je travaille pour un gros régime d'Assurance Maladie (hé non je ne suis pas fonctionnaire). J'ai fait grève avec ma boîte hier et lundi. On s'est débrouillés pour s'incruster dans le Conseil d'Administration et chez les DG/PDG.
A la limite, c'est nos boss qu'on a pris en otage. Mais jamais, ô grand jamais, on n'a retenu le paiement des prestations aux assurés, ou annulé des distributions de carte Vitale.
La grève est un droit inaliénable, mais je connais des gens qui ont perdu leur boulot à cause de la façon dont la SNCF et la RATP ont exercé ce droit. Ces gens, c'est des petites gens, qui ont peu de qualifications, des mères célib qui ont du mal à joindre les 2 bouts avec ce boulot qu'elles ont perdu.
Est-ce qu'elles font chier tout le monde, elles ? :evil:
En Allemagne, pays où il y une très forte représentation syndicale, les recours à la grève sont extrêmement rares. tout simplement parce que, comme l'a souligné Mike, là-bas on discute avant de gueuler.
Le système syndical français est une caricature des systèmes de provilèges de l'ex-Union Soviétique. La plupart des français est non-syndiquée car les gens ne se retrouvent pas dans ces actions véléitaires des principaux syndicats. Mais la législation est telle que leur représentativité n'est évaluée qu'en fonction de leur ancienneté dans le paysage, alors... ils n'ont pas fini de gueuler, puisque le système actuel ne moufte pas :roll:
En attendant, ce n'est pas ceux qui gueulent qui en assument les effet collatéraux. Non, ça ils le laissent à ceux qui sont vraiment dans la mouise, ceux qui ne peuvent pas se permettre de perdre un boulot auquel ils s'accrochent en ramant. :evil: