Coucou à tous! et happy birthday to me! :bday: :bday: :bday:
Le 30 avril 2014 je passais sur le snooker, donc ça mérite un point d'étape.
- Perte de poids? j'ai perdu les 3 premiers mois essentiellement, plutôt calmement (genre un kg par semaine), puis ça s'est stabilisé très vite, au final 10% de mon poids en moins.
- Est-ce beaucoup? oui, 10% ça ne te fait pas changer de "catégorie" (tu restes dans les gros, et même dans les "obèses" médicalement me concernant), mais ça change le quotidien (le souffle, le déplacement, la facilité dans certains gestes, etc).
- Etait-ce prévisible? pour moi oui, je savais que je perdrais peu, essentiellement parce que mes portions étaient déjà modestes avant l'opé (après plusieurs années de pratique de la ra) et parce que je ne grignote pas du tout entre les repas (je DETESTE me couper la faim du repas suivant).
- Est-ce décevant? pour le corps médical oui, c'est dit plus ou moins délicatement mais c'est clair: oh ce serait si bien de perdre "seulement" 10 de plus (lol)! vous savez on peut envisager une deuxième opé par dessus (re-lol)... Je prends tout ça avec un max de distance et persévère dans ma volonté de juger seule de ce qui est "suffisamment mince" ou pas. D'ailleurs ce n'est pas moi qui juge, c'est mon corps. Quand je dis que je laisse mon corps se stabiliser là où il l'entend (après des années de tentatives de contrôler mon poids), on me regarde comme une allumée (entourage et corps médical), mais gentiment. Rien ne me fait vaciller sur ce sujet, je ne me suis lancée dans l'opé que parce que j'étais sûre à 1000% de ne pas retomber dans le contrôle.
- T'as fait l'opé pour rien? non, 10% ça change beaucoup de choses et, de plus, j'ai cette espèce de "sécurité" de la taille de l'estomac qui fait que même si je voulais parfois dépasser ma faim, je n'y arriverais pas (donc je limite les risques de prises de poids dans l'avenir, en plus de cette perte de 10%). Parfois j'ai envie de manger sans faim, par énervement, un peu, un carré de choc en plus, mais ça ne passe pas, donc je vais évacuer mon énervement autrement... ça tombe bien, des années de thérapie m'ont appris à le faire, aujourd'hui sans même grand effort ;) Regrossir ne pourrait vraiment arriver qu'en grignotant, en fractionnant les prises alimentaires dans la journée... mais pareil, cette tendance a disparu depuis longtemps avec la ra. Donc je n'ai pas fait l'opé pour rien, car j'ai fait une ra. Mon parcours n'a évidemment rien d'exemplaire et n'aurait certainement aucun sens au regard de qqn qui serait parti d'un imc beaucoup plus haut (quoique... 10% à mon avis ça change la vie de n'importe qui, petit ou grand obèse).
- L'image de soi? alors là bizarrement (ou pas) y'a eu un petit moment pas sympa à passer. J'avais atteint avant l'opé un bon niveau de non haine de soi (fruit d'un LONG labeur!), j'avais guéri en grande partie de mon allergie (esthétique et morale, si je puis dire) à l'obésité. En perdant, je me suis surprise à voir remonter le niveau d'auto-agressivité: "quoi? tu as vu à quoi tu ressembles? mais t'imagines comment c'était PIRE avant???" Je mets ça sur le compte d'un nécessaire ré-étalonnement de la machine, et aussi sur le fait que ça n'est jamais gagné et qu'il faut constamment se refaire une piqure d'amour de soi (on peut ne pas se "plaire" mais toujours il faut "s'aimer"). Cela a duré quelques mois, j'ai travaillé dessus et ça a fini par partir. Je suis revenue en mode "je suis comme je suis et je ne veux pas passer ma vie à me regarder le nombril dans un miroir pour y trouver des défauts".
- L'avis des autres? ceux qui savent pour l'opé (très peu de gens) sont étonnés que je ne sois pas passée du 50 au 34 (mais ce sont leurs représentations de la chir et je les leur laisse). Ceux qui ne savent pas ou m'on rencontrée après, me trouvent marrante/en forme/habillée sympa :lol: Si j'osais, je dirais que je rayonne 8)
- Apfel est parti à la retraite en décembre. Pour le moment, j'ai arrêté thérapie et AD, mais je ne préjuge pas de l'avenir. Si j'en éprouve le besoin, je sais qui aller voir et je n'hésiterai pas.
- J'ai eu 40 ans la semaine dernière. Ce n'est pas dû à la seule sleeve, mais je me sens plutôt heureuse et sereine, en tout cas convaincue que cette décennie va être vachement meilleure que la précédente, qui m'a notamment réservé un nombre certain de merdes médicales et d'inquiétudes diverses. 40 j'ai l'impression qu'on est moins fragile, plus sûr de soi et de ce qu'on veut (ça fait vachement mag féminin de dire ça mais je le ressens!), plus stable y compris matériellement, etc. Avec l'âge et les années de thérapie (d'abord avec Zermati puis avec Apfel)... mais tellement de choses m'affectent moins qu'avant! surtout JE me fais moins de mal à moi-même, ça m'intéresse beaucoup moins lol!
Donc, en gros(se), ça va pas trop mal!
Et je fais des bisous à la terre entière (en tout cas à tout vlr) :kiss:
49 ans
Paris
9874