plus en tant que père d'un enfant ou de mari d'une femme, mais en tant que frère d'une femme qui a autorité sur sa sœur et les enfants de sa sœur."
En gros, ce n'est plus le père, mais l'oncle maternel qui a autorité sur l'enfant.
Prax a écrit:Mais donner accès à une technique fiable et disponible pour tous du choix du sexe dans des pays comme l'Inde et la Chine où avoir une fille est une tare et la population féminine disparaîtra en moins d'un siècle.
Sources? Parce que c'est bien beau, hein, mais... La simplification à outrance pour servir son propos, bon.
Avoir une fille en Chine n'est pas une tare
(je ne sais rien quant à l'Inde), du moins de moins en moins. C'est problematique vis à vis de la politique de l'enfant unique, parce qu'une fille, particulièrement dans les campagnes, après son mariage, appartient à la belle-famille via le mari, et n'assure pas la lignée. Dans un pays
(ou plutôt dans des zones) où l'enfant est le seul espoir d'aide, particulièrement dans les vieux jours, avoir uniquement une fille, c'est avoir une bouche à nourrir sans retour sur investissement. Mais supprime la politique de l'enfant unique et avoir une fille n'est plus un problème. D'autant que la fille peut dorénavant rapporter une belle dot. Et que le déficit en femmes rend désormais les naissances féminines de plus en plus valorisées.
Les règles se sont d'ailleurs assouplies et la plupart des familles qui ont eu une fille peuvent avoir un second enfant.
http://www.la-croix.co...d-chose-_NG_-2010-03-07-547866
http://www.editions-perrin.com/_docs/9782262018511.pdf
http://www.lefigaro.fr...s-l-attente-d-un-baby-boom.php
http://www.jolpress.co...-chuangmen-article-819331.html
Quant à la question de l'éthique, évidemment qu'elle se pose. Mais pas en termes simplifiés de type :
"mais l'eugénisme, oh là la ! Non, c'est tout, circulez." Le questionnement à propos de l'éthique est déjà omniprésent dans la science, ou du moins dans l'utilisation de la science, actuellement. Particulièrement sur ces sujets. Il faut cesser de diaboliser gratuitement la recherche, sous prétexte qu'on voudrait que l'humanité reste éternellement ce qu'elle est. Il y aura des grands questionnement sociaux et moraux à venir, certains se posent déjà
(oui, le clonage est possible. Mais, jusqu'à nouvel ordre, interdit.) et ils mériteront d'être vraiment réfléchis, par simplement rejetés de manière épidermique.
_Aphasie_ a écrit:Les œuvres d'anticipation parlent moins du futur que des angoisses de la société présente. C'est bien facile d'y lire, a posteriori, des prophéties. La lecture que l'on en fait est toujours rétrospective et orientée. Cela peut servir, comme pour les théories sur l'eugénisme de Platon, de base à une réflexion théorique. Mais c'est malhonnête de s'en servir de preuves ou d'arguments pour une "future réalité" qui, je persiste et je signe, est de l'ordre du fantasme.
Wou <3