Missoury a écrit:
" Le problème c’est quand le rêve devient réalité, ou qu’il devient un nouveau standard - allez, c’est quand même de plus en plus rare de rencontrer un mec qui n’essaie pas de moyenner : “hé, dis, on pourrait, euh, on pourrait, tu vois, le sexe anal et tout ?” (le sexe anal ayant rarement lieu dans son rectum personnel). A priori, c’est toujours ok de demander. Sauf que quand une majorité de mecs demandent, ils déplacent la normalité pour les femmes qui sont de l’autre côté de la question : si tous les mecs attendent ça, c’est peut-être que toutes les femmes le font ? Est-ce qu’on n’est pas décevante ? Est-ce que les femmes qui aiment ça sont de meilleurs coups ?
Bah non. En tout cas pas encore. Gloire du trentenariat : aucun homme de ma génération ne considère la sodomie comme un dû. Je ne sais pas comment c’est quand on a quinze ans. Je suis contente de ne pas avoir quinze ans. La pression est déjà assez forte comme ça, et je le dis avec autant de liberté que la sodomie ne me dérange pas du tout. Mais j’attends de pied ferme le premier mec qui me demandera une gorge profonde (toi d’abord, chouchou, voyons combien de centimètres d’aubergine on peut t’enfoncer dans la gorge avant que tu étouffes).
C'est étrange, personnellement, je n'ai jamais demandé ni suggéré la sodomie, pourtant 2 de mes ex ont voulu essayer spontanément, et une troisième commençait à évoquer l'idée avant qu'on se sépare. C'est d'ailleurs pour ça que je voie ça comme une experience à 2, mais effectivement, la sexualitée des jeunes ne semble pas évoluer dans le bon sens.
J'avais entendu une sexologue québécoise qui disait qu'il y à 10 ans la question la plus posée par les jeunes filles était
"comment on embrasse?" aujourd'hui c'est plus souvent
"Comment tailler une bonne pipe? faire qu'il aime vraiment ça?"
Ce constat dramatique est selon moi l'aboutissement d'une éducation sexuelle qui s'appuie trop sur l'industrie pornographique, et l'explosion d'internet n'y est certainement pas étranger.
Missoury a écrit:
Je me demande comment réagiraient les hommes si parmi les passages pas obligatoires, mais du moins encouragés, de la sexualité, il y a avait différentes étapes de douleur. Je me demande ce que ça donnerait si 25% des femmes pensaient qu’il n’y a rien de mieux que d’enculer leur conjoint adoré, si chaque femme demandait après deux jours ou deux semaines de relation : au fait, je peux t’attacher, t’étouffer, te mettre une épingle à cheveux dans l’urètre ?
ça existe, même si c'est généralement accidentelle, ça s'appelle "la rupture du frein". :puppydogeyes: