Tribulations a écrit:
@ a-nonyme, j'espère vraiment que tu trouveras la clé de l'énigme, et dans pas trop longtemps. :kiss:
Et pour te répondre par rapport à la précocité, si par là tu entends être un enfant surdoué (ou HP, le terme à la mode), alors disons que les probabilités sont très élevées, même si je n'ai jamais passé les tests pour le confirmer. Mais je ne suis pas certaine que ça puisse expliquer ce sentiment de solitude intérieure: la profusion de pensées oui, mais le vide... (Par contre ça peut jouer sur la difficulté à trouver des interlocuteurs par lesquels on se sent compris, ça clairement. Et accentuer le sentiment d'être un ovni. Donc une île. Comment ça, je viens de fournir des arguments pour dire qu'en fait tu dois avoir raison, quelque part? :lol: )
@ nathasmog, merci beaucoup pour ton message (et désolée, dans l'absolu, que mes messages sur ce forum "résonnent" en toi). Ma boîte à mp est ouverte si ça te dit de discuter de tous ces changements. :kiss: En tous cas je trouve ta métaphore du miroir très pertinente: j'ai l'impression que dans cette situation il y a quelque chose de cet ordre, effectivement: de ce reflet que l'autre nous renvoie, et qui nous prouve que nous existons. (Je crois que je vais prochainement lire du Sartre, tiens...)
J'ai eu à peu près à ton âge ce sentiment de vide, que j'ai appelé vide existentiel. Et d'ailleurs, en effet, j'ai lu Sartre et eu le vertige avec La Nausée. J'ai cru que j'allais perdre pied parce que je me suis retrouvée en abîme avec ce vide, le lisant dans ce livre.
Pour moi c'était tout à fait philosophique ; je me suis demandé ce qu'était "exister", et non simplement "vivre". J'étais dans une phase adolescente où j'avais peur de ce qui était trop terre à terre, des projets, des engagements. Peur de vivre en passant à côté du fait d'exister réellement.
Et puis...et puis avec les engagements, avec l'activité, le corps mis en branle, cela s'est placé simplement en fond. Je l'ai comme garde-fou, comme idée de ne pas vivre sans se sentir vivre. J'ai une vie pleine de quotidien si effrayant, et de tâches ménagères. Mais je profite de ce qui y est intéressant et les tâches répétitives sont le lieu de mes pensées. Avec internet.
Je crois que la piste HP est intéressante si tu as besoin de ne pas te sentir bizarre, voire un peu folle. Si tu as besoin de sentir que tu fais partie d'un groupe, que tu n'es pas seule (et en effet, la solitude peut-être pas effective mais ressentie a un impact important sur le fait de s'épanouir hors de soi).
Comme dit a-nonyme, cela désagrège le sentiment d'isolement, de bizarrerie, que de mettre un mot bien identifié (en plus ce n'est même pas une maladie) sur le décalage ressenti depuis des années.
Même si tu penses qu'étant au courant il n'est pas nécessaire de passer le test, j'ai bien l'impression qu'avoir un(e) psychologue qui met les choses tout à fait au clair (au lieu de rester dans une certaine brume) apporte un plus.