Infidèle du dimanche

Personnellement, je pense que si tout va bien avec mon homme et que j'apprends que 4 ans avant il a trouvé du réconfort ailleurs, ça m'ira. Parce que tout va bien et que sans ça, il ne serait peut-être plus là. Surtout dans la mesure où c'est moi qui le néglige. Pareil, sur le coup, je ne veux rien savoir. Si, outre ça, mon couple se porte bien, ça détruirait juste tout.

Oui, peut-être... Moi, ça me laisse sceptique le bonheur qui se construit sur l'ignorance... Surtout quand on peut le trouver dans la vérité. Mais, j'admets que c'est un sujet assez délicat et je suis peut-être un peu trop orgueilleuse.

Si j'apprends que mon conjoint m'a trompée 4 ans en arrière, dans ma tête ça sonnera comme: ça fait 4 ans qu'il te prend pour une conne comme si tu étais trop bête pour découvrir la vérité. Je n'aime pas qu'on fasse les choses derrières mon dos.

Limite, je pense pouvoir pardonner une infidélité (tout dépend quand même des circonstances dans lesquelles elle a été faite) si elle est avouée. Ca me prouvera au moins qu'il a mauvaise conscience, assez pour me le dire...

Au contraire, si je l'apprends après des années, fortuitement et totalement par hasard, là je ne pourrais pas pardonner. Comme cité plus haut, certainement à cause d'un orgueil assez présent dans mon caractère, mais aussi parce que je ne m'imagine pas vivre avec une personne qui peut te trahir et n'en ressentir aucun scrupule. Pour moi c'est un manque de délicatesse morale, d'honnêteté et ça je ne peux pas le pardonner. J'ai dix fois plus de respect envers une personne qui avoue avoir commis une grosse erreur qu'envers une personne qui camoufle une petite erreur.

Je suis un peu mitigée là...D'un côté,j'ai le même sentiment que Sibell à savoir que tromper son conjoint pour des raisons aussi bonnes qu'elles soient sans le lui dire,c'est un peu le prendre pour un con tout de même et de l'autre,je pense que c'est une révélation difficile à encaisser pour l'autre,surtout quand ça ne remet rien en question. Je comprends ceux et celles qui auraient préféré rester dans l'ignorance.

Je comprend Sibell sur le fait qu'être honnête : c'est bien !

Seulement je pense également que toute vérité n'est pas bonne à dire, surtout lorsqu'il s'agit d'une erreur de parcours éphémère comme celle que je viens de vivre.

J'étais entièrement d'accord avec Patty sur le fait que justement si c'est arrivé une fois et que c'était une passade mieux vaut le garder pour soi car ça ne sert à rien de faire souffrir l'autre pour juste se déculpabiliser. Cela reste une fois (de trop certes) et autant tout effacer tout de suite et commencer à reconstruire son foyer.

Personnellement (et je n'arrête pas de le répéter à mon conjoint), je suis convaincue que ça lui arrivera aussi dans quelques années et je le comprendrais très bien, le jour où on aura des enfants et que ma libido ne sera peut être plus la même. Je pardonnerais alors si je viens à l'apprendre mais je préférerais ne rien savoir tant qu'à faire.

Je vois ce que tu veux dire... Toujours est-il que je pars du principe que ton conjoint a le droit de savoir avec qui il fait sa vie. Te croire fidèle alors que tu ne l'es pas, quelque part c'est lui mentir sur qui tu es. Il t'octroie peut-être des valeurs qui ne sont pas les tiennes et que c'est pour ces mêmes valeurs qu'il t'aime... (ce sont des suppositions)... Et en passant, je trouve que c'est un peu facile de se cacher derrière un: si une vérité qui fait mal, il vaut mieux la taire. Quelque part, ça te donne bonne conscience de ne pas la dire non? C'est un peu la bonne planque... Tu te déculpabilises justement avec cette théorie...

Après, je conçois que c'est un sujet délicat et que les réactions sont aussi différentes qu'il y a de personnes sur terre. Je pense que c'est vraiment propre à chacun. Et je précise que ne pas être honnête sur un sujet, ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais. Et puis tout ce que je dis, ce sont des valeurs personnels que je n'estime pas au dessus des autres. Mais je pense qu'on gagne toujours à être honnête et à assumer nos erreurs. Dans le pire des cas, on en tire une leçon...

Sibell a écrit:

Justement, je lui ai toujours été fidèle et le serai toujours. Je lui ai été infidèle juste une fois et c'était parce que j'étais perdue et que je ne savais plus où j'allais. C'est une erreur de parcours mais aujourd'hui j'ai ouvert les yeux et je sais que je ne referai plus cette erreur. Et je ne lui mens pas sur qui je suis puisque c'est la première et la dernière fois que ça m'arrive. Avec le discours que tu tiens, j'ai l'impression d'avoir été infidèle 1000 fois.

Sibell a écrit:

Je te trouve dure dans tes propos. Je le répète, as tu déjà vécu cette situation ? Tu n'as jamais eu envie de tromper ton conjoint ? Si tout se passe bien dans ton couple (si tu es en couple), il n'y a rien de plus beau et je ne te souhaite que des années de bonheur fidèle à ton ami, bravant les tempêtes et profitant des moments ensoleillés de votre vie, mais ce n'est pas pareil dans tout les couples. Je comprend ton discours car je pensais comme toi à une époque. Maintenant que ça m'est arrivée, je pense que je serai plus tolérante pour certaines choses.

Sibell a écrit:

J'ai toujours assumé mes erreurs, j'avoue que pour le coup, la situation étant ce qu'elle est, j'assumerais cette erreur mais seule. On a tous besoin d'avoir une part cachée et un jardin secret. Ce n'est pas pour autant que l'on trahit les autres.

Prax a écrit:

Je n'ai pas à le supposer, ça m'est arrivé aussi (eh oui... :roll: ). J'ai appris une autre infidélité bien plus tard. Ca ne m'a quasiment rien fait. C'était un vieux truc, la nana avait disparu depuis longtemps dans la nature... Je ne dis pas que ça ne m'a rien fait du tout, mais ce n'était pas grand chose par rapport à la fois où je l'ai appris tout de suite.

D'ailleurs je me souviens encore parfaitement du prénom et des circonstances de la tromperie qui m'a marquée et que j'ai apprise tout de suite. Et surtout de ce que j'ai ressenti et fait après. Pour l'autre, je ne me souviens quasiment de rien.

Et même maintenant que je suis divorcée, si je repense à cette horrible période, quand j'ai su, je crois que j'arriverais encore à en pleurer. Par contre pour l'autre, rien du tout.

J'ai rien dit Patty. :oops:

(pour Sibell)
Tu n'aurais à pas te sentir trop fière ou trop orgueilleuse si tu étais trompée. Toute réaction est parfaitement légitime.

Sibell a écrit:

Je continue à ne pas être d'accord avec toi. Ce n'est pas un mensonge, c'est une intimité.
Pourquoi ne pas le dire ? Peut être parce que le gars avec qui elle est, pour tout formidable qu'il soit, est un gros abruti sur certains points qui ne serait pas capable de réagir sainement et raisonnablement à la situation ?
Je connais mon beauf depuis 20 ans. Il a des côtés formidables, je l'adore comme le grand frère qu'il est pour moi. Mais des fois, je lui rentre dans le lard tellement il est borné.
Si tu lis l'histoire que je raconte, tu verras qu'elle a bien essayé de lui faire comprendre. Pendant un an, une lonnnnngue année. Je l'ai vu. J'ai vu l'absolu aveuglement du gars. Tant pis, allez.

Un homme trompé qui réagit mal est donc un gros abruti ? :roll:

Prax a écrit:

Un homme ou une femme trompé(e) réagit comme il peut... ;)

Mais parfois il y a des cas où il y a des avertissements, parfois longtemps avant.

Un jour moi aussi j'ai sauté le pas, tellement j'étais paumée, tellement j'avais besoin de savoir si j'étais encore une femme aux yeux de quelqu'un (et pas que ses yeux). C'était devenu vital. C'était ça ou je crois que je me foutais en l'air.

Ca faisait des années (12 ans pour être précise) que j'alertais sur les problèmes, que je proposais des solutions, que je faisais des efforts, mais tout ça ne servait à rien. Je n'existais pas à ses yeux sauf quand il avait besoin de moi, et son besoin était toujours matériel. Et je n'avais jamais de réponse mes questions. J'ai cru que tout venait de moi. Trop moche, trop grosse, trop... Trop tout. Trop rien. Tellement rien du tout. :cry:

Alors j'ai voulu voir si ailleurs... Ben non. Ca ne venait manifestement pas de moi.

J'ai fini par le dire à monsieur. Sans doute pour essayer de lui faire mal, je le reconnais. Mais aussi pour le faire réagir. Il a dit qu'il s'en foutait. Qu'en plus ce n'était sûrement pas vrai car je n'étais pas capable de trouver quelqu'un d'autre. Et de ne plus jamais lui en parler.

Ben ça tu vois, c'est une réaction de gros abruti. :cry:

Prax a écrit:

Mais non, enfin, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit ! :roll:

Je dis qu'un mec ou une nana qui ne va pas chercher plus loin que le bout de son nez pour que son couple fonctionne au jour le jour, pas comme si tout était acquis par le mariage, qui n'entend pas les signaux, et qui est capable de réagir très violemment au moment où il apprend qu'il y a une couille dans le potage délicieusement préparé par sa douce/ son doux devrait songer à se remettre en question aussi avant de rejeter l'intégralité de la fauuuuuuuuute sur l'autre.

D'ailleurs les législateurs sont d'accord avec moi, puisqu'on ne considère plus une aventure extra-conjugale comme une faute dans un divorce.

Alors stop avec le mot faute. Fauter. Mal faire. Culpabilisation. carcan du couple. castration masculine/féminine psychologique.

Je dis ça, pas tant pour moi (qui n'ai jamais fauté, et qui espère bien ne pas en arriver là, mais construire mon couple tout au long de ma vie, mais toujours pareil, qu'en sera t'il dans 5, 10, 15 ans...) que pour vous, qui vous jetterez sous un train le jour où cela vous arrivera car vous serez rongés par la culpabilité. Slow down, juste...

Pour finir, ça n'a rien changé. Il n'a pas changé.

Pour moi, ça a tout changé. J'ai compris que ce n'était plus la peine avec lui. Mais il m'a fallu encore quelques années pour enfin partir.

Moi aussi j'avais des principes sur la fidélité. Mais entre mes principes et ma vie, j'ai choisi. J'aurais préféré faire autrement, parce que je sais qu'au fond de moi la fidélité, la mienne, est un engagement auquel je tiens. Ca n'a pas été si simple qu'il y parait. Mais j'avais tout essayé. Sauf partir avant. Mais je serais partie pourquoi ? Je n'en avais même pas la force ni l'envie. Quand on est rien, quand on vous montre tous les jours que vous n'êtes rien, on finit par le croire.

Dehors j'étais une brillante juriste. Dedans j'étais un truc ratatiné qui faisait croire à tout le monde et à elle en premier, que tout allait bien.

Je n'arrive pas à croire que j'ai mal fait d'être infidèle et je comprends maintenant bien mieux ceux qui le sont. Je ne dis pas que j'approuve systématiquement (y compris pour moi) mais je peux comprendre.

Patty a écrit:

;) je suis d'accord avec toi!!j'ai ete infidele alors que je m'etais juree ne jamais l'etre!!et je ne crois pas que j'ai mal fait,j'avais prevenu mon homme quil devait faire plus attention a moi,je comprends ceux qui sont infideles!mais je ne dis pas que cest une bonne chose!
pour moi,ça a soudé mon couple!et surement sauver mon couple!