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Les psychologues du service nutrition de la Pitié salpét.

M
47 ans Ici et là... 2051
J'ai pas dit que c'était un régime, j'ai dit que ma tête allait le penser.

Bon ben voilà je suis encore plus perdue.
37 ans 1547
En même temps je crois que si tu n'expérimentes pas, les idées vont rester ancrées. C'est moins "on change les croyances et du coup on peut changer de comportement" mais une intrication subtile où l'expérimentation aide drôlement à intégrer des changements à la fois sur le plan mental et concret. Là c'est comme si tu t'empêchais t'expérimenter par peur de manger sans faim (par "réaction", compulsion, angoisse, culpabilité, peu importe). Ça n'est pas grave de manger sans faim, ça n'est pas "mal", mais avec une tendance à contrôler en fonction d'une règle, on peut tout faire rentrer dans le "bien manger" "mal manger", même la RA avec le fait de manger avec ou sans faim ou jusqu'à satiété ou au delà, etc. Je ne sais pas s'il s'agit de ça pour autant, personnellement je trouve très difficile de lever les pensées restrictives juste mentalement.

Peut-être que c'est aussi en relativisant la gravité de conséquences éventuelles que tu arriveras plus à t'écouter. Je ne suis pas étonnée que tu sois relativement perdue par rapport aux discours des uns et des autres, c'est forcément complexe et fluctuant, mais il sera sûrement important à un moment donné que ce soit toi, en fonction de tes expériences, qui tranche sur la question tout en gardant à l'idée que ça ne vaut que tant qu'une autre expérience ne viendra pas réajuster les choses (car le corps change, on change, etc).
J'espère que ma participation n'est pas trop en vrac.

Dans l'ensemble je trouve que les messages de poupoule indiquent une voie intéressante. C'est peut être difficile aujourd'hui si tu n'as pas encore éprouvé par la répétition ton appétit prévisionnel (la façon intuitive d'ajuster pour avoir faim à peu près comme il faut à peu près au moment où il faut) mais ça peut t'aider à t'en rapprocher.
49 ans Paris 9874
papille a écrit:
personnellement je trouve très difficile de lever les pensées restrictives juste mentalement.


Oui! je suis bien d'accord! il faut expérimenter... c'est vraiment la clef ;)
37 ans 1547
Ce qui complique la tâche, c'est la difficulté de faire ces expériences (et de vivre parfois des "réactions" comme celles dont parle Mathilde).
Ca serait bien d'ouvrir un sujet sur les exercices ou expériences qui ont le plus servi à chacun tiens.
M
47 ans Ici et là... 2051
Une tite question pour les pros !!!

Si je vous dis que j'ai du mal à me sortir de la tête les commandements diététiques qu'on entend partout et que parfois j'aimerais ne manger que des légumes sans féculents ou que des féculents sans légumes. Est ce que vous en concluez que je n'apprécie pas d'être privée ??

Pour l'expérimentation j'essaie mais seule c'est dur de trouver les bonnes conclusions et là ma dernière consult avec le nouveau psy e l'association me laisse perplexe, je n'ai pas l'impression qu'il ai compris ce que je voulais dire, ou alors c'est moi qui n'ai pas compris ce que lui voulait dire :roll:
M
47 ans Ici et là... 2051
Personne pour m'éclairer sur cette notion de privation/frustration ?
49 ans région parisienne 5831
J'avoue que je n'ai pas complétement saisi le sens de ta question (et en plus, je ne suis pas une "pro" ;) :lol: ).

Toi, tu as du mal à manger les féculents tout seuls parce que tu te dis: "la diététique dit qu'il faut manger des légumes en même temps, sinon, c'est mal", c'est ça? Et le nouveau psy semble l'interpréter comme: "elle n'arrive pas à ne pas manger de légumes, parce qu'elle ne supporte pas la privation", c'est ça?
M
47 ans Ici et là... 2051
Oui c'est ça. Comme je suis diabétique je DOIS manger des légumes et des féculents à chaque repas. Or des fois, j'ai pas forcément envie des 2, mais quand j'arrive devant mon frigo, en disant ce soir je fais des épinards, y'a cette petite voix dans ma tête qui me dis "c'est pas bien, faut aussi manger des féculents sinon tu vas peut être faire une hypo". Ce n'est donc pas une privation/frustration puisque c'est moi qui ai envie de manger des épinards, mais le psy a interprété ça comme le fait que je ne supportais pas les privations/frustrations d'un régime.
49 ans région parisienne 5831
Mais tu lui as bien expliqué la situation? Il a peut-être mal compris...
M
47 ans Ici et là... 2051
Il me semble . J'ai l'impression que l'on ne se comprend pas vraiment lui et moi.
49 ans région parisienne 5831
ça peut arriver: soit tu persévères, en essayant d'insister pour bien lui expliquer les choses, soit tu trouves un autre psy. Ca fait combien de séances que tu fais avec lui? il faut peut-être lui laisser un peu de temps pour qu'il te comprenne bien.
M
47 ans Ici et là... 2051
Je n'ai fait que 2 séances, mais comme c'est dans le cadre de l'association je n'ai que plus que 5 séances avec lui. Je ne peux pas vraiment me permettre d'en changer à nouveau, j'ai déjà changé une fois suite à ce que la précédente m'avait dit (pas d'obèse en Afrique, quand on ne mange plus on maigrit...).
S
89 ans 4951
de tous les psys que j'ai rencontrés et avec qui j ai tenté une approche thérapeutique, une seule sur cinq m' a vraiment convenu.

En fait, j'entends ce que le ou la psy dit, et ensuite je le confronte avec mon ressenti. Je réfléchis beaucoup et ensuite si je sens dans mes tripes que je ne pense pas comme lui, je reste sur mon idée.

Une des psy que j'ai rencontré, m'avait d'abord mis dans la classe des dépendantes affectives, ce que je ne pense pas être étant donné que je ne recherche pas toujours à plaire. Je lui ai dit que c'était intéressant ce qu'elle disait, mais que bon, je ne le ressentais pas comme cela. Elle m'a fait passer un assez long test pour me le prouver et ensuite elle ne m'en a plus parlé. Deux séances plus tard, je lui demande quels étaient les résultats et du coup elle me répond "vous etes tout et son contraire on ne peut pas utiliser les réponses du test" bref.

Pendant 6 mois, j'ai trouvé qu elle était a coté de la plaque, mais j'y allais consciencieusement. Elle était comportementaliste, donc j'ai appris ce que j'avais besoin d apprendre sur la méthode et au bout d'un moment j'ai dit, que j'allais beaucoup mieux et que je ne ressentais plus le besoin de venir.

Je sais qu'il existe le déni, mais j'ai aussi apprends à me faire confiance.

Pour ton psy, peut etre que son interprétation que tu ne supportais pas les frustrations d'un régime peut etre interprétée comme quoi c'est pas évident de suivre un régime diabétique ? que dans ce type de régime il y a de toute façon une part de frustration, c'est pas obligatoirement quelque chose de mal de le vivre de cette manière. Qu est-ce qui ce qui t'a dérangé dans cette approche exactement ?

Personnellement, quand je vois le régime diabétique de ma mère (qui le fait sans souffrance depuis des années, car elle a toujours un controle sur ses prises alimentaires) je sais que pour moi cela serait difficile.

Il suffit qu'on me dise vous ne pouvez pas manger telle ou telle chose pour que cela déclenche de furieuses envies de manger ce type d'aliment.
M
47 ans Ici et là... 2051
Je n'ai pas vraiment de régime pour le diabète, juste la recommandation de manger des féculents à chaque repas pour éviter les hypo et d'arrêter les boissons sucrées type soda et jus à base de concentré. Donc je prends des soda light et des pur jus de fruit, ça ne donne pas vraiment de frustrations et quand je ne mange pas de féculent j'ai toujours la possibilité de me faire moins d'insuline ou de ne pas prendre un cachet pour éviter l'hypo.

Donc là en fait on est dans l'inverse de la frustration : je dois m'obliger à manger légumes + féculents même si j'ai envie que de l'un ou de l'autre.

En fait mon souci c'est que je mange trop avec ma tête et pas assez avec mon corps, alors que c'est mon corps que je nourris il me semble. Et bien là j'ai l'impression que j'ai envie de renouer avec mon corps et que le psy me fait revenir vers ma tête.

Je sais pas si je suis très claire. :roll:
S
89 ans 4951
Le terme frustration ne viendrait pas d une suppression d aliment mais du fait d etre obligee de rajouter le feculent a tous les repas, c est a dire la frustrstion de ne pas pouvoir manger uniquement ce qui te fait envie, c est comme cela que je l interpretais.
B I U