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Les psychologues du service nutrition de la Pitié salpét.

52 ans Lorraine 4326
Mathilde76 a écrit:
Elle m'a proposé tous les 15 jours, mais dans 15 jours elle est en vacances, donc 3 semaines, le 14 avril.

Il faut dire que j'ai  
un suivi psy pour dépression par ailleurs donc elle ne veut pas trop me faire travailler, c'est pour ça que ça sera que tous les 15 jours au lieu de toutes les semaines normalement.

J'en reparlerais surement avec elle, parce que avec mon autre psy on n'aborde pas du tout le coté poids et alimentation...


ca parait bien comme fréquence

tu sais pourquoi tu n'abordes pas ces sujets avec ton psy ?
M
47 ans Ici et là... 2051
Nous n'avons pas le temps car nous parlons d'autre chose et qu'elle ne pourrait pas me voir toutes les semaines. En plus elle n'est pas formée spécifiquement à ces problèmes, quand je lui ai parlé du gros, elle ne connaissait pas, le principe lui semble bien mais elle ne le connait pas.

Perso j'aurai bien aimé trouver un médecin qui puisse me suivre pour tous mes problèmes de santé. Des fois j'ai un peu l'impression d'être un Monsieur Patate dont chaque médecin soigne un morceau, mais apparemment ce n'est pas possible, nous ne sommes pas en Egypte antique. Ils considéraient les généralistes comme les meilleurs médecins car ils soignaient tout leur être, maintenant on considère comme les meilleurs, car ayant fait le plus d'études, les spécialistes.

Je pense que ma psy se considère un peu comme ma psy traitante et elle m'envoie consulter des confrères qui selon elle, avec des méthodes complémentaires aux siennes, peuvent m'aider plus efficacement sur certains points...
45 ans 91 1474
Je trouve ton suivi très complet. idéal d'ailleurs quand on ne peut pas se permettre de prendre un jour de congés maladie par semaine comme j'ai du le faire en rentrant à tarnier. les approches sont aussi très proches en terme d'atelier.

Pour le repas thérapeutique, ne t'inquiète pas, le but est souvent de se libérer des interdits alimentaires et non d'en créer. Après ça n’empêche pas qu'on t'oriente vers un certain équilibre. c'est aussi l'occasion d'essayer des aliments que tu n'as pas l'habitude de manger chez toi. de déguster aussi.
bref, pas d'inquiétude à avoir.

Pour tes séances en individuel, sans doute que la partie alimentaire de ton trouble ne sera pas abordée aussi souvent que tu ne le penses. car comme on en a parlé ensemble, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. le fait que tu aies une partie de ton suivi aussi un groupe est selon moi qqch de riche. car tu pourras confronter tes expériences et tes solutions à celles des autres. il n'est pas forcément obligé de tout évoquer pendant ces groupes. loin de là. tu n'es d'ailleurs pas obligée de parler si l'inconfort est trop important pour toi. il y a pleins de pans de la maladie que je n'évoquais qu'en individuel. mais ça donne surtout l'occasion de voir que le même schéma se répète chez chacun des participants.

j'étais dans un groupe de boulimiques/hyperphages. des minces, des très maigres, des en surpoids et des obèses. en couple, mariées ou célibataires, avec ou sans enfants, proches de leurs parents ou pas, avec des amis ou pas.
Et un truc qui ressortait, c'était l'insondable sentiment de solitude qui nous animait toutes. le sentiment d'être tout le temps seules au monde. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre qu'on puisse être en couple avec sa propre famille et se sentir isolée... et avoir un tel besoin de réconfort alors qu'il y a qqn à coté de toi de tout le temps.
Enfin même si ça ne "marche" pas selon tes espérances (les miennes perdre au moins 30 kgs et ne plus avoir du tout de crises... j'ai perdu la moitié et j'ai encore des crises dans des situations bien précises), je suis sure que cela t'apportera bien plus de tranquillités et de confort à long terme.

Courage et continue à nous tenir au courant.
60 ans île de France 1421
C'est super intéressant Fila, ce que tu dis à propos du sentiment de solitude, parce que c'est quelque chose que j'ao toujours ressenti aussi alors que j'ai toujours mes parents, ma sœur, j'ai été mariée pendant très longtemps, j'ai deux filles mais j'ai toujours ce sentiment qui me poursuit et même me rattrape dans mes rêves.
Dans mes rêves, je suis toujours seule, perdue dans des labyrinthes et je cherche mon chemin, si je croise des personnes, elles m'ignorent, ne me regardent pas, ne me parlent pas.
Je me demande si quelque chose a été raté dans notre éducation lors de notre enfance ou bien si ce sentiment est inné, en tout cas ça m'interpelle.
M
47 ans Ici et là... 2051
CHez moi ce n'est pas trop le sentiment de solitude qui domine, enfin je ne crois pas, je ne me sens pas seule, par contre j'ai peur d'être seule, peur d'être rejettée, du coup j'ai développé une sur-gentillesse qui finalement me dessert. Depuis le plus loin que je me souvienne, école primaire, j'ai toujours dit oui à tout le monde, espérant être intégrée, espérant que l'on me rendrait la pareil... Mais jamais on ne m'a rendu ce que je donne, ce n'est pas vraiment un sentiment de solitude mais plutot une impression d'être laissée, de ne pas mériter d'aide...

Je sais pas si c'est clair, c'est ma réaction à chaud par rapport aux posts précédents, faudrait ptêt que je travaille là dessus un peu...
45 ans 91 1474
@mathilde76 : j'appelle ça le mode "gentille petite fille obéissante".
on obéit pour faire plaisir, de peur d'être rejeté, pour être aimé. comme si, si on ne faisait pas ça, on ne valait pas le coup d'être aimé. comme si c'étaient les autres qui nous donnaient de la valeur et pas nous même.
sauf que mettre des limites, c'est se respecter, c'est être conscient de sa valeur, c'est... être un adulte sain tout simplement.
C'est effectivement un autre point commun que je remarquais souvent dans mon groupe. Tout en étant partiellement consciente de nos atouts ou nos qualités, nous nous considérions comme des "moins que rien". c'étaient d'être avec les autres (le conjoint, les enfants, les parents, les amis...) qui nous donnaient de la valeur, comme si nous n'en avions pas seules. C'est vraiment frappant car en fait on ne se rend pas compte qu'on s'auto-accable de façon assez atroce. trop ceci, pas assez cela, incapable, incompétente, moche, grosse, laide, nulle, bête, etc etc
sauf que en réalité on ne renvoit pas du tout ça. s'en convaincre c'est difficile, c'est même très douloureux. au début j'étais incapable d'entendre qu'on puisse penser moins négativement que moi. je n'arrivais pas à y croire. Sauf que... quand une autre patiente parlait, j'étais moi même beaucoup moins négative qu'elle sur elle même.
Désormais quand je me rend compte que je me dénigre, j'arrive à me dire : "supporterai tu qu'une amie te parle comme cel)?" ça ne règle pas tout... mais ça me force à prendre du recul avec mes propres pensées.

En étant consciente de ne pas être une "moins que rien", j'arrive désormais à dire "non" , à dire "stop", à s'affirmer, à négocier, à poser des limites ...enfin plus souvent qu'avant. est ce que mes vrais amis se sont détournés de moi, est ce que ma famille m'a rejeté. non.

@Nathboop : je ne pense pas qu'on puisse parler en terme de ratage dans l'éducation, ni de sentiment inné. Enfant, nous avons tous des caractères différents. Ce que j'ai pu remarquer dans mon groupe, on était toutes adultes de plus de 30 ans. pourtant, on pouvait toutes témoigner d'un (ou plusieurs) moment(s) dans l'enfance où on s’était senti abandonnée, pas réconfortée , pas aimée... on ne parle de pas de maltraitance, de sévices... ni même de divorce, ou d'abandon par l'un des parents, on parle de familles comme toutes celles qui nous entourent.

pour donner un exemple, 1er jour dans une nouvelle école, tu te fais martyriser par les autres enfants de la classe. rentré à la maison, tes parents te disent "oh c'est pas grave, ça va passer" et retournent vaquer à leurs occupations.

A cet age là, d'après ce que j'ai compris, ça peut rester ancré car l'enfant n'est pas en capacité de comprendre qu'effectivement ce n'est pas grave, il n'est pas responsable de l'attitude des autres enfants et que malgré cela, il reste une personne de valeur. Il a besoin de se sentir en sécurité d'être rassuré par sa mère, d'être réconforté.
arrivé à l'age adulte, ça a déformé un peu la vision des relations avec les autres, inconsciemment, on se remet en position d'enfant qui a besoin de sécurité, d'être rassuré alors qu'un adulte sain arrive à s'auto rassurer sans l'aide de personnes.
je n'ai pas de formation de psychologie mais c'est ce que j'en avais compris.
45 ans 91 1474
désolée.... trop de "sauf que"... :oops:
60 ans île de France 1421
Oui ça rejoint un peu mon vecu, famille normale, j ai ete tres désirée il parait mais mes parents m ont mise en nourrice â la semaine alors que lorsque ma soeur cadette est née, ma mere s est arrêtée de travailler car plus intéressant au niveau financier, n empêche que cette différence de traitement s est fait ressentir tout au long de ma vie. Mes parents m ont toujours considérée comme une personne forte et ont par contre sur protégé ma soeur.
je pense que l origine de mon souci vient de là. De plus j etais une enfant "precoce", (je n'aime pas le terme de surdouée) du coup j ai toujours été un peu a part, je n aimais pas joueravec les autres enfants, je preferais lire ou bien trainer autour des adultes et écouter leurs conversations. Je suis toujours un peu en retrait par rapport aux autres, je les regarde vivre comme je regarderais un documentaire. J aime assez la solitude car j ai une vie intérieure assez riche :lol:
voilà encore une fois, je raconte ma vie. ..
(En plus c est mal écrit, car je suis sur ma tablette)
M
47 ans Ici et là... 2051
Je reviens vous donner un peu des nouvelles, je ne sais pas si je devrais pas ouvrir un autre sujet d'ailleurs parce que le titre n'a plus rien à voir :? ...

J'ai vu la psychologue 3 fois en tout et nous travaillons sur le fait "de prendre soin de moi". Elle m'a donné des "devoirs" à faire et pour commencer je dois essayer de prendre un bain de temps en temps avec bougies, musique douce... pour me détendre et débrancher un peu le cerveau. J'ai aussi pris conscience de certaines choses concernant le poids notamment qu'il pouvait y avoir un lien entre être forte de caractère et être forte physiquement. Ca parait logique comme ça, mais ça va mieux en le disant lol

J'ai commencé les séances d'art-thérapie et c'est dingue ce que j'ai pu découvrir en 2 séances :shock: bien plus efficace que des séances de psy simple.

Demain soir je vais voir le kiné-ostéopathe de l'association et la nutritionniste doit me tel pour un rdv. Je dois aussi faire le repas thérapeutique mais les dernières dates collaient pas.
49 ans Paris 9874
Mathilde76 a écrit:
Je reviens vous donner un peu des nouvelles, je ne sais pas si je devrais pas ouvrir un autre sujet d'ailleurs parce que le titre n'a plus rien à voir :? ...

J'ai vu la psychologue 3 fois en tout et nous travaillons sur le fait "de prendre soin de moi". Elle m'a donné des "devoirs" à faire et pour commencer je dois essayer de prendre un bain de temps en temps avec bougies, musique douce... pour me détendre et débrancher un peu le cerveau. J'ai aussi pris conscience de certaines choses concernant le poids notamment qu'il pouvait y avoir un lien entre être forte de caractère et être forte physiquement. Ca parait logique comme ça, mais ça va mieux en le disant lol

J'ai commencé les séances d'art-thérapie et c'est dingue ce que j'ai pu découvrir en 2 séances :shock: bien plus efficace que des séances de psy simple.

Demain soir je vais voir le kiné-ostéopathe de l'association et la nutritionniste doit me tel pour un rdv. Je dois aussi faire le repas thérapeutique mais les dernières dates collaient pas.


Bravo! c'est super intéressant!
50 ans à la maison ! 10072
C'est sympa de donner des nouvelles ! :)
Je suis vraiment contente que tu trouves des chemins qui te permettent d'avancer !
45 ans 91 1474
merci pour ce retour mathilde ;-)
M
47 ans Ici et là... 2051
Coucou !!

Alors retour sur le kiné-ostéopathe. Il a une méthode que je ne connaissais pas.

Déjà il part du principe que parfois le cerveau ne comprends pas que l'on n'a plus mal quelque part, donc on continue à avoir mal alors que l'on est guéri. Par ex, on a une sciatique, on a mal, on se soigne et la sciatique disparait càd que le nerf n'est plus pincé, pourtant on a toujours mal car le cerveau garde le souvenir de la douleur. Une de ses propositions c'est de travailler à réduire ces douleurs en montrant au cerveau qu'il peut fonctionner différemment.

Ensuite par des manipulations ostéopathiques du crane il parvient à dénouer des tensions. Il dit que quand on pense à certaines choses qui nous affectent on peut avoir des tensions qui apparaissent dans le corps, grace à ses manipulations il peut dénouer tout ça.

C'est encore un peu flou au niveau pratique mais au niveau théorique ça me semble logique... J'ai un nouveau rdv ce soir, on verra...

Sinon lundi je vais au repas thérapeuthique, à suivre aussi...
37 ans 1547
Bonjour Mathilde, saurais-tu donner le nom de son approche ? Lui as-tu demandé ?
M
47 ans Ici et là... 2051
Non je ne lui ai pas demandé et quand il m'a expliqué il ne l'a pas nommé. Il m'a expliqué qu'il était bientôt à la retraite et que du coup il avait souhaité arrêté d'exercer en cabinet afin de pouvoir former des kinés à sa méthode.

Mais si ça t'interesse je peux lui demander ce soir si elle a un nom, voire s'il a des coordonnées de gens qu'il aurait déjà formé.
B I U