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Boissons light

57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
Mycea a écrit:
Pour le coup, je suis assez d'accord avec Reinette. Tout sur ce forum tourne autour de la RA. D'ailleurs, dés que je fais un post, ici,  
je me relis bien pour être sûre de ne pas être accusée de faire une promotion de restriction ou quelque chose du genre.

La vérité, c'est que pour moi, il y a une forme de restriction dans la RA, n'en déplaise à certaines. Le fait de ne manger que quand on a faim et jamais quand on en a envie. Pareil pour le fait de s'arrêter. Pour moi, c'est plus problématique que la restriction des quantités. La RA m'a apporté beaucoup de choses, comme le fait d'écouter mon corps et mes sensations. Mais je ne pourrais pas manger seulement quand j'ai faim.

Et les gens vierges de tous troubles alimentaires n'attendent pas non plus d'avoir faim pour manger. Ils mangent quand ils en ont envie. Pour moi la RA est un repère, un peu comme le nombre de calories/les restrictions. Tant mieux si c'est différent pour vous.

Pour en revenir au sujet, c'est assez particulier. Ca dépend des sodas. J'aime pas le coca, que je trouve écoeurant, par exemple mais j'adore le coca light. Par contre, le fanta light, je saurais pas. Mais ça me surprend un peu parce que perso, boire, surtout du pétillant, ça me coupe l'appétit. Mais bon, au niveau aspartame, pas mal de gens m'ont mise en garde contre les cancers du cerveau. J'en ai juste marre, faut se laisser vivre. Sortir de chez soi implique aussi le risque de se faire faucher par une voiture et, même si je suis très casanière, je n'envisage pas de rester cloîtrer chez moi 24h/24 (d'ailleurs je pourrais tomber dans les escaliers aussi).


Les mangeurs régulé mangent quand ils en ont envie oui mais ils ne dépassent pas leur faim, c'est ça l'idée de la RA. C'est ça qui est difficile à comprendre quand on l'a perdu, l'envie et la faim nécessaire pour le corps signifie la même chose et du coup, les excès sont beaucoup plus modérés et le poids est stable dans la durée.
Autre chose que j'avais évoqué sur ce forum il y a longtemps, la confusion entre gourmandise et dévorer en masquant derrière une envie. Je suis gourmande depuis toujours et à part un accident enfant, je n'ai jamais dépassé ma faim en chocolat mais j'ai toujours satisfait mon envie et mon plaisir, parce que je me suis toujours accordée ce plaisir et cette envie.
C'est pour ça aussi que vu ce qui est arrivé à ma mère je considère l'aspartame dangereux mais je ne vais pas râler après quelqu'un qui boit du light si c'est ce qu'il préfère... par contre si une personne s'en sert d'excuse pour boire plus, la je lui ferais remarquer.
Sinon Sandy, je crois aussi que peux importe si tu es dans une forme de restriction cognitive, si tu t'en rends compte... le jour ou tu n'en auras plus besoin je pense que tu trouveras de toi même un mode de fonctionnement, la restriction cognitive n'est après tout dangereuse que parce qu'on ne s'en rend pas compte et on ne peut pas en gérer les conséquences du coup.
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
MissWillow a écrit:
Je me pose une question ; lorsque vous citez les personnes qui "peuvent manger ce qu'elles veulent et restent stables", est-ce que vous vous dites, qu'en vérité, pour maintenir ce poids, elles doivent elles aussi faire des concessions et sacrifices de temps en temps, voir régulièrement ? Je ne pense pas que les gens avec un rapide métabolisme soient majoritaires. Quand vous voyez une copine qui boit un méga milkshake, il est probable aussi que le soir, elle mange très peu, voir pas du tout parce qu'elle n'a pas faim, ou alors qu'elle va se défouler en salle de sport tous les soirs ou tôt le matin. Que ce sont peut-être des personnes aussi jamais en place, qui bougent tout le temps, marchent tout le temps.

Qu'au final, il y a de la restriction dans le régime alimentaire de ces personnes, mais qu'elles ne le vivent pas comme cela. Que c'est juste évident pour elles. Et surtout, ce n'est pas parce qu'elles acceptent ça qu'elles n'ont jamais eu de TCA auparavant. Pour beaucoup, la restriction ici symbolise toute la ou les période(s) où des gens ont voulu penser notre alimentation à notre place. J'aborde une corde sensible, je sais bien, mais j'aimerai avoir votre avis là dessus.


jusqu'à ce que je sois traitée par cortisone j'étais une mangeuse régulée et mon poids était stable et je ne faisais pas de concession
mon poids était stable dans la durée mais j'avais des variations mensuelles de quelques kilos...
mais je mangeais sans problème un gâteau très riche aux anniversaires et sans le calculer je mangeais sans doute un peu moins après mais ce n'était pas un calcul... juste que j'avais moins faim
56 ans Région nîmoise 1567
MissWillow a écrit:
Je me pose une question ; lorsque vous citez les personnes qui "peuvent manger ce qu'elles veulent et restent stables", est-ce que vous vous dites, qu'en vérité, pour maintenir ce poids, elles doivent elles aussi faire des concessions et sacrifices de temps en temps, voir régulièrement ? Je ne pense pas que les gens avec un rapide métabolisme soient majoritaires. Quand vous voyez une copine qui boit un méga milkshake, il est probable aussi que le soir, elle mange très peu, voir pas du tout parce qu'elle n'a pas faim, ou alors qu'elle va se défouler en salle de sport tous les soirs ou tôt le matin.


Absolument pas. Je pense (exemples précis) à des personnes qui ne sont ni hyper-actives ni sportives. Elles ne se posent aucune question sur ce qu'elles vont manger mais mangent simplement ce qui leur fait envie. Sans arrière pensée. Parmi elles, il y a des petits mangeurs, des gros mangeurs, des actifs, des sédentaires. Mais le fonctionnement de base est le même : quand j'ai faim je mange (ou j'attends le repas suivant = fonctionnement social) et je mange ce qui me fait envie (si possible). Par contre ces personnes peuvent parfaitement reconnaître qu'elles ont sur-mangé soit ponctuellement (un repas) soit sur une période (voyage, fêtes de fin d'année) et "adopter" très temporairement un comportement de restriction cognitive, même inconscient, comme tu l'évoques très bien avec ton exemple du milk-shake. Un mangeur régulé n'a pas besoin de connaissances diététiques particulières pour se contenter d'un bouillon le soir s'il a dévoré à midi. Et il peut très bien fonctionner en restriction cognitive par moments, genre après l'énorme repas de Noël, certains choisissent délibérément un repas plus "light" alors qu'ils ont parfois envie de finir les restes, mais ils sentent que les restes sont si tentants qu'ils vont encore "trop" manger. C'est fréquent et ça n'a rien à voir avec un régime ou une préoccupation pondérale.
J'espère que je suis suffisamment claire dans mes exemples.
32 ans Tu vois où c'est le Puy de Dome ? Et bah, c'est pas là. 975
Citation:
et "adopter" très temporairement un comportement de restriction cognitive, même inconscient, comme tu l'évoques très bien avec ton exemple du milk-shake. Un mangeur régulé n'a pas besoin de connaissances diététiques particulières pour se contenter d'un bouillon le soir s'il a dévoré à midi. Et il peut très bien fonctionner en restriction cognitive par moments, genre après l'énorme repas de Noël, certains choisissent délibérément un repas plus "light" alors qu'ils ont parfois envie de finir les restes, mais ils sentent que les restes sont si tentants qu'ils vont encore "trop" manger. C'est fréquent et ça n'a rien à voir avec un régime ou une préoccupation pondérale.
J'espère que je suis suffisamment claire dans mes exemples.


Voila, tu as très bien résumé ce que je voulais dire ! :) Je comprends mieux.
38 ans 3196
MissWillow a écrit:
Je me pose une question ; lorsque vous citez les personnes qui "peuvent manger ce qu'elles veulent et restent stables", est-ce que vous vous dites, qu'en vérité, pour maintenir ce poids, elles doivent elles aussi faire des concessions et sacrifices de temps en temps, voir régulièrement ? Je ne pense pas que les gens avec un rapide métabolisme soient majoritaires. Quand vous voyez une copine qui boit un méga milkshake, il est probable aussi que le soir, elle mange très peu, voir pas du tout parce qu'elle n'a pas faim, ou alors qu'elle va se défouler en salle de sport tous les soirs ou tôt le matin. Que ce sont peut-être des personnes aussi jamais en place, qui bougent tout le temps, marchent tout le temps.


Mon mari est un mangeur régulé parfait. Il connaît des variations de poids sur le long terme, mais bien souvent il ne s'en rend pas compte, parce qu'elles sont assez minimes (+ ou - 8 kilos je dirais) et qu'il ne se pèse que très très rarement. S'il mange assez gras pendant plusieurs semaines, c'est qu'il en a envie/besoin. S'il mange moins, c'est pour la même raison. Zéro restriction cognitive chez lui, jamais.

Néanmoins, je crois que c'est une exception. Je connais très peu de "vrais" mangeurs régulés. L'industrie agro-alimentaire, les régimes, et la pression sociale pour avoir un "beau corps" et une "vie saine" ont bien occupé le terrain pour déconstruire cette régulation naturelle chez la plupart d'entre nous, hélas.

J'ai beaucoup d'amies dont le poids varie peu, mais qui se "surveillent". Elles ont tellement intégré certains principes de restriction cognitive qu'elles ne le vivent pas si mal au final. En général, ce sont des personnes qui n'ont pas connu de variations de poids importantes, donc qui n'ont jamais fait de régimes très restrictifs sur le long terme, et qui par conséquent, la plupart du temps, n'ont pas développé de TCA.
56 ans Région nîmoise 1567
papille a écrit:

Quand vous dîtes que vous faîtes une RA, vous vous rééduquez à quoi au juste si vous n'avez pas une difficulté à réguler votre alimentation à la base ?

Dans ce cas vous êtes peut-être simplement mangeur régulé sensoriellement ou cognitivement, ou un peu les deux (et peu importe j'ai envie de dire).

Des tas de gens de mon entourage régulent leur alimentation en fonction de leur faim, de leur satiété, de leurs idées et des rythmes sociaux. De tout ça à la fois, à des proportions différentes selon les contextes. Ce n'est pas parce qu'ils écoutent spontanément leurs sensations qu'ils se sentent faire une RA.

Je me dis qu'une RA ça suppose qu'on apprenne à réguler son alimentation à partir de ses sensations et qu'un moyen nécessaire à cela est de renoncer à une régulation cognitive surinvestie.

Mais ça ne veut pas dire que toute personne qui mange en fonction (partiellement ou uniquement) de ses sensations réalise une rééducation alimentaire.


Tous ces éléments que tu pointes me parlent.
Dans mon idée, faire une rééducation est temporaire. Quand on est rééduqué, on arrête puisque par définition on a retrouvé un fonctionnement satisfaisant.
Pour répondre précisément à ta question, dans mon cas, il a justement fallu que je renonce à une restriction cognitive de longue date, puisqu'entre 1988 et 2008 j'ai maintenu artificiellement mon poids 8 à 10 kg en dessous de ce qu'il est si je ne m'impose pas de restriction. Au prix d'énormément de souffrance. En diabolisant et m'interdisant plein d'aliments que j'adore. En utilisant le sport et la cigarette comme objectifs minceurs. Et surtout en m'empêchant d'apprendre à accepter et à aimer mon corps tel qu'il est.
En l'espace de 4 ans, j'ai réussi cette acceptation que je n'avais pas pu faire en 40 ans, et pour moi cela est probablement le plus grand bénéfice de la démarche que j'ai entreprise. Je ne me sens pas "faire une RA", j'en ai appliqué les principes avec une certaine souplesse me semble-t-il (d'où les boissons light probablement ;) ) parce qu'en ce qui me concerne, les démarches trop "rigides" sont souvent vouées à un échec.

papille a écrit:

Je trouve sinon que "réfléchir" est indispensable pour la rééducation alimentaire (à différencier de l'alimentation tout court justement!) au sens de conscientiser des processus, sensations et comportements qui se produisaient pour moi avant comme si je n'y étais plus vraiment. Comme tout processus d'apprentissage, ça demande une énorme attention au début, puis ça s'automatise et rend disponible à autre chose notre attention. Ça se rapproche d'une régulation sensorielle spontanée et dans ce cas on peut peut-être se considérer comme régulé et plus en rééducation.

Personnellement je trouve qu'adulte, tout apprentissage sensori-moteur (mais pas que) nous fait découvrir beaucoup plus subtilement ces phases d'appropriation que l'on a passé enfant en apprenant à marcher, parler, lire, écrire sans forcément pouvoir exprimer/conscientiser ce qu'il se passait pour nous.

Si tu bois d'autres boissons caloriques, qu'est-ce qui les différencient de ta différenciation solide/liquide le reste du temps et qui est la raison pour laquelle tu choisis l'édulcorant ?
Parce que moi aussi quand j'ai faim, je préfère mille fois plus manger du solide. Par contre, justement, je vais plutôt avoir tendance à refuser un jus de fruit ou un alcool, un apéritif, précisément parce que je préfère apprécier le solide.

D'après ce que je comprends tu voulais plus parler de comment tu vis les remarques des autres qui blâment les édulcorants, c'est ça ? Bon, alors ce sujet est une bonne illustration :D


C'est précisément ce que j'ai expliqué plus haut, je me sens régulée sans y accorder trop d'attention ni importance. Je reste toutefois fragile (mais je me soigne ai-je envie d'ajouter :lol: )à ce niveau .

Après, les boissons alcoolisées pour moi sont à part, en ce sens que je ne les bois jamais pour me désaltérer mais toujours uniquement par plaisir. Je refuserai le jus de fruit mais jamais le verre de vin !

Enfin, oui ce sujet est une excellente illustration des remarques concernant le light, qui dépasse largement ce que j'aurais imaginé !!!

papille a écrit:
C'est pour moi une forme de croyance hygiénique (hygiéniste?) (je veux dire relative à la santé, au bien faire par rapport à ça mais je ne sais pas si le terme est bien choisi) comme d'autres croyances alimentaires peuvent l'être qu'on véhicule à longueur de journées sans forcément avoir un vécu derrière à partager ou avoir vraiment quelque chose à dire.

Des fois, ça me semble plus un énoncé pour la personne elle-même (se convaincre, se situer, se rassurer, décharger sa peur, se cacher derrière des idées-prêtes-à-penser quand on n'a pas développé ou assumé la sienne) que quelque chose qui m'est adressé pour moi. J'en viens à me demander si ça mérite une autre réponse que de s'intéresser au comportement de l'autre plutôt qu'à répondre sur mon comportement, voire dans le dernier cas de parler pour ne rien dire, si ça mérite réponse tout court.

Au final, la seule chose qui me paraît importante ce serait de ne pas laisser circuler des idées qui me paraissent potentiellement nocives en exprimant ce qui me semble juste (sans autre ambition que l'exprimer)

(par exemple, peut-être assumerais-je mon agacement verbalement)


Je crois que j'ai assumé mon agacement en lançant le sujet.

J'en ai tellement entendu sur l'aspartam que je ne pense pas prendre ça pour moi (en tout cas, ça n'a jamais modifié l'usage que j'en fais, donc aucune modification de mon comportement).

Et oui, je crois que le discours hyper-hygiéniste ambiant (mangez/bougez, nourriture saine, naturelle) véhicule pas mal d'idées potentiellement nocives en ce qu'elle peuvent tendre à dé-réguler certains comportements alimentaires.

Désolée pour la tartine.
56 ans Région nîmoise 1567
_Aphasie_ a écrit:


Néanmoins, je crois que c'est une exception. Je connais très peu de "vrais" mangeurs régulés. L'industrie agro-alimentaire, les régimes, et la pression sociale pour avoir un "beau corps" et une "vie saine" ont bien occupé le terrain pour déconstruire cette régulation naturelle chez la plupart d'entre nous, hélas.


J'en connais beaucoup pour la raison suivante : du côté maternel, c'est une famille de "maigres", du moins de personnes se vivant comme telles parce que dans l'enfance, ils ont presque tous entendu des réflexions désobligeantes concernant le fait qu'ils étaient trop maigres/pas assez costauds/musclés/bien bâtis, etc. bref toutes les conneries qu'on entend également quand on est en surpoids, mais au pôle inverse.
Ils mangeaient à leur faim mais entendaient des conneries du style "tu ne dois pas manger grand chose". Ils ne se sentent donc pas concernés par la pression sociale allant dans le sens des régimes restrictifs.
38 ans 3196
sandydidou a écrit:

J'en connais beaucoup pour la raison suivante : du côté maternel, c'est une famille de "maigres", du moins de personnes se vivant comme telles parce que dans l'enfance, ils ont presque tous entendu des réflexions désobligeantes concernant le fait qu'ils étaient trop maigres/pas assez costauds/musclés/bien bâtis, etc. bref toutes les conneries qu'on entend également quand on est en surpoids, mais au pôle inverse.
Ils mangeaient à leur faim mais entendaient des conneries du style "tu ne dois pas manger grand chose". Ils ne se sentent donc pas concernés par la pression sociale allant dans le sens des régimes restrictifs.


Intéressant ce que tu écris sandydidou. Effectivement, mon mari vient d'une famille de "maigres". Ils sont naturellement bâtis comme ça. En outre, ils sont issus d'un milieu ouvrier (mineurs durant des générations) dans lequel le culte du corps passait au second plan des préoccupations... La première préoccupation, c'était que la famille puisse manger à sa faim. Du coup, il n'y a pas d'angoisse liée à la bouffe chez eux, si ce n'est celle d'être un jour dans le besoin. Mais rien à voir avec la pression sociale "régimeuse" effectivement :-k
49 ans région parisienne 5831
Pour ma part, ça fait des années que je m'interdisais les boissons sucrées, parce que même Zermati fait état d'expériences où l'on voit que les calories apportées par les boissons sucrées ne semblent pas comptabilisées par le corps, du coup, on absorbe plus de calories en buvant des boissons sucrées. D'ailleurs, je me moquais de mon père qui, bien qu'il soit très attentif aux calories qu'il absorbe (afin de "rester mince", dit-il), boit énormément de boissons sucrées.

Mais ces derniers mois, j'avais énormément envie de boissons sucrées (style soda), de plus en plus, cela devenait incontrolable: je pouvais boire d'un seul coup une bouteille entière de jus d'orange par exemple, sans me sentir "rassasiée" en boisson sucrée.

Du coup, j'ai sauté le pas, et j'ai acheté du schweppse normal (ma boisson préférée). Maintenant, j'en bois régulièrement, et j'ai eu la très grande surprise de constater que boire du schweppse me permettait non seulement de calmer ma soif de boisson sucrée, mais aussi mes fringales du soir! Du coup, j'ai maigri (d'après mes pantalons).

Je crois que pour moi, les boissons gazeuses sucrées étaient la retriction ultime, le dernier verrou qui n'avait pas encore sauté. Là, c'est fait, il a sauté, et je constate avec stupeur que cela m'est très bénéfique, et qu'en plus, il n'y a aucun "dérapage" (j'avais peur d'en boire de plus en plus, alors que j'en bois de moins en moins au fil du temps, et j'avais peur que cela m'incite à manger globalement plus de calories, alors que c'est le contraire).

Je suis très surprise de ce résultat, mais il me conforte encore plus dans le fait qu'une restriction cognitive, quelle qu'elle soit, peut amener à manger au delà de sa faim.

Pour autant, je ne vais pas abandonner toute conviction alimentaire: je mange bio, je cuisine presque tout, autant par conviction politique que pour des raisons de santé (j'évite les additifs alimentaires et les produits raffinés). Etre un mangeur régulé, c'est bien, mais manger, c'est autre chose que simplement se nourrir, c'est aussi se positionner socialement, familialement, politiquement...Etc...( c'est Papille qui disait cela plus haut, je crois).

Du coup, oui, je choisis aussi mes aliments en fonction de certaines de mes idées, mais j'essaye de bannir les tabous. Cela peut sembler contradictoire, mais pas tant que cela, je pense: il y a la nourriture du quotidien, et celle de l'execption. On n'a pas tous les jours une énorme envie de manger un hamburger/frite, par exemple. En tous cas, pour ma part, au quotidien, je n'ai pas d'envie hyper précises, donc je mange en fonction de mes convictions. Mais lorsque j'ai vraiment envie d'un truc précis, je le mange, que ce soit un hamburger de chez Mac do ou pas, seulement, c'est quelque chose qui arrive rarement.
50 ans à la maison ! 10072
minelina a écrit:
J
Mais je suis bien consciente que ça ne s'applique pas à tout le monde parce que ces choix n'induisent aucune frustration pour moi et que j'ai très très rarement envie d'un truc spécifique (genre tel biscuit ou tel aliment) mais plutôt des envies générales. Genre j'ai envie d'un truc croustillant et chocolaté, je vais prendre un biscuit mais comme ils sont tous kiff kiff pour moi je choisis le moins industriel. Je peux le faire parce que j'ai une distance envers la nourriture et je suis consciente que ce n'est pas possible pour tout le monde, que pour d'autres ça engendrerait automatiquement des tca et des frustrations et que donc ils doivent intégrer l'industriel dans le cadre d'une ra réussie.


De même chez moi. Mais c'est parce que je sais que je prendrais moins de plaisir avec de l'industriel qu'avec du fait maison, de l'artisanal, du bio ou du fermier.

Je ne m'interdis absolument pas certaines choses qui n'existent qu'en industriel (comme le surimi, par exemple) et je ne vais pas culpabiliser parce que je préfère un truc industriel à un truc maison.
J4ai un bon exemple avec la mayo : celle que je préfère, c'est la fait maison, mais elle ne se conserve pas et je n'en fais que si j'ai du monde à la maison et un plat qui en nécessite. Par contre, après en avoir testé plusieurs, je préfère l'industrielle light à la bio (mon copain préférant celle-ci, on a les deux à la maison !).
P
56 ans 3727
_Aphasie_ a écrit:
Je connais très peu de "vrais" mangeurs régulés.

Si ça veut dire ce que je pense, je dois être un mangeur régulé puisque mes variations de poids sont quasi nulles (environ 3 kilos en moins en été) depuis des années (presque depuis toujours en fait). Mais j'ai surtout un régime alimentaire stable qui ne varie pratiquement pas (jamais de "périodes" plus grasses ou plus maigres, pas de "régimes été" ou de "régimes hiver"). Aucun excès (je ne suis pas un très gros mangeur) et naturellement aucune restriction non plus. ;)

Je dois donc être très imperméable aux consortiums alimentaires et à leur publicité.
93 ans 9582
Prax a écrit:
_Aphasie_ a écrit:
Je connais très peu de "vrais" mangeurs régulés.

Si ça veut dire ce que je pense, je dois être un mangeur régulé puisque mes variations de poids sont quasi nulles (environ 3 kilos en moins en été) depuis des années (presque depuis toujours en fait). Mais j'ai surtout un régime alimentaire stable qui ne varie pratiquement pas (jamais de "périodes" plus grasses ou plus maigres, pas de "régimes été" ou de "régimes hiver"). Aucun excès (je ne suis pas un très gros mangeur) et naturellement aucune restriction non plus. ;)

Je dois donc être très imperméable aux consortiums alimentaires et à leur publicité.


je pense que les hommes sont beaucoup moins sous pression avec ça ;)
42 ans très au sud 7915
je pense qu'il faudra bientôt utiliser le passé pour cela, les hommes (jeunes, et ados) commencent à s'y coller aussi, l'égalité des sexes même là dessus! ;)

Papille, justement se sont les termes scientifiques qui m'insupportent et qui pour moi sont des jargons de RA. Comme dans beaucoup de domaine en fait. Le discours avec alibi scientifico machin me fait juste sourire, on invente des termes qui sonnent bien et paf une méthode, un syndrome & co! le tut avec l'aval médico scientifico!
L'idée de base de la RA d'un retour à la simplicité et aux sensations est bonne à mon sens. C'est ce que j'en garde. Mais tout le reste et surtout les prises de tête ça non. Se prendre la tête pendant des plombes sur son alimentation c'est pour moi une forme de régime, que ça soit sur le contenu ou les sensations. La RA a juste remplacé des prises de tête par d'autres et le résultat est le même: on réfléchit des plombes pour tenter de manger mieux mais en fait moins.
le jargon technique de la RA qui ressort pour un oui ou pour un non devient risible et je me met à la place d'un non initié qui débarque et lit certains posts (surtout ceux des RA addict) il a de quoi se demander où il a posé son clavier! ça sort du mangeur régulé, de la restriction cognitive & co à toutes les phrases, et même en dehors de la section dédiée du forum!

Quand je parle d'équilibre et de juste milieu je veux dire par là que la RA aussi est abusive dans les formes qu'elle prend par ici. C'est envahissant et même étouffant cette façon de la ramener sur le tapis à tout va et vous le revendiquez d'ailleurs ce totalitarisme de la RA, la RA on a la fait ou pas, pas d'arrangement possible, du vrai purisme pur jus...
et le juste milieu? ce qui permet de regarder une étiquette sans virer non plus parano (juste vérifier que la viande est ben de la viande, mon fromage du fromage, etc...) sans dresser une liste d'additifs tabous et mettre 100 ans à faire ses courses, de même que manger juste avec plaisir une bonne part de gâteau sans réfléchir des heures sur le thème de faim VS envie, pulsion ou faim? mon corps veut quoi? je compense une restriction? c'est un aliment tabou? je m'arrête au 1/3 et je fais le point sur mes sensations.
Juste je savoure mon énorme gâteau au chocolat parce que là j'en ai envie point barre. voilà mon gros raz le bol.
ce qui me parait très révélateur de ce coté pervers de la RA c'est que ce dont vous parlez en boucle (le côté alimentaire) n'est en fait qu'une partie du livre. Les autres aspects tels que la clé du corps, de soi vous n'en parlez presque pas. Vous ne parlez que de la nourriture qui reste centrale à toute votre RA. Si j'ai lu des pages entières de "faim ou envie?" ou autres sur les sensations alimentaires, je ne lis quasi rien sur "je fais du bien à mon corps" et qu'est ce que je ressens quand je lui fais ça ou ça? Par ex je n'ai jamais lu une personne faisant une RA s'interroger sur les sensations qu'elle a eu pendant un massage/modelage, expliquer les craintes en poussant la porte du salon, les sensations, les craintes etc... pourtant ça a autant d'importance que les sensations liées à la nourriture!
Votre RA sur fixe et tourne autour de l'alimentation, c'est aussi une forme de régime et une histoire de serpent qui se mord la queue mais qu'on ne veut plus appeler serpent. La peur de la restriction cognitive a remplacé celle des calories et du gras, mais le fond reste le même: comment je dois manger? qu'est ce que je dois manger? quand?
37 ans 1547
D'accord.

Mamykro, j'ai trouvé très intéressante ton expérience avec les boissons sucrées.

Sandydidou, je comprends mieux la différence que tu fais, les boissons alcoolisées sont plus des plaisirs si je comprends bien.
N
36 ans 357
moi je bois de tout j'achete jamais de light je prend ce que je veux boire sans trop reflechir.
Juste quand par exemple je mange vraiment trop genre une grosse pizza ou une tartiflette avant d'aller au lit la je me dis que j'ai manger autant que devrais manger une homme qui va couper du bois toute la journée ba alors après je bois un verre d'eau au lieu d'un verre de coca car pour le coup je trouve toujours que boire des trucs ultra sucré cest vraiment prendre des calorie betement je prefere manger a boire chacun son truc :lol:
B I U